Fessebouqueries # 2

Glané sur Facebook ces derniers jours :

– Ah le tartare du Bar des Theatres!!! AB
– If It’s not written on my face you can read it in my eyes. PK
– SRR cherche propriétaire de villa avec plein de murs blancs.
– OVH s’apprête à être prête
– JF lui a dit « goûte mes frites ».
– Si une passion platonique est un oxymore, un mort occis est un pléonasme. BM
– Je carpe diem, tu carpes diem, il carpe diem, nous carpons diem, vous carpez diem, ils carpent diem. AP
– Statistiques observées à l’oeil nu : Plages Côte d’Azue : 80% de nanas topless et 20% de mecs dans l’eau. Côte Basque : 80% de mecs dans l’eau et 20% de nanas topless. AdL
– CPR a si bien fait sa tête de lard qu’elle s’est retrouvée en salade.
– J’ai pensé que mon Avatar allait courir ce matin à Vincennes … non resté couché !!! Grrrrrr CA
– Liliane aurait fait dix testament depuis le décès de son époux… Pas d’abus d’influence, là-dedans, non, non… juste de l’aboulie !!! CA
– Réalisateur RECHERCHE PISTOLET D’OR !!! GC
– OVH avatardée : avapatardé ascouché
– Ah au fait Camille, pourrais-tu demander à Pablo de me rendre mon 
parasol, je retourne dans mon sud et je risque d’en avoir besoin. TA
– Faut pas parler aux cons, ça les instruit. TL
– OL n’en revient toujours pas de réussir à survivre dans un monde d’assureurs et de banquiers.
– Pourquoi n’y a t-il pas d’option « je n’aime pas » sur Facebook? FM
– OVH a le cheveu psychorigide
– OVH vient d’apprendre que pour le Loto, elle peut toujours se gratter.
– OVH trouve que ce soir, c’est vraiment la cerise qui fait déborder le vase.
– Si a 7 ans t’as pas une Flik-Flak, t’as râté ton enfance. GS
– Ah ! je reçois la fameuse lettre d’été du passe navigo qui m’indique qu’une augmentation est survenue » SURVENUE ! le courrier émane bien sûr de l’institution même par laquelle elle est « survenue », mais c’est à croire que les augmentations poussent dans les arbres … AR
– GG est drôle de 12:00 à 12:25.
– Je ne crois pas en Dieu mais le Paradis existe. PAG
– OVH a constaté que son coiffeur était éméché.
– Toujours pas de Banier en tête de gondole dans les points de vente l’Oréal. BM
– Je crois que je vais finir par préférer les gens du voyage aux gens du nettoyage. AB
‎- « Pourquoi c’est toujours moi qui ai l’oreiller le plus pourri ! » je lui demande, « Parce que tu te débrouilles mal » me dit-elle. MC
– Torticolissimo : paquets de cervicales. OVH

Dessin © dominiquecozette. Merci aux contributeurs, OVH en tête !

L’honneur de refuser la Légion d’Honneur

Que se passe t-il donc dans la tête de la ministre ?

Cet article est une illustration inespérée de celui  que j’ai posté le 14 juillet intitulé « Légion d’horreur ».

Lettre de Jacques Bouveresse à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur

Madame la ministre,

Je viens d’apprendre avec étonnement par la rumeur publique et par la presse une nouvelle que m’a confirmée la lecture du Journal officiel du 14 juillet, à savoir que je figurais dans la liste des promus de la Légion d’honneur, sous la rubrique de votre ministère, avec le grade de chevalier.

Or non seulement je n’ai jamais sollicité de quelque façon que ce soit une distinction de cette sorte, mais j’ai au contraire fait savoir clairement, la première fois que la question s’est posée, il y a bien des années * et à nouveau peu de temps après avoir été élu au Collège de France, en 1995, que je ne souhaitais en aucun cas recevoir de distinctions de ce genre. Si j’avais été informé de vos intentions, j’aurais pu aisément vous préciser que je n’ai pas changé d’attitude sur ce point et que je souhaite plus que jamais que ma volonté soit respectée.

Il ne peut, dans ces conditions, être question en aucun cas pour moi d’accepter la distinction qui m’est proposée et – vous me pardonnerez, je l’espère, de vous le dire avec franchise – certainement encore moins d’un gouvernement comme celui auquel vous appartenez, dont tout me sépare radicalement et dont la politique adoptée à l’égard de l’Éducation nationale et de la question des services publics en général me semble particulièrement inacceptable.

J’ose espérer, par conséquent, que vous voudrez bien considérer cette lettre comme l’expression de mon refus ferme et définitif d’accepter l’honneur supposé qui m’est fait en l’occurrence et prendre les mesures nécessaires pour qu’il en soit tenu compte.

En vous remerciant d’avance, je vous prie, Madame la ministre, d’agréer l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Jacques Bouveresse

Jacques Bouveresse a publié aux éditions Agone neuf livres, dont cinq volume d‘Essais et, dernièrement, La Connaissance de l’écrivain.

* Il s’agissait alors d’une proposition émanant du ministre socialiste Jack Lang.

Photo © dominiquecozette

Ils en font des tonnes !

Bon, on en est où ? Chinois : 184 millions, Américains : 193. Les Amerlocks sont toujours champions du sur-poids qui représente chez eux deux tiers de la population contre un cinquième chez les Chinetoques (ne me croyez pas raciste, c’est juste un effet de style pour éviter les répétitions). Mais les habitants des pays du soleil levant sont en train de rattraper grave ceux du soleil couchant tout simplement parce que voiture + viande + manque d’exercice = lard.
Je me suis toujours posé cette question : Lavoisier, je crois, disait « rien ne se perd, rien ne créé, tout se transforme » (je sais, c’était avant l’atome, n’empêche), bon, j’ai vérifié, c’est bien lui mais il l’a pompé à Anaxagore de Clazomènes qui l’énonçait déjà  « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».
Pendant que j’y suis, j’apprends, oh mon Dieu, qu’Antoine Lavoisier, à 28 ans, épousa Marie-Anne Pierrette Paulze âgée de … 13 ans ! C’est du propre ! En plus, elle l’a considérablement aidé, lui faisait ses traductions, les dessins de ses instruments, a même publié. Et qui la connaît ? Personne, comme d’hab.
Mais ce pauvre Antoine qui fit de la politique au titre de son statut de riche fermier général, fut considéré par les révolutionnaires comme un traitre et condamné à la décapitation. Ayant demandé un sursis pour finir un travail, il se vit répondre « La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes ! » (tiens, ça me rappelle quelqu’un, pourtant il n’était pas né à cette époque !). Donc il fut étêté à l’âge de 50 ans. On garde de lui un portrait du couple par David (alias Dave) sur laquelle Marie-Anne passe l’aspirateur…mais c’est probablement un effet d’optique.
Donc, pour en revenir à nos (gros) moutons,  je me demande si la masse humaine peut croître (et grossir) comme ça à l’infini ou pas. Je veux dire : cette graisse, elle sort d’où ? Il y a de la perte de masse ailleurs ? Vous n’en avez rien à foutre, vous préférez écouter Beth Ditto, notre gossipeuse lesbienne — qui n’a rien d’une homo plate — que j’ai essayé de croquer ! Vous avez bien raison, on s’en bat le bidon.

Le petit conseil de notre ami Georges B  pour perdre du poids : Si j’ai trahi les gros, les joufflus, les obèses, c’est que je baise, que je baise, que je baise, comme un bouc un bélier, une bête une brute, je suis hanté le rut, le rut, le rut, le rut.

Texte et dessin © dominiquecozette

Fessebouqueries # 1

Lu sur mon  facebook ces derniers jours :

– Mort aux croissants ! Pas de pitié ! (Ça commence bien je n’ai pas pris les initiales de l’auteur. Pardon !)
– MC emmerde Bison Futé !
– PAG Bourg l’Abbé. Et profond.
– CM fait la queue pour entrer à la déchèterie … aussi long que pour une expo d’Andy Warhol au grand Palais…
– DM en a assez d’être trop blanc
– F’est pas faffile de pfarler avec un dfoigt dans la bfouche. PAG
– A l’heure de l’apéro, dans le Doubs, abstiens-toi. FB
– Bronzette sous les palmiers, Biafine à la veillée. PADG
– Il faisait si chaud que sur le thermomètre on pouvait lire : voir colonne suivante. PADG
–  Je constate avec sang-froid que désormais, je fais du 42 — des pieds. OVH
– Moi ? Divorcer ? Mais qui descendra la poubelle ? OVH
– les hirondelles ne baissent pas les bras… mais c’est moi qui crie le plus fort, le plus fort, le plus FORT ! AR
– « J’irai cracher sur vos tongs ! » AB

Dessin © dominiquecozette. Merci aux contributeurs.

Comment faire bobo à ses amis

« Elle ne s’est mariée qu’une fois, avec le père de ses enfants aperçu sur un stade et choisi pour ses mollets sublimes. Ses trois enfants sont beaux et talentueux. Une fille cadette cuisinière qui fit ses classes chez Troisgros. Un fils aîné ingénieur qui construit des routes au Chili, en Argentine et en Australie. Et un second fils directeur artistique d’une agence de publicité à Cape Town. Une célibataire et deux mariés. Tous les trois ont des enfants qu’elle adore.
Institutrice, laïque, militante de l’éducation populaire, des droits de l’homme et de l’enfant, directrice d’école, dans les années 80, elle vit des années fortes et courageuses en quête d’indépendance pendant son long séjour malgache. Puis, prétextant une visite familiale urgente, elle invente un retour provisoire en France, fait rapatrier la marmaille et quitte ainsi son mari, pas assez bon père ni époux à son goût.
Elle n’est pas femme à se remarier même si aujourd’hui, à 66 ans, elle partage délicieusement sa vie avec un beau Gérard, urbaniste décontracté, bon compagnon car moins bavard et volubile que sa moitié volcanique. »

Vous pourriez croire que j’ai inventé ce portrait. Hé bien non, c’est Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris (PS) chargé de la culture, qui a fait ce portrait d’une de ses amis dans un vieux Libé (25/08/09). Un ami ?

Il y a des façons de présenter ses amis qui ne donnent pas envie de les connaître. C’en est une. Christophe Girard dont la plume semble alerte, tisse un portrait tellement boboïsant de cette femme par ailleurs généreuse, que tout le dévouement dont elle fait preuve et qui constitue l’argument principal de l’article, disparaît au profit de deux ou trois clichés rédhibitoires et autres vannes plumitives…Terrible, ces amis empressés de voir leur nom au fronton d’un article !

PS d’aujourd’hui : Cet article traîne dans mes brouillons depuis des mois et des mois et des mois et des mois pour le cas où. Le cas où, hélas, c’est aujourd’hui. j’ai failli le virer dans la corbeille mais je n’ai rien en stock, c’est l’été après tout et si ça ne vous plaît pas (comme dirait un de mes amis blogueur), allez voir d’anciens billets, il y a en a de bien meilleurs. Et ne me dites pas que vous avez tout lu ! Et si vous n’êtes pas sur  facebook, dommage, car on s’en poste de bien bonnes plusieurs fois par jour !

Dessin qui n’a rien à voir avec la dame dont on parle © dominiquecozette

Lettre ouverte à Dieu : l’hymen

Cher Dieu,
au départ, je voulais t’écrire une terrible lettre de mécontentement au sujet de l’hymen, tu sais, cette espèce de membrane que tu nous a collée à l’entrée de la grotte aux plaisir, je veux dire le vagin. Cet hymen dont tu as cru bon de nous affliger au grand profit des hommes — enfin, pas tous —  qui se permettent de nous mettre la honte, voire pire, quand il n’est plus là pour témoigner de la bonne fermeture de notre huis.
Quand on connaît un peu mieux les hommes, on comprend pourquoi ils — enfin, pas tous — sont furieux après nous qu’on ait laissé quelqu’un d’autre entrer en premier. Ils ont une telle fierté de leur érection — enfin, pas tous — et à la fois une telle peur, qu’ils craignent les comparaisons. Ils sont si bêtes qu’ils croient qu’on court après la plus grosse, redoutant que lors de leur première intromission, on éclate de rire en disant : « Bah c’est tout ? Hou la la, je crois que ça va pas le faire ! ». C’est pour ça qu’ils — enfin, pas tous — exigent que l’on soit vierge ! Et nous voilà obligées de ruser pour salir le drap de la belle-doche, non mais, je te jure !
Comme cette histoire me tarabuste depuis un moment, je suis  allée  sur Internet et, surprise-surprise !  j’y ai appris que l’hymen n’est que le résidu de travaux mal finis sur notre site génital. Et que même de nombreux mammifères en ont : lamas, cobayes, taupes, baleines dentées, chimpanzés, éléphants et rats.
Moi qui voulais m’ériger violemment contre ton concept sexiste la Création, je me contenterai de te critiquer sur ce bâclage. Et te prier de remédier à cette affaire  en changeant la mentalité des hommes — enfin, les très cons —, ça arrangerait une énorme partie de l’humanité. Merci d’avance pour elle.
Cordialement.
…et puis pendant que tu y es, arrêter aussi cette histoire de règles.  Il y aurait beaucoup à dire sur plein d’autres choses, j’y reviendrai.

texte et dessin © dominiquecozette

Légion d’horreur

Comme l’écrivait, le 9 mars 1995, Jean-Edern Hallier (ne pas confondre avec Bernard Haller) :  » L’âge se marie avec la peur —et la peur de l’âge avec le goût des honneurs, le besoin de consolation et autres sucreries. Il m’arrive de considérer l’avenir comme une pâtisserie où le gâtisme et la retombée en enfance se transformeraient en médailles de chocolat sur le plastron d’un smoking au gala des morts-vivants. »

Comme je l’écris aujourd’hui, 14 juillet 2010, je n’ai jamais compris comment des gens intelligents, sensés, fins, cultivés pouvaient briguer ce type de plastronade quand ces fameuses sucettes  magiques ont déjà été distribuées à pas mal de tocards (souvent par pas mal de tocards). Cela doit faire partie du jeu social dont je ne réussis pas à comprendre les règles tant la traduction automatique est imbitable. Et puis j’ai toujours peur que la petite épingle crève la personne décorée et que celle-ci s’envole par la fenêtre en un grand tourbillon qui fait pppppppfffffffffrrrrrrrrroutttttt… Un vrai film catastrophe qui a d’ailleurs presque eu lieu avec le ministre de la couture Frédo qui a crevé le sein de Marion Cot-cot. Si vous désirez connaître  les (heureux ?) élus de l’année, click. Moi, je retourne me baquer, comme on disait jadis, naguère et parallèlement  aux Baignades des bords de Marne de Joinville-le-Pont Pont Pont…

Texte et photo non truquée (pour une fois)  © dominiquecozette

Refrain : 180 millions d’euros…

Mon p’tit mari a le plus gros du monde
le beau navion avec un lit dedans
y en a qui disent mon Dieu que c’est immonde
mais moi j’me marre avec mon président
han han han !

Il avait honte avec son p’tit Falcon
les autres grands en avaient des mahousses
mêm’ Mitterrand il prenait le Concorde
Ben aujourd’hui nous on a notre Airbousse
House housse housse !

Refrain : 180 millions d’euros, c’est rigolo, c’est rigolo
180 millions d’euros pour nous c’est jamais trop

Pourquoi s’géner on va jouir sans entrave
se faire des trucs à base de zigouigouis
pendant qu’les autres traiteront des sujets graves
dans la p’tite salle de l’autre côté du lit
Oui oui oui

C’est trop voyant comme certains nous le disent
tout ce bling bling faudrait y mettre un frein
mais lui il dit c’est signe de reprise
et vous verrez demain tout ira bien
hein hein hein

Refrain : 180 millions d’euros, c’est rigolo… Quoi ?
Tu m’appelles ? Oui Chouchou, j’arriiiiiiiiiiiiiiiiive !!!!

Bon, je vous laisse, mon mari est déjà au lit, il a horreur d’attendre. (sourire)

Texte et dessin © dominiquecozette

T’es rien, terrien !

Y en a qui naissent, y en a qui crèvent, y en a qui baisent, d’autres qui se font baiser, y en a qui peignent, d’autres qui coiffent, et y en a qui rafistolent, qui raccommodent, qui rabibochent.
Y en a qui vivent, d’autres qui survivent, y en a qui nagent d’autres qui surnagent, y en a qui volent, d’autres qui survolent, y en a qui pioncent, y en a qui bouffent, d’autres qui gerbent ou qui nettoient, y en a qui râlent, y en a qui pleurent, y en a qui morflent, y en a qui chantent, d’autres qui déchantent, et  y en a qui piétinent, y en a qui poireautent, d’autres qui carottent.
Y en a qui saignent, y en a qui suent, y en a qui pissent, d’autres qui compissent ou qui conchient. y en a qui critiquent, d’autres qui tiquent
Y en a qui kiffent, y en a qui niquent, y en a qui chattent, y en a qui sniffent, y en a qui braquent, y en a qui qui glandent, y en a qui enculent, d’autres qui basculent.
Y en a qui lisent, qui philosophent, qui enjolivent, qui poétisent. Y en a qui emmerdent, y en a qui harcèlent, y en a qui violentent, y en a qui lapident. y en a qui qui jugent, y en a qui  tranchent, y en a qui condamnent et d’autres quidam qui se damnent. Et ceux qui se confessent et qui s’affaissent ?
Et y en a qui se maquillent, qui se parfument, qui se laquent, qui fuguent, qui fument, qui allument, qui disparaissent, qui changent de sexe, et y en a qui s’inquiètent, et d’autres  qui s’en foutent.
Y en a comme ça pour tous les goûts, jusqu’à plus soif.
Et puis y a moi qui ai si soif
qui remets ça puis qui fous le camp en titubant
car ça me saoûle rien que de savoir que des milliards de types bizarres font tout comme moi.

Texte et dessin © dominiquecozette

L’a-t-on bien valu ?

La super série de l’été, « monkey bizness », est très bien foutue car elle commence doucement, entre une vieille riche et un pas jeune gigolo, bon. Puis la fille unique de la vieille dame (plus très jeune et très riche) dépose plainte contre eux,  re-bon. Puis l’intrigue se faufile, par la traîtise d’un domestique grassement payé et la trahison d’une comptable effacée, dans les arcanes du pouvoir d’une république bananière qui ne s’assume pas, bien que se disant « décomplexée ». Le suspense monte progressivement, les haines s’attisent, les démentis pleuvent, suivis immanquablement de faits accomplis, et les ministres  tombent.
De flashes back en flashes back, on se retrouve dans des chasses, sur des yachts,  dans des banques  suisses, des avions privés ou des demeures cossues, tout ça pour faire rêver les chalands que nous sommes. Et qui, jaloux des  privilèges dont jouissent ces gens, ne souhaitent qu’une chose : leur chute. Dans des conditions de préférence humiliantes. Si les scénaristes sont bons, on devrait voir des têtes au bout de piques brandies par un petit peuple revanchard mais à la fierté retrouvée lors d’une populo-pride finale.

Un des teasings de cette série me fait hurler de rire : la vieille riche, très généreuse,  avait prévu d’offrir un bateau au gestionnaire de sa fortune, mais elle l’avait un peu oublié. La façon dont il  le lui a rappelé est tellement drôle et pitoyable : « Est-ce que vous avez toujours envie de me faire un cadeau ? Ça me permettrait de m’acheter le bateau de mes rêves. » (Les dialoguistes sont top).

Deux choses quand même. Un: ça manque de cul. Les scènes de sexe entre la vieille dame et le gigolo sont coupées au montage (« pas glamour » a dit le responsable de la chaîne du service public). Et jusqu’à présent, il n’est pas question de séduction, de putes, ou autre ingrédient excitant : ça va probablement venir mais on ne soupçonne pas d’où (très fort, ça, coco »).

Deuxième chose très très ennuyeuse : c’est nous, le public passivement interactif, qui finançons de façon occulte cette saga. Chaque fois que nous achetons un shampooing colorant Garnier, une crème Lancôme, un yaourt Sveltesse, un pack Perrier, ou que sais-je, nous enrichissons la vieille dame qui refile une partie de cette thune au parti qui a porté le Président de la république bananière au pouvoir. C’est un peu fort de café (Nestlé). Heureusement que ce feuilleton me scotche, franchement, pour  quelques euros, il le vaut bien.

Texte et dessin © dominiquecozette

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