Les Fessebouqueries #692

Ces Fessebouqueries sont purement et simplement une ode à François Bayrou que plusieurs séditions s’arrachent pour un ouvrage qui fera le buzz : « L’art du mensonge ». Chic ! On est tellement contents d’avoir un premier ministre qui manie avec une telle dextérité si je puis dire la langue de bois sous son nez de Pine-Occhio. On se souvient de la baffe qu’il avait filée à un gamin qui avait tenté de lui piquer son mornifle, d’un geste précis et sans faille qui démontrait bien l’entraînement régulier qu’il pratiquait opiniâtrement. Quand on s’amusait de sa marionnette des Guignols qui le représentait en une sorte d’idiot du village (politique) on était loin de se douter que bref. Il ne faut jamais présager de rien en politique, le bon vieux Trumpettiste nous en inflige la preuve tous les jours. Et si c’était qu’ça, ma brave dame ? Ben il paraîtrait qu’un maréchal Ferrand est à l’œuvre pour allonger le nez, heu pardon, le mandat, du prèz. Pour notre bonheur à tous, forcément. Allez, tchin, dear friends en attendant la suite.

  • NMB : – Je n’étais même pas au courant et même si j’avais été au courant, ben y’en a d’autres qui étaient au courant avant alors pouët pouët camembert.
  • GD : François Bayrou affirme n’avoir jamais été informé de l’existence de François Bayrou.
  • OV : « Et d’ailleurs, je ne connais même pas la ville de Pau où se trouve cette école ! Et pourtant je suis Béarnais ! » (F. Bayrou)
  • NMB : Bayrou, c’est le mec qui n’est pas au courant qu’une école de sa ville est remplie de pédophiles, c’est le même mec qui fait voter un budget et qui n’est pas au courant de ce qu’il y a dedans. Tu lui demandes qui est Premier Ministre, je suis sûr qu’il n’est pas au courant.
  • CR : « L’abrogation woke » : Trump interdit une série de mots comme « climat », « changement climatique », « femme » ou « préjugé » dans les articles scientifiques, sous peine de retrait des subventions fédérales. Ils avaient dit liberté d’expression ?
  • OV : Le scandale de Schrödinger : Bayrou n’était pas au courant et en même temps il a demandé une inspection.
  • JF : Quelqu’un a des nouvelles d’Élisabteh Borne, ministre de l’Éducation nationale, au sujet de l’affaire Bétharram ? Une prise de parole ? On se souvient qu’elle avait dit ne pas être spécialiste des questions d’Éducation mais à ce point-là. Ou elle ricane comme à Mayotte ?
  • PEB : Je ne dis pas que les écoles juives et coraniques financées par argent publique, c’est mieux pour le laïcité, je dis juste que dans les écoles coraniques, il y a moins d’enfants violés par les curés.
  • PA : Aujourd’hui, j’étais en train d’enregistrer un mot de passe de reconnaissance vocale pour mon nouveau téléphone quand un chien a aboyé près de moi et s’est enfui. Maintenant, je recherche ce chien pour déverrouiller mon téléphone…
  • TEV : Procès de Stéphane Plaza : que risque l’animateur, jugé pour violences sur des ex-compagnes? … de se faire embaucher sur CNews pour co-présenter une émission avec Morandini intitulée « 50 nuances de délinquances ?
  • NP : Le pape François souffre d’une pneumonie bilatérale. J’ai l’impression qu’il ne va pas tarder à être convoqué par son N+1.
  • NMB : [François Bayrou, 5 ans, en culotte courte, un ballon dans les bras] – C’EST TOI FRANÇOIS QUI A CASSÉ LA BAIE VITRÉE ? — La baie vitrée est cassée ? Je ne suis pas au courant… mais je crois savoir que le voisin joue au football.
  • FR : Richard Ferrand, mis en examen, nommé garant de la Constitution. Nommé par Macron, et ses 26 ministres mis en examen. Validé par Le Pen, mise en examen.
  • SJR : — Regardez le profil de cette personne, docteur en droit constitutionnel, on pourrait la nommer, non ? — Non, on va prendre Ferrand, il a un DEUG d’allemand, il a été journaliste chez Auto-moto et il a déjà été mis en examen, allez banco c’est lui.
  • JM : Donc c’est Zelensky qui a commencé la guerre contre la Russie, Bayrou n’est pas au courant pour Betharram et Richard Ferrand n’a jamais proposé de troisième mandat présidentiel… Est-ce que quelqu’un pourrait m’indiquer le chemin pour retourner dans le monde réel, SVP ?
  • MCC : On a réussi à faire virer De Rugy pour des homards mais pas Bayrou pour avoir couvert une affaire pédocriminelle de centaines de viols, bref.
  • JF : Ange Mur, surveillant de Bétharram de 1979 à 81, accusé d’avoir défenestré un élève. Et qui explique les viols parce que certains garçons avaient l’air « précieux ». Est-il en prison ? Non, il est maire.
  • NMB : Bergé qui a permis la maltraitance dans les crèches. Bayrou qui a couvert des crimes sexuels sur enfants. Retailleau et Darmanin qui veulent enfermer des mineurs. Mais n’oubliez pas de réarmer la France en concevant des enfants. Ce gouvernement les aime tellement.
  • VD : L’ancien 1er ministre d’Emmanuel Macron, Jean Castex, est en GAV depuis ce matin dans les locaux de la gendarmerie de Montpellier, pour faux, usage de faux et détournement de fonds publics. C’était quoi déjà le mot utilisé par Macron pour son futur gouvernement ? Ah oui, IRRÉPROCHABLE. Quelle blague.
  • CH : En République tchèque, un projet de barrage bloqué par des procédures administratives a finalement été construit par des castors. La probabilité de perdre un appel d’offres face à des castors est donc faible mais pas nulle.
  • FA : 26 ministres ou proches de Macron impliqués dans des affaires depuis 2017. Un rapport de l’ONG anti-corruption alerte : « La France risque de perdre le contrôle de la corruption ». Macron, pour se faire élire, promettait la «République irréprochable »
  • PE : Gérard Larcher a été placé en garde à vue pour détournement de repas publics.
  • NP : En même temps, des prêtres qui agressent sexuellement des enfants dans un établissement privé pendant que la bourgeoisie locale les couvre et regarde ailleurs, ce n’est pas un délit c’est juste le respect de la tradition.
  • RR : Cet hiver est une vraie provocation à la laine.
  • NMB : C’est affreux… Tous les soirs je m’endors, et à chaque réveil, je m’aperçois que Donald Trump a dit une énorme connerie… Bienvenue en 2025.
  • OV : « En client et en ami », Bruno Le Maire inaugure la première usine du Slip français. On sent le renflement d’orgueil.
  • NMB : – Je ne connais pas cette Elisabeth Bayrou, je n’étais même pas au courant que j’étais marié (F. Bayrou)
  • DSC : Jean Castex en garde à vue pour excès de charisme et de bogossitude selon un pote avocat.
  • NMB : Un jour, un politique impliqué dans un scandale va arriver devant les caméras et dire « OK, bien joué, vous m’avez eu, je démissionne », on va tous avoir le hoquet pendant 3 jours…
  • DO : François de Rugy a dû démissionner pour l’affaire du homard… 20 mises en examen plus tard, médias et politiques nous expliquent que demander la démission d’un ministre qui a couvert des violences sexuelles sur des enfants, c’est trop demander. Le Macronisme s’est radicalisé.
  • SG : L’agence Associated press est interdite d’accès au Bureau ovale ainsi qu’à l’avion Air Force One pour avoir continué d’écrire « Golfe du Mexique » et non « Golfe d’Amérique » comme le veut Trump. Le fascisme à grands pas.
  • NMB : Tu vas voir l’I.A. à la française, on va lui demander de choisir entre pain au chocolat ou chocolatine, je ne lui donne pas 10 secondes pour planter.

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Sacrée Bunche

Avec la parution de Sacrée Bunche, c’est peut-être la plus importante partie de l’œuvre d’Aline Kominsky-Crumb, qui est enfin publiée en français. Pionnière de la bande dessinée underground et féministe américaine, celle qui fonda le comics Twisted Sisters avec Diane Noomin, et qui dirigea la revue Weirdo à la fin des années 1980, fut l’autrice d’une œuvre transgressive, profonde et novatrice qui a influencé plusieurs générations de créatrices et d’artistes.

De son enfance suffocante sur l’île de Long Island, à un premier mariage désastreux avec « le furet », en passant par son installation dans le San Francisco underground des années 1970, c’est avec un ton grinçant et une bonne dose d’ironie qu’Aline Kominsky-Crumb se met en scène sous le nom de la « bunche ». Féministe, son œuvre l’est résolument, et rien n’échappe au sécateur de son autodérision dévastatrice : rapport au corps et à l’apparence physique, montagnes russes de la libido et de l’estime de soi, violences sexuelles, grossesse non désirée, maternité, rêves, fantasmes et culpabilité, Aline Kominsky-Crumb se raconte crûment et sans tabou.

Dans un dessin vibrant, expressif et grotesque, parfois proche de la caricature, défilent des personnages hauts en couleur. Les cases sont saturées de motifs, les visages apparaissent en gros plan, se tordent en grimaces et ricanements, tandis que les corps se déforment au gré des récits. Une œuvre hors norme et jubilatoire !

Traduite par Sophie Crumb, avec l’aide de Jean-Pierre Mercier, cette anthologie rassemble près de 50 ans de bandes dessinées confessionnelles et déjantées, des années 1970 jusqu’au début des années 2020.

Ce texte est celui de l’Association.

NB : Si vous aimez Crumb, vous kifferez celle qui fut sa femme et la mère de leur fille. Lui vit toujours dans son petit bled du sud…

Un Moriarty tout chaud sorti du four

On peut ne pas aimer Liane Moriarty, moi je kiffe plutôt car ses romans dodus à l’eau de cactus présentent un suspens qu’il me plaît à apprécier quand j’en ai le loisir. Ce sont des bouquins à lire vite sinon on se perd dans la touffeur des situations ou des personnages. Car ils sont gros. Celui-ci, au titre épouvantable Ici et maintenant, ne faillit pas à la règle. Plusieurs familles, personnes ou groupes de personnes sont en lice pour nous intéresser avec, pour tronc commun, une dame âgée tout ce qu’il y a de plus ordinaire, qui va semer la zizanie dans leur tête. Ça se passe dans un avion en Australie, il est à l’arrêt et cette dame, Cherry, se prend à aller vers chacun de ses voisins, leur donnant, sans plus de détails, la date et la cause de leur mort. Pour certains, c’est très bientôt, pour d’autres, c’est inenvisageable, pour d’autres encore, c’est dans le cours des choses.
Nous allons suivre ces entités touchées plus ou moins par cette sinistre prophétie, découvrir ce qu’il vont tenter pour échapper au funeste destin, et même si quelques-uns n’y croient pas, ça fout la trouille. L’une de ces entités, une très jeune femme, comptera ironiquement parmi les morts annoncées justement parce qu’elle agit pour lui échapper. Autre entité : un couple tout neuf auquel on annonce que le mari va tuer sa femme. Une autre : le bébé qu’elle attend va mourir noyé à sept ans. Un vieux couple de près de cent ans qui va mourir bientôt (oui, bon)… Toutes sortes de prédictions mal venues qui vont infléchir le cours de la vie de ces gens.
De la « voyante », on ne saura rien au début, découvrant peu à peu la singularité de son parcours et les raisons qui l’ont poussée à faire ces révélations. On y apprendra un métier que je ne connaissais, des éléments de statistiques et comment les interpréter, et on y découvrira la vie en Australie et autour.
J’ai trouvé ce livre intéressant, pas très ardu, dont on peut se dire qu’il fait réfléchir comme certaines citations simplistes qui parsèment de leur bon sens nos réseaux sociaux. C’est déjà ça…

Ici et maintenant de Liane Moriarty, traduit par Béatrice Taupeau, aux éditions Albin Michel 2025. 576 pages, 22,90 €

Texte © dominique cozette

Les stripteaseuses ont toujours …

Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques est le titre complet du dernier opus de Iain Levinson, auteur écossais vivant aux Etats-Unis. Ses livres présentent l’intérêt de décrire une façon de vivre, une époque, un métier… dans un lieu précis.
Ici, il s’agit du boulot d’avocat commis d’office dans un tribunal américain, de nous apprendre que les lois et le droit varient considérablement d’un état à un autre, que ce qu’on croit légal ne l’est que de l’autre côté du fleuve etc… Il y a cinquante systèmes judiciaires aux Etats-Unis plus le système fédéral, un vrai casse-tête. Levinson nous montre aussi comment sont négociées les peines façon marchands de tapis avec la complicité des procureurs. C’est assez drôle.
Et puis il y a une histoire. Une histoire policière, rare chez cet auteur dont son héros il se laisse embringuer dans une proposition qui ne paraît pas malhonnête mais qui l’est forcément : un directeur d’une boîte de strip-tease pour camionneurs, Marcus, en périphérie de la ville lui offre mille dollars pour une heure. Une heure de quoi ? Une heure de conseil aux strip-teaseuses, dans la boîte où il se tient à leur disposition, à une table précise, dans le fracas d’une musique excessive. Ensuite, l’avocat a l’obligation de passer la nuit dans le motel en face, propriété du même Marcus et de ne parler à personne de ce qu’il fait ici. Les danseuses n’ont pas vraiment besoin de lui en fait, et il constate que deux autres personnes sont engagées comme lui : un plombier et une dame chic. Mystère et boule de gomme.
L’avocat a bien le sentiment de participer à une activité louche mais il peine à trouver quoi. Il fut jadis un brillantissime lanceur d’alerte mais il a préféré défendre la veuve et l’orphelin, les petits malfrats isolés, voleurs et picoleurs plutôt que de se faire un fric de ouf dans de grands cabinets.
Bref, c’est un petit livre intelligent et distrayant que nous a tricoté Levinson.

Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques de Iain Levinson, 2024, aux éditions Liana Levi, 240 pages, 22€.

Texte © dominique cozette

Bristol ça rigole

Très drôle, ce Bristol de Jean Echenoz. Je ris à toutes les pages tellement le style de ce roman est déjanté. Le héros en lui-même, Bristol, ne fait pas rêver mais ce sont ses pérégrinations, ses rencontres, ses ratages qui réjouissent. Déjà quand il sort de son immeuble situé rue des Eaux à Paris, un corps tombe du cinquième étage sans qu’il s’en aperçoive. Il est dans ses pensées car il prépare son film en tant que réalisateur très médiocre qui le conduira à accepter une comédienne un peu terne qui disparaîtra mystérieusement après le tournage en Afrique où il rencontre une sorte de chef de gang qui viendra le squatter plus tard chez lui… Tout le petit monde qui circule dans ce livre vit une histoire pas banale, ces gens n’ont rien à voir les uns avec les autres et, comme le serpent qui se mord la queue, ça finira par de drôles de liens sans queue ni tête. Ou avec, on ne sait pas.
C’est la façon de raconter tout ça qui m’a proprement enthousiasmée, avec sa horde de mots, de termes, de tournures qu’on a peu de chances de croiser au détour d’une ligne de tout autre écrivain.e.
Bref, j’ai pris mon pied !
(Je relis, que c’est mal écrit ce post. Bon, tant pis, excusez ma flemme pour le refaire)

Bristol de Jean Echenoz, 2025 aux Editions de Minuit, 268 pages, 19 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #691

C’est compliqué la politique eud’ nos jours, moi j’y pige que pouic, pour employer un langage qui fut moderne en 1931. Y a l’autre qui dissout des matières fécales dans l’eau potable, ah non, je voulais dire qu’il dessoude la chambre (mais qui va récupérer la parure de lit ?) et c’est un bordel sans non, la gauche se bouffe le nez, la droite ne met un bracelet de prix et de repris à la cheville , un écrivain en pool casse ses pipes sans piper mots depuis des années tandis que les chefs d’entreprises menés par BA (pas Béa, ni béat, Bernard Arnault) et son syndical des Pauvres Milliardaires en Rut nous la jouent Ouinnnn mais que va-t-on devenir, car c’est connu qu’avec un milliard en moins, t’as plus rien. Sans faire de bruit, le 49.3 reprend sa place dans sa corbeille douillette tandis que les Trumpettes de la renommée toujours aussi mal embouchées continuent à casser les noix de toute la planète. Tchin mérité ce soir, très chers amis, avec mode et rations, bien sûr.

  • NMB : — Avec mon café, c’est possible d’avoir un verre d’eau, mon brave ?
    — Eau du robinet pleine de pesticides ou eau de chez Nestlé pleine de matières fécales ?
  • BG : C’est d’une clarté ce truc. « On est « contre » mais on vote « pour » afin que le budget passe. On vote « pour » Mais comme on est « contre » on dépose une motion de censure pour défendre « les valeurs de la république histoire de faire un truc un peu « contre » quand même mais pas trop ».
  • TEV : Biiiiip Biiiip Biiiiiiiip… Carla : « chéri, pourquoi tu as mis le réveil, c’est le week-end ?  Nico : « Ah putain de bracelet de bordel de merde, appelle les Balkany pour savoir comment ça s’arrête putain! »
  • MA : Environnement : est-ce que les Français font trop de lessives ? Sinon, Bernard Arnault utilise-t-il trop son jet privé, son yacht ? Bayrou utilise-t-il trop l’avion pour aller à Pau ?
  • EEF : Allez c’est parti ! J’ai décidé d’écrire des chansons romantiques de rupture, comme Adèle. Mon premier titre s’appelle « J’espère que tu pisses du sang par le cul ».
  • NP : Si Bernard Arnaud entre dans une pièce où il y a 100 personnes au RSA, alors en moyenne, tout le monde est milliardaire.
  • PA : Ma fille est en pleine crise d’adolescence. Ce matin, quand je lui ai dit
    « Passe une bonne journée », elle a hurlé « Ne me dis pas ce que je dois faire ! ».
  • NMB : Allo Kim Jong-Un, c’est Donald. Dis voir, j’ai pensé que je pouvais annexer ton pays, tout raser et en faire un parcours de golf, ça serait merveilleux. T’es partant ?
  • CJ : Le juge : « Est-il vrai que vous avez dépensé 1,8 million d’euros de travaux d’électricité dans votre villa de Giverny ? ». Patrick Balkany : « Oui, j’ai changé quelques loupiotes. »
  • NP : Franchement, je ne vois pas pourquoi on s’étonne que Trump veuille prendre le contrôle de Gaza. Arriver sur un territoire, virer ses habitants, les mettre dans des réserves pour construire des casinos et des cités balnéaires, c’est quand même la plus vieille tradition des USA.
  • ZA : Les éboulements sur la route des stations de ski est la politique la plus à gauche connue par le pays depuis 1981 .
  • LG : Bernard Arnault entame une grève du caviar pour protester contre le projet de surtaxe des entreprises.
  • SA : L’écrivain Paul-Loup Sulitzer nous a quittés. Ses auteurs sont en deuil.
  • FQ : On ne nous paulloupsulitzèrera plus !
  • MK : Qualifier d’écrivain Paul-Loup Sulitzer c’est comme si on disait du PS qu’il est de gauche.
  • DC : On nous annonce que Paul-Loup Sulitzer sont morts.
  • NF : Tests de drogue sur les députés : « Je trouve ça assez ridicule », tacle la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun Pivet. Il faudrait aussi fermer la buvette des députés : qui d’autre peut s’alcooliser sur son lieu de travail à des prix défiant toute concurrence puis aller siéger pour prendre des décisions qui engagent un pays tout entier ?
  • DSC : Dieu a créé l’homme avec de grandes jambes pour éviter que ses couilles traînent par terre.
  • US : Le bracelet électronique de Nicolas Sarkozy posé ce vendredi. Depuis sa condamnation il a eu le temps de faire trois fois le tour du monde à nos frais mais bon, une bonne nouvelle ça ne se refuse pas.
  • OV : Le bracelet électronique de l’ex-président posé ce vendredi. Pour un homme politique LR, c’est l’équivalent du sacre d’un roi de France.
  • SA : Le point commun entre Agatha Christie et Paul-Loup Sulitzer ? On retiendra d’abord leurs « 10 petits nègres ».
  • CG : Olivier Dussopt, architecte de la réforme des retraites, vient d’être condamné pour favoritisme pour avoir truqué un marché public. Il vient aussi de recevoir la légion d’honneur.
  • NP : Bon… OK… Contrairement à ce qu’il avait promis, Trump n’a pas réglé la guerre en Ukraine en 24 heures. Ni même en une semaine. Ni en deux semaines. Mais il a quand même autorisé le retour des pailles en plastique. C’est pas rien non plus.
  • – DT : I will be signing an executive order next week ending the ridiculous Biden push for Paper Straws, which don’t work. BACK TO PLASTIC) (post de Trump)
  • PA : Suite à de nombreuses polémiques actuelles, l’état du Monténégro a décidé de changer de nom. Il s’appellera désormais « Un thé s’il vous plaît monsieur ».

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Journal d’un exilé

Journal d’un exilé est le premier roman d’Amadou Barry. Cet auteur vient de Guinée. Il raconte la vie d’un exilé (il préfère ce terme à celui de migrant), Dramé, qui arrive en France après de grosses difficultés dans son pays et déchante très vite. Sans papiers, tu n’es rien et il s’en rend vite compte.
Il atterrit dans « le tunnel » aux abords de Paris où sont alignées tout plein de tentes qui constituent des carrés, celui des Afghnas, celui des mineurs etc…
Il tente de se rapprocher de certains et se rend compte qu’ils ne sont pas prêts à se confier, à parler d’eux-mêmes. Des taiseux. Cependant, l’un d’entre eux, Fodié, Ivoirien et intellectuel car il a des diplômes, lui propose de partager sa tente sans aucun échange. Quelle générosité. Et là, Dramé se rend compte que l’instruction, ça a du bon pour argumenter, lui qui a arrêté l’école trop tôt comme un idiot. Fodié lui enseigne beaucoup de choses, la philo par exemple, et l’incite à lire. Sa tente est d’ailleurs emplie de livres dont le très important Procès de Kafka qui n’est pas sans rpport avec ce qu’ils doivent affronter. Fodié analyse tellement bien les choses, l’état actuel de l’Afrique, leur situation par rapport à la politique, le racisme, l’attitude à toujours garder etc… que Dramé ne cesse de l’encourager à écrire son livre. Il ne le fera pas et il aura enfin ses papiers, mais c’est à ce moment-là qu’il meurt, laissant Dramé désemparé parmi tout le bordel de cette vie de merde.
Entre temps, ils auront connu les dealers qui font une promo effrénée de leur drogue (et ça marche auprès des mineurs qui deviennent enragés dès leur premier manque), les bagarres desquelles il vaut mieux s’éloigner, une nana seule mais costaude, sachant imposer le respect, et d’autres personnages hauts en couleurs. Il aura pu se faire embaucher à la volée pour des boulots durs et mal payés.
Dramé n’est pas un perdreau de l’année, il critique de façon très cash notre culture, les faux-semblants ou alibis que nous nous donnons pour avoir la conscience tranquille : « Vous devez entendre nos cris, vous allez voir nos gueules. Ces gueules que vous fuyez en signant un chèque pour une association, ou une pétition. Je n’ai plus envie de me taire, et je sais que je ne suis pas le seul. Nous ne voulons plus servir de défouloir à vos politiciens en mal de popularité ni être votre souffle-douleur ni des boucs émissaires. »
Un livre très humain, dur, qui ne remonte pas forcément le moral en ces temps délétères.

Journal d’un exilé d’Amadou Barry, 2024, aux éditions Julliard. 254 pages, 21,50 euros.

Texte © dominique cozette

De mon temps

De mon temps, on avait peur que les romanichels enlèvent votre bébé.
De mon temps, les femmes allaitaient les bébés, dans les lieux publics, au vu de tous.
De mon temps, si on appelait quelqu’un par son prénom, il disait : Quoi ? On répondait je t’appelle pas, j’appelle mes oies.
De mon temps, c’était un luxe d’avoir une salle de bain. On se lavait les cheveux toutes les semaines ou tous les quinze jours, en principe le dimanche, le séchoir n’existait pas. On ne se lavait pas les cheveux quand on avait ses règles. La plupart des gens avaient les cheveux gras à partir du mercredi. Le peigne y laissait ses traces.
De mon temps, on allait pique-niquer le dimanche. La campagne était aux portes des villes et on l’atteignait sans encombre, sans embouteillages et sans Bison Futé. Il y avait déjà des imbéciles qui préféraient s’installer au bord des nationales.
De mon temps, on allait souvent à la quincaillerie.
De mon temps, les gens avaient des goitres ou ils boitaient. Tout le monde connaissait la malformation congénitale de la hanche, affection typiquement bretonne. On voyait encore des anciens combattants avec une jambe de bois.
De mon temps, il fallait remplir sa chaudière de charbon deux fois par jour et vider le tiroir aux cendres. Il y avait beaucoup de charbonniers en activité dans les rues.
De mon temps, les coton-tige n’existaient pas. On enroulait un bout d’ouate au bout d’une allumette et on changeait l’ouate pour l’autre oreille. Tout le monde possédait des allumettes chez soi pour allumer le poêle.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #690

C’est pas une semaine trop rigolote. Déjà, la Faithfull se fait la tcho, mais il semblerait que le monsieur spécialiste du luxe en France, très colère, irait fabriquer ses beaux produits qui faisaient rayonner la France aux Etats-Unis pour faire rayonner la connerie de leur président. Son département marketing rame. Et Brigitte se demande qui va l’habiller dorénavant. C’est pour ça qu’elle re-collecte les pièces jaunes, je me disais aussi. What else, ah oui, des infos lancées comme ça : on propose d’abolir les privilèges de nos dirigeants politiques. Quelle utopie ! Vous renonceriez vous à 44 730 euros d’indemnités de départ, une voiture et un chauffeur à vie et
150 000 euros annuels (en plus de votre misérable retraite) pour trois mois comme premier ministre ? Moi, non mais je dormirais mal, je ne suis pas formée à ça. Donc, tchin dear friends car par bonheur, ça ne m’arrivera pas.

  • TE : Dieu, mais que Marianne était jolie, Quand elle marchait dans les rues de Paris, Marianne Faithfull…
  • PA : J’ai entendu à LCI que les inondations étaient dues à la pluie. Je comprends mieux.
  • AL : Une serveuse raconte la visite surprise d’Emmanuel Macron dans un bar à Hirson, dans l’Aisne : « Il a pris un grattage ». Mais lequel, bon sang ? Un Morpion ? Un Astro ? Un Bingo ? Elle est où l’info ?
  • DSC : « Il a commandé un café, il a pris un grattage, comme un client normal ». Totalement faux : Un client normal commence par un grattage, puis commande un café.
  • MA : La France est malade, estime Edouard Philippe. Édouard Philippe, c’est le virus qui se prend pour le vaccin.
  • AP : Nicolas sauvé par le gong. L’ancien président ne portera pas de bracelet électronique, le droit prévoit que la libération conditionnelle peut être accordée aux condamnés de plus de 70 ans, dès lors que leur insertion est garantie.”
  • TJ : T’as 70 ans, pas de bracelet, c’est que t’as raté ta vie.
  • SJR : Bernard Arnault il est tellement intelligent qu’il trouve que les taxes en France c’est nul mais il suce la b… de Trump qui veut foutre des taxes exorbitantes sur les produits européens (donc les siens).
  • CV : Il a changé Macron : il a débuté devant la pyramide du Louvre en tant que Chef de l’Etat et en 2025 il revient en tant que chef de chantier. Il a arrêté de faire des promesses, il fait des devis.
  • RP : Emmanuel Macron aperçu dans la salle des antiquités égyptiennes du Louvre en train de présenter le Sphinx de Tanis à un groupe de touristes chinois. Quelques difficultés en mandarin. Direction le musée Grévin pour l’inauguration de la statue de Clara Luciani à 16h.
  • DS : Pourquoi ne pas sortir de nos postures idéologiques et imaginer un sponsoring privé pour aider à rénover le Louvre ? On pourrait partir sur un contrat de naming ambitieux type Musée Louvre Carglass. Qu’en pensez-vous ?
  • US : Bonjour Bernard Arnault. On parle de ta conversion au fascisme dans le seul intérêt de tes milliards. Ça commence à se voir de plus en plus.
  • DP : « Le gouvernement comprend la colère de Bernard Arnault » . Bizarrement il n’a jamais compris la colère des gilets jaunes.
  • OV : « Monsieur le président, Je vous fais une lettre, Que vous lirez peut-être, Si vous avez le temps. Bon en gros, je ne veux pas payer d’impôts supplémentaires, je me barre. Ciao la compagnie ! »
  • WE : « J’aime pas vos retraites et votre système de santé. Je préfère les pays où ils crèvent sans rien dire. Ça rapporte plus. »
  • DP : En 2012, après la crise financière, Sarkozy propose une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. Bernard Arnault menace de partir en Belgique. Depuis, sa fortune est passé de 40 milliards à 190 milliards. C’est tout pour le moment.
  • ED : « J’ai été élevé comme une fille : je faisais la vaisselle » (Marc Lavoine). Marc, je t’aime bien, mais il faut qu’on parle. Tu n’as pas été élevé « comme une fille », mais comme une personne capable d’assumer le quotidien sans maman ou personnel de maison.
  • CD : Tiens ? Il semblerait que finalement les anciens présidents et les anciens premiers ministres vont conserver leurs avantages contrairement à ce qui avait été annoncé ! Je me disais aussi…….
  • PO : 236 ans après l’abolition des privilèges, les anciens premiers ministres et les ex-présidents garderont finalement leurs avantages.
  • US : Mais n’oubliez pas d’aller travailler 20 heures par semaine pour vos 600 euros de RSA.
  • OV : URGENT : Afin de contribuer à la défense du Groenland face à une invasion américaine, la France annonce avoir vendu au Danemark un exemplaire démontable de la ligne Maginot (modèle hivernal). Un bel exemple du savoir-faire français qui s’exporte !

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter