1955 racontée à mes amis blecteurs*

En 1955, la mallette tourne-disque sonne le glas des 78 tours.
Le slow le plus baveux de tous les temps, Only you, des Platters, commence à mouiller les culottes tandis que celle de Marilyn est coupée au montage de 7 ans de réflexion par les ligues de vertu, et que les danseuses de be-bop exhibent les leur sur Rock around the clock de Bill Haley.
Screaming J. Hawkins et Little Richard font un concours de chanteurs hurleurs tandis que Gilbert Bécaud, après la casse des fauteuils de l’Olympia, devient M. 100 000 volts.
Elvis signe un contrat fabuleux de 5000 dollars et se voit offrir une brand new Cadillac.
Johnny apparaît à l’écran, à 12 ans et à la loupe, dans les Diaboliques de Clouzot. Une radio voit le jour depuis la Sarre : c’est Europe n°1. Mais le déserteur de Boris Vian est censuré sauf que Mouloudji en atténue les paroles.
Churchill se retire pour peindre, maçonner et fumer ses gros cigares. Le général de Gaulle aussi mais sans truelle ni pinceau.
C’est dans l’Illinois que débute l’obésification de la planète avec Mac Donald, le premier fast-food mais c’est en Californie que James Dean se crashe à 24 ans au volant de  sa Porsche 550 Spyder, entre L.A. et Salinas. Dans le New-Jersey où il vit, Einstein cesse de tirer la langue alors que Nicolas de Staël pose ses brosses pour se suicider du côté d’Antibes. Claudel enfile son soulier en satin et met deux pieds dans la tombe, à Paris.
Paris où Minou Drouet, poétesse de 8 ans, fait polémique,  et où Dior et Coco Chanel battent leur plein (oui, c’est le bon pluriel).
En juillet, on entonne tous « vas-y Bobet » et il y va, à la victoire. En septembre, c’est au tour de Fangio à Monza sur Mercedes.
En France, on est encore branché grave Luis Mariano, Philippe Clay, Georges Brassens ou Line Renaud alors qu’ailleurs, on swingue déjà sur le Gigolo de Louis Prima et le Guitar Boogie d’Arthur Smith.
Sinon, on roule en DS, on vole en Caravelle, on trimballe son transistor, on parle de train à 300/h et de voyage sur la lune.
Quant à moi, je n’arrive pas à convaincre ma mère de me laisser pousser les cheveux, c’est un monde !
* Blecteurs = lecteurs de blogs

Texte et dessin © dominiquecozette. Source : Les années Rock’nRoll de Rodolphe, éditions Chronique. 2008 (Chouette bouquin bourré d’images ).

La dernière balade de Billy, par William Burroughs Junior (73)

Le fiston du big Bill eut une vie brève hélas :  il clamse à 33 ans, le foie explosé par l’alcool, en 81. En fait non. Il avait bénéficié d’une transplantation quelques temps avant mais comme il continuait à picoler et surtout, qu’il arrêta ses médocs anti-rejet, ce fut vite plié.

Il se raconte dans ce bouquin, avec un style cash, désabusé, loin des romans « ateliers d’écriture terriblement efficaces d’aujourd’hui », on dirait un vieux qui te met en joue avec ses vérités alors qu’il n’a que 28 ans. Je le laisse parler de la fameuse scène qu’on connaît bien :

« A propos, qui suis-je ? Certains aimeraient peut-être en savoir un peu plus sur moi-même et ma famille. On me permettra donc une petite digression.
Son, lumière et brouhaha. Comme je vous le dis, docteur. Né le 21 juillet 1947 à Conroe, au Texas, à 4 heures 10 minutes du matin, sans qu’on m’ait demandé mon avis.
Ma mère était sans doute une femme extraordinaire. Durant mon existence fœtale, la quantité de benzédrine qu’elle consommait tous les jours aurait suffi à tuer Lester Madox du premier coup, tandis que Big Bill, mon père, ne voulant pas être en reste, carburait dans son style contemplato-végétatif à trois piquouses d’héro par jour. […]
Un soir de fiesta, où tout le monde était rond ou défoncé, maman a voulu jouer les Guillaume Tell. Elle s’est posé sur le crâne une pomme, un abricot, une grappe de raisin ou peut-être son fils et a défié mon père de tirer. Bill, pourtant très bon tireur, a brillamment raté son coup. Homicide involontaire. »

Bill junior a été confié à ses grands-parents paternels, dans le Missouri puis à Palm Beach en Floride, tandis que le père écrivait et continuait de se dissoudre dans la dope avec ses potes au Maroc. A 14 ans, le petit les rejoint mais l’éducation qu’il y reçoit est d’un drôle de style. Le style Tanger, quoi. Bref, il va commencer très jeune à se défoncer. De retour aux Etats-Unis, il est menacé de prison et d’une forte amende que mamie ne peut pas payer. William débarque et fait l’énorme effort de présenter beau, cravate, propre, pas craignos. Le fils sera autorisé à se désintoxiquer dans le centre-prison créé pour les anormaux, tordus, déviants de l’US society. C’est là le gros morceau du bouquin. On y apprend des tas de choses sur la dope, mais on y voit aussi ce jeune homme faire de son mieux pour s’en tirer. Il ne se plaint jamais d’ailleurs. Après un passage dans le centre de Miami, il va se rééduquer en Alaska, à la pêche crabes, dans des conditions plutôt épouvantables. Le drôle est sa compassion pour les poissons coincés dans les mailles du filet et sa pitié pour des crabes. Good guy.
Puis il revient à la vie normale — après une nuit de murge sanglante — c’est à dire qu’il se met à écrire, il a une femme dont il parle au moins pendant cinq lignes et il compense la dope par l’alcool. Après « la balade », il fera un troisième livre qui restera inachevé.
La préface du livre est rédigée par son père qui se sait indigne mais parle de son fils avec tendresse. Et la postface, non moins percutante, par le junkie writer Jerry Stahl dont je n’ai pas (encore) lu les Mémoires des Ténèbres.
Pour les nostalgiques de la beat generation, les amoureux de la littérature américaine « d’avant ». Et autres curieux. En revanche, les fanas de la bite génération risquent une légère déception.

William Burroughs junior. La dernière balade de Billy. 1973 (13ème note éditions,  2010)
En savoir plus sur notre héros sur Wiki

Jeudi : rendez-vous avec Pierre Lamalattie

« J’ai 54 ans. J’ai connu moins de femmes qu’un animateur du Club Med. J’ai gagné moins d’argent que mon voisin orthodontiste. Je suis moins sportif que ma belle-sœur. J’habite toujours à 500m de chez ma mère. Et, bien sûr, je n’ai vécu aucune aventure de l’extrême. Je suis un type inoffensif, une sorte de raté irrémissible.
J’aurais pourtant bien tort de me plaindre, car, au fond, je m’en fous complètement.
Tout de même, c’est un peu contrariant d’être entouré de gens qui se passionnent pour leur carrière et leur image, de gens qui ont des « activités », qui font du sport, de la politique, qui discutent, qui s’intègrent, qui voyagent, qui pensent aux soldes, qui s’intéressent sans effort au squash, à l’aquariophilie et à bien d’autres choses, de gens qui, en fin de compte, ont le sentiment légitime d’avoir trouvé un bon mode d’emploi. »

Pour savoir la suite ou mieux, pour connaître Pierre Lamalattie, l’artiste, rendez-vous à son vernissage à la galerie Alain Blondel dans le marais, 128 rue Vieille du temple, 75003 Paris.  C’est le jeudi 3 février à partir de 18 heures. J’y serai car je suis une inconditionnelle de cet artiste qui m’interpelle par la pertinence de ses textes et le charisme de ses personnages.
L’exposition a pour titre « peindre des vies tout entières » et le pitch en est : « Les cabinets de recrutement sont formels : il faut résumer une vie à l’essentiel ».
Pari tenu. A vérifier jusqu’au 19 mars.

Plus d’info sur le site de  Pierre Lamalattie ici
Plus d’info sur la galerie Alain Blondel ici

Texte d’intro et peinture © Pierre Lamalattie

Fessebouqueries #28

Vos merveilleuses saillies hep ! dromadaires (comme on dit au bord du Nil pour choper un taxi)
– MC : En suédois le i se prononce a, parce que en suédois c’est le i qu’est a.
– PG : Le top du top !!!!! Les locataires des prisons de colombie, pays pourri par excellence, sont approvisionnées en cocaïne par des pigeons voyageurs… Génial Non ?
– JPCM : Dieu a inventé mon ex-femme pour me punir d’être aussi talentueux
– SG cherche une secrétaire, une infirmière, une call-girl, une aide ménagère et une femme qui gagne assez bien sa vie pour payer les quatre autres.
– AB : « Avant avec 10 euros je revenais du Franprix avec de la viande, du coca, des gateaux, des Mars, des yaourts, de la salade, des haricots verts, de la lessive, des bonbons. MAintenant je peux plus y’a des caméras partout. »
– JT a passé un week-end éthylibré
– MT a sa tête de vieux citron du lundi matin.
– JPCM : Si on avait des couilles, on irait dans la rue pour renverser le petit Monarque
– MM Se sent « le vent dans l’poulpe » ce matin ! lol !
– OVH : S’il y a une étiquette dans une culotte, ça ne donne pas un sens à la vie mais au moins ça donne un sens à la culotte.
– DB : Je crois que mes glandes endocrines secrètent naturellement de la cocaïne tellement j ai la patate.
– RB via BK : La nourriture met 7 secondes pour aller de la bouche à l’estomac. Un cheveu humain peut supporter 3kg. Le pénis d’un mec représente 3 fois la longueur de son pouce. Les femmes clignent des yeux 2 fois plus que les mecs. La peau d’un humain pèse 2 fois plus que son cerveau. Les femmes, ont déjà fini de lire ce message… Les hommes, sont encore en train de mesurer leurs pouces…
– CT : C’est moche de vieillir, surtout quand la sagesse ne vient toujours pas.
– FB : Ma meilleure femme et ma meilleure pote (elles sont quelques unes de meilleures potes) dorment dans mon lit. Surtout, ne pas les réveiller. Ou alors carrément avec un seau d’eau ou Public Enemy en trois fois,quatre mille Watts.
– MC : vient de rentrer en collision avec un paquet de biscuit intense noir éclats de noisettes, mais ses jours ne sont pas en danger.
– PG : Si on regarde « Spécial Investigation » ce soir, on comprend enfin que EDF ça veut dire en fait  » Enculés De France » Putain !!!! le cynisme de cette entreprise et avec la tête de salopard de merde de l’enculé de nouveau patron Henri Proglio, ben on n’est pas sorti de l’auberge….
– HPE : Zemmour dit à propos de Hessel que « l’âge est un naufrage ». Dans le cas de Zemmour, la jeunesse est une errance dans la connerie et la méchanceté.
– PG A, ce soir, pris un sacré coup de vieux….. Il a oublié qu’il avait déjà une carte senior depuis tellement longtemps qu’elle est devenue illisible…. Ah c’est sûr, les papiers thermiques ne laissent que peu de traces dans le temps qui nous est compté…..
– FM : Si l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, je préfère rester coucher pour profiter du présent.
– MM : A Paris, on est vraiment dingue ! J’ai une super copine qui bosse à mon étage, de l’autre côté du mur, on doit être à 3 mètres l’une de l’autre, on n’arrive pas à se caler un café et on se donne des news par mail ! A peine croyable !
– JPT : Le hamburger qui tue ? C’est chez Couic !
– TP : J’ai un stagiaire de 17 ans. Il est en première année d’Arts graphiques. Il sait déjà tout !
Malheureusement, moi, je ne suis pas assez jeune pour tout savoir.
– CA : alors que je demande à Nina, ma chère fille, si mon nouveau Stetson me va bien, sa réponse éloquente « on ne peut pas toutes ressembler à Sharon Stone »…HUM
– BR : HAINE
Dire qu’il m’a fallu atteindre mon âge pour découvrir la vraie haine, la haine pure, implacable, aveugle, irrépressible et sans limite.
Je hais mon nouveau voisin. Du lundi au dimanche, je le hais !
Chaque dimanche, ma femme m’envoie lui emprunter des outils, pour réparer tout ce qui ne marche pas dans la maison.
Et chaque fois ce …salaud est d’accord !
– HH : houellebecq c est un peu comme venise on croit qu on en a trop entendu parler pour aimer et puis non!
– OVH : Décorer Christophe Mahé c’est recouvrir une daube d’une bouse. D’ailleurs, il fait de la bouse music, Maé.
– CA : Plus de cadeaux à plus de 150 euros pour les ministres? Même pas un pauvre pull Zadig&Voltaire qui bouloche… Une bouteille de champ, pas deux, ou alors du Feuillatte…
– CS: [Office 2010’s procrastination]Je déteste la différence entre un OS 32 bits et un OS 64 bits….Office 2010 doit être installé en mode 32 bits en totalité sur W7 x64, impossible Outlook x32 t PPt X64….2 heures gagnées
– DB : Je ne suis pas pingre mais pourquoi faut-il toujours payer ses excès?
– PG : Dans un hotel dans le Vercors…. Pas de telephone portable mais une connexion internet wifi qui ne marche que si la porte de ma chambre est grande ouverte ou mieux si je suis assis dans le couloir…. étrange !!!
– OVH : Hier, je dis à ma fille: « Demain, repose toi mais dès que tu es debout, on range ta salle de bain. » Il est 12h15, elle n’a jamais dormi aussi tard.
– MC constate que les « têtes de nègres » sont devenus des « dames noires », que le politiquement correct a envahit le monde pâtissier.
– CP : Pourvu qu’on n’ait pas une révolution en France, ils nous couperaient facebook…
; )
– SG : Le conseil constitutionnel rejette le mariage gai : en 2011, on va encore se taper des mariages chiants.
– DB Possède un chien dont l activité principale est de chercher de la nourriture dans les interstices du parquet. Certains cherchent le graal, d’ autre la cité d’ or, lui est à la quête de la miette suprême.
– DB : Il est temps d’ aller expier et de donner un pauvre corps vautré dans le stupre et la luxure imbibé de gras, de nicotine et d’ alcool aux effrayantes machines de la salle de sport

Texte © amis FB. Dessin © dominiquecozette

La wrinkle pride

C’est comme la gay pride, mais pour les ridés puisqu’on n’y peut rien non plus. Donc pourquoi pas un défilé intitulé « la fierté des rides » ? Horreur ? Oui, horreur, je suis d’accord. Je préfèrerais me défiler. Cette idée m’est venue en voyant l’autre jour à la télé, le pape de la chirurgie, Ohana, prénom Sydney, pratiquer des injections de botox à une jeune femme de 28 ans car pour son image professionnelle, il lui fallait faire disparaître de vilaines traces de fatigue.
Deux choses :
1/ Ça m’étonnerait que le pape Ohana-in-excelsis-Deo s’abaisse à piquer lui-même le bétail, au prix où il facture ses interventions ! Mais là, il y avait la télé, il était important pour sa promo qu’il y parût en clair et pas en off.
2/ Se faire botoxer à 28 ans ! Il eût mieux valu que cette jeune femme qui n’était pas du tout moche se fît pénétrer non par une seringue, mais par un organe un peu plus joyeux activé par l’amour d’un mec ou d’une nana dans le but de lui faire plaisir, donc de la dérider. Cela s’appelle acte sexuel, en principe c’est gratuit, on peut en abuser, ça détend, ça fait chanter le regard, ça met du rose aux joues, ça rend belle. Et après tout, s’il se produit de petits bâillements le lendemain, cela rend les yeux plus brillants. Et Sydney Ohana peut aller se rhabiller. Heu, je ne suis pas sûre qu’il se déshabille devant ses patientes, enfin je l’espère pour elles !

Texte et dessin © dominiquecozette

What else ?

Le bomec qui sent le café, pour ne pas citer Jojo Clooney & Nespresso, ça doit pas être rigolo tous les jours pour lui. Imaginez :
1/ Il va dans son magasin préféré acheter quelques belles paires de pompes, trois ceintures et deux sacs de voyages. Au moment de faire le paquet, le caissier, un homosexuel très distingué tout vêtu de blanc cassé, arbore un sourire éclatant assorti d’un clin d’oeil tout ce qu’il y a de plus appuyé pour lui demander : what else ?
2/ Il commande par téléphone une créature pour passer la nuit, un nouveau modèle pas trop bavard, cheveux foncés et peau mate, yeux effilés, corps longiligne, hygiène irréprochable et sexe féminin. Au bout du fil, la pouffe lui demande en pouffant : what else ?
3/ La jeune femme qui l’a dragué avec tellement d’insistance aux awards qu’il l’ a suivie chez elle se disant qu’un petit coup derrière les étiquette, c’est toujours ça de pris, n’en finit pas de jouir, et rejouir et rejouir et réclamer encore et encore…Et lorsqu’il pense en avoir fini, qu’il peut remettre son boxer chiné gris de chez Dim (ben oui, il aime les Dim), elle prend une mine radieuse pour lui demander : what else ? Don’t tell there’s nothing else ?
Vous me direz : avec ce qu’il a touché comme royalties, il peut supporter ces petits désagréments. Eh bien, je ne suis pas sûre. Dans l’avion, au resto, dans la rue, à la pompe, chez le marchand de viande, sur les plateaux de tournage, dans sa boîte au lettres et sa messagerie, aux toilettes dans les boîtes, chez le médecin, il doit entendre ça des milliers de fois. De temps en temps, il doit avoir des envies de frapper, de mordre, de se rouler par terre, de rembobiner sa vie, de tuer, de se jeter par la fenêtre, de tirer dans le tas, de se pendre, de se défigurer, se s’exiler en Papouasie, de… what else ? mais tout else, tout !!!

Texte et dessin* © dominiquecozette
*Pas envie de faire son portrait, j’en ai déjà loupé un dans mon blog, ça va !

Fessebouqueries #27

Pas de soldes dans vos posts, que  des interventions de première bourre !
– MC clope au bureau, les non fumeurs vivent plus longtemps, mais c’est surtout parce qu’ils travaillent moins.
– DB : Mais quelle mouche tsé tsé m’a piqué?
– AB : C’est fou comme le doyen des français décède souvent.
– CV a décidé d’être cynique, détachée et désinvolte.
Ça va lui simplifier l’existence.
– DM : Le vrai score du match d’aujourd’hui : France 0 – Tunisie 1. Bravo aux tunisiens! Honte au gouvernement français! Il va être temps de faire le ménage ici aussi!
– DB : Mon coiffeur colle sa jambe contre mon coude posé sur l accoudoir. Tout le problème est de savoir si il le fait exprès…
– JPT : La Tunisie est à un croisement de son histoire. Les Tunisiens, eux, sont déjà chez Carrefour.
– DB : Il parait que la vie est bien faite… Quand on est petits on veut se réveiller alors que tout le monde dort, quand on est ados on veut dormir alors que tout le monde est réveille, jeune parents on devrait se reposer mais les petits se lèvent tôt (cf plus haut) et quand ils sont grands l’âge nous empêche de dormir une nuit complète…
– JPT : Ben Ali est parti et tout le monde est content. Mais je me souviens qu’un jour, on était tous contents que le shah ait quitté l’Iran…
– DM Profite du beau temps pour prendre Notre Dame par derrière.
– MT : Le service livraison du BHV vit dans un autre espace temps, où le 4 décembre au matin tombe un 15 janvier après midi.
– FL : Nous voiilà rassurés : Le patch d’ordure du Pacific n’est pas grand comme 2 fois le Texas.
A peine une fois, une fois et demie, on va pas commencer à se prendre le chou avec ça…
– MC :  au royaume des aveugles, même les filles de borgne peuvent être reines.
– MC :J’ai relu quelques citations de Desproges à la librairie, heureusement qu’il est mort, il m’aurait piqué tout mes statuts.
– MC : Au grand désespoir de ma femme en ce moment je ne touche pas à la nourriture. En tout cas, jamais avant qu’elle ne soit prête.
– YLG prêt à recueillir la femme de Ben Ali au nom de l’humanisme… et a même de la place pour stocker ses lingots.
– PADG dit: C’est très dur de perdre sa belle mère . En fait c’est pratiquement impossible.
– CW : tu marques « pète » sur une page totalement anonyme et tu as 300 000 connards qui « like »…
– DC  ne voudrait pas être le mari, la fille, le fils, le cousin, le voisin, la victime ni même l’ennemi de MAM. Cette femme me fait froid dans le dos. J’ose à peine imaginer comment elle se serait comportée dans certains régimes. Et je ne parle pas de bananes !
– PADG Dit : N’importe quel enfant est en droit d ‘exiger que son père soit présent a sa conception .
– MC : Ce qui est bien avec les films sur les inuits, c’est qu’après tu peux dire « Tiens, j’ai vu un film sur les inuits ».
– DM : Quand les citoyens d’un pays sont plus fiers des choses qu’ils achètent que des choses qu’ils font, c’est qu’il y a un vrai problème non? Je suis effaré du nombre de gens qui sont plus fiers de leur dernière acquisition que de leur dernière contribution. Pourtant, contribuer ça rend heureux aussi! Voilà, c’était la réflexion profonde du soir… Ma contribution! 🙂
– PL : Hier entendu parler sur un fil d’info, « d’islamistes modérés ». Et pourquoi pas des « staliniens softs »?
– MC : Il m’arrive quelquefois de rencontrer des amis dans la vraie vie, et je suis toujours étonné lorsqu’ils évoquent FB, sans jamais s’y montrer. Ca me fait penser au dessin de Reiser ou il y a une file indienne d’hommes qui s’enculent, et le dernier, qui n’a personne derrière lui, dit en se retournant : « Je ne suis que sympathisant ! ».
– ML a entendu ce matin son ami Cedric dire qu’il aimait Mireille Gorbatchev …
– LG : Ma photo de profil est noire en signe de deuil de la liberté d’expression.Il n’y a plus de place sur FB que pour les images, et encore, je n’ai pas le choix de leur affichage. Alors, puisque j’en ai le choix, je colorie FB de ma peine, de la couleur de mon regret.Je veux le retour de mon statut central fixe, pivot de la communication avec mes amis, et le filtre du mur !
– MT est arrivée ce matin les mains dans les poches sous les yeux.
– MC passe une journée difficile, mais vu qu’elle a commencé par la perte d’un bol de céréales dans une cuisine de 8m2, il fallait s’en douter.
– SG : Quand j’étais petit, je croyais que le premier homme sur la Lune était noir. Et qu’il avait vendu beaucoup de disques grâce à sa réputation d’astronaute. Je suis malheureux de savoir que Neil Armstrong est médiocre, même à l’harmonica.
– JT regarde au coeur de sa chasse d’eau comme on regarde un Tati
– FV : Casse de Spaggiari, 50 Millions de francs.Casse de Messier 134 millions de francs.
SANS HAINE,NI VIOLENCE……..

Texte © mes amis facebook. Dessin © dominiquecozette

Fils de, encore un !

Jules Gabot est en retard au rendez-vous. Il a eu une fuite en urgence au dernier moment. Il me retrouve au Stella, la brasserie hype de la ville. Il est tel qu’en lui-même, nature, une clope à l’oreille, cheveux ébouriffés. Il a commencé sa carrière de plombier en 2008, et sa première intervention — chance inouïe — eut lieu à l’hôtel de ville de sa petite commune..
– « C’est vrai que j’ai été gâté. Peu de jeunes plombiers peuvent en dire autant…
– Ne me dites pas que c’est le hasard ! Votre nom a dû y être pour quelque chose, non ?
– Absolument pas ! L’employé a cherché dans l’annuaire pour m’éviter mais il a sauté une ligne. Il ne voulait justement pas d’un « fils à papa » (Jules met les doigts en crochet pour mimer les guillemets). Du coup, il m’a traité comme un simple pékin et j’ai pu donner tout ce que j’avais. Il a apprécié et a  fait le buzz. Vous savez, ça va vite à se créer, une réputation !
– Etre le fils de Philippe Gabot n’influe-t-il pas sur votre carrière ?
– Cela joue peut-être pour une prise de contact mais si je me plante, terminé. Des plombiers, il y en a une vingtaine ici, on n’attend pas après moi ! Vous savez, c’est assez … pénible (il mime les guillemets) d’être toujours soupçonné de devoir sa carrière à son père. Prenez les chanteurs par exemple, qui va leur reprocher ça ? Arthur H, M, David Hallyday et bien d’autres, on ne fait jamais référence à leurs pères ! Pourquoi nous, les plombiers, boulangers, maçons, on nous le reproche ?
– C’est plus facile d’entrer dans la carrière…
– Oui, c’est vrai, c’est plus facile, on nous met le pied à l’étrier, on connaît un peu mieux le milieu mais après ? Tu loupes un joint et terminé ! »

On ne dira jamais assez l’amertume de ces jeunes loups fils de, comme Cédric Donzère, charcutier fils de, Jean Thomas, agriculteur fils de, et Céline Barbe, coiffeuse fille de. Et on comprend que pour être crédibles, ils doivent faire leurs preuves deux fois plus que n’importe qui.

texte et dessin © dominiquecozette

L’écrivain de la famille Delacourt, c’est Grégoire.

A sept ans, il a le malheur de pondre quatre rimes (cala)miteuses qui font s’extasier ses parents : il sera écrivain. C’est ainsi que naissent les fausses vocations, les fils à la patte, les mauvaises voies (de garage). Il vit dans le nord, avec des parents qui s’effilochent, un père qui, perdant son boulot, quittant sa femme pour une meilleure affaire et vieillissant mal, pète un fusible et se retrouve hébété avec les innocents baveux. Sa mère, l’amante qu’il l’appelle car un jour où elle rentre d’une virée, elle devient, pour le petit garçon, la séductrice, la fumeuse, la fêtarde, la Gena Rowlands. Mais son nouvel espoir, unijambiste onctueux, n’est pas Cassavetes. Et  la petite sœur qui rêve juste de rencontrer son prince, le vrai, avec qui on fait des petits consorts, mais qui  tombe  sur un vrai salaud puis sur un naufragé de l’amour, sans passion, comme elle. Et puis le petit frangin qui a un bug dans le crâne, qui ne sait pas déployer ses ailes et n’aura jamais le mode d’emploi de la vie.
Ecrivain vain, c’est d’abord ce qu’est notre jeune héros, écrasé par l’énorme responsabilité d’avoir à aligner des mots pour ne pas décevoir, pour mériter l’amour des autres. Il n’y arrive tout simplement pas. Pourtant Monique croira en lui. Monique, c’est la dévouée, la pas belle, celle qui bosse pour que son mec réussisse et qu’elle ait une vie de rêve, comme jadis les secrétaires avec les internes en médecine qui les plaquaient une fois le cabinet opérationnel. C’est extrêmement bancal entre eux, et d’ailleurs entre eux, il y a l’éternel bellâtre plus Francis Huster. Ça n’empêchera pas deux fillettes de naître, mais l’amour est aux abonnés absents.
Si le roman ne s’écrit pas, les mots trouvent un nouvel écrin : la pub. Bingo ! Seulement, on n’est pas dans du Beigbeder. On reste dans ses petites envergures : logements minables, vie de merde à juste travailler, quelques stagiaires à baiser. Si, une fois, une bouffeuse d’hommes, attachante et destructive comme le sida qu’elle attirera aussi.
C’est un livre de blues, rien ne va totalement, sauf la pub et le fric Mais ça ne fait pas le bonheur. Ça fait de sa femme une ex-femme : Monique devient Joy, sorte de pétasse de luxe qui claque tout. C’est un livre du nord où on a toujours envie de dire « ferme la porte », c’est plein de courants d’air froids, de plages grises et de sentiments qui cassent. Sauf qu’un jour, une fille assise sur la voiture…fin de la malédiction. Et voici le livre. L’écriture est incisive, le style est fringant, l’humour est sous les pavés, le charme opère. Ce récit est touchant, intime, sincère, bref attachant. S’il manque un peu de distance ou de poésie vis-à-vis de la publicité qui continue à le nourrir, le petit gars est enfin entré (encré) dans la cour des grands.

Grégoire Delacourt. L’écrivain de la famille,  JCLattès. 265 p. 17 euros. Sorti le 12 janvier 2011.

Texte ©dominiquecozette

Un grand chef d’oeuvre littéraire avorté !

Tiens, c'est tout ce que ça mérite !

Un peu de déballage, tiens ! Ça commence comme ça : un éditeur qui veut se faire du fric facilement invente un livre où Régis Debray poserait douze questions à Michel Drucker, le gentil, le consensuel, l’ex-genre idéal, le mari parfait, le roi du PAF, l’ami de tous les people etc. L’idée : en faire un bouquin forcément rentable car tous les plateaux de télé s’arracheraient ces deux stars (mouais) des medias (comme pour le bouquin bidon Houellebecq-Lévy ?). Debray envoie par écrit ses questions. Que fait le gentil Drucker ? Il demande à son nègre de rédiger ses réponses, moyennant une promesse verbale de 200000 euros de dédommagement. Or, il se trouve que
1/ le nègre est une négresse.
2/ la négresse est une écrivaine noire
3/ elle est la maîtresse officielle du gentil Drucker. Il s’agit de Calixte Beyala.
Mais le livre ne se fait pas, puis quelqu’un de vivement dimanche annonce à Calixte la fin de l’histoire. Elle ne verra jamais les 200 000 euros car, malgré son insistance, le gentil animateur ne  lui propose que 20 000 euros pour solde de tout compte. Et encore ! A condition qu’elle renonce à publier le roman qui traite de leur histoire (si ça intéresse quelqu’un, il s’agit de « l’homme qui m’offrait le ciel » chez le même éditeur, Albin Michel). Le tribunal correctionnel a d’abord débouté l’écrivaine. Mais, en appel, le gentil Drucker a été condamné à lui verser 40 000 euros.
Calixte est réputée pour ses emprunts récurrents, ses nombreux plagiats, ses procès, son militantisme polymorphe. Elle  soutint Sarkozy lorsqu’il invita Khadafi et aujourd’hui  Gbabgo. On s’en fout aussi.
Moralité : y en a pas, on se demande bien pourquoi il pourrait y en avoir !

Texte © dominiquecozette et image trouvée

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