Clymène, un nom prédestiné ?

Je m'appelle Clymène, et vous ?

« A Clymène est le 16ème poème sur 22 des Fêtes Galantes de Verlaine. Avant, ce poème avait un titre confus : Galimatias double et Chanson d’amour. Les galimatias sont des discours embrouillés mais reproduits fidèlement (Ils n’avaient pas de magnéto, pourtant). Le personnage qu’on croise dans ce poème, une femme aux yeux bleus, n’existe que dans le monde du paraître, des apparences, des artifices, du déguisement, un monde de convenances, de politesse, avec ses préciosités, « chère », ses mondanités et finalement une tricherie sur la vie. » Tricherie sur la vie !

Pour ceux qui ne vivent pas sur cette planète, je rappelle que Clymène est le nom de la société qui gère la fortune de sa seule cliente, Liliane Bettencourt, dont la conseillère fiscale — démissionnaire — est l’épouse d’un ministre et trésorier du PMU, je veux dire de l’UMP, monsieur Woerth et qui, un temps, lorsque son époux était ministre du Budget, jouissait d’une C4 rien qu’à elle avec un des chauffeurs du pool, privilège des seuls ministres,  sans autre légitimité que d’être la femme de son mari…Je m’égare.*
j’ai trouvé quelques explications à ce Clymène, non que je sois obsédée par l’affaire, et encore ça se discute, mais interpellée par l’impression d’avoir en un seul mot les deux attributs exclusifs de la femme : Clito et hymen. Les mots, c’est mon joujou, ce fut aussi une partie de mon job de la pub, alors voir une société qui s’appelle Clymène forcément, ça m’intrigue.
Après m’être demandé si elle fabriquait des sex-toys (et je n’insinue pas que François Banier en fût un) ou des parfums intimes, j’ai fini par trouver le bout d’explication ci-dessus qui, effectivement, convient plutôt bien à l’image que nous renvoie cette affaire. Si la boîte de recherche de noms a été grassement rémunérée pour le trouver ou l’inventer, ce n’est que justice, elle a mis dans le mille car franchement, la tricherie sur la vie, on nage ne plein dedans !

* Qu’ils sont rapiats, tous ces personnages hauts placés ! C’est effarant ! Je suis sûre que s’ils pouvaient bénéficier d’anus de fonction, ils laisseraient le leur à la maison des fois que celui fourni soit plus prestigieux.

Texte et dessin © dominiquecozette

Just kidding

Homme pratiquant l'aspiring

Il y a une toute nouvelle activité inédite à pratiquer en ville : le street fishing. C’est sérieux, j’ai vu ça à la tété. Street fishing ! C’est comme de la pêche à la ligne. Tout pareil. Tu te poses avec ta canne sur ta rive, ta berge, ton pont, que sais-je,  tu attrapes un poisson. C’est le street fishing et c’est nouveau ! (Mais comme il est interdit de consommer ce poisson, tu le relâches dans la rivière : c’est le no-kill).
Vous connaissez tous le snorkeling, Mais à l’époque, je n’osai pas m’y inscrire,  j’avais peur que ça soit trop compliqué pour moi, piètre sirène. Puis j’ai vu qu’il s’agissait juste de palmer avec des lunettes de plongée !
Conclusion : anglicisons, branchouillons et ça sera tellement plus chic ! Exemple dans la maison : un petit coup de home caring, handwashing, ironing.  Si vous êtes fatigué, petite pause cheesing & redwining.  Ensuite on peut s’adonner au reading une paire d’heures. Il reste du temps pour l’iphoning, l’ipading, l’emailing au choix avant de faire du… shopping, bravo. Un petit dining accompagné d’un zapping. Là-dessus, voilà que mon mec me propose un intermède f…ing !!! Ai-je bien entendu ? Mais oui ! Oh, non, pas toi chéri, tu ne vas pas t’y mettre ! Et comment ! Non seulement il s’y met, mais il poursuit cette séance par un immédiat sleeping aggravé de bed  snoring. C’est comme ronfler au lit, tout pareil mais en plus classieux. Eh ben, je peux vous l’assurer, si chéri croit qu’il va pouvoir le faire impunément, je pense que je vais me pencher sur le cougaring, non mais !

texte et dessin © dominiquecozette

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