La première de la classe

C’était en 61 dans la cour du lycée Hélène Boucher, porte de Vincennes à Paris. Le genre de lycée décrit dans Diabolo Menthe de Diane Kurys, sévère, rien que des filles, blouses beiges ou bleues, tenues super correctes, vieilles pies de surveillantes, punitions récurrentes, aucune tolérance aux retards, aux cheveux crêpés, aux jupons gonflants, au maquillage, aux jambes nues, aux pantalons, aux disques qui dépassent du classeur … Cauchemar. Mais lycée super coté grâce à son taux de réussite au bac. Pour auquel on m’a fait redoubler ma troisième parce que j’étais un peu dissipée (insolente / indolente, c’était selon) pourtant j’avais une super moyenne, la preuve : à la rentrée de mon redoublement, la prof nous rend une première copie. Version latine, j’ai la meilleure note. Puis thème latin, idem. Puis, dissertation, pareil… Soudain, énorme sanglot dans la salle de classe. Il provenait de cette fille brune, Jacqueline E., dont d’un seul coup, j’avais arraché la couronne d’excellence ! La pauvre ! Elle était toujours la meilleure partout … même en gym. Et voici cette blondasse, moi, qui lui ravit « sa » place, les doigts dans le nez (oui, je ne m’étais pas cassé la nénette). Alors quand j’ai pu l’approcher, malgré le mépris que je ressentais pour la catégorie première de la classe, je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, ça n’allait pas durer. Effectivement, je suis vite retombée dans une bonne moyenne supérieure bien morne qui correspondait tout à fait à mes ambitions de ne pas me fouler. Nous voici en photo, à droite Chantal devenue Carole que je continue à voir parfois, puis Catherine, la fille au nystagmus dont je ne sais plus rien, Jacqueline E. pareil, et moi-même qui ai tellement détesté ce lycée dont le seul avantage était l’installation de la Foire du Trône juste devant, au printemps, pour un bon mois de drague, d’odeurs de guimauve, de manèges clinquants, de rigolade.

Image et texte © dominique cozette

Les trois sœurs

Bien sûr que ce n’est pas drôle pour un père de n’avoir que des filles, même si elles sont adorables comme nous trois (!!!). Comme je vous l’ai dit, le p’tit gars n’a pas fait ses neuf mois, il est sorti avant, donc nous voilà les trois guenons comme nous aimions à nous appeler ou encore les gueuses, livrées à nos jeux de filles dans notre magnifique jardin de Joinville le Pont, appuyées contre la fenêtre du sous-sol où se trouvait la machine à laver semi-automatique (Sibir ou Connor, je ne sais plus) dans laquelle maman chauffait l’eau pour notre bain. Ce n’était pas tous les jours, non. Quant aux cheveux, à cette époque, ils n’étaient pas non plus lavés très souvent. D’ailleurs, les gens sentaient le cheveu si vous vous souvenez, les cheveux étaient souvent très très gras, pas besoin de brillantine pour les hommes, et parsemés de pelloches. Beurk. C’était dans les années 50, les fameuses glorieuses, hum.
Mon père travaillait aux Contributions Directes et ma mère dans un cabinet immobilier, dans le Sentier. Elle avait forcément demandé l’agrément de son époux car elle n’avait droit à rien sans son aval, ni même de chéquier, cela viendra en 1965. C’est peut-être en rétorsion qu’elle n’a jamais payé ses contredanses quand elle a eu sa voiture. Mon père avait une 4CV Renault, la seule petite auto qu’il conduira avant de passer aux grands modèles qui, comme chacun sait, ne servent jamais à transporter les enfants à l’école, mais juste la serviette et le parapluie du chef de famille. Prestige. Et faut que ça brille, les chromes !
J’étais la fille du milieu. Ce qui est loin d’être confortable. Car au moment des corvées ménagères, c’était souvent : Les deux grandes, venez mettre le couvert ! Les deux petites, venez essuyer les verres ! Les deux grandes, aidez à passer la paille de fer ! etc… Ah oui, la paille de fer, un des nombreux loisirs du week-end car dans ces temps bénis, les parquets de chêne, dont notre living-room était équipé (le seul luxe de cette maison), n’étant pas traité, tout tachait. Avec trois gosses sales comme des cochons, vous pensez bien que taches de graisse ou de confiture décoraient joliment notre intérieur. Une fois nettoyé, le parquet était nu, il fallait donc le cirer (huuum, la bonne odeur d’encaustique), laisser sécher puis faire briller le tout avec un chiffon sec sur lequel on glissait et … le balai O’Cedar. On avait de l’huile de coude et de genou à revendre, je ne vous dis que ça !
(Comme vous pouvez le voir sur la photo, ma petite sœur avait déjà anticipé l’arrivée du smartphone !)
(Comme vous pouvez aussi le constater, ma grande sœur et moi-même avions revêtu les astucieux robes-tabliers, des deux-en-un si utiles pour aller en classe à l’école de filles de la rue Oudinot*).

  • Maréchal de France truffé de blessures de guerre mais mort dans son lit. Qui s’en souvient ?

Texte et image © dominique cozette

Rue d’Estienne d’Orves

J’avais trois ans. Ma mère enceinte de la petite
me disait que son gros ventre était dû à la bière.
C’est vrai qu’il y avait de la bière Dumesnil sur les tables,
dans des belles bouteilles à bouchons en porcelaine
avec rondelle de caoutchouc, pareil pour la limonade,
de celles qu’on achète aujourd’hui
dans des concept-stores comme Merci
pour en faire des carafe d’eau très chics
avec une tige de menthe ou un zeste de concombre.
On habitait un pavillon parmi d’autres pavillons,
tous très différents, construits à la va-vite sans plan.
Le nôtre avait des créneaux et une terrasse comme toit,
je pourrais dire un rooftop si j’étais snob.
Un peu plus loin étaient les cagnas,
je regarde sur mon moteur de recherche
car je ne l’ai jamais vu écrit,
oui, les cagnas (mon correcteur me refuse ce mot)
définies comme des maisons de pauvres.
C’était juste la place d’un pavillon entre deux pavillons,
ça faisait comme un couloir sur lequel donnaient
les logis de 30 mètres carrés où logeaient
les quelques familles nécessiteuses du quartier.
Une fillette, Martine, était dans la même classe
que ma petite soeur, elle y allait jouer parfois.
Il y avait un poêle à sciure et du lino déchiré sur le sol.
On poussait entre les dalles et les pavés,
on bouffait certes n’importe quoi mais tout était bio.
Le bio d’aujourd’hui est le traditionnel de l’époque,
quand Monsanto, Bayer et les autres
fabriquaient des gaz qui tuent,
des trucs immondes pour supprimer le plus de bouches possibles
qu’ils seraient heureux de gaver de leurs saloperies plus tard,
après mutation de leur saletés de défoliants
en engrais et pesticides douteux.
Bien que mes parents ne roulent pas sur l’or,
—le pavillon était un don de mon grand-père maternel —
on avait une « bonne » pour s’occuper de nous.
L’une d’elles s’appelait Marguerite
et avait souvent les bras en équerre
avec les deux mains qui pendaient mollement, ballantes quoi :
ceci resta une posture de bonne.
Une autre, Jeanne, fit une fausse-couche dans les waters.
Pour s’alléger, ma mère m’envoya chez ses parents
à Rouen. A Bapeaume-lès-Rouen. Pour quelques temps.
Je fus traitée comme une princesse.


(A suivre)
texte et image © dominique cozette

La jupe twist

J’ai seize ans, je passe quelques dimanches chez ma copine Michèle à la caravane, la résidence de campagne de ses darons.
On se balade jusque chez le broc où j’achète des têtes de christ en laiton.
Je porte une jupe twist rouge et des soutifs rembourrés.
La Foire du Trône est juste devant mon lycée Porte de Vincennes.
Je me fais draguer par un joli militaire qui s’appelle Aldo mais passe ton chemin, j’aime pas les troufions.
Mon père ne veut pas qu’on s’achète un hula-hoop alors j’en fais chez les copines.
Il ne veut pas non plus que l’on ait des patins à roulettes, ni des vélos.
Ma petite sœur en a un car son lycée est à Saint-Maur.
Un dimanche je le lui emprunte pour aller chez ma copine à la caravane.
De Joinville à Ozoir, ça fait une bonne trentaine de kilomètres avec de sacrées côtes, le long de nationales super fréquentées.
C’est tout mon père de m’y autoriser.
J’arrive trois heures plus tard, trempée de sueur, fesses en charpie, aucun entraînement bien sûr, mais je ne pourrai pas rentrer en vélo car il fera nuit.
Mon père vient me chercher en voiture.
Il rate son Sport-Dimanche.
Belle réussite.
Avant de me coucher, j’écoute vingt fois Love me do que m’a envoyé ma correspondante anglaise.
Je comprends toutes les paroles.


Texte et image © dominique cozette

Le mariage des parents

Oh le beau mariage des parents !
Annie/André, pendant la guerre, en 43, à Rouen,
tous deux étudiants, 21 et 19 ans, obligés de se marier.
Voilà ce que c’est que de faire des galipettes
entre les cours de droit civil
et l’histoire des institutions !
On se retrouve avec un polichinelle dans le tiroir.
Mais le pauvre petit ne verra pas le jour, adieu grand frère.
Et le papa, il fait donc pas la guerre ?
Ah bah dame si ! Il aurait dû partir au STO, merci Pétain !
Mais quand le foutu camion est arrivé
pour cueillir les jeunes hommes pleins de sève
papa s’est carapaté avec son amoureuse,
intérêt à se planquer quand on devient réfractaire.
Puis en 44, un minuscule machin prématuré débarque, ma grande sœur,
même pas un kilo ! S’accrocher, survivre, niquer la mort,
bricoler une couveuse avec des pierres chauffées et du coton,
fuir avec une poussette bancale à travers champs,
s’apitoyer sur les vaches qui meurent faute de traite.
Se réfugier dans des fermes, mettre un filet sur la caisse du bébé
pour que les rats ne le mangent pas.
Après, reprise des études, licence en droit,
Rouen, dans la maison des parents de ma mère
occupée par un « Boche » tellement sympa
qu’ils se revoient des années après.
C’est Kurt, très grand blond coiffé à la teutonne
et sa femme Else qui offrent à la petite sœur
un chien jaune en peluche nommé Batsy.
J’ai encore dans l’oreille le son de son grelot.
Un mois après mon premier cri (flûte, encore une fille !)
notre père est intronisé contrôleur-rédacteur des Contributions Directes.
(Et moi plus tard, conceptrice-rédactrice publicitaire, rien à voir).
Direction Joinville-le-pont, youpiiii ! Le paradis !
Des maisons sans chauffage, sans wawas, sans rien du confort moderne
qui valut à cette époque le joyeux terme de Trente Glorieuses.

Texte d’après les recherches de ma soeur © dominique cozette
(à suivre).

Bords de Marne

Par où commencer ?
Par août commencer.
Août 1949.
Petite famille en bord de Marne à Joinville-le-Pont Pon-pon
le papa, la maman et las chiquidinas *
la petite toute neuve dans les bras, moi celle du milieu,
et la grande très sérieuse.
Plus loin, les guinguettes, chez Gégène, on y va souvent,
les couples endimanchés qui virevoltent
le petit gros à moustache et la grande maigre… aussi !
au son joyeux de la musette et du pied d’plomb du batteur.
Une guenon enchaînée dans le marronnier tire les queues de cheval,
les vélos rigolos tournent autour de la piste avec des selles dos à dos
des roues ovales, des pédales impossibles,
des guidons sous les fesses, ça rigole et ça tombe.
Les frites et les saucisses et le gros rouge sur les nappes à carreaux.
Nous on a un kayak, on se baigne dans la Marne aux fragrances de vase.
J’aimerai toujours ce parfum de misère.
La très grosse boulangère s’appelle madame Prompte
la boucherie est chevaline près de marchand de couleurs
quel beau métier !
mon père fume des Disque Bleu
et conduit une 4CV Renault 2515 BV 75.
Dans l’épicerie des Martin, pas encore rachetée par Ahmed,
une seule marque de yaourts en pot de verre
des petits suisses, des petit-beurre et les sucettes Pierrot Gourmand.
Les patates moches sont maculées de terre,
comme la barbe des poireaux, tout est bio.
Mon père tape do/fa sur le piano en chantant ils ont des chapeaux ronds
c’est archi-faux et ça fait rire : l’homme s’amuse.
Les touches do/fa restent à jamais tachées de nicotine.
Ma mère ne joue rien mais elle chante toute la radio,
et ma grand mère martèle la Marche Turque.
Je n’en garderai que de bonnes séquelles.

  • souvenir de la chanson de Henri Genès : Tantina de Burgos
    https://www.youtube.com/watch?v=48rhXGNzH7Y

Après notre divorce, G. m’avait volé mon album photo, retrouvé dans sa cave après sa mort. Les photos étant moisies-pourries, je les ai coloriées pour ne pas les jeter. Mon ex AD m’a conseillé « d’en faire quelque chose »… (à suivre)
© image et texte dominique cozette

Huit huit

Cette image de moi-même date des années 60
c’était l’été je portais une robe en lin même si ça n’était pas de mise
mais du lin blanc pour faire ressortir mon beau hâle de la Marne.
On allait partir en vacances très prochainement,
c’était le début du mois d’août et ma fête, la Saint Dom, tombait le quatre.
Or comment deviner que bien longtemps après, des années,
elle serait déplacée au huit août pour laisser mon quatre
à un mec qui s’appelait Saint-Jean Vianney
dit le curé d’ars. Bon, d’accord. Ça changeait tout.
Donc le huit aout. On dirait le huit huit eud’ nos jours.
Comment imaginer qu’un été très lointain, des décennies plus tard,
le huit août serait une super-date, qu’elle cumulerait rien que du bien.
Comment prévoir que je rencontrerais un homme né le huit huit,
date de ma fête à moi. Puis qu’il demanderait ma main,
puis qu’il m’épouserait le huit huit huit, il y a seize ans.
Puis que le lendemain de ces épousailles festives et joyeuses,
nous fêterions la Saint- Amour, un sacré saint çui-là du Beaujolais
qui se laisse boire tendrement même si l’on apprécie peu le gamay.
Donc Amour le jour d’après ma fête et son anniv.
Et la suite… vous croyez que ça s’arrête là ?
Que non, car le jour d’après l’Amour, c’est la Saint Laurent,
le nom de cet homme devenu époux. Sacrée trilogie.
Trois jours à fêter ça. Ce que je vais m’empresser de faire dès ce soir,
car si l’homme est parti, l’esprit est resté et je n’oublie rien.
Je ne serai pas seule, il y a les ami.es, il y a la famille.
Hier encore, j’avais quinze ans, je vénérais l’été,
j’attendais les surprises, je guettais les joyeusetés
et croyez-moi, je n’ai pas été déçue.
Tchin-tchin à cette belle vie qui fait ce qu’elle peut pour pétiller encore.

Texte et image © dominique cozette

On avait tout…

Ça y était
on avait tout ce qu’il fallait
pour un semblant de bonheur
de cette béatitude pépère des barbus fumeurs de pipe
au coin du feu qui font pof pof pof
pendant qu’elle pleure en pelant les oignons
Non
pas de ça chez nous c’est lui qui pelait
et il ne fumait pas il faisait le marché il testait les épices
il fouinait les abats les joues les hampes les tripes
puis plus tard les écailles les arêtes les ventouses
les tentacules de pauvres bêtes cueillies en pleine santé
On avait tout ce qu’il fallait
une terrasse lattée bois imputrescible et délavé
un arrosage automatique et un store pare-soleil
éclaboussé de fiente de ces grands oiseaux blancs
braillards et fiers et malpolis
On avait tout même l’essentiel
une voiture populaire pour visiter autour
les rencards artistiques Avignon Arles Sérignan
et l’ailleurs tout joli devenu ingarable envahi
par les hardes barbares nichant comme les coucous
chez les autres barbares partis nicher ailleurs
S’en foutre car on avait la mer les cabanons les huîtres
et des bonnes pompes de marche et des jambes efficaces
nul besoin d’aller loin le beau est beau partout
mais peu à peu ses pas de géants sont devenus tout nains
notre petit bonheur s’est mis à chialer comme un bébé foutu
et mon homme s’est dissous happé par le suaire rugueux
de la vieille gorgone au visage ravagé
Alors méprisant mon chagrin dévale l’inattendu
le truc désemparant qui me fait désœuvrée
je découvre l’ennui je m’emmerde salement
personne à qui dire des conneries à qui faire des tchin-tchin
et des bisous prudents et des câlins de vieux
On avait tout pour être heureux
et y a plus rien
on croit qu’il n’y a plus rien
mais il reste un trésor
nos vingt années d’amour

texte et image © dominique cozette

Plouf dans la Marne !

Nous c’était dans la Marne, qu’on se baignait quand j’étais petite. Même pas peur. Entre les skiffs des joyeux sportifs des AS avirons de Joinville ou de Nogent, les pédalos sans présidents des guinguettes voisines, et de quelques petits mammifères qui aimaient à se dégraisser la couenne, on se sentait en sécurité. C’était une façon ordinaire et bien sympa de s’immuniser. N’imaginez pas que je suis la superbe plante en maillot à pois (célèbres polkadots d’une chanson à venir), non, elle c’est une fille de Brest, une nana du tonnerre, marraine de ma sister, alias Mado. Feue Mado. Moi, je suis la petite et je n’ai d’ailleurs pas changé : petit ventre, mini-poitrine, cheveux blonds, j’ai juste prix quelques centimètres. Et ne sais toujours pas nager le crawl. Ce n’est pas à mon âge que je vais m’y mettre ! J’ai un peu honte en voyant l’aisance avec laquelle se déplace la Maire de Paris dans la glauquitude de la Scène (Société du Spectacle s’il en est !)

Texte © dominique cozette

J’ai rencontré un ange

Petite anecdote très touchante vécue hier matin, que j’ai racontée sur facebook et c’est amie qui m’a inspiré le titre. Car oui, il s’agit bien d’un ange.

Dans la rue, un jeune garçon d’une dizaine d’années, bonne bouille, tignasse bouclée, m’aborde :

– Bonjour madame, voilà, je voulais vous parler juste pour vous souhaiter un peu de bonheur

– C’est trop gentil, je prends avec plaisir, mais pourquoi ?

– Parce les gens sont tristes. Alors je veux juste leur donner un petit moment de bonheur.

– Comme ça me fait plaisir ! … Et comment tu t’appelles ?

– Vous pouvez m’appeler Léo, madame.

– Très bien Léo, merci tout plein et beaucoup de bonheur à toi aussi. Je suis très touchée.

Puis il est parti. Je me suis retournée pour voir s’il rejoignait quelqu’un mais non, il a suivi son chemin tranquillement. L’échange a duré un peu plus, plus de phrase ont été dites, des gentillesses.

C’est mignon, non ? J’aimerais tellement en savoir plus sur ce petit bonhomme si attentionné.

(Je précise que je n’étais pas triste ce matin, je me surprends même souvent avec un sourire niais dans les glaces de vitrines lorsque je me promène).

Texte © dominiquecozette

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