Sophie des Déserts, quel joli nom, a écrit la bio de jean d’Ormesson avec lui et jusqu’à sa mort, même après en interviewant des proches dont sa femme et sa maîtresse institutionnalisée. Elle nous conte dans Le dernier roi soleil la vie, enfin une toute petite partie d’icelle de ce prince de la lumière joyeux, galant, tendre, charmant, ne médisant jamais, gardant ses problèmes dont les gros de santé par devers lui. Elle fut, cette vie, semée de pétales de roses et de tapis rouges, de jeunes filles en fleurs, de dames énamourées, de courtisans, de haies d’honneur, d’opportunités toutes de velours.
Le monde dans lequel il a vécu n’a rien de commun avec le monde. Petit lutin gourmand, il jouissait de tout et tout le faisait jouir. Il s’est fait inviter par tous les présidents, il était ami de tout le petit et grand monde de l’édition et des écrivains, il ne fréquentait que les beaux lieux, les belles gens et les nice people. Sa femme, raide et stricte, a tout de suite accepté ses frasques jusqu’à cet insondable amour pour une deuxième femme comme une autre épouse qui ont fini par cohabiter. Sans parler des autres. Jusqu’au bout, à l’hosto, les petites soignantes qu’il draguait goulûment. Sa fortune de famille plus celle de sa femme, fille Beguin, lui ont permis tous les luxes possibles et imaginables. Il est allé dans les plus beaux endroits du monde, a goûté aux meilleurs restaurants, a habité les plus beaux palaces et les plus belles demeures. Et châteaux. Casse-cou et prêt à tout, il a skié sur le tard mais jusqu’au bout, nagé jusqu’au bout, a même, sur la fin, joué sur les planches et fait du cinéma. Les jeunes l’adoraient qui lui envoyaient des tombereaux de lettres d’amour ou d’admiration. Et, généreux, il en a offert des déjeuner luxueux, des voyages, des moments, des fleurs, des pleurs parfois, des compliments !
Jean d’O c’est comme Edward Hopper : tout le monde l’aime ! Personne pour le détester. Son charme opère partout, principalement à la télé où il su nous émerveiller par son humour, nous hypnotiser par son regard, nous bluffer par sa culture. Ah, la belle vie !
Un livre qui donne la pêche même s’il nous montre combien on a raté le coche avec nos petites vies moyennes. La sienne, de toute façon, était unique et tellement bien remplie !
Le dernier roi soleil par Sophie des Déserts aux éditions Fayard/Grasset (c’est expliqué pourquoi dans le livre). 290 pages, 20 €
1/ Dit-on : de Hénin ou d’Hénin. Dois-je aspirer le h ou non ?
2/ Hénin Liétard est le nom de l’auteur Marcher sur les bas-côtés est le titre de l’ouvrage dont il n’est pas spécifié si c’est une bio. Je pense que oui. Hénin Liétard a connu une forme de célébrité en écrivant (éructant ?) dans Hara-Kiri puis Fluide Glacial. Il jouit d’une écriture pas piquée des hannetons, entre argot de bistroquet, sabir perso et patois eud’là-haut, les terrils où il passait son temps. Il a mieux connu, pour s’y être frotté, le noir des mineurs que celui de Soulages, et son ADN de fils de gueule noire est peut-être pour quelque chose dans sa tubardise qui l’a envoyé plusieurs années en sana. Lui, il est bien partout mais faut pas trop qu’on le fasse chier. Après des études (élémentaires) complètement merdouillées, on le pistonne pour des petits boulots pourris, mais vraiment. Où on le bizute méchamment. Il change de cap, enfin le cap est étroitissime, et on le retrouve au seuil de sa vie de jeune adulte à relever des compteurs EDF avec une peau de vache. Là encore, humiliations et le reste. Heureusement, le type part vite à la retraite, remplacé par le plus cool des fonctionnaires qui lui enseigne l’art de ne rien glander, du moins le minimum pour ne pas se faire virer. Le reste du temps se passe au bistro. Enfin, on le lâche seul relever les compteurs de ces messieurs-dames des corons, les sans grades bien sympas, aux pourboires généreux. Un jour, vla t-y pas que quatre grosses vieilles en mal de rut le prennent en sandwich et lui font son affaire !
Comme vous l’avez compris , c’est un récit truculent, hilarant, au langage bien fleuri et à la verve bien inspirée qui plaira aux amateurs du genre. Comme moi.
Marcher sur les bas-côtés par Hénin Liétard aux éditions du Dilettante 2019. 256 pages, 18 €.
Adieu petit bout de femme
petite tête de moine
au talent merveilleux
fée des émulsions
créatrice sans pareille
avez-vous vu ses Plages
toujours le petit sourire
des fabricants de bonheur
sa valeur number one
quelle patate elle avait
parfois en forme de coeur
glanant dans l’air du temps
les tronches les trognes
les visages des villages
les paysans des paysages
sans feux ni lieux ni foi ni loi
mais une bonne dose d’humanité
voyez la débouler tout là-haut
irradiant de lumière des projos
comme un petit lutin taquin
une joyeuse petite déesse
adieu Agnès
bienvenue au paradis
La semaine dernière, je me plaignais qu’il n’y eût pas plus de femmes dans notre chère actu, cette semaine je pourrais me plaindre de leur présence tellement désolante : la pacifique Geneviève L. bousculée grave par un flic et la non moins pacifique Agnès V. renversée par la faucheuse, alors que personne ne leur voulait de mal. Heureusement que notre président est un bon moraliste qui nous enseigne la sagesse, appuyé par la venue du grand sage chinois Xi machin qui lui, ne rigole pas avec les doigts de l’homme sur le pli du pantalon. Et puis la routine Gilets Jaunes, Brexit et élections européennes à l’aune d’un changement d’heure qui n’affecte en rien le sommeil de Touthankamon, les réservations du Fouquets et le bris des radars…
– AB : Afin d’éviter toute controverse ou récupération, pour l’Acte XX, les manifestants seront assommés par un huissier assermenté.
– JS : Je pense que si un branleur de 40 ans demandait à ma grand-mère d’être sage, elle lui dirait très poliment d’aller se faire cuire le cul.
– FC : Formidable Castaner ! Quand tout se passe bien, c’est de sa responsabilité, quand c’est une catastrophe, c’est celle du préfet!
– DC : Le président a dit que quand on était une femme fragile, la sagesse dictait de ne pas se trouver sous une charge policière. Le président, en plus de faire preuve de bon sens, possède un sens de l’humour débridé.
– PR : Suppression des droits civiques pour les plus de 70 ans. Processing…
– MK : Avec En Marche, la liste des Européennes ressemble à l’étal de la Foirfouille un jour de soldes
– AB : Vous n’êtes pas sans ignorer, donc vous savez à quel point je suis snob : ce soir, malgré la fermeture, nous dînerons au Fouquets pour déguster ses fameux rognons Sarkozy flambés à la Black Bloc
– NP : Faudra quand même qu’on m’explique le processus mental des gens qui passent leur temps à gueuler que Macron est un dictateur mais approuvent à 50% ou plus la nomination « temporaire » d’un militaire à la tête du pays en cas de vague d’attentats…
– PE : Leçon du jour : Varda, qui était sa moitié, rejoint Demy.
– ES : Macron reçoit le dirigeant chinois : enfin un Xi laid jaune à l’Elysée !
– PJ : Je ne ferai pas de mauvaise plaisanterie sur le fait que LREM ait choisi Loiseau pour conduire sa liste aux Européennes, ça ne volerait pas haut.
– OM : Je m’apprêtais à lire du Platon pour gagner en sagesse mais je crois que je vais plutôt aller me faire marcher sur la gueule par des CRS, ce sera plus efficace.
– RP : Agnès Varda nous a quittés. J’ai toujours voulu voir « Cléo de 5 à 7 » mais j’ai jamais pu, c’était mes heures de boulot.
– RR : Tous ces intellos qui critiquent Bouteflika et qui vont payer 15 € pour s’extasier devant Toutankhamon…
– ES : Avec sa sagesse à deux balles, Macron est plus proche du confusionnisme que du confucianisme.
– VS : Les types t’expliquent qu’il faut instaurer une taxe écologique tout en vendant 300 Airbus à la Chine. Et personne ne relève.
– SC : J’apprécierais que la bourgeoisie cesse d’utiliser le terme « prise d’otage » quand un mouvement social l’empêche de faire du shopping un jour par semaine.
– CC : Quand tu penses que même pour la réforme du changement d’heure, l’Europe donne jusqu’à 2021 voire plus aux états pour s’accorder sur l’heure d’été ou l’heure d’hiver. J’ai parfois l’impression d’être coincée dans la chanson de Brel « les Vieux » avec le klonk de l’horloge…
– CC : Je découvre une nouvelle position inédite du kama-sutra, certes un peu rude : le prélèvement à la source.- ES : Inauguration des Galeries Lafayette sur les Champs Elysées : mon conseil, attendez samedi, ils vont casser les prix.
– HT : La mortalité sur les routes en forte hausse : Doit-on saluer la meilleure régulation de l’espèce rendue possible par la destruction des radars ?
– ES : Canfin abandonne le WWF France et rejoint la liste En Marche : « Il était temps pour mois de briguer un nouveau panda ! »
– DS : J’ai éjecté d’un coup de pied la petite-vieille qui voulait monter dans le bus surpeuplé en lui gueulant « Quand on est fragile, on ne se met pas dans des situations comme celle-ci, pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable ». Tout le monde a applaudi.
– NA : J’ai renversé une vieille qui traversait en dehors des passages. Son déambulateur a rayé mon pare-choc. Je crois que je vais porter plainte pour dégradation de bien privé.
– ES : Hé lé ga aujourdui cé l’acte vin alors on s’en pren aux boutiques Nicolas symbole de l’oligarchie qui nous saoule. Faite tourné
– PE : La Fédération Nationale des Coiffeurs est triste de vous annoncer le décès d’Agnès Varda qui aura beaucoup œuvré pour la promotion du bi-colorisme capillaire.
– AB : Cher George Clooney, boycotter les palaces du moyenâgeux sultan de Brunei, d’accord, mais qui peut se payer le luxe de ne pas y dormir ?
– GD : C’est fou. Après trois ans de suspense, nous sommes à quelques minutes de voir les Britanniques ne pas du tout quitter l’Union européenne !
– PI : — Ce week-end on change d’heure on va dormir une heure de moins. — Tu devrais te réjouir, t’auras une heure de plus pour dire ce genre de conneries.
C’est Luc Chomarat qui m’a tant séduite avec « un petit chef d’œuvre de littérature » (voir ici). Autant ce dernier était surréaliste et au second degré, autant Le polar de l’été est juste un roman. Mais un roman un peu polar extrêmement distrayant, léger, qui amène de nombreux sourires sur le visage. C’est l’histoire un mec dans la petite quarantaine, père de plusieurs enfants de femmes différentes, frustré de vacances au bord de la mer dont son père le privait car il détestait ça. Alors il se rattrape, il se trouve à la mer avec tous les gosses recomposés, sa splendide femme qui ne goûte pas ses formes d’humour plus une superbe jeune fille au pair, cherchant désespérément le sujet de son prochain livre. Quand bim ! il a une vision en un éclair : il va pomper un livre que possédait feu son père, très grand lecteur, dont il ne connaît pas le contenu mais dont la couverture, paysage de mer, le faisait rêver. Il va forcément le retrouver chez sa mère qui vit à pétaouchnock et qui garde tout. Il y va, celle-ci est tombée, s’est fait mal, et du coup, son frère, chiant, hippy attardé et sosie de Demis Roussos est venu aussi. Hélas ! Sa mère lors d’une soirée littéraire, a filé plein de livres à des voisins, le curé etc… Et bien sûr, le livre tant convoité, dont on ne trouve même pas la trace sur le net, n’est plus là. Va-t-il le retrouver et devenir un romancier winer, riche, entouré de belles filles ?
Le polar de l’été par Luc Chomarat, 2017, aux Points. 208 pages, 6,50 €
… avec la toute jeune Françoise Sagan et sa sœur, invitées par Tennesse Williams et son compagnon Frank Merlo qui héberge aussi leur grande amie Carson McCullers, la toute brisée écrivaine culte de 38 ans seulement. Jours brûlants à Key West de Brigitte Kernel se situe en 55. Sagan qui a 19 ans est exténuée par sa tournée de promo américaine pour Bonjour tristesse, Tennesse peaufine sa Chatte sur un toit brûlant face à Carson qui tape des pages et des pages, de conserve avec lui. Il y fait une chaleur torride, insupportable, qui assèche même les cactus, rien n’est agréable à faire à part boire, boire, boire et discuter dans le jardin. L’eau de la piscine est polluée à cause d’un oiseau mort mais impossible d’avoir le technicien. Aller à la plage toute proche est tout une affaire surtout que Carson ne peut plus marcher. N’empêche, on rit beaucoup, on joue à l’insouciance car on a du talent, on crée parfois des petits scandales, on côtoie ceux qu’il faut côtoyer pour être dans les potins, on déguste de bons gros poissons tout frais pêchés par le beau captain du port voisin… C’est le paradis. S’il n’y avait cette foutue canicule.
Mais aussi ces foutues attirances, ces envies, ces regards, ces tentatives de séduction, ces frustration de ne plus être le centre d’intérêt depuis que Françoise est là, qui attire et attise les désirs. Chacun pense que l’autre est totalement amoureux d’elle ou qu’elle est amoureuse de lui/elle, en dépit de toute préférence sexuelle. Le duel amoureux a surtout lieu entre Carson et Frank qui souffrent d’être plus ou moins délaissés par Tenn en faveur de la jeune femme.
L’intérêt supplémentaire de ces histoires d’ego et de cœur envoûtantes et sensuelles réside dans le fait qu’elles nous sont contées par Frank Merlo lui-même, huit ans plus tard, mourant, plaqué par Tenn depuis ces vacances et se consumant encore d’amour pour lui. Et elle. Il a choisi de raconter ce douloureux épisode à une éditrice française, lui demandant de remettre le livre fini à Tennessee et à Françoise Sagan. Ce style de narration ajoute du piment car Frank ne veut pas tout dire, il veut garder des secrets, mais si près de disparaître, il va peut-être les livrer à la Française venue de Paris pour l’écouter et l’accompagner dans ses derniers moments.
C’est passionnant de voir comment vécurent ces monstres sacrés, surtout lorsque c’est détaillé avec une telle finesse, un tel réalisme qui m’ont ressentir cette maudite chaleur jusque dans la fraîcheur de mes draps. En exergue du livre : « Cette histoire est vraie sauf tout ce que j’ai inventé ».
Jours brûlants à Key West, de Brigitte Kernel. 2018 aux Editions Flammarion et J’ai Lu : 250 pages, 7,10 €.
Quoi de neuf ? Juste la confirmation qu’il faut de tout pour faire un monde. J’allais dire un monstre. Des petits enfants pour faire des pédophiles, des péchés pour faire des papes, des manifs pour faire des casseurs, des casseurs pour faire des armées, des bites d’amarrage pour faire des porcs de maire, des préfets pour faire des fusibles, des brasseries de luxe pour faire des recettes flambées, des Gilets Jaunes pour faire des samedis noirs et et et ? Rien ne manque pour faire le monde, chers vous ? Les femmes, cette bonne blague ! Pas de femmes dans notre actu, elles ont préféré se porter pâles et faire bronzer leurs petits bras au soleil printanier.
– JAD : Pour Barbarin, le Pape refuse la position démissionnaire..
– GD : C’est rassurant tous ces gens soudainement préoccupés par les salariés du Fouquet’s et les kiosquiers. Lutte sociale is not dead !
– JLL : Macron déclare être convaincu du bien-fondé de sa politique. Moi quand je peux pas ouvrir ma porte, je me dis que c’est pas la bonne clé.
– OVH : Les malfrats français qui purgent une peine de prison pourront voter. Et pourquoi pas se présenter aux élections pendant qu’on y est ? Ah, oui ! Ils le font déjà, j’suis con !
– PG : J’ai comme l’impression que le président de la « Start-Up Nation » s’est pris les pieds dans la nappe de son tour de table ….
– JB : Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit Il y a tout ce que vous voulez casser, aux Champs-Elysées. JAUNE DASSIN
– PA : Entrer dans la chambre de vos adolescents, c’est comme aller chez Ikéa. Vous entrez juste pour regarder et vous finissez par sortir avec 8 tasses, 4 assiettes, 3 bols, 6 verres, des ustensiles divers, du linge sale et quelques serviettes.
– MS : L’abbé de la Morandais nous explique que violer ce n’est pas toujours « violent », que ce sont les enfants qui « embrassent les pédophiles sur la bouche
– OK : Le préfet de Paris, Michel Delpuech a été limogé. Il va pouvoir retourner dans le Loir et Cher regarder passer les oies sauvages par dessus l’étang du côté de chez Laurette.
– AB : Pas de Grand Remplacement pour le cardinal Barbarin, qui reste entraîneur de l’équipe des pédocriminels de l’Église française. Nos plus sincères bourre-pifs
– RR : Excusez mon absence. J’étais avec ma mère au téléphone, persuadée que tout irait beaucoup mieux si j’étais au gouvernement… Un jour, les mères juives et italiennes gouverneront le monde et vous pleurerez des larmes de sang.
– DB : Vente de l’aéroport de Paris ? Le meilleur moyen pour la France de gagner de l’argent serait de vendre l’Elysée avec les locataires
– MK : Le pape absout Barbarin : « Tu me feras trois pipes et deux je vous salis Marie »
– JMC : Barbarin, j’arrête ma contribution au denier du cul
– YM : Dernière idée loufoque: faire appel à l’armée… Et pourquoi pas nommer un général ministre de l’intérieur?
– GD : Allez, chiche que si on s’indigne du sort d’un restaurant de luxe, on le fait aussi à chaque fermeture d’un hôpital ou d’un tribunal ?
– PD : Le Fouquet’s c’est rien. Vous allez voir quand les gilets jaunes vont détruire des maternités, supprimer des écoles, démanteler les tribunaux, désosser les hôpitaux, le scandale que ça va faire.
– OM : Bon le Fouquet’s est off, ça va pas changer le monde mais ça nous met au moins à l’abri d’un retour de Nicolas Sarkozy.
– PR : J’ai cru comprendre que le gouvernement allait envoyer l’armée dans les entreprises qui font de l’évasion fiscale, à la chinoise. Je trouve ça courageux comme démarche.
– NP : Toutes mes condoléances aux habitants du Sud-Ouest qui pensaient avoir enfin réussi à donner un orgasme d’enfer à leur copine et qui apprennent que c’était juste un tremblement de terre.
– SS : Les voies du seigneur sont plus impénétrables que celles des enfants de choeur. Amen
– GD : Cette « garantie de manifester » c’est comme un contrat d’assurance : il y a tellement de notes de bas de page que tu sais que tu te fais enfumer.
– ES : Les Gilets Jaunes se plaignent du coût de la vie, de la baisse du pouvoir d’achat, tout ça, mais on vit quand même dans un pays où les actes de violence restent gratuits…
– GB : De « tenez les gueux voilà 2000 € pour vous acheter une voiture électrique à 25 000 » en novembre à « la prochaine fois on tire à balles réelles » en mars. Pour vous donner une idée de l’efficacité de la gestion de crise.
– ES : Je propose qu’on organise une grande manifestation en faveur de l’interdiction des manifestations, afin de court-circuiter le système.
– DC : Le maire du Havre, donc, balance son port.
– MK : Castaner est si nul qu’il me fait regretter Poniatowski, Pasqua, Valls et Colomb
– DC : Le maire du Havre voulait montrer qu’il avait lui aussi une belle bite d’amarrage !
– HM : — Ma femme et moi avons été victimes d’une intoxication à l’eau minérale : nous avons porté plainte Contrex. — Et comment le Vittel ? — Mal : elle est dans un Salvétat. — Te laisse pas faire : Badoit jusqu’au bout. #JourneeMondialeDelEau
– OM : Acte I : les automobilistes. Acte III : la maréchaussée. Acte VI : les gendarmes. Acte X : les CRS. Acte XIV : les CRS avec flashball. Acte XIX : l’armée. Quelque chose me dit que les Gilets Jaunes ne sont plus très loin de la fin du jeu.
– VS : Ce troisième mandat de Sarkozy est vraiment très brutal.
– PSR : La solution, évidemment, c’est de raser Paris par un bombardement aérien massif et de repartir sur de bonnes bases avec une capitale à Versailles. Il faut savoir reconnaître ses erreurs.
– PI : Quand dans 15 jours les manifestants verront le périscope d’un sous-marin nucléaire émerger de la Seine ils vont moins faire les malins.
– NP : EXCLUSIF ! Pour l’acte XIX des Gilets Jaunes, le Charles de Gaulle sera amarré au pied de la tour Eiffel afin de permettre aux policiers de la brigade fluviale de faire du maintien de l’ordre.
– RR : Le Havre, son maire, son porc…
– VS : Je trouvais le Sénat obsolète, conservateur. Voué à la disparition. Puis vint l’affaire Benalla.
– HT : Je vais dire un truc un peu dingue. J’étais plus rassuré sous Sarko, parce que les Guéant et autre Hortefeux étaient des ordures professionnelles. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être dirigé par des courtiers en assurances débutants à qui on a filé un flingue en leur disant « demerde-toi ».
Pour les nostalgiques de Dominique Laffin, injustement oubliée aujourd’hui malgré ses nombreux films, son talent et sa beauté irradiante, voici un petit livre écrit par sa fille plus connue qu’elle aujourd’hui, Clémentaine Autain. Elle en a écrit, des livres avant celui-ci, mais tous consacrés à la politique et plus précisément à la cause des femmes. Ce dernier sonne les retrouvailles de la fillette qu’elle était quand sa mère est morte à 33 ans, alors qu’elle en avait 12, et qu’elle a décidé d’enfouir très très profond tout ce qui la concernait. Ne plus souffrir. Dites-lui que je l’aime, le titre, n’est pas un message que Clémentine envoie à sa mère. On le comprend à la fin : c’est l’amour énorme que sa mère lui porte et que lui transmettent toutes les personnes qui l’ont connue. Car la fillette a eu une enfance très pénible. A Dominique qui l’a eue très jeune, on n’a pas livré le mode d’emploi : un enfant oui, c’est super, mais comment on fait, Dominique étant elle-même une enfant mal poussée. Les grandes joies connues des mômes, vacances, fêtes de familles, retrouvailles, ont pratiquement toujours été gâchées par l’incurie de la mère et d’abord son alcoolisme. Mal dans sa peau, de plus en plus, elle s’est jetée dans la boisson qui lui permettait d’oublier son mal-être. Et sa fille. Elle l’oubliait souvent à l’école, elle sortait la nuit en laissant la fillette seule et bouffée d’angoisse dans leur petite maison; une fois, elle était tellement bourrée en revenant d’un tournage que son fiancé et la gamine on dû la transporter sur un chariot à bagages car elle avait chu sous le train en en descendant. A ses huit ans, son père a décidé de la prendre avec lui et sa compagne. Ce qui a accéléré la perdition de sa mère, mais comment faire autrement ?
Réconciliée avec l’image très douloureuse que sa mère lui renvoyait et qui la faisait se refermer dès qu’on l’évoquait, Clémentine finit par la redécouvrir dans cette quête, de voir en elle une personne fragile, tendre et touchante. Depuis, elle s’autorise à regarder ses films et à accepter tous les témoignages du court passage sur terre de celle qui l’a tant (et si mal) aimée. Néanmoins, la mort de la comédienne, accident ou suicide, n’est toujours pas résolue. Très joli hommage.
Dites-lui que je l’aime par Clémentine Autain. 2019 aux éditions Grasset. 160 pages, 16 €
Je vous ai déjà parlé de Fabrice Caro, un bédéiste super drôle (Zaï zaï zaï par exemple) et qui a sorti récemment son deuxième roman, le Discours (voir ici). Par hasard, je tombe sur son premier roman, édité par Gallimard siouplé couverture blanche mais réédité en poche. Il s’appelle Figurec et il est vraiment extra. Le seul problème c’est qu’on ne peut pas en dévoiler ce qui en fait le sel, une sorte de petite cassure dans le vécu et qui change tout dans le train-train de la société.
On peut néanmoins parler du héros, le même pratiquement que celui du Discours, un trentenaire médiocre et désabusé, célibataire et solitaire, toujours fauché, qui a une sorte de passion : les enterrements. Il scrute régulièrement la rubrique nécrologique dans le journal et se rend au cimetière pour goûter la qualité des hommages, la sincérité des chagrins et tutti quanti. Son plaisir, c’est de s’en faire, pour lui-même, des critiques comparatives. Mais un jour, puis un autre jour, il est repéré par un bonhomme, genre rondouillard porté sur la boisson, et aussi sur les enterrements, qui tente de faire sa connaissance…
A part ça, il dîne cinq soirs par semaine chez un couple d’amis qui bat un peu de l’aile, il sent qu’on l’invite pour faire tampon ou remplir les vides. Et tous les dimanches, il déjeune chez ses parents en compagnie de son frère, mec ultra-brillant qui a tout pris de ses parents pour ne rien lui laisser, et de la femme de celui-ci, sorte de femme idéale qui le fait fantasmer. A part le sempiternel menu, le rabâchage de son père sur la pêche et l’étalage des connaissances de son frère, il ne se passe rien d’autre. On en est là quand il va apprendre un truc incroyable qui va changer toute sa vision de la vie. Et sa vie.
En plus de son idée géniale, Caro a le don de truffer sa prose de saillies pleines d’esprit, de formules frappées au coin du bon sens et de pointes d’humour aussi décalées que dans ses dessins. Figurec est un livre drôle, fin et étonnant que je vous conseille fortement.
Figurec de Fabrice Caro, 2006. Aux éditions Folio, 264 pages, pas cher (le prix n’est pas mentionné).
Cette semaine, je suis sortie en boîte et sur qui tombé-je ? Le ministre de l’intérieur en train de pécho, dis-donc ! Imagine-t-on le général de Gaulle draguer dans une boîte ? Non, mais il était président ma chère, alors pas d’amalgame ! Ah… et Bouteflika qui remue le pied en rythme mais aucune vidéo ne le prouve. Attention les filles, tenez bien votre ventre, il y a des imbéciles qui veulent s’emparer de votre utérus pour faire chanter je ne sais qui ou quoi, non mais vraiment ! Ils feraient mieux de se vacciner contre la connerie, ces attardés. Et puis, Christchurch, une horreur peu compatible avec cette rubrique… Pour finir, le climat, oui, on y est, on va réussir peut-être un jour, mais pas trop tard please, à faire plier nos gouvernements et venir à bout de la folle avidité des lobbies. On peut toujours rêver.
– JC : On est sûr au moins d’une chose, ce soir : Bouteflika ne renonce pas à un cinquième mandat pour pouvoir entraîner le Real de Madrid.
– HD : Bouteflika renonce à un 5ème mandat. Ce qui m’étonne le plus, ce n’est pas qu’il l’ait fait .. c’est qu’il ait pu le dire. Ou alors ils ne sont pas parvenus à le décongeler
– JPT : Après les jeans vendus déjà déchirés aux genoux, à quand les slips vendus déjà sales ?
– ALD : Si j’ai bien compris Bouteflika reste un an de plus au pouvoir, comme prévu, mais sans élection.
– CC : Le CSA confirme que les interventions d’Emmanuel Macron rentrent bien dans le décompte du temps de parole de l’exécutif. Donc là normalement on ne devrait plus entendre la LREM jusqu’en 2024.
– GB : — De Villiers : »Salut je publie un livre de contre-vérités bidonnées sur l’Europe » — Chaînes TV : »Venez donc » — Dupont-Aignan : « Moi j’insulte les journalistes et ventile des fake news ». — « Haha installez vous » — PCF : « Et sinon pour un débat sur l’UE ? » — « Ça va pas non? » Formidable
– JD : -Bouteflika renonce sur le conseil de son médecin légiste
– ACD : Ma mère, c’est cette femme qui t’envoie un sms, et qui, avant même que tu n’aies le temps de répondre, t’appelle pour savoir si tu l’as bien reçu.
– OK : Est-ce qu’on peut protéger un enfant de la rougeole en installant un compteur Linky dans sa chambre ?
– OM : Après est-on sûrs et certains que Zidane a les compétences pour remplacer Bouteflika…?
– JS : Je ne sais pas pourquoi on est allé chercher un mot aussi compliqué que « climato-sceptique » alors qu’on avait « cinglé » à disposition.
– GB : « Tiens si on se faisait une petit chantage sur le droit des femmes à disposer de leur corps? ». Menacez-vous de vasectomie plutôt.
– FI : NOS UTÉRUS NE SONT PAS DES OUTILS DE NÉGOCIATIONS.
– AB : Je soutiens Marine car je suis ignare, illettré, en faillite mentale, complexé, naïf, et je crois à la terre plate et au complot alien du Grand Remplacement organisé par des martiens vert bouteille.
– CC : Les gynécologues du Syngof regrettent d’avoir dû utiliser l’utérus des femmes pour faire pression sur le gouvernement. « La prochaine fois nous menacerons plutôt de cramer des chatons au micro-ondes ».
– PE : Le tireur de Christchurch était inspiré par des thèses de l’extrême-droite française. En France, on n’a pas de pétrole mais on arrive à exporter des idées de merde.
– GD : Si on change toutes les lettres à « assaillant probablement d’extrême-droite radicalisé », ça donne bien « terroriste raciste et islamophobe ».
– ES : Castaner s’explique : Arrêtez de me faire iéch, je suis juste allé décompresser 5 minutes dans un flash-bal ! »
– PE : « Bon, les gilets jaunes, merci de ne pas faire trop de bruit, j’étais au Macumba hier soir, je suis déchiré. »
– MN : Je viens de trouver une seringue dans les toilettes d’un train. Encore un bébé qui a dû se vacciner en cachette.
– NP : — Chef ! On met quelles couleurs sur la tour Eiffel pour montrer notre soutien à la Nouvelle-Zélande ? — Je sais pas… Attends j’ai une idée ! On n’a qu’à l’éteindre. Après tout c’est le pays des All Blacks. — Vous êtes vraiment malin, chef.
– OM : Ce soir je vais probablement finir en boîte. Vous avez un message pour le Ministre de l’Intérieur ?
– JB : Franchement moi quand j’étais jeune, face aux risques de changements climatiques, je prenais un K-Way roulé en boule et accroché à la ceinture, et je faisais pas chier tout le monde avec des pancartes.
– MF : Les vrais écolos vont à poil déterrer des racines qu’ils consommeront, une fois dans le train, en snacks trempés dans de la pisse de yack.
– JD : La « représentante du peuple » qui met le SMIC horaire à 36€, près de 3 fois et demie la réalité. Et 48% des sondés par l’émission l’ont trouvée « convaincante ». Rien à ajouter
– VS : J’ai beau chercher, je ne trouve aucune raillerie à émettre contre nos enfants qui manifestent à cause de l’infâme foutoir qu’on leur laisse.
– PR : J’attends avec impatience le moment où Macron va expliquer aux français ce qu’ils ont voulu dire dans le grand débat…