Formidable shit !

Effectivement, comme le souligne la bande du livre, c’est une sorte de Breaking Bad à Besançon. J’ai vraiment kiffé Shit, de Jacky Schwartzmann parce que l’histoire est marrante et haletante et aussi parce que l’écriture en est aussi jouissive que les chroniques les plus drôles de nos plus drôles des chroniqueurs. Avec force références à ce qu’il se passe aujourd’hui. Un plaisir, que dis-je, des plaisirs à chaque page et à chaque début de chapitre vu qu’on ne s’attend jamais à ce qu’il va se passer à la suite d’un cliff hanger.
Notre héros, Thibault, mec normal plutôt effacé et sans ambition est CPE (conseiller d’éduc) dans un collège près de Besançon. Il habite depuis peu dans une cité et son porche est un four, soit l’endroit où se tiennent les dealers et où s’approvisionne tout le petit monde des alentours. Le plus terrible, c’est qu’il lui faut montrer ses papiers et patte blanche au sauvageon qui garde le spot. Un petit caillera sans foi ni loi. Et un jour, bim bim bim, règlement de compte sanglant entre bosses de la dope, kalach à gogo, et les deux frangins albanais qui œuvraient là sont abattus. Une fois l’enquête faite mais non résolue et le four déserté, Thibault se glisse dans le repaire avec une voisine. Il n’y a rien sauf que… ils découvrent une planque tellement astucieuse que même la flicaille n’a rien trouvé. Il y a là des dizaines de kilos de shit. Ça serait dommage de gâcher, se disent Thibault et Myriam, d’autant que cet argent peut servir aux nécessiteux, et dieu sait s’il y en a ! Car ce sont des âmes pures et compassionnelles, ni l’un ni l’autre n’ayant pour objectif de s’enrichir.
Ainsi, armés de louables intentions, nos deux novices vont reprendre l’affaire non sans avoir placé un vrai caillera grassement payé pour faire le job alors qu’il se sait pas du tout d’où viennent les ordres. Et la dope. Et tous les businessboys de la toxicocité de ruser pour piquer le trésor planqué qui représente un pognon de dingue.
Alors bien sûr, tout ne va pas se passer comme sur des roulettes et c’est rien de le dire. Ça foisonne d’idées et de rebondissements, on craint pour la peau de tous nos bienfaiteurs, on a mal pour eux.
Ce livre est vraiment d’une drôlerie totale, je ne m’en remets pas, je regrette de l’avoir lu car je ne pourrai plus le découvrir. Vous voyez ce que je veux dire…

Shit de Jacky Schwartzmann 2023 aux éditions du Seuil, 320 pages, 19,50 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #633

Semaine de bas-fonds ou je rêve ? Ça coule de partout, la Corona dans la glotte à Macron, notre fric à nous dans le plan vacances à Brigitte, le pourrissement du climat partout mais pour le ruissellement promis, tintin des clopinettes. La pauvre cigogne ne nous livrera pas de bébé, les pauvres corrompus du gouvernement n’auront pas de procès Anticor, les pauvres migrants n’auront pas les secours tant attendus, les pauvres milliardaires sous l’eau non plus, quant au pauvre Poutine, il se demandera pourquoi il n’a pas choisi plutôt Rossini. Hélas, on ne lira pas la suite dans le JDD qui a été rapté en bon uniforme comme dit l’autre qui confond chef des armées à chef désormais. Tant qu’on aura encore des ronces pour se mettre le cul dedans, ça ira. Alors tchin, tchin, dear friends et entre deux gorgées, de l’eau, de l’eau !

  • LC : Macron, il est aussi a l’aise pour engloutir une Coronna que les acquis sociaux des français.
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Non mais une bière c’est rien, je me souviens un soir je me suis envoyé dix-huit Corona cul sec et juste après, j’ai nommé Marlène Schiappa. »
  • SG : Une femme demande à sa copine Brigitte : Comment fait-on pour avoir une bonne retraite quand on est prof ? On épouse un élève.
  • PA: L’électricité est tellement chère que la police va être obligée de remplacer les tazers par des orties.
  • RDB : Nos gosses vont mourir dans un enfer climatique mais il sauront que c’était pour la bonne cause en regardant vos photos de vacances au Costa-Rica sur Insta.
  • BD : Le plus ahurissant c’est que la presse trouve normal que la femme du chef de l’état parte en vacances avec 14 personnes de sa famille au frais du contribuable ! Allez faire ça en Allemagne ou en Suède !
  • IP : Le gouvernement sait que vous avez accepté de vous signer à vous-mêmes une autorisation de sortie, il peut tout se permettre.
  • NMB : Il boit une bière cul sec et ça fait les gros titres, et moi je peux vider dix-sept boîtes de cassoulet et personne n’en parle… Vous trouvez ça normal ? (G. Larcher)
  • MK : Non au transfert de Manouchian au Panthéon. Il est déjà sur France-Inter : ça suffit !
  • RR : Plus de 600 hommes, femmes et enfants gisent au fond de la Méditerranée et le pays entier a les yeux tournés vers le naufrage d’un sous-marin de luxe.
  • HM : Le naufrage du Titan qui voulait retrouver l’épave du Titanic, c’est du copier-couler.
  • PI : Bon ce sous-marin ils l’ont retrouvé ou pas ? Parce que c’est pas tout ça mais je commence à en avoir marre d’en avoir rien à foutre.
  • SA : Si ça se trouve dans dix ans des millionnaires feront des plongées pour visiter le sous marin qui a fait naufrage en visitant le naufrage du Titanic.
  • KA : Cela dit, cette histoire de sous-marin, c’est quand même l’illustration parfaite de « pourquoi les hommes ont une espérance de vie plus faible que les femmes ».
  • FB : je trouve très con de se payer un voyage à 250 000 dollars dans une boîte de conserve non homologuée.
  • LP : J’aimerais bien être de droite. Ce serait si simple la vie. Je choisirais quelques boucs émissaires tels que les pauvres et les étrangers (le combi pauvre et étranger serait un jackpot pour moi) et quoiqu’il arrive, sempiternellement, je taperais sur eux en les accusant de tout.
  • IA : J’aimerais bien être de gauche. Ce serait si simple la vie. Je choisirais quelques boucs émissaires tels que les riches et les blancs (la combi blanc et riche serait un jackpot pour moi) et quoiqu’il arrive, sempiternellement, je taperais sur eux en les accusant de tout. Bingo.
  • GL : Au fait, on est où pour les félicitations spontanées du président pour la plus toute récente Palme d’or de Justine Triet ?
  • IP : Avec la nomination de Geoffroy Lejeune, on découvre qu’il y a une rédaction au JDD. On va de surprise en surprise !
  • RP : Il ne reste plus qu’une heure à la rédaction du JDD avant l’épuisement de ses réserves d’oxygène.
  • NP : Bref, le JDD passe de « Journal Du Dimanche » à « Journal D’extrême Droite ».
  • NP : La cigogne au bec coincé dans une canette de Coca n’a finalement pas survécu. Les types qui sont descendus à 4000 m dans une canette de Coca géante non plus.
  • IP : Jean-Michel Blanquer ayant échoué en tant que ministre a été légitimement choisi pour créer une série d’écoles privées.
  • RA : From « nous prendrons Kiev en 3 jours » to « Ma milice privée m’a empalé de la rondelle jusqu’à la glotte » very fast. Je suis tellement impatient de lire les adorateurs de Poupou nous dire que c’est une ruse.
  • OM : Comment Poutine aurait-il pu imaginer qu’une bande de mercenaires sans foi ni loi dirigée par un psychopathe mégalo allait se comporter comme une bande de mercenaires sans foi ni loi dirigée par un psychopathe mégalo ?
  • PA : Darmanin : Allô Poutine… oui, le plus simple c’est de dissoudre Wagner.
  • NA : Visiblement, écouter Wagner donne aussi envie d’envahir la Russie.
  • HM : Pour Poutine, être déstabilisé par une milice qui a un nom de musicien allemand, c’est attristant et y solde.
  • DS : L’annulation de l’agrément d’Anticor est une bénédiction pour tous les corrompus.
  • AN : La France est la seule démocratie où il faut demander l’autorisation au gouvernement pour lutter contre la corruption….
  • BO : Quelle coïncidence ! le même jour où les macronards annulent l’agrément à Anticor, l’investigation visant Alexis Kohler, bras droit de Macron, est close…
  • AR : Une bonne nouvelle pour Alexis Kohler, Alexandre Benalla, Éric Dupond-Moretti, Vincent Bolloré, et beaucoup d’autres. La torpille contre Anticor a atteint son but.
  • CEMT : Gérald Darmanin : « Et pour éviter toute nouvelle explosion au gaz, j’ai décidé de dissoudre Engie. »
  • HM : Jolie formule de Claude Lelouch qui vient de se remarier à bientôt 86 ans : j’ai enfin trouvé ma veuve !

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Le petit roi

Après avoir lu le très beau roman de Mathieu Belezi Attaquer la terre et le soleil (voir dans un récent billet) qui, après un prix du Monde, a reçu cette année le prix Inter, j’ai eu envie de découvrir le tout premier roman de cet auteur dont le Tripode a entrepris toute la réédition.
Le petit roi n’est pas un livre d’une grande gaîté. Mais d’une grande poésie mariée à une très belle écriture, fluide et concise en même temps.
Ici un jeune ado de douze ans est largué par sa mère dans la vieille ferme de son grand-père, au trou du cul du monde. La vie est sobre pour ne pas dire âpre, par exemple l’hiver où il fait tellement froid dans cette maison rustique non chauffée qu’ils dorment tous deux dans le lit d’hiver près de l’âtre. Papé est un homme simple, peu expansif mais attentif à son petit-fils. Il ne l’oblige à rien mais fait comme il peut pour que le gamin aille bien à l’école. Qu’il déteste. Il ne se fait pas d’amis, mais se choisit un souffre-douleur. Car toute la violence qu’il a accumulée durant ses premières années, quand son père frappait sa mère et que celle-ci, ne se laissant pas faire, recevait des torgnoles supplémentaires, toute cette colère, il faut qu’elle rejaillisse. C’est d’abord sur le chat puis sur les poules, et ensuite sur les petites bêtes.
Dans les interstices de cette vie pauvre et rurale s’insinuent les relents de sa vie d’avant, où il avait toujours peur que ça explose. Tellement mal à l’aise qu’il ne peut pas ne pas détester sa mère qui l’a abandonné. Il jette le peu de courrier qu’elle envoie, sans le lire, mais lorsqu’une fois elle vient sans prévenir, il se pelotonne dans ses bras comme un petit chaton chagrin. Le père ? On n’en saura rien. Mais ce livre ne se terminera forcément pas très bien, c’est le mieux que je puisse écrire.
C’est court, c’est simple, c’est joli.

Le petit roi de Mathieu Belezi. 1998 chez Phébus puis 2023 au Tripode. 116 pages, 15€.

Texte © dominique cozette

Ni loup ni chien

Ni Loup ni Chien est encore un conseil de mon vendeur Gibert et je le remercie de cette superbe initiative. Ce récit est écrit (dans la douleur) par Kent Nerburn qui avait déjà commis un ouvrage sur les Indiens. C’est pourquoi il fut appelé, par la petite-fille d’un vieil Indien, pour recueillir le témoignage de ce sage qui avait vécu la colonisation de leur territoire et de leur culture par les hommes blancs.
Lorsqu’il écrit son premier jet à l’aide d’une caisse de notes et de documents précieusement gardés par Dan le vieil indien après duquel il s’est installé, l’ami de celui-ci exprime une critique acerbe : tout cela semble écrit par un homme blanc qui veut se mettre dans la peau d’un des leurs. Aïe. Donc ça n’a rien à voir avec ce que Dan voudrait exprimer sur leur existence. Point final.
L’auteur, qui était venu sans savoir où le conduirait cette aventure, jette ses brouillons.
Quelques temps après, la jeune fille le rappelle, il doit venir d’urgence. Même s’il n’a pas que ça à faire, ses activités professionnelles plus femme et enfants avec qui partager son temps, il revient et découvre le vieil Indien devant un feu : il brûle tout ce que contenait la caisse. Et alors, il propose à Kent de rester quelques temps avec eux afin qu’il lui « parle ». Les Indiens n’ont pas le sens du temps qui passe, ni de la propriété, ni de la valeur qu’on accorde aux choses matérielles, leur philosophie c’est juste se plier à l’instinct et à la voix de la nature. Et de rester extrêmement humble.
Lui, Dan et l’ami indien vont partir en road trip avec la vieille chienne et Kent va peu à peu découvrir l’histoire (très dure) de Dan. Mais c’est un petit-enfant de Dan qui lui apprendra la chose la plus hallucinante sur le vieil Indien épris de traditions : il a jadis épousé une femme blanche dont il a eu des enfants.
Tout le récit récolté par l’auteur est éminemment passionnant sur ce qi’ils ont vécu durant la construction des Etats-Unis : spoliation des natives, endoctrinement des enfants arrachés à leurs parents, traitements horribles infligés par les conquérants etc. Et tout cela, raconté sans aménité. L’Indien est (était) un peuple d’une grande bonté et avait cru que l’homme blanc voulait partager cette douceur de vivre avec lui.
Passionnant.

Ni loup ni chien (Neither Wolf nor Dog, 1098-2002), traduit par Charles Pommel, 2003 aux éditions du Sonneur. 440 pages, 24,50 €

Texte © dominique Cozette

Les Fessebouqueries #632

Il y a des morts sur lesquelles (ou sur lesquels, c’est selon) on peut rire sans ambages, je ne citerai personne mais suivez mon regard vers le beau pays en forme de botte où ce gentleman bottait à toutes et qui est devenu, au fil du temps, la momie exposée vivante chez madame Tussaud. Cette actu nous éloigne de nos petits personnages aux à-côtés ridicules que nous aimerions envoyer chez les Grecs pour ne plus les entendre jacasser mais hélas… Entre un ancien prèz de droite ENCORE en délicatesse avec les juges, un actuel ni de droite ni de gauche qui reçoit en grandes pompes un assassin coiffé d’une serviette à confitures, d’un peut-être futur (hum) de gauche mais ex de l’Intérieur, et d’un crâne so mouchodrome dont le nom italien a de vagues relents de vécés, on n’a pas le QI sorti des ronces, heureusement un philosophe ex de la meuf de l’ex-prèz et donc père d’un gars dont icelui est le beau-père, vous suivez ?, non, moi non plus, donc ce bel homme s’enorgueillit de s’être battu courageusement contre l’intelligence artificielle et l’a vingt culs ! Dingue ! Voici donc une semaine qui s’achève en beauté, dans une tchin-tchinerie bien de chez nous si vous permettez, dear friends…
(L’image est bidouillée à partir de photos de Bruce Gilden)

  • PA : Pour Sylvio Berlusconi, une minute de silence sera observée au Bois de Boulogne.
  • JCS : La confrérie du Bunga bunga, l’extrême-droite italienne, la mafia, quelques sénateurs corrompus ont la douleur de vous faire part du décès de Sylvio Berlusconi à l’âge de 86 ans.
  • CEMT : Berlusconi, encore un déchet plastique qui va être difficile à recycler.
  • CH : Entendu à la machine à café : « Je supporterais pas un mec qui fait des fautes d’orthographe, alors ça c’est rébarbatif ! »
  • JL : Le Maire visé par une enquête sur son micro parti : Ce qui s’appelle avoir l’étau qui s’est resserré après s’être « dilaté comme jamais ».
  • NA : Je trouve Bernard Cazeneuve bien présomptueux de se projeter en 2027 alors qu’il suffirait que les températures grimpent de 10ºC la semaine prochaine pour qu’il perde 99% de son électorat.
  • JB : Je suis effondré d’apprendre la mort de Silvio Berlusconi. C’était vraiment un bon gars bon gars.
  • PD : Entre autres crétineries du net, Djokovic a gagné hier parce qu’il a refusé les vaccins et l’autre a perdu parce qu’il les a acceptés. Et que les crampes sont de fausses excuses pour masquer la vérité. Des fois tu te casses le cul à écrire des vannes, mais tu te rends compte que t’es loin derrière !
  • HI : Toi aussi t’attends avec impatience la nomination de Ciotti comme premier ministre ?
  • FM : Visite de Macron en Ardèche : bouclage total du secteur, fermeture des routes, interdiction d’accès aux piétons, drones de surveillance… Macron plonge dans la folie, il présente tous les symptômes d’une paranoïa aiguë.
  • NMB : Bac Philo 2023 : – J’ai choisi le sujet « L’honnêteté en politique est-elle compatible avec le lissage brésilien ? », ben c’est pas facile. (Marlène Schiappa)
  • IP : Selon de Gaulle, il existe un lien profond entre un président et son peuple. Par exemple pour Macron, c’est deux ou trois conversations WhatsApp.
  • EMM : Le maire guyanais soutenu par LREM, interpellé à Orly avec de la cocaïne, n’est pas mis en examen pour trafic de stupéfiant, 2,5 kg de cocaïne dans le double-fond d’un de ses bagages. Que c’est pratique d’être un ami de Macron.
  • WE : En Macronie, si tu es ami du président, tu peux te déguiser en policier et faire ça dans la rue, c’est 18 mois avec sursis. En revanche, si tu voles pour manger parce que tu as faim, c’est prison ferme.
  • NMB : Ils perquisitionnent tellement souvent chez Sarkozy qu’ils devraient faire des petites blagues genre sonner à six heures du matin en disant « service d’étage ».
  • NA : Ma fille de deux ans, ce matin : — Papa, pourquoi Marlène Schiappa est toujours au gouvernement ? — Dépêche-toi de finir ta compote, le collège va fermer.
  • PA : Les gars, j’ai besoin d’aide ! J’étais en pleine dispute avec ma femme et elle vient juste de me dire « t’as raison ». Mince ! Je suis censé faire quoi après ?
  • FR : Les ministres qui paradaient en doudoune et col roulé pour économiser le chauffage, sont-ils conscients qu’ils devront parler en slip pour économiser la clim ? Ça va être moche, ça va être long, mais ça va être grand !!
  • IP : Mohammed Ben Salman est en France à partir de vendredi. On cherche quelques journalistes afin d’égayer ses soirées.
  • MH : Mohammed Ben Salman ? Je trouve que c’est un personnage qui ne manque pas dépeceur…
  • PM : — Madame Schiappa, à propos de Sifaoui ? — 48 je crois …
  • SA : Après avoir brillamment battu ChatGPT en philo, plus rien n’arrête Raphaël Eindhoven. Il compte maintenant affronter un enfant de cinq ans aux échecs, Gilbert Montagné aux fléchettes et Philippe Croizon au ping-pong.
  • OM : Raphaël Enthoven remporte son duel contre ChatGPT. On a donc la preuve qu’il est moins con que trois bouts de cuivre et deux bouts de plastique.
  • LC : Arrêtez de critiquer Marlène Schiappa quand elle dit qu’elle n’a rien fait. Il suffit de regarder son action au gouvernement pour voir qu’elle dit la vérité.
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Ecoute Kylian, mon gouvernement fait n’importe quoi, Schiappa s’enfonce un peu plus tous les jours, on va créer plein de SDF et je vois un mec qui tue des journalistes demain, donc il faut que tu restes au PSG pour qu’on ne parle plus de tout ça, ok ? »
  • LO : Bon ben aujourd’hui j’ai passé quasiment la moitié de mon temps sur Twitter à cliquer sur l’option « Je n’aime pas cette publicité »… Apparemment Elon doit être sérieusement fauché, il a besoin d’argent.
  • RR : « REPOSE IMMÉDIATEMENT CETTE RHUBARBE !!! » C’est quand même merveilleux d’entendre un bobo s’énerver après son gamin au magasin bio.

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Les Fessebouqueries #631

La fille d’Ipanema ayant succombé à la tentation d’aller se faire cuire les jolies fesses ailleurs, nous nous nous sentons bien tristes avec cette stupide actu dominée par un monsieur qui n’a rien, mais rien à voir avec la bossa nova. Mr Bricolage qu’il s’appelle, je crois que c’est un pseudo. Rien n’est plus moche que son enseigne, cherchez et vous ne trouverez pas ! Dans cette belle lande bretonne, voilà t-il pas qu’il rase gratis les menhirs pour y installer son immonde façade. Et le maire, diplômé d’histoire, dit ne pas savoir qu’il y avait des menhirs à cet endroit. Non mais y a des uppercuts qui se perdent, n’est-ce pas cher Obélix. Et tout le reste n’a rien de rigolo alors activons notre tire-bouchons et tchinons de conserve, dear friend, pour nous consoler de ces désolations.

  • CEMT : Marlène Schiappa se dit « surprise » de « n’être impliquée d’aucune façon » dans la destruction des menhirs de Carnac. « Je vais quand même vérifier », ajoute-t-elle.
  • OK : Mr Bricolage a décidé, face à la polémique, de remettre 39 menhirs en Placoplatre sur le parking de son magasin de Carnac.
  • PG : J’ai deux questions : — à quoi sert d’être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ? — pourquoi on n’entend pas la droite s’insurger comme elle le fait d’habitude sur les vieilles pierres ?
  • MI : Sans le vouloir, je pense avoir trouvé la méthode infaillible pour ne plus revoir quelqu’un : il suffit de prêter de l’argent. Troisième personne à qui je prête de l’argent et qui depuis ne donne plus signe de vie. Magique.
  • NA : J’espère que Guillaume Canet ne va pas en profiter pour sortir un « Astérix et Obelix contre Mr Bricolage »
  • SA : Laetitia Casta, créatrice de complexes depuis 1996.
  • NA : Novembre 1922, l’anglais Howard Carter découvre le tombeau de Toutankhamon et contacte son meilleur ami, le maire de Carnac : « Si tu veux un conseil, fous toutes ces vieilleries à la décharge et transforme le lieu en boîte de nuit »
  • CEMT : Imaginez la tête des mecs d’extrême-droite qui depuis des années répètent que c’est l’Islam qui menace la civilisation et qui se rendent compte que c’est Monsieur Bricolage.
  • JD : On a l’impression d’avoir détruit Le Parthenon. Il s’agit d’un muret de quelques mètres de large composé de 39 pierres dont quatre ont été possiblement identifiées menhirs. Les organismes archéologiques ont jugé que ces vestiges n’avaient pas l’intérêt scientifique.
  • AS : L’auteur d’Annecy souffre probablement de troubles psychiatriques. Un peu comme le gars qui l’a filmé de longues minutes sans intervenir.
  • AJ : Ma petite fille a appris hier qu’un de ses amis à l’école avait deux mamans. Sa réaction a été : «  ça doit être propre chez eux ». C’est ça un cerveau qui n’a pas été manipulé.
  • FA : Après France travail, je propose qu’on renomme la caisse d’allocations familiales France Famille et l’armée France Patrie. Un beau retour en arrière!
  • DC : Astrud Gilberto a plus fait pour le repeuplement de la France (et du monde) que n’importe quelle allocation !
  • KH : Kim Jong Un interdit à sa population de se suicider, sinon …. oui, sinon quoi ?
  • UR : Le fisc a utilisé une IA, en partenariat avec Google, pour débusquer des propriétaires qui n’ont pas déclaré leur piscine. Maintenant, j’aimerais savoir s’ils comptent faire de même pour la fraude fiscale, estimée à CENT MILLIARDS d’euros. Allez jusqu’au bout.
  • SF : L’affaire Trogneux est déjà réglée. Encore plus vite que celle du scooter du petit Sarkozy. Quand je pense qu’avant on se plaignait de la lenteur de la justice.
  • MT : Pénurie d’essence : on la paye plus cher. Pénurie de pâtes : on les paye plus cher. Pénurie de profs : pénurie de profs.
  • RP : Pas de prime de rentrée scolaire cette année, obligé de payer l’écran plat avec l’argent du Fonds Marianne…
  • IP : Arrivé à mi-mandat, Louis Alliot qui n’a pas trop bossé annonce qu’il lui faudra un deuxième mandat de maire pour travailler un peu.
  • NMB : « Concernant la finale de la Ligue des Champions de ce soir, nous pouvons vous assurer que tout se passera bien vu que ce n’est pas nous qui organisons » (Darmanin).
  • JTL : Je ne dis pas que dans le sud-est il fait un temps dégueu, je dis juste que je vais demander l’asile climatique à la Bretagne.
  • DT : Encore un scandale de prothèses en silicone dénoncé par Noël Mammaire.

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Bienvenue dans l’enfer des colons

Un vendeur (bomec) de chez Joseph Gibert me l’avait conseillé chaleureusement juste avant que ce livre reçoive le prix Inter. Et c’est réellement un livre étourdissant dans la forme comme dans le fond. L’originalité de la ponctuation saute aux yeux, le seul point est le point final, sinon ce sont des points d’interrogation, des virgules et des sauts à la ligne, et aucune majuscule sauf pour les noms propres. Le récit se déroule sans écueils, on a l’impression d’une narration dans un état second tellement ce qui arrive est fort, douloureux, incompréhensible (pourquoi mon Dieu vous nous infligez tout ça ?). Ce qui n’empêche pas la force impérieuse des torrents de sensations qui forment les phrases, avec poésie et ressenti de malaise.
Belezi nous parle de Français pauvres qui ont gobé les promesses d’un gouvernement de la fin du dix-neuvième siècle, à savoir qu’un pays riche et ensoleillé les attend, une belle conquête, des terres productives, des maisons en dur, tout ça pour rien, juste l’audace de quitter leur sol ingrat.
Séraphine y croit, convainc son mari, sa soeur et l’époux de celle-ci, de partir et réaliser ce rêve avec leurs enfants.
Les problèmes commencent à Marseille où aucun bateau ne les attend, on les entasse dans des non lieux, mais ce n’est rien par rapport à ce qu’ils vivent. De maisons, point, que des tentes militaires sans aucun confort, pas d’eau ni de sanitaires bien sûr, et la pluie glaciale qui tombe drue durant les longs jours ingrats de l’hiver qui n’en finit pas dans ce paysage vide et désolé. Séraphine raconte la misère, la puanteur, la vermine mais patience, le printemps changera tout ça. Lui dit-on.
Puis un chapitre sur deux, ce sera un soldat qui racontera. Ces chapitres s’intitulent tous (bains de sang) avec la parenthèse. Un carnage. Des vrais sauvages que ces soldats qui confessent qu’ils ne sont pas des anges. Ils sont là pour combattre la barbarie des Arabes (je n’ose pas inscrire tous les termes racistes accolés à ces gens), donc des barbares, mais on peut se demander qui sont réellement les barbares vu comme ils, les soldats français, y vont vaillamment pour égorger, éventrer, torturer, violer, incendier tout ce qu’ils trouvent, abreuvés de vinasse et de patriotisme mal placé. C’est cru, c’est affreux, c’est la guerre dans toute sa splendeur.
Et pendant ce temps, le choléra s’y met lui aussi, décimant les uns et les autres, bousillant les familles, tuant les enfants, les maris, qu’importe… Que c’est lourd, que c’est dur. Il ne faut pas être à la ramasse pour lire ce livre dont le titre, Attaquer la terre et le soleil, n’évoque rien de bon mais qui resplendit néanmoins d’une beauté extravagante.

Attaquer la terre et le soleil de Mathieu Belezi, 2023 aux éditions Le Tripode, 160 pages, 17 €

Texte © dominique cozette

Une invitée bien perturbante

Emma Cline est une très belle jeune femme qui écrit des histoires qui grattent fort. Ici, L’Invitée s’appelle Alex, on n’en sait pas beaucoup sur son parcours sauf qu’elle profite de l’hospitalité (et plus) de Simon, un quinquagénaire richissime maniaque qui ne supporte pas les moindres imperfections, fautes de goût et incivilités. Elle s’en accommode parfaitement, c’est la vie qu’elle a choisie, somptueuse baraque à Long Island avec invités de marque, réceptions de luxe et tout à l’avenant. Suffit à Simon de claquer (discrètement) des doigts et tout se réalise par la magie de son personnel classieux. Oh que la vie est belle, oh que tout est joli dans ce coin de paradis où rien de mal ne peut arriver, surtout la réapparition de Dom, son ex ou son coloc on ne sait pas vraiment, un type louche à qui elle doit une somme impressionnante. Car Alex vole. Son mobile est saturé des SMS de Dom mais elle a disparu du circuit new-yorkais, bien planquée, sans aucune possibilité de traçage, chez ce cher Simon.
Jusqu’à ce qu’elle commette une bourde ridicule. Lors d’une soirée, avec un riche ami de son hôte, elle se lâche bêtement. L’alcool et les drogues médicamenteuses aidant, elle se jette avec lui, tout habillés tous les deux, dans la piscine. Simon, ça ne le fait pas rire du tout. Il va demander à son staff de se débarrasser d’elle, ça veut dire lui filer un billet d’avion pour NYC.
La voilà liquidée, dépitée, avec juste un sac de quelques fringues, son téléphone noyé, et son caractère bien trempé. Elle n’ira pas à NYC, elle reste dans le coin, et se persuade que Simon l’attendra dans sept jours, pour la grande fête annuelle. Le tout, c’est de trouver où dormir, comment vivre avec quelques sous et rester présentable. Et toujours Dom, hyper menaçant, qui remonte sa trace…
Inquiétant !

L’Invitée de Emma Cline (The Guest), 2023, traduit par Jean Esch. Aux éditions de la Table Ronde. 316 pages, 23 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #630


C’est pas parce qu’on ne sait pas si cracher son noyau de cerise dans le caniveau est dommageable pour le globe qu’il faut oublier que la Palme (pas l’huile, hein) n’est pas soluble dans le macronisme qui croit que c’est ses sous à lui qui a payé le film. SES SOUS à lui, ma bonne dame. En revanche et par contre (je ne sais plus lequel est correct), Pétain-coup et décompresse, Marine commence à doucement se diluer dans icelui. Quand tu tournes imprudemment vers la droite dure, d’un seul coup, y a plus de gauche, que des ultra gauchers, ben flûte alors ! Pour qui qu’on va voter ? L’ultra centre peut-être. Donc oui, Justine Triet, qui ose l’ouvrir, bien que, aïe, ça soit une simple femme et que notre bien conchié Darmanin va distribuer cinq millions de flyers contre la maltraitante d’icelles (oui, j’aime bien ce vieux françois de naguère) et va-t-il réussir à les cibler sur les cinq millions d’affreux jojos que compte notre
hexagone ?). Ah, on peut dire que les vaches seront bien gardées. Levons surtout notre verre à la mémoire de Guillaume Bats, adorable lutin trop vite brisé, tchin les gars et les filles !

  • DP : Désormais, seuls les films subventionnés réalisés par Bernard-Henri Lévy seront autorisés à gagner la palme d’or.
  • PDP : Etonnamment, on n’a vu Justine Triet sur aucun plateau de journal télé, dans aucune émission de radio. C’est quand même une française qui gagne la palme d’or. Par contre ses détracteurs sont invités en permanence.
  • CEMT : Elisabeth Borne : « Je voudrais faire taire les rumeurs, il n’y aucune brouille entre moi et ce gros facho de Macron. »
  • JLM : Selon des sources concordantes, la ministre Rima Abdul Malak veut proposer un 49.3 à Elisabeth Borne contre les artistes du cinéma français comme Justine Triet qui ne se soumettent pas à la volonté de Macron.
  • GD : On a donc atteint le point de bascule historique où les macronistes estiment être « la France ».
  • SG : À Cannes, ils avaient pourtant tout prévu pour empêcher toute contestation de la réforme des retraites mais pas qu’elle arriverait directement par la voix de la Palme d’or du Festival, Justine Triet !
  • WD : Des barrières, des arrêtés, des flics partout pour pas voir ne serait ce qu’un début de manif à Cannes, et c’est la Palme d’Or qui leur crie dessus. Succulent.
  • GD : Près de vingt-quatre heures de chialage macroniste sur la palme d’or. De quoi reconstituer nos nappes phréatiques et saler nos frites pour les 20 ans à venir.
  • JPT : Je suis tellement fauché que je ne mange plus que des avocats commis d’office.
  • LE : Demander aux femmes de s’habiller large pour éviter le harcèlement de rue ? Et pourquoi pas demander aux gens d’arrêter d’être noir pour lutter contre le racisme? Y a rien qui va, je suis époustouflée par tant de connerie, j’arrive pas à m’en remettre.
  • LO : Bon, avec tout ça, rappelez vous quand même que la culture pour un macroniste, c’est un bouquin de Schiappa ou de Le Maire.
  • GD : Comme la Grande Muraille de Chine, le seum des macronistes à propos du discours de Justine Triet est désormais visible depuis l’espace.
  • DC : Darmanin a annoncé le lancement d’une «grande opération pour la sécurité des femmes» : tout au long de l’été, cinq millions de flyers seront distribués par policiers et gendarmes. Fin de la blague.
  • OB : Tremblez les déséquilibrés : En France les femmes sont protégées par un numéro vert et des flyers.
  • NA : Je propose qu’on remplace la dissuasion nucléaire par une distribution de flyers.
  • PA : Je ne voudrais pas dire mais hier à Cannes, entre la jeune femme qui dénonce le régime iranien avec une corde au cou, celle qui dénonce l’invasion de Poutine en Ukraine et celle qui dénonce l’illibéralisme de Macron et du gouvernement, CE NE SONT QUE DES JEUNES MEUFS.
  • MP : Le mot est lâché : « extrême gauche ». Ça ne paraît bizarre à personne que soudainement, en cinq ans, la moitié de la France soit d’extrême gauche ? On se croirait revenu aux sombres heures du maccarthysme états-uniens
  • PI : C’est curieux que ça froisse des gens de dire que le Rassemblement National est héritier de Pétain. C’est bien la première fois qu’on est regardant en matière d’héritage, dans ce parti !
  • NP : Si ça se trouve, Macron ne veut pas qu’on dise que le RN ce sont les héritiers de Pétain parce qu’il croit que c’est un compliment ?
  • IP : Les médias expliquent doctement qu’en intégrant des mesures d’extrême droite dans sa politique, ça fait moins voter pour l’extrême droite. Pourtant les journaliste sont des gens qui font des études et tout.
  • DC : Faudrait voir à pas humilier tous les gens (des gens sympas aussi) qui ont voté pour Pétain…heu, pardon, pour Marine LePen. Excusez l’amalgame.
  • PA : PETITE ANNONCE : Je recherche deux ou trois végans pour brouter la pelouse chez moi. Je n’ai plus les moyens de payer l’essence pour ma tondeuse.
  • DC : 1600 grévistes à Disney pour les salaires . Quoi ???? Ils ne veulent pas augmenter Picsou ?
  • BVA : C’est quand même dingue le nombre de trucs, qui n’en sont pas, auxquels on attribue le goût de noisette. Elle a tout niqué la noisette, elle est trop forte.
  • NP : Un grand merci aux tennismen français à Roland Garros, qui en se faisant tous éliminer avant que les places ne soient trop chères luttent, à leur manière, pour le pouvoir d’achat des Français qui veulent les voir jouer.
  • RP : J’aurais aimé que Justine Triet utilise cette tribune pour alerter sur l’inefficacité offensive du FC Nantes, mais elle préfère parler des retraites…
  • OR : Dieu a créé l’homme à Son image. Guillaume Bats, ça devait être dans Sa période Picasso.
  • SA : C’est moche, tous ces gens qui ont posé à côté de Guillaume Bats pour nous faire croire qu’ils étaient photogéniques.

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