Deux autres Aki Shimakazi super

Dans ce roman Fuki-no-tô de Aki Shimazaki, on retrouve le couple formé par Atsuko et Mitsui qu’on a connus dans Azami. Cette fois, ils sont installés à la campagne pour une vie harmonieuse. Ils ont de nouveau une activité intime, lui a rompu avec sa maîtresse et a suivi sa femme, amoureuse des plantes et de la campagne, dont l’entreprise potagère commence à bien marcher. Avec ce développement, elle a besoin de quelqu’un pour l’assister, à qui faire confiance. Son mari lui conseille alors une femme qui a fait sa demande par téléphone.
Il se trouve que cette femme est une ancienne et très chère amie de classe d’Atsuko, elles s’étaient perdues de vue depuis le mariage de celle-ci. C’est une très belle femme, très féminine, et la mère d’Atsuko demande à sa fille de se méfier de cette femme sur laquelle convergent tous les regards masculins quand ils sont en public. Mais ce n’est peut-être pas là que le bât blesse…

Fuki-no-tô de Aki Shimazaki, 2018, chez Babel. 132 pages, 7,30 €

Cet opus, Suisen, de la série l’Ombre du Chardon, m’a moins intéressée que les autres. Ici, l’autrice nous parle d’un riche possesseur d’un commerce d’alcool qu’on a entrevu aussi dans Azami. C’est lui qui a entraîné Mitsuo dans les bars sexuels où il a revu cette amie de classe qui allait devenir sa maîtresse. Cet homme parvenu se partage entre sa femme (peu), ses enfants (peu) et ses maîtresses dont une actrice en vogue qui l’envoie paître au début du roman, et une autre très gentille qui se fout de l’argent sans compter les dîners qu’il fait dans le cadre de son entreprise, où il se goberge abondamment alors que c’est sa belle-mère qui fait marcher l’affaire, lui n’est qu’un profiteur feignasse. Il pense que sa vie est passionnante et réussie et lorsque belle-mère le convoque à une réunion importante, il imagine qu’elle va enfin lui céder ses actions et qu’il sera le seul décisionnaire de la boîte. Mais mais mais…

NB : le premier que j’ai lu, Hozuki, est celui que je préfère mais je l’ai lu il y a quelques temps et n’ai pas écrit d’article.

Suisen de Aki Shimazaki, 2017, chez Babel. 128 pages, 7,30 €

Texte © dominique cozette

Deux Aki Shimazaki extras

Aki Shimazaki est une écrivaine née au Japon et qui vit à Montréal depuis 1991. Elle écrit en français mais dans le plus pur style japonais, concis, lumineux, poétique et très factuel. Son originalité est qu’elle crée des cycles romanesques dans chacun desquels elle plusieurs romans.
Ici, je vous parle du cycle L’Ombre du Chardon. J’avais lu un premier roman intitulé Hozuki. En lisant Maïmaï, je crois que je relis le même livre car j’y reconnais Tarô, le héros devenu jeune homme qui était un enfant sourd-muet, ainsi que certaines autres personnes. Mais c’est bien un nouveau roman qui raconte, cette fois, une suite mais sous un autre prisme, un autre point de vue, un autre moment, avec quelques autres intervenants.
Tarô apprend la mort de sa mère et découvre surtout bien des secrets sur sa vie qu’elle ne voulait pas faire connaître. Sa grand-mère, mère de la mère, lui propose d’habiter avec elle, ce qui lui plaît beaucoup car ils ont une grande affection l’un pour l’autre. Ils liquident la librairie de livres rares et recherchés que tenait la mère, très réputée par les hommes de culture, pour permettre à Tarô d’y faire son atelier de peinture-galerie. On reparle de ses origines : un père espagnol disparu dans un accident, ce qui explique qu’il est métis, guère apprécié dans la petite bourgeoisie. Il fréquente une jeune femme qui aimerait l’épouser mais il n’est pas très chaud pour vivre avec elle. De plus, elle ne parle pas le langage des signes.
Et voici, surprise !, la petite fille avec qui il jouait et dessinait quand il était gosse. Ils s’entendaient tellement …Hélas, ils avaient été séparés car le père de la fillette, ambassadeur, avait été nommé en Europe. Elle l’a retrouvé malgré toutes ces années et des ondes très fortes se développent tout de suite entre eux deux. Elle vient dormir avec lui, elle est vierge, ils se fiancent et elle décide de le présenter à ses parents. Le père apprécie l’esprit du garçon mais la mère va tout faire pour empêcher ce mariage, ce qui étonnant vu qu’elle adorait ce petit garçon.
Ce livre est le dernier du cycle mais tous peuvent se lire indépendamment.

Maïmaï par Aki Shimazaki, 2019, chez Actes Sud puis Babel. 160 pages, 7,30 €

Azami est le premier roman du cycle. Mitsuo est rédacteur culturel, marié par mariage arrangé, deux enfants. Il s’entend très bien avec sa femme mais depuis la naissance des enfants, ils sont devenus sexless. Ça ne le dérange pas tant que ça, il va faire exulter son corps dans des pink-salons. Un soir, il est accosté par un copain d’école qui s’est enrichi dans une grosse boîte qui produit de l’alcool. Cet homme a l’habitude de passer ses soirées au bar X, un endroit pour hommes où les belles entraîneuses sont hors de prix. Mitsuo est éberlué lorsqu’il voit la superbe Mitsuki, maquillée comme un passeport volé exercer son talent auprès de messieurs importants. Elle fut, sans le savoir, son grand amour d’adolescence. Elle est aussi barmaid ordinaire, nature, dans un petit établissement où il fait mine de la retrouver par hasard. Une relation ne noue entre eux, clandestinement. Il est de plus en plus amoureux d’elle. De son côté, sa femme s’est installée à la campagne où ils ont une maison et a monté une petite entreprise de plantes qu’elle cultive elle-même et qui commence à marcher.
Mais un grain de sable grippe la machine d’amour de Mitsuo. Il se voit contraint de quitter Mitsuko et son travail. On apprend alors que Mitsuko est la maman d’un petit garçon métis sourd-muet, qu’elle était d’une rare culture, collectionneuse de livres scientifiques et rares.

Azami par Aki Shimazaki, 2015 chez Actes Sud puis Babel. 120 pages, 7,30 €

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #657

Ça y est, le problème paysan d’affamer les Parigots est réglé : on va bouffer du glyphosate à gogo dans les prochaines années. Ça un petit goût de noisette paraît-il, mais qui n’a pas un petit goût de noisette ?, ça file vaguement le cancer mais on aura tous un cancer un jour ou un autre, on n’a qu’à pas vieillir, qu’ils disent. Soit tumeur jeune et en bonne santé, soit tumeur vieux et tu fais bosser le personnel hospitalier sous-payé. Et n’oublie pas, avant tout ça, de t’armer pour faire des lardons : ils en auront besoin pour plus tard, on appelle ça de la chair à canon. Mais ça c’est rien, le plus important, c’est le sort de la poésie, cette pauvre fille fragile sous la tutelle de l’horrible Sylvain Tesson…Encore plus père-turban que ce qui se passe à l’est de notre beau pays, tandis qu’à l’ouest, rien de nouveau sauf l’envie de tchin-tchiner pour oublier tout ça. A la vôtre, dearest friends !

  • RR : Note à moi-même : Ne JAMAIS parler des manifestants ni des travaux ni de la mairie de Paris à la coiffeuse quand elle est en train de vous couper la frange.
  • RS : J’ai un copain dans les forces de l’ordre qui m’a expliqué qu’à priori ils ont placé 6 blindés autour de Rungis et 52 blindés autour de la cantine du Sénat.
  • RR : Au céréalier qui veut affamer les Parisiens : Mec… Les Parisiens ont vécu des confinements dans 30m2, croisent des rats tous les jours, affrontent la ligne 13 et tu voudrais leur faire peur ?
  • NP : Petit message aux agriculteurs qui veulent venir bloquer Paris avec leurs tracteurs : réfléchissez bien les gars. Vous ne savez pas ce que les automobilistes parisiens sont capables de faire pour gagner deux secondes sur la route. Vous êtes pas prêts.
  • RR : Coucou les Parisiens ! On doit s’habiller comment pour le siège de Paris ?
  • CEMT : Gabriel Attal : « Bien sûr que je m’y connais en agriculture, tout petit déjà je faisais des sillons dans ma purée. »
  • IB : Assumer de vieillir, c’est ne pas avoir honte d’avouer en public qu’on a un compte facebook
  • OM : Je respecterai les haltérophiles le jour où ils réaliseront des épaulés-jetés avec le cartable de ma fille qui est en 6ème.
  • TA : Pour le « réarmement démographique », l’Élysée envisage un bilan de fertilité remboursé à 25 ans . Selon mes calculs, la prochaine étape, c’est qu’ils viennent nous regarder baiser pour nous mettre une note technique.
  • FT : Demain on apprend qu’Amélie Oudéa-Castéra paie trois nains pour faire semblant d’être ses enfants afin de toucher les allocs.
  • MBC : Gérard Larcher : « Il y a une ligne rouge à ne pas franchir, à savoir la fermeture des restaurants parisiens. »
  • RP : A partir d’aujourd’hui la France a consommé l’intégralité de ses ressources en encre pour publier des tribunes sur Sylvain Tesson et le Printemps des poètes.
  • CEMT : C’est quand même terrible ces agriculteurs qui veulent bloquer Paris alors que normalement c’est le boulot des Parisiens.
  • OK : Hier, à Narbonne, un camion transportant de la marchandise étrangère a été vidé, retourné et incendié par des agriculteurs. Les racailles de banlieue remercient ces agriculteurs pour toutes ces leçons.
  • OM : Les agriculteurs qui veulent « bloquer » Paris demain matin, vous êtes au courant que Paris est déjà bloqué tous les matins ?
  • PA : Je viens de bousculer une nana dans un couloir et tous ses papiers se sont renversés. On s’est baissés pour les ramasser ensemble et au lieu de tomber immédiatement amoureuse de moi, la nana m’engueule ! Le cinéma vous ment, sachez-le !
  • GD : « Et maintenant, les enfants, écoutez la formidable histoire de cet homme que les grands médias présentèrent en boucle comme le politicien préféré des Français et qui devint, comme par magie, un beau matin dans les sondages, le politicien préféré des Français. »
  • JD : Donc on résume : Nestlé a empoisonné : — du lait maternel — des pizzas — des nouilles en Inde — l’eau minérale. Voilà voilà.
  • IB : Gerald Darmanin : comment aurions nous pu prévoir que, dans leur volonté de rejoindre Paris, les agriculteurs en tracteurs couperaient à travers champs ?
  • PA : Il y a fort longtemps circulait une rumeur dans les maisons de retraite. Un être mi-homme, mi-animal, passait la nuit et volait les dentiers. Ainsi est née la légende de la bête du jaivosdents.
  • SG : Macron, élève du PRIVÉ, marié à une professeure du PRIVÉ, a confié l’Education à : —Blanquer, élève du PRIVÉ à Stanislas — Ndiaye, enfants dans le PRIVÉ à l’Alsacienne — Attal, élève du PRIVÉ à l’Alsacienne — Oudéa-Castera, enfants dans le PRIVÉ à Stanislas. Vive l’école publique !
  • NP : Sur CNews, à chaque fois qu’ils interviewent un agriculteur lambda, ils tombent sur un militant d’extrême-droite. C’est quand même pas de bol.
  • ALD : Macron n’est pas ni droite, ni gauche, il est réversible.
  • MBC : Remaniement ministériel : Un bidon de glyphosate est nommé ministre de l’agriculture et de la transition écologique.
  • NMB : Et pour chaque agriculteur qui retourne dans son exploitation, nous offrons un fût de 200 litres de glyphosate et un abonnement d’un an à Monsanto Magazine.
  • AP : Les agriculteurs : « on crève sous les normes, on veut être payés pour notre travail » Le gouvernement : « tiens, voilà un baril de pesticides. » La FNSEA : « la colère a été entendue, rangez vos tracteurs. »
  • GD : Où l’on découvre que la chanson antifasciste « Bella ciao » est devenue la musique d’une pub d’alarme pour maison..
  • EFI : Leclerc rappelle dans toute la France des pesticides contenant trop de légumes.
  • MN : Belle victoire de la FNSEA. Tu as maintenant le choix entre acheter cher un produit bourré de pesticides français ou acheter moins cher un produit bourré de pesticides étranger. À toi de voir
  • OVH : J’apprends que Michel Jazy a été hospitalisé et qu’il est mort dans la foulée.
  • JF : Gérard Miller aurait dû faire gaffe aux afreudisiaques…
  • DC : N’oublie pas de déclarer à la Sacem ce que tu chantes sous ta douche et aux wawas.

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

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