Fessebouqueries #131

Il y a eu la neige, mais elle a fondu, un cancre fils de devenu prof,  mais finalement non, une frigide rétrograde qui laisse un président de marbre, et  une femme libérée qui vole la vedette à tout le reste.
– PG : Rrrrhhhôôô tous les coups sont bons avec la neige et le verglas !!!! Les 4 soldats qui devaient partir pour le Mali qui trouvent le moyen de se tuer en glissade… Tire-au culs !!!!! Bidonneurs, flanchards !!!! et les russkoffs qui se tuent en car à cause d’un camionneur qui ne sait pas conduire sur 2 cm de glace Rrrrhhhôôô la honte !!!! C’est un comble!!!! se ratatiner sur la neige en France aprés avoir survécu à Brejnev, Andropov, Mikkhaïl Romanov… la perestroïka…avoir fait assez de blé pour venir skier en france et s’éclater sur une route gelée vers l’aéroport…. la Hooonnnnttte les ruskoffffs !!!!
– LC : Alors attention : la choucroute de la kermesse de Bellac est annulée en raison des intempéries, ainsi que le loto de Chateauponsac, le thé dansant de Bussiere-Boffy et le repas des anciens de Blond. En revanche, la rencontre des boulistes en salle de Vaulry est maintenue.
– JPT : Frigide Barjot, tellement frigide qu’elle ne jouit même pas de toutes ses facultés mentales.
– CV : Ma voisine de métro lit fébrilement un ouvrage intitulé : « Les conseils d’un gay pour faire l’amour à un homme ». Voilà.
– DC : …..
 »Billet d’Humour : depuis 2 jours, tous les hommes de France et de Navarre essayent d’écrire dans la neige leurs prénoms tout en urinant… Même s’il faut reconnaitre qu’il y a plus de « Jo » que de « Raymond »… 😉 »
Je pense à mon ami Xavier..qui chaque hiver..se pisse dessus avec ce jeu!!!!!
– CR avait trouvé brillante l’idée d’utiliser son four comme placard jusqu’au moment ou elle l’a allumé en oubliant son idée brillante…
– CV est assise en face de Mac Gyver dans le métro. Enfin, ça doit pas être le vrai, il a sorti une boite de tic-tac de sa poche et en a mangé un, au lieu de le transformer en émetteur-récepteur à l’aide d’un canif et d’un morceau de scotch. Et puis en plus, maintenant, j’ai la musique du générique dans la tête. C’est ballot, ça, quand même.
– DT : Le TGV: Grande invention qui permet aux voyageurs d’arriver plus vite en retard.
– DC : j’ai cassé du sucre, tout à l’heure, mais sur le dos de personne, ce qui est assez rare. C’est ce sucre roux avec ses énormes cubes que je suis obligée de fendre au couteau et au marteau. Plus tard, avec la poudre qui en a résulté, je sucrerai les fraises. mais ce n’est pas la saison…
– ETD : quelqu’un sait si on peut faire des caramels avec de l’aspartam? parce que le sucre, hein, bon…
– CD : Le prof principal que je viens de quitter ressemblait beaucoup à Bob Marley. . C’est donc tout naturellement que nous avons pu deviser sur l’option principale de cette classe de seconde : le roulage de pétards.
– LC note qu’alors même que la mode du « ciaociao » en fin de discussion, en vogue ces dernières années, tendait fort heureusement à disparaître, le « bizoubizou » fait une offensive rapide et dévastatrice (en même lieu et place que le « ciaociao » sus-cité). (Soupir).
– TB : J’ai décidé de traiter l’argent comme un amant : je vais le fuir, il va me suivre !
– DC : Jean Sarkozy prof de droit à Créteil (dans le 9-4) : Un petit pas pour l’enseignement, un grand pas pour le népotisme…
– PD : « Jean Sarkozy va enseigner le droit ». Un peu comme si le fils d’Al Capone enseignait la comptabilité.
– NP : Les 1ers résultats de la politique de François Hollande pour la jeunesse, Jean Sarkozy devient prof sans même un stage. EspoirPourTous
– GK : Hier, Jean Sarkozy était chargé de TD. Aujourd’hui, il donne des cours. Demain, il sera doyen ?
– JL : Grâce au succès professionnel de Jean Sarkozy, tous les branleurs qui glandent rien à l’école reprennent espoir dans la vie. Et c’est beau.
– MF : moi qui viens d’obtenir mon Master en droit, avace mention, et 5 ans d’avance sur JeanSarkozy, je m’attends au moins à une interview au 20h
– OK : Jean Sarkozy, enseignant à Créteil ! Il va y aller comment, en RER ? En métro ? En scooters ?
– ?? : Des producteurs, des distributeurs, des chaînes TV… toutes les corpos se pressent à la tribune de ces Assises du cinéma… mais pas un seul auteur à l’horizon. On ne les invite pas. Considère-t-on qu’ils n’ont pas leur mot à dire sur le financement du cinéma?
– JR : Et maintenant, quel éditeur pour le jackpot cassez? Et quel porteplume pour « 7 ans de solitude »?
– HY : Attention ! Ceci n’est pas un texte destiné à la lecture. Il s’agit d’une expérience de mise en abîme sur le thème du message inutile qui n’offre aucun intérêt littéraire et dont il est vain de prendre connaissance tant son contenu est superflu au point de l’ignorer absolument pour éviter d’en appréhender la vacuité.
Fin du test.
– BH : Davos c’est loin de Liège non?
– OK : Alerte Florence Cassez est dans l’avion pour Paris, et elle aurait commandé un café, avec 2 sucres et un spéculos !
– LB : Il me tarde quand même le journal de JP Pernaut pour savoir quoi penser de l’affaire Florence Cassez.
– HY :  Incroyable ! Je pensais à l’instant à un producteur précis pour ma dernière pièce…et bien le hasard fait qu’il ne m’a pas appelé.
– DC : Hollande fait savoir à Frigide qu’il serait imbranlable. Frigide, imbranlable. Hmmm, mal barré pour la nuit de noces !
– HD : Gays ou musulmans : la France a du mal avec les hommes qui mettent des robes.
– LC remercie Henri Guaino des conseils qu’il donne a François Hollande dans le Figaro. Dans le même esprit, Henri Guybet aurait-il des tuyaux pour aider Gérard Desarthe dans son métier ? Ou Guillaume Musso a l’endroit de Jean Echenoz?
– DC : Selon ses dires, Frigide aurait réussi à ébranler le président !!! J’espère que Florence Cassez s’est mieux comportée !
– LB : Je viens de voir un mec qui regardait son téléphone en rigolant. Je vous confirme donc qu’on a tous l’air con.
– RP : Quand sur un bus y a marqué « je monte, je valide » je trouve ça déplacé pour les invalides.
– GR : Alleluia ! une ébranleuse est née…Oui Frigide Barjot, elle aurait même ébranlé Hollande
– AH : Frigide Barjot sortant de l’Elysée avec son air triomphant, on dirait le ministre de l’information irakien avant la chute de Bagdad
– JPT : Après Frigide Barjot à 18h30, Hollande recevra Florence Cassez à 19 heures. J’imagine que Madame de Fontenay n’était pas libre à 19h30.
– DC : Guaino ça fait no gay !

Illustration © dominique cozette

Balle de neige

Moi, j’ai le sens de la blague ! Enfin, j’avais. L’an dernier, pour me marrer, j’ai mis une boule de neige au congélo en pensant que, aux beaux jours, je l’enverrai dans la tronche de quelqu’un, au débotté. Vous voyez le topo ? Une boule neige en plein mois de juin ! Lol de chez lol, non ?
Sauf que ça s’est passé d’une sale façon. Mon interphone ne marchait plus, j’attendais mon fils, pas le grand dépendeur d’andouille qui passe ses nuits en gardav, l’autre, l’intelligent, çui qui travaille chez Free sur la ligne chaude. Claude-Jean qu’il s’appelle. Claude-Jean arrive donc un soir pour mon anniv, c’était le 14 juin, il m’appelle de son phone pour que je lui ouvre la porte.
Ni une ni deux, je me dis comme ça : tiens ! c’est le bon moment pour la boule de neige dans la tronche. je vais chercher la Tupperware où elle était stockée, j’ouvre la fenêtre, je la laisse tomber droit sur la tête de Claude-Jean qui avait le nez en l’air vers moi, me préparant à la grosse rigolade. Mais ça a pas été rigolo du tout. Dès que la boule l’a touché, il s’est recroquevillé sur lui-même et est tombé sur le trottoir. Des gens se sont précipités vers lui, il y a eu un affolement général, j’entendais les gens qui disaient faut appeler le Samu.
Et puis le Samu est arrivé. J’ai préféré rester là-haut, j’ai un problème avec mes bêtises. Et puis j’ai appris qu’il était tombé dans le coma. Je suis allée le voir, c’est quand même la moindre des choses. Il y a eu une enquête mais personne n’a parlé de neige congelée ou quelque chose d’approchant. Ça avait dû sécher avec ce cagnard. Il paraît que les flics, ils ont ramassé des pierres pour en prélever les traces d’ADN. Je me dis heureusement que ça a fondu, de toute façon, ça ne changerait rien que je me dénonce,  j’aurais encore des problèmes avec les services sociaux, tout ça.
Quand je vois cette neige qui tombe, je reste chez moi, je n’ai pas envie d’en faire des boules croyez-moi. Claude-Jean est sorti du coma mais par la petite porte. Un morceau de lui est resté dedans. Il fait de la rééducation pour récupérer la parole. Aujourd’hui, il a regardé tomber la neige en criant « neid, neid ! ». Sacré Claude-Jean ! j’y ai fait en lui caressant la cicatrice du crâne.

Texte et dessin © dominique cozette

Fessebouqueries #130

Au programme en cette fin de semaine : clap de fin pour l’exilé russe, le mariage tryste ou anti-mariage gay, de la blanche bien fraîche, pas de guerre car ça ne prête pas à rire, et coups de gueule sur un nain du PAF  et sur un opérateur et sa hot line de la mort… En image, le vainqueur de mon concours de la meilleure photo de neige : PAG
– NP : Ce serait beau s’il pleuvait sur les manifs contre le mariage homo et qu’après des arc-en-ciel viennent les narguer.
– JPT : Bientôt les homosexuels vont obtenir à leur tour le droit de mal élever leurs enfants : ce n’est pas gagné d’avance, certains hétéros ont mis la barre très haut.
– HD : Ma mère n’avait pas tort quand elle disait que je posais des questions cons…au fait..j’en ai une …pour ceux qui défilent demain,c’st quoi le mieux:un couple hétéro qui fait un enfant homo ou bien un couple homo qui fait un enfant hétéro?
– DC : Faites gaffe de pas choper une barjo-entérite demain ! Beurk…
– JPCM : Ce dimanche, attention, je répète, la proportion d’homophobes au mètre carré sera anormalement élevée dans la Capitale.
– GG : Aujourd’hui, je suis homo.
– AG : Alors qu’on fait la guerre aux intégristes musulmans au Mali, 200 ou 300.000 intégristes catholiques et autres vont défiler dans les rues de Paris sur injonction des evêques français (devenu le think tank de la droite) et avec la bénédiction du Président(!!) de l’UMP mal élu tandis que tous les pays européens y compris bientôt les conservateurs anglais légalisent le mariage homosexuel, en fait c’est l’homosexualité qui demeure un sujet tabou et fait peur à ces braves manifestants….
– OVH : Je suis pour le mariage des prêtres homosexuels.
– DC : la France va encore se ridiculiser avec ce défilé réac ! Remerciement spécial à la bien nommée Frigide B., iconne des pas jeunes d’esprit, des narrow-minded et des Q serrés… Ils auront l’air bien con, un jour prochain, un peu comme ceux qui étaient contre le vote des femmes, de la pilule, de l’avortement et des relations sexuelles hors du mariage triste…
– DP : Dimanche il y aura trois rassemblements, en fonction de si t’es complètement nazi, juste homophobe ou tout simplement con.
– EN : Tue l’amour cette journée.
- JPT : Après la droite décomplexée, la haine décomplexée : y’a pas à dire, la France s’épanouit chaque jour un peu plus !
– JPT : Je n’ai rien contre les homophobes, ce sont des gens comme les autres, mais je ne vois pas au nom de quoi on les autoriserait à avoir et élever des enfants
– CR : Ils étaient 340 000 selon la police, 1 million, selon les manifestants… Tous unis, non pas pour se battre ensemble contre des droits qu’on leur retirerait mais pour dire leur refus qu’on les accorde à d’autre… Je suis sans voix…
– HD : Je croyais que ça allait se calmer….pas du tout..chaque jour y a des conneries qui sortent…..merci à tous les hommes politiques,et autres de nous faire rire…mais n’abusez pas trop!!!!!!!!
– PP : J’adore quand un sportif fait un signe de croix avant le début de l’épreuve. Il imagine que Dieu passe ses journées devant canal sport ?
– JC : La banquise fond toujours plus vite. Si on ne la ralentit pas dans 20 ans il pleuvra des phoques.
– MC : Je reviens d’une semaine à Amsterdam, j’ai échappé au grand rassemblement, mais pas aux infos néerlandaises sur le sujet… je ne me suis pas sentie fière d’être française…
– MM : On prend vraiment les auteurs pour les dernières gouttes d’un jet d’urine. Je sens que je vais encore l’ouvrir dans pas longtemps…
– SR : J’attaque le carton du rouleau de PQ aujourd’hui niveau patience…. Y’a des jours comme ça.
– DC : Le morpion est en voie de disparition, chers amis ! Et grâce à qui ? Aux filles (et aux garçons) qui s’épilent le sexe pour plus de sex appeal.
Pour compléter l’info ci-dessous :  cette petite bestiole n’a aucun rôle dans la chaîne alimentaire, ce dont on se réjouit.
Donc, et excusez-moi mais c’est plus fort que moi : Pas de bras, pas de chocolat. Pas de gazon, pas de morpion ! Et toc !
– JS : Neige à Paris, des millions de flocons selon Météo France, quelques milliers selon la police.
– CM : la France est en guerre. Les médias sont soulagés. (les sujets Coppéfillon et Depardiou ayant été rongés jusqu’à l’os, une petite guerre est quand même la bienvenue)
– DC : Il faisait tellement froid que je suis entrée dans un Picard pour me réchauffer !
– PG : Bon, il neige sur Paris, vous n’allez pas nous chier une pendule comtoise !!!????
– EN : Voilà, voilà, voilà. Les pompiers ont déblayé l’accès avec leur chasse-neige. La question est maintenant : ai-je envie de quitter ma forêt ?
– PC : Quand on est mort, on ne sait pas qu’on est mort, c’est pour les autres que c’est difficile. Quand on est con, c’est pareil !!
– BD : Ce sentiment que 80% des éditorialistes parlant du Mali ne connaissaient pas il y a 10 jours sa capitale ou deux dates de son histoire.
– DT: Le taux de radiation est plus élevé à pôle emploi qu’à Tchernobyl
– SF : Le Montgeronais sous ses airs de bourgeois bien élevé est le prototype même du vrai CON!!!
– PG : « Les cocus !!! Nommez-vous, comptez-vous !!!!! -Gérard Holz en direct du Dakar!!!!… Un,… et… fin de série !!!! »
Pas de bol le nain, entre Depardieu, les cathos qui se pissent dessus à cause des homos, le Mali, et maintenant la merde en Algérie, il doit se bouffer les couilles à sec d’être au Chili à regarder des petites voitures et des motos dont tout le monde n’a rien à branler…. il se fait tellement chier, qu’il a même le temps de se raser le nain du PAF !!!! On va l’appeler « Propret » bientôt , lui qui nous la faisait baroudeur il se retrouve « tripatouilleur » en fin de JT sur une pauvre chaîne nationale aprés la météo…. Une jolie déchéance pour un non-exploit pour des non-héros et pour un vrai connard !!!!
– DR : Je vais tuer Mister Numéricable. Je réfléchis à la méthode. Depuis deux mois, mon internet défaille. Le téléphone fait glouglou. Et quand j’appelle en Tunisie, on me dit : « Ne quittez pas Monsieur, un technicien va venir ». J’en ai épuisé cinq en deux mois qui, tous -sans se concerter- me disent qu’ils ne comprennent pas. C’est à cause de la neige et du froid qui se glissent entre la gaine et le câble. Changez le câble ou stoppez la neige, leur dis-je. Et là ça raccroche. On atteint les limites du système. On ne peut s’expliquer avec personne. Ils sont tous sous payés et fatigués de se faire engueuler. Et ne me parler pas de Free ou d’Orange, je suis en bout de réseau. Je réfléchis donc à un moyen de tuer Mister Numéricable. Un crime propre sans effusion pour tout ce temps perdu.

Des bons voeux testostéronés !

Chère UMP du Groupe Val de Marne Autrement, ,
merci beaucoup pour tes voeux, c’est tellement sympa de ta part moi qui dis pis que pendre de toi, de tes penchants réac, de ta calamiteuse bicéphalie, hé bien tu vois, je fais mon mea culpa, chouette bande de ma-couille.
Oui, vous avez l’air cool sur la photo, et j’aimerais bien vous rencontrer pour qu’on échange un peu sur diverses choses comme par exemple le foot, le noeud de cravate,  le mariage gay — j’aime pas trop le terme de mariage pour tous — ainsi vous pourriez m’expliquer comment vous faites pour ne pas devenir pédés en étant  toujours entre mecs. Je plaisante ! Je sais que vous n’êtes pas homophobes, juste un peu coincés du col… Que vous n’êtes pas non plus misogynes, juste que vous préférez casquer  pour cause de non-parité. Ça en fait des sommes, dites-donc ! Des millions ! J’ai lu que ça s’élevait  à plus de 4 millions par an durant le dernier quinquennat. C’est pas pour dire, mais ça fait mal aux fesses, non ?
D’ailleurs, je me demande ce qu’est-ce qu’elles foutent, ces deux nanas sur la photo, Marie-France et Catherine. Elles apportent le café, elles photocopient les rapports ?
Sinon, c’est chouette, votre carte de voeux. Bon, y a pas beaucoup de couleurs, je veux dire de couleurs de peaux, pourtant, dans le Val de Marne, on a un sacré nuancier…
Bref, je vous souhaite à mon tour  une belle année, qu’elle vous ouvre l’esprit et les yeux, qu’elle vous apporte un brin de modernité, qu’elle époussète vos vieilles idées.  Mais je ne vous embrasse pas, je suis allergique à la poussière.

Le costume du président est avancé…

Flamby, alias Fraise des bois,  alias Bisounours et autres gentillesses momolles, vient de recevoir son costume présidentiel. Ça faisait des mois qu’il l’avait commandé, un peu avant les élections. Mais il attendait que son poids se stabilise pour en ratifier l’ordre.
Voilà, c’est fait.
Mais comment est-ce qu’on fabrique un costume présidentiel ? Cela consiste d’abord à tailler des costards à l’impétrant puis au nouvel élu, généralement c’est l’opposition, avec ses mains d’argent et ses langues de pute, qui s’en charge gracieusement. De tous bords, pas une mieux qu’une autre, hein !
Au bout d’un certain temps, le roi est nu. C’est ce qu’on dit aux médias de dire.
Une fois que le roi est nu, flûte, c’est quand même le président, il représente du monde, des affairistes, des financiers, des capitaines d’industrie, des grands sportifs, des exilés fiscaux, des artistes de cinéma et des fabricants de parfums et de camembert. Ça la fout mal, c’est la France qui en prend pour son grade. Alors on se demande ce qu’il faut bien faire pour rhabiller le chef – ne pas confondre avec habiller pour l’hiver.
Ce qu’il faut avant tout, c’est une menace physique, guerre,  putsch, attentats.
Voyez Bush, cette lumière d’outre-atlantique, le président le plus ridicule du monde occidental. Il a suffi qu’il soit là. Où ? Là. En fait, il était dans une école, et il est resté tétanisé, bouche ouverte pendant 5 minutes, ne sachant comment réagir en l’absence de ses nombreux conseillers en réactions. Mais devant la gravité des faits de ce 11 septembre, sa bouche bée et son oeil torve ont vite était oubliés. Lorsqu’il a lu le texte qu’on lui avait pondu dans lequel il évoquait l’Axe du Mal et ses Armes de Destruction Massive, il a endossé le costume de président de plus grosse démocratie du monde. Clap clap clap.
Notre président d’avant, lui, a touché le jackpot avec la résolution d’un conflit géorgien alors qu’il était — chance extrême — président de l’union européenne. Clap clap clap.
Notre nouveau président (on a le droit de dire nouveau pendant un an) vient de recevoir son costard, sur mesures siouplait, avec les compliments de tout ce qui compte d’officiels, de têtes pensantes, de décisionnaires et ex-décisionnaires, en disant : « on y va ». A la guerre.
Je ne voudrais pas que vous pensiez que je critique la position de monsieur Hollande. Non. Ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est : tous les médias aujourd’hui ont porté Hollande au pinacle parce qu’il avait lancé une action militaire. Tous. Tous les partis, plus ou moins, tous les occidentaux pratiquement. Monsieur Hollande a certainement beaucoup travaillé pour prendre cette décision, je ne dis pas.
Mais ce que je trouve drôle c’est qu’il « suffit » de déclarer la guerre pour prendre une hénaurme envergure. Il aurait pu faire des miracles, endiguer le chômage, enrichir les pauvres, enrichir les riches, faire redémarrer la boîte à Carlos (Ghosn), annuler la dette, obtenir un quatrième A, il n’en aurait pas  été aussi admiré.
C’est pas pour autant qu’on va lui demander de mettre son treillis, de crapahuter dans le désert, d’appuyer sur la gâchette ou d’éventrer l’ennemi. Non, bien sûr. Le courage de ce genre de décision, ça n’a rien à voir, c’est complètement pas ça.
Ainsi l’homme, c’est toujours un petit garçon. Le goût de la guerre, des armes, des combats. Une drogue.
Pourquoi ?
Parce que c’est de l’adrénaline, du sang, du boucan, des tactiques, des explosions, des gros titres, des envoyés spéciaux, des bombardements, de la boue, des atrocités, des larmes, des honneurs, des médailles, des uniformes, de marches au pas, des casques, des victoires, des batailles, des images, des histoires, des héros, des traites, des lâches, des odeurs de poudre, des drapeaux, du métal, des barouds, des sacrifices, des vies risquées, gâchées, offertes, de l’honneur, de la virilitude, de l’intimidation, de la force, du recul, des cérémonies, de la merde, de la mort.
Le reste, évidemment, c’est de la gnognotte…

Texte et peinture © dominique cozette

Nashville chrome, belle musique !

Belle plume américaine, Rick Bass retrace dans ce livre l’histoire d’un immense groupe tombé aux oubliettes, the Brows, un frère et deux soeurs, qui grimpèrent au top des tops dans les 50’s avec, pour grand copain et fiancé… Elvis, encore débutant. Le livre n’est pas la restitution plate des dates, des faits. C’est beaucoup plus que ça, c’est un bouquet d’émotions et d’ecchymoses du coeur, plusieurs vies revues à l’aune de ce qui en fait le matériau : les sentiments. Et ils sont d’une grande richesse dans cette famille nombreuse — d’autres enfants y sont nés — vivant  de la forêt et de leur scierie. Il se trouve que Rick Bass, l’auteur, est un écrivain bûcheron et que le coeur qu’il met à cet ouvrage n’est pas étranger à sa passion de la coupe.
Très tôt, les voix des trois aînés sont repérés. Larges d’esprit, les parents les encouragent à suivre la voix artistique en participant à de nombreux radio-crochets. C’est là que le grand méchant loup les bouffe tout crus : il leur fait signer une décharge de tous leurs droits et bien que le groupe et les chansons que compose Maxine, l’ainée, soit toujours en tête des ventes, ils ne touchent pas un radis et dorment dans leur voiture alors que le producteur véreux se pavane dans les palaces.
Elvis, jeune glandu vocal, admire ces voisins à voix d’or et devient copain comme cochon avec la famille, accompagnant le groupe et chantant avec eux, partageant pêche à la truite et BBQ. Et s’éprenant de la plus jeune. Leur immense succès s’appelle « the three bells », il s’agit des « trois cloches » d’Edith Piaf à la sauce soul. A écouter sur leur page ici. (Il paraîtrait que Lennon venait juste d’en enregistrer sa version quand il a été assassiné).
Souvent, par manque d’argent, ils viennent se refaire à la scierie où le frère guitariste laissera deux doigts, leur père une guibolle, et un autre frère la vie. Peu à peu, ils se dispersent, et se retrouvent. Ils remboursent la fausse dette du véreux voleur mais d’autres styles musicaux ont pris la place. La vague Beatles —  avec le premier batteur desquels ils ont bossé — finissent de balayer leurs espoirs de grand retour. La jeune soeur a préféré un médecin de campagne a moitié sourd au King, le frangin annonce à Maxine que le groupe doit se dissoudre et Maxine, après un mariage calamiteux, se retrouve seule avec ses questionnements sur la gloire loupée, le bonheur raté et la retombée dans l’anonymat. Elle s’afflige de ce que les Brown n’ont pas un film sur eux et décide, à son grand âge, d’y remédier.
Formidable épopée superbement écrite comme tous les Rick Bass, qui nous conte l’Amérique profonde amoureuse de musique.

Nashville Chrome de Rick Bass 2010,  chez Christian Bourgois en 2012. 380 pages.

texte © dominique cozette

Fessebouqueries #129

Le gros de l’actu, avec mauvais jeu de mots, c’est évidemment Obelixovitch qui a roulé un patin au petit blond teigneux qu’il a dû confondre avec Astérixovitch… Pendant ce temps, les cathoréacs ne roulent pas des pelles aux homos, car c’est trop vilain et trop contre nature et ces gens-là, en plus, c’est qu’ils voudraient des enfants, les pauv’ petits ma pauv’dame ! Alors moi je pose la question : que de va devenir l’audience de Drucker demain ? J’en frémis d’horreur !
– HD : La réponse qu’aurait pu faire Hollande à Poutine…nous ne partageons pas les mêmes voleurs!!!!
– DC : La droite caviar est dans l’avion pour aller bouffer chez Poutine ce soir. Espérons qu’elle a pensé à mettre une couche !
– CB: Depardieu aurait déjà converti toute sa fortune en chiroubles …
– LB : Il paraît que Justin Bieber fume de la beuh. Je n’y crois pas pour deux raisons : 1) c’est une jeune fille bien. 2) sa musique est nulle.
– EC : Les marketeux qui font les pubs pour les produits ménagers, ça vous trouerait le fondement de mettre des hommes qui font le ménage ? Hmmm ?
– LB : Je viens de voir une fille pousser un 4X4 alors que son mec était au volant pour le diriger. Belle victoire pour les féministes.
– SS : Naomi Campbell agressée à Paris sous les yeux de ses proches, le fameux clan Campbell…
– MC : A partir de 50 ans, c’est pourri. Tu n’as plus droit à rien: ni carte jeune, ni réduc famille nombreuse parce que les enfants sont trop grands, plus d’allocations familiales (même cause même conséquence) et pas encore la carte Vermeil. Tu paies plein pot et tu la fermes. Ma seule consolation, c’est de ne plus être une ménagère de moins de cinquante ans et d’emmerder Tf1.
– CG  : si poutine ne prend pas bb ,alors c’est qu’il n’y a vraiment pas de parité en democratie!
– DC : Les crises ne touchent jamais les riches. Sauf peut-être les crises de foie !
– HPE : Si a 64 ans, t’as pas un passeport russe, t’as raté ton exil fiscal.
– KT : Acheter des brèdes manioc en croyant acheter des brèdes mafanes, ce n’est pas malin.
– TG : Echange Depardieu, Bardot, et Zemmour contre les trois Pussy Riot.
– JPCM : Soutenez les indiens qui se mobilisent alors que les français ne descendent pas dans la rue pour condamner les tournantes, les américains non plus, ne se mobilisent pas contre les viols dans l’US ARMY. On a des leçons à recevoir.
– CB : plus je connaît le milieu de l’art, plus j’aime la géologie
– OVH : Mordovie, c’est un oxymore, non ?
– JPT : Chaque fois que j’entends parler du « mariage pour tous », j’ai l’impression qu’on me parle du « mariage pour les nuls ».
– RG : Bardot qui se plaint d’être traînée dans la boue alors que c’est bon pour la peau.
– PM : « Depardieu assistera à la remise du Ballon d’Or ». Heureusement qu’on n’a pas une dépêche à chaque fois qu’on lui remet un ballon de rouge.
– CW : Marseille Capitale Européenne de la Culture… coup d’envoi ce samedi avec la « GRANDE CLAMEUR »…. quelqu’un ici peut-il nous éclairer sur cette clameur-là ?
– IZ : A mon avis, si Idéfix a décidé de rester en France, lui, c’est parce qu’il a une niche fiscale.
– OVH : Hier une voisine veut m’inviter pour boire un café mardi. Je lui réponds « Ah non, désolée, mardi j’ai un enterrement. » Elle, effarée : « Oh ! Rien de grave, j’espère ? »
– JPCM : Vous convie ce soir à 22h à l’amphi Alban Ceray de la Sorbonne pour sa conférence « Deleuze et l’aquagym, l’impossible dialogue »
– PE : Notre société est bien tolérante, elle permet à un œuf de poule de finir en œuf coq.
– TLL : Ça se trouve de Gaulle est allé à Londres pour payer moins d’impôts.
– SF : DSK sera un film où le rôle d’un gros porc pervers sera interprété par un gros porc alcoolique.
– MC : Que les délinquants en col blancs se rassurent: ils peuvent continuer à détourner tout l’argent qu’ils veulent ou à placer leurs économies en Suisse, ils ont peu de chance d’être rattrapés par la Justice. Ou s’ils le sont, il faudra bien 10 ou 15 ans pour instruire l’affaire. Par contre, amis fauchés, smicard ou érémistes de facebook et d’ailleurs, n’oubliez pas de payer la maison de retraite de votre mamie ou la cantine de votre enfant. Car, selon que vous serez puissant ou misérable etc…
– JPT :  Je ne suis déjà pas génial en tant qu’amant, alors en tant que mari, je préfère ne pas y penser, je ne déteste encore personne suffisamment pour lui imposer ça ! (un mariage gay)
– CH : Avant de tweeter queque chose je teste sur ma femme. Si elle lève les yeux au ciel et qu’elle quitte la pièce, je sais qu’il a du potentiel
– GR : Une pensée pour tous ces vieux cul-bénits qui feront leur promenade dimanche par mauvais temps
– BD : Je sens venir un Dimanche pas très gay.
– WM : « Les enfants ont besoin d’un papa une maman ». Mon cul. Ils ont besoin d’une connexion internet, un portable, un lecteur MP3, une console…
– AE : Vont se cailler les miches les reacs .
– OK : La France veut détruire des fanatiques islamistes du mali ! Les nôtres défileront dimanche dans les rues de paris !
– DC: Le père de la famille recluse à Saint-Nazaire n’est pas homosexuel. Les enfants ont bien une maman et un papa. Une famille tradi, quoi !
– BD : Pour la première fois de ma vie j’ai envie d’être gay.
– ADG : Moi qui ai toujours été intéressé par l’humour noir, je frémis de plaisir à l’idée que dimanche on va voir s’agiter dans les rues de Paris et sur nos écrans, 2 à 300 000 homophobes ou plus, qu’on n’a jamais vu protester ni descendre dans la rue pour dénoncer les crimes pédophiles de leurs amis curés, mais qui là vont manifester toute leur haine des homos en prétextant la défense des pauvres chérubins (qui auraient sans doute préféré qu’on les défende contre les vieux sadiques pervers) !!!
– JR : Selon une étude confidentielle de Bercy, les exilés fiscaux seraient essentiellement des cadres dirigeants fortunes. Là je m’étonne que ce ne soit pas des ouvriers et des agriculteurs!
– JPT : Frigide Barjot se dit humoriste catholique. C’est un peu comme charcutier salafiste, non ?

Illustration © dominique cozette

Les souris dans un labyrinthe c’est toi, c’est moi.

On nous manipule ! On nous dirige ! On nous oblige ! On nous contraint ! Partout ! Jusque dans l’intimité, on nous exhorte à nous comporter comme ça a été décidé en haut lieu. On nous a mis de la musique dans les hyper pour qu’on achète plus, on n’a mis que quelques caissières pour qu’il y ait une petite file d’attente — trop serait démotivant, pas assez serait dévalorisant — on a supprimé les guichets de la poste et c’est nous qui faisons tout le boulot mais dans un espace tellement plus sympa qu’on aime ça. On laisse les cuisiniers des Mc Do visibles pour leur mettre la pression en nous donnant l’impression que c’est nous qui contrôlons. Mais si l’on s’attarde à table, un petit système se met en place pour nous virer plus vite que ça.
On créé des endroits pratiques en voiture, zones commerciales et lotissements afin de ne pas nous entraîner sur d’autres voies que celles de la consommation, on fait des routes avec ronds-points, c’est vrai que c’est commode et plus safe mais il n’y a plus moyen de stopper quelque part sauf à aller dans les endroits faits pour. On ouvre tous les espaces, il n’y a plus de confidentialité dans les échanges, donc moins de conflits possibles. Dans les open spaces, l’intimité a disparu pour le grand confort du supérieur hiérarchique qui craint moins le dilettantisme, le favoritisme, la triche. A la place, l’anonymat,  le manque de relationnel, de repères, le bruit : donc l’insécurité.
Tout se brouille partout, l’espace comme le temps. Il n’y a plus de bureau ou d’horaires, de lieu de loisir ou de commerce, nous sommes dans la bulle imaginée par les maîtres du grand ordonnancement planétaire !
C’est un petit bouquin qui a le mérite de nous faire réviser toutes les notions sur l’organisation sociale avec une solide documentation. Et qui nous fait rire de celui ou celle qui dit :  je suis libre !

Par Elisabeth Pelgrin-Génel Des souris dans un labyrinthe, décrypter les ruses et manipulations de nos espaces quotidiens, réédition 2012, à la Découverte Poche.

Sale branding pour Brando

C’est pas que je raffole de Brando, j’apprécie surtout le verbe de François Forestier, spécialiste cinéma au Nouvel Obs. Enfin, du temps où je le lisais. FF vient donc de commettre un bouquin sur un si beau monstre qu’il présente « surtout pas » comme une biographie, mais le récit de la fabrication d’un monstre.
On en apprend en fait de bien belles qui ne sont pas du tout à l’honneur du personnage : c’est un craspec qui ne se lavait pas, puait donc, vivait dans un gourbi avec son raton laveur adoré, qu’il baladait partout mais dont il ne nettoyait jamais les déjections.
Il fallait avoir le coeur bien accroché dans tous les sens du terme pour oser entrer dans ses draps dégueu ! Il sautait sur tout ce qui bougeait, hommes et femmes, aimait particulièrement les brunettes typées, les Rita quoi. Il ne s’encombrait pas de savoir si c’était des femmes ou des mères d’amis et détestait les histoires sentimentales. Les hommes aussi tombaient comme des mouches, mais l’histoire ne durait pas. Tandis qu’avec les femmes et malgré lui, il entretenait diverses relations maritales, allait des unes aux autres sans état d’âme tout en se tapant la femme de ménage, la secrétaire, la barmaid qui passaient là.
Il a eu beaucoup d’enfants, on connaît la fin tragique de son fils Christian assassin, d’autres morts d’overdose ou suicidés, comme sa fille qui s’est pendue. Beaucoup de suicides d’ailleurs ont jalonné ses pas cruels. Il ne respectait rien, sauf parfois un réalisateur plus mâle dominant que lui et dont il craignait les coups. Il était lâche. Sinon, il a bousillé tous les tournages, il a humilié tous les metteurs en scène, producteurs, partenaires. Il faisait des blagues nases et vexantes pour écraser le moindre concurrent.
Bizarrement, il ne s’est jamais saoulé, il détestait l’alcool et les drogues. Au début, le sexe à haute dose suffisait à lui procurer sa dose. Plus tard, il a fallu compter avec la bouffe. Il est devenu addict aux ice creams et aux hamburgers que des voisins lui envoyaient par dessus sa clôture comme à un singe.
La seule chose positive, à part l’amour qu’il portait à sa mère avec qui a a dormi très longtemps, c’est l’amitié qu’il a entretenue avec Christian Marquant et sa soeur Nadine Trintignant. Il venait souvent à Paris faire la bringue avec eux. Il a même tourné docilement le long métrage très bizarre de son ami, qui a fait un sacré flop.
Bref, ce livre n’est qu’une énumération factuelle de turpitudes et j’ai été bien déçue de voir qu’il n’y avait aucune analyse sur la fabrication du monstre, et que le niveau d’écriture était plutôt plat. Un livre de commande ? Il reste les ragots un peu salés qui amusent un temps. Après tout, pourquoi pas why not. Pas chien, l’auteur donne les noms. Et il ne balance pas que sur Brando.

Un si beau monstre de François Forestier, 2013, chez Albin Michel. 280 pages de name dropping.

Texte © dominique cozette

Il y a cent ans, 14.

14 s’appelle le dernier ouvrage de Jean Echenoz. Un petit roman concentré et fulgurant sur la grande et terrible guerre. Je ne suis pas une fan absolue d’Echenoz et j’ai été scotchée par ce « torchage » d’histoire où, en 124 pages écrites très gros — pour les vieux peut-être — il narre une histoire personnelle, une rivalité fraternelle, une guerre impitoyable et une vie qui continue, semble -t-il, paisiblement.
L’espoir, le fleur au fusil, les pantalons rouges qui ne vont pas, le barda, la pluie, le froid, les poux, les rats, les bêtes qui crèvent et pourrissent, les hommes qui explosent sous les tirs, les morceaux d’eux partout, les rêves d’avoir une jambe ou un bras ou la moitié du visage arrachés pour sortir de ce merdier… Et pourtant, les descriptions sont là, de la ferme, de la gare, des lieux divers, des gens, les images sont prégnantes, c’est peut-être aussi d’elles que naissent les émotions.
C’est balèze.

14 par Jean Echenoz aux Editions de Minuit, 2012. 124 pages

Texte © dominique cozette

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