Les Fessebouqueries #394

Il y a un peu de flou dans mon actu, cette semaine, obligée de vadrouiller, grenouiller, tatouiller… Je suis tombée de haut dans le pot de Nutella ce matin mais fidèle au poste, je vous transmets toutes les petites misères passagères des bipèdes qui crapahutent sur la toile dans l’espoir de ne pas se noyer dans l’anonymat ni dans les eaux, les zoos, les os, je ne sais plus. Une pensée pour le zouave qui trouve que ça mouille un peu fort et qu’il en a marre d’avoir de la flotte jusqu’aux fouilles.

– NP : Je ne dis pas que la Seine est haute, je dis juste que si elle continue à monter les migrants vont pouvoir venir directement en Zodiac de Lybie à la Porte de la Chapelle.
– OV : Ils ont eu du bol les 140 grands patrons invités par Macron au Château de Versailles, à 600 000 voix près ils auraient été invité par Mélenchon à aller se faire foutre.
– DP : Au rythme où vont les choses, au moment de faire l’amour faudra bientôt signer une décharge. Je sais, elle est facile mais j’ai pas pu m’en empêcher.
– OV : Si Darwin avait su qu’en 2018 il y aurait des bagarres dans des supermarchés pour du Nutella il n’aurait probablement pas formulé sa théorie de l’évolution.
– JPT : Pour marquer mon soutien à Woody Allen, Kevin Spacey et James Franco, je n’assisterai pas à la cérémonie des Oscar cette année.
– OK : C’est le week-end ! Est-ce que la Seine peut faire la grasse matinée ? C’est à dire, retourner dans son lit … et y rester ! Merci.
– ZA : T’as quand même des gens qui pèsent leurs mots, ça va trop loin cette obsession du poids.
– EM : « Et ce qui est formidable ici à Davos, c’est qu’on croise des gens qui ont réussi mais aussi des gens qui ont hérité, quelle diversité ! »
– NA : Anne Hidalgo annonce qu’elle veut interdire les bateaux diesel dans les rues de Paris.
– NP : Au départ le procureur voulait inculper Jawad pour « intelligence avec l’ennemi » mais il a vite compris que « Intelligence » et « Jawad » dans la même phrase ça allait pas le faire.
– OM : Et dire que dans une 50ne d’années, y’a des types qui diront à leurs petits-enfants « de mon temps on avait des valeurs petit, on pouvait s’entretuer pour un pot de Nutella ! »
– SC : En hommage à Bocuse, ma femme a cuisiné un repas digne d’un resto gastronomique. Vivement la mort de Rocco Siffredi.
– NP : Je ne dis pas qu’il pleut beaucoup à Paris en ce moment, je dis juste que si ça continue on va croiser plus de Stand Up Paddle que de vélos sur les pistes cyclables.
– NA : Xavier Dupond De Ligonnès retrouvé dans un Pôle emploi, ça faisait 6 ans qu’il faisait la queue.
– RdB : – Dis donc mais t’aurais pas un peu pris du cul ? – Ah non ça c’est une cicatrice de la grande bataille du Nutella de 2018.
– RR : Si ça se trouve, Bocuse a fait piquer ses chapons, ses poulardes et ses cochons de lait avant de mourir.
– GF : Les gens qui veulent interdire le glyphosate alors qu’il y a des emplois en jeu : on parle de centaine de cancérologues là.
– FU : Mettre 1 pièce dans le gobelet d’un SDF. Entendre PLOUF. Comprendre que c’était son café. Réaliser que c’est pas un SDF mais un Hipster. Courir
– JB : Les prisons craquent, les hôpitaux implosent, les maisons de retraite agonisent, les gens se battent pour du Nutella en promo. Logiquement le PDG de la banque JPMorgan, invité à Versailles avec Goldman Sachs, encense notre jeune président ultralibéral. La presse est contente.
– GB : Le Zouave du Pont de l’Alma. Le Nutella. Le RER D. Les babouins de Vincennes. Les dromadaires au botox.  Le procès Jawad : J’ai l’impression confuse que David Lynch, Wes Anderson et les frères Coen ont scénarisé cette semaine.

FESSEBOUQUERIES  RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo.

Illustration © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Pavé new-yorkais saignant à point…

En poche, City on fire de Garth Risk Hallberg* pèse 1240 pages (688 grammes). Une paille. Une recherche du temps perdu en plus concentré. Un pare-insomnies qui réveille en fanfare. Un truc qui plombe le sac et les bras. Un pavé, quoi, qui raconte une petite vingtaine de personnages entre 1976 et le black out de 1977, des gens aux antipodes qui n’auraient pas dû se rencontrer mais NY c’est comme le monde d’aujourd’hui, c’est petit, et on finit toujours par tomber sur quelqu’un d’indésirable. Ou d’aimable. Ou d’importun.
Ça commence par un jeune gars de 17, Charly, puceau tout mignon,  qui se planque de sa mère pour rejoindre sa chérie, Sam (Samantha), jeune punkette beaucoup plus délurée qu’il ne l’imagine, ayant déjà vu le loup, et quel loup !, et goûté aux plaisirs des trips à plusieurs dans un squatt qui pue la crotte de pigeon. Ce n’est pas rencart officiel, et c’est pour cela qu’il ne la verra pas dans la boîte où joue les rogatons d’un groupe décadent dont tous les membres interlopes ont chacun leur histoire, minutieusement narrée dans un coin du bouquin. Donc, il la loupe parce qu’elle a autre chose à foutre, peut-être revoir ce vieil amant de 35 balais qui la baise mieux que ces petits cons speedés mais qui ne veut plus d’elle car sa femme l’a su et l’a jeté. Sa femme, Regan, qu’il aime encore et ses enfants, sa femme fille d’un richissime entrepreneur sur le déclin dont profite sa nouvelle jeune femme et son frangin, frère Démon, pour prendre la tête de l’affaire juteuse.
La petite Sam est fille d’un artisan artificier de père en fils, immigré. Hallberg en profite pour nous raconter tout tout tout sur ce boulot très technique (source : Bill Plimpton, hé oui) par l’intermédiaire d’un journaliste Gonzo qui va farfouiller comme nous dans ce fatras new-yorkais pour trouver qui a tiré sur Sam à Central Park, la laissant se vider de son sang et que l’on retrouve comateuse à l’hosto.
Il y a aussi l’autre héritier du richissime entrepreneur, William, qui a préféré se barrer de chez son père lorsque celui-ci a épousé l’usurpatrice. C’est lui qui a monté le groupe punk dont il sera question dans le livre, puis, lui aussi dépossédé de sa formation par ses musicos, deviendra plasticien miséreux. Puis introuvable lorsqu’il quitte sur un malentendu son amant Mercer, un brave mec black, jeune prof et écrivain en puissance.
Ce roman est dense, donc, et sous le prétexte de retrouver la personne qui a tiré sur Sam, il nous emmène dans les coins sombres de la ville avant de nous hisser sur le toit du richissime, mais nous en resdescend aussi sec car c’est en bas que l’on trouve les ingrédients du récit, qu’il découpe en sept livres et plein de petits chapitres, entrecoupés de « documents » tels que l’article sur l’artificier parce que père de Sam dont les journaux ont parlé, extraits du fanzine de celle-ci qui lui permet de remonter jusqu’à son petit gang du squatt, lettres relatant des histoires de famille etc.
Je vous le dis tout net : c’est passionnant même s’il faut parfois s’accrocher, 1200 pages, c’est pas rien. Mais ça vaut le coup. C’est une superbe balade dans la ville qui ne cesse de pulser.

City on fire de Garth Risk Hallberg, 2015 , traduit pas Elisabeth Peellaert. Au livre de Poche, 1240 pages, 12 €.

* Il a écrit un drôle de livre d’art dont j’ai parlé en juin dernier. A voir ici.

Les Fessebouqueries #393

What’s new Pussycat ? Hé bien, on note la montée de lait de Lactalis, la descente d’orgasme de Brigitte Lahaie, le coïtus interruptus de Juppé, la (f)rigidité cadavérique de Woerth, la non-éjectation précoce de Galley, la fin d’une peine à jouir nommée NDDL, la débauche involontaire de Lelouch et l’anecdote explosive de Beigbeder dans son hôtel de passe…
– JT : Si un jour Brigitte Lahaie vous dit qu’on peut jouir en se cognant le petit doigt de pied contre la table basse, c’est des conneries. Je viens de tester.
– OVH : De tout coeur avec Frédéric Beigbeder, victime innocente du cambriolage du Ritz. Très heureuse qu’il ose venir témoigner à visage découvert au JT de Delahousse, avant que l’amnésie traumatique ne le saisisse. J’espère qu’il touchera une indemnité : son poids en cocaïne, par exemple
– OM : Une pensée quand même pour le mec qui est en train de taper sur Le bon coin : « Vends scénario d’un film de Lelouch neuf. Jamais servi. Pas sérieux s’abstenir ».
– OM : Quand on voit ce qu’ils branlent devenus ados, on se dit que c’est peut-être pas si grave si les nourrissons boivent du lait contaminé…
– VS : Nous sommes en 2018, les médias interviewent toujours Eric Woerth.
– AB : Le neuneu Eric Woerth, trésorier de Pinocchio Sarkozy pour la campagne 2007, actuel Président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale n’a « pas pensé  » à déclarer les enveloppes de liquide. Avec une telle excuse-bidon, on passerait pour un con.
– CC : Bon selon Marianne, il y a donc une vraie souffrance des mecs qui ne savent plus la différence entre draguer et harceler donc : —  tu veux boire un verre  —  non —  ok, Vs  — j’aime bien tes nichons, on va boire un verre — non —  putain t’es vraiment qu’une chienne !
– ACD : Je viens de me faire draguer par un ophtalmo. Il m’a invitée à dîner. Le 23 juin 2019.
– HL : A ceux qui s’étonnent qu’à 20 ans France Gall n’avait pas saisi les allusions de Gainsbourg dans « Les sucettes à l’anis », je vous rappelle qu’à 54 ans, Nadine Morano croit encore que Sarkozy va revenir au pouvoir pour la nommer ministre.
– DT : Le « PDG de Lactalis » réitère son slogan : Les produits laitiers sont nos amibes pour la vie
– MK : Sur Radin.com aujourd’hui : « Alain Juppé ne paiera pas sa cotisation à LR en 2018″.
– OM : RT si toi aussi tu es d’accord pour que les Zadistes retournent en Zadie.
– RR : Jupé a demandé la carte des Républicains, il a vu le menu et s’est cassé.
– CC : — vous êtes contre la GPA, solution : n’en faites pas — vous êtes contre la PMA, solution : n’en faites pas et ça marche avec plein de choses ! Étonnant, non ?
– DC : Pourquoi sont-ils tous condamnés à de la prison avec sourcils ? Fillon y est pour quelque chose ou quoi ?
– VSD : Les films de Lelouch ont donc des scénarios?
– JT : Tout ce raffut médiatique aura au moins eu le mérite de nous apprendre qu’on ne dit pas « un aréoport ».
– PC : Où l’on découvre que Lelouch avait 15.000 euros en diverses devises dans un sac. Allô Tracfin ?
– EM : On n’imagine pas à quel point les conséquences du terrorisme peuvent être terribles. Yves Duteil revient à la musique : « les attentats m’ont poussé à réécrire ».
– NP : Une petite pensée pour Jean-Marc Ayrault qui espérait avoir un aéroport qui porte son nom après sa mort et qui n’aura finalement qu’un rond-point.
– OM : Vends un billet San Francisco – Notre Dame des Landes. Prix cassé. Merci de RT.
– JPT : Des mannequins hommes se plaignent d’avoir été harcelés il y dix ou quinze ans par des photographes célèbres, genre Testino ou Weber… Hé, les mecs, vous êtes pas des meufs, vous êtes censés être capables de vous défendre et de foutre votre main sur la gueule de ces porcs – sauf, bien sûr, si vous attendez d’abord de toucher les dividendes de ces mains que vous avez laissé se balader sur votre joli petit cul.
– JMC : Notre Dame des Landes canonisée.
– JB : Brigitte Bardot entre dans le débat ? What the phoque ?!?!!
– CC : La jungle de Calais va devenir une zone de protection des oiseaux migrateurs. Notez l’ironie de notre monde.
– NP : Une pensée pour Thierry Ardisson qui pensait attirer les jeunes et les Insoumis grâce à ses nouveaux chroniqueurs et qui se retrouve avec une diva qui a du arrêter la politique et un rabatteur de proies mineures pour son ami pédophile.
– CA : Rappel utile : « On ne peut plus rien dire » = «  On ne peut plus dire nos saloperies racistes, sexistes et homophobes sans qu’on nous tombe dessus c’est trop injuste ». De rien.
– JMC : Pendant les grands froids, une bonne âme a suggéré d’héberger les sans abris dans les coffres de nos grandes banques…Malheureusement impossible, ils sont pleins.
– HL : Les Parisiens, ces êtres étranges qui traitent de ploucs les provinciaux alors qu’ils ont encore des chiottes à la turque dans leurs brasseries.
– NA : Dakar 2018 : Plus qu’un jour pour écraser un pauvre.
– MK : Notre-Dame des Landes : « Y’a pas de gagnants » dit modestement Hulot. Oh si, Nicolas, il y en a : le triton marbré, le triton palmé et le triton alpestre, la barbastelle d’Europe, le murin de Daubenton, le murin à oreilles échancrées, le vespertilion à moustaches, la pipistrelle de Nathusius, le loriot d’Europe et le martin-pêcheur d’Europe ont gagné le droit de vivre. Mort aux cons et vive la vie !

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Les Fessebouqueries #392

Notre petite poupée blonde se carapate au moment où la communauté des femmes produit quelques frottements plus ou moins bien perçus dans son idée de l’homo erectus et des notions de séduction/sédition/sédation// dévotion/délation/délassement/harrassement… pour certaines c’est du chinois, pour Macron non, qui boit du petit lait mais pas du Lactalis tandis que Trump merde, que le Pen pond la sienne, et qu’on perd dix kilomètres à l’heure sur les routes à crottin.
– GB: « Évidemment on danse encore sur les accords qu’on aimait tant. Mais pas comme avant »
– OVH : Dites donc, là-haut ! Vous allez me mettre Sylvie Vartan, Françoise Hardy et Sheila sous cloche. Je n’ai pas dit mon dernier yéyé.
– HD : …alerte inquiétude….on est sans nouvelle de Chantal Goya….on va essayer de joindre les Debout..
– CC : Signer une tribune pour plaider la liberté d’importuner quand on ne prend jamais le métro, pardon, mais c’est trop con.
– CC : Par contre j’ai écrit une tribune pour la liberté du fromage fondu d’importuner mon intestin, j’en suis déjà à 20 000 signatures et paf
– AO : Bienvenue en 1933 sur Facebook. Aujourd’hui nous évoquerons les Femmes, ces êtres lubriques, coquinettes et aguicheuses.
– DP : Une chose est sûre: dans la polémique qui oppose les féministes aux féministes, les mecs seraient bien inspirés de la fermer s’ils ne veulent pas être des victimes collatérales. D’ailleurs je n’ai rien écrit, vous n’avez rien lu.
– NP : La preuve que les chinois sont moins cons que nous c’est qu’ils vendent du « Made in China » et achètent du « Made in France  » alors que nous on fait l’inverse.
– BG : — N’empêche… À une fève près, j’étais roi. —  Arrête Jean-Luc, finis ta frangipane.
– LS : On le sait, que le Français moyen est fier d’être un gros con. Et voici des Françaises qui viennent nous rappeler qu’elles aiment ça. Ça fout les glandes.
– RdB : C’est marrant cette polémique sur les 80km/h, à vous lire on pourrait croire que vous passez vos vies sur des routes de campagne.
– JB : Manuel Valls, dans une tribune du Monde, réclame le droit d’être opportuniste : « ça peut déboucher sur de belles histoires ».
– AH : « ASSURER AUX HOMMES LA LIBERTÉ D’IMPORTUNER » ????
 Sérieusement ? c’est quoi, ces conneries, les filles ??
– NP : Il est évident que si Catherine Deneuve prenait le métro (rires), et qu’un type se masturbait contre elle ou la pelotait, elle considérerait cela comme un total non-évènement. Voire plaindrait le pauvre garçon.
– CU : Xavier Dupont de Ligonnès n’était pas dans le monastère, mais les enquêteurs y auraient retrouvé l’esprit perdu du socialisme, la colonne vertébrale de Laurent Wauquiez et 3 notes de lecture de Penelope Fillon.
– RR : J’ai découvert le concept du « studio traversant »… tellement petit que t’es obligé d’y marcher en crabe en rentrant le ventre.
– EM : Je dis pas que Catherine Deneuve a dit une connerie, je dis juste qu’être soutenue par Christine Boutin qui cite Valeurs Actuelles, c’est un indice.
– NA : — Mr le Premier ministre, le chômage ne baisse toujours pas — Merde faut trouver un truc — Baissons les impôts — Mdr non j’ai une meilleure idée on va baisser la vitesse — Génial chef
– IR : — Papa, c’est quoi cette bouteille de lait ? —  Papa, c’est quoi cette bouteille de lait ? —  Papa, maman elle sait que tu montres ton zizi a tata Monique ?  —  Ca mon p’tit gars c’est du bon lait de chez Lactalis, finis-le vite !
– JB : Nous sommes nombreux à avoir croisé Catherine Deneuve dans le métro sans lui avoir mis une main au cul. Pas d’amalgame, merci.
– CA : Quand je pense à tous les garçons que j’ai harcelés pour qu’ils m’embrassent.
– MC : Parmi les 100 signataires en plus de Catherine Deneuve se trouve Elisabeth Lévy celle qui dénonçait les agressions de Cologne. Madame veut bien se faire tripoter mais que par des blancs
– JS : Pour le coup, je crois que je préférerais une d’occase que deux neuves.
– GB : En 2 mois on est passé d’une parole qui se libère enfin après des siècles de patriarcat à «Oui bon c’est juste de la drague lourde». Puis «Les frotteurs c’est un non-événement». Enfin «Oui on peut jouir d’un viol». Génial.  Ne rouvrons surtout jamais le débat sur la peine de mort
– JB : Ce monde est très lait.
– NP : Mon banquier est sympa : il me propose d’augmenter le plafond de ma CB pour les soldes. Sauf que mon problème c’est pas tellement la hauteur du plafond, c’est la profondeur de la cave.
– PdJ : Xavier Dupont de Ligonnès, il ne fait plus rien, on ne le voit jamais, on en parle souvent, ça ne m’étonnerait pas qu’il finisse personnalité préférée des Français.
– ACD : Peut-être que moi aussi quand je serai vieille et que je ne plairai plus à personne, j’aurai envie qu’on m’importune.
– CC : Ceux/celles qui trouvent qu’un » baiser volé » est romantique ont trop lu Harlequin. En général c’est juste le boulet aviné qui t’a fait chier toute la soirée qui fini par te coincer contre un mur.
– ND : « Il va falloir arrêter avec cette histoire de misère sexuelle qui autoriserait les hommes à confondre une barre de métro et une cuisse. Les femmes aussi ont des périodes de disette, c’est pas pour autant qu’on essaye de se faire féconder par des bornes de Vélib. »  (Nadia Daam.)
– CC : La liberté des hommes de m’importuner s’arrête pile poil au niveau de mon genou dans leurs couilles. Merci et bisous.
– OM : C’est pas mal l’argument de la « misère sexuelle » pour justifier les frotteurs, mais faudrait pas non plus oublier que c’est avant tout la faute de la RATP.
– RR : Il paraît que la station de métro préférée de Catherine Millet c’est Rue de la Pompe…
– RdB :  La France, ce beau pays où il est plus facile pour un gouvernement de tuer le code du travail que de baisser la vitesse sur route de 10km/h
– RdB : Science et avenir : Pourquoi les hommes ont-ils des tétons alors qu’ils n’allaitent pas ? Et pourquoi ils ont des mains alors qu’ils font pas la vaisselle ?
– RR : 12 janvier : Toujours aucun manifeste de Millet et autres gourdasses regrettant de ne pas avoir été une migrante pour pouvoir témoigner qu’on pouvait se remettre de la perte de sa famille en Méditerranée.
– DF : Jean-Marie Le Pen publie ses mémoires : « Moi, boche et méchant ».
– RR : Lelouch se fait voler l’unique exemplaire de son scenario. « Je rappelle à Claude Lelouch qu’il a toujours sous le coude le court métrage des obsèques de Johnny. »
– JB : Jean-Marie Le Pen va publier ses mémoires : j’espère qu’il n’oubliera pas de détails.
– CC : Visite médicale de Donald Trump « il est complètement con mais en excellente santé »
– OM : Ok Jean-Marie Le Pen va publier ses Mémoires, je pense qu’on peut rééditer tranquillou les pamphlets antisémites de Céline.
– RR : Demain soir je mange ma 1ère raclette de la saison ! Je suis aussi excitée que Catherine Millet dans le métro.
– GB : « C’est avec la plus triste des douleurs que nous sommes au regret de vous annoncer l’excellente santé de Donald J.Trump. Les obsèques de la dignité seront célébrées dans la plus stricte intimité. Ni fleurs. Ni couronnes »

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La liberté d'importuner ? Et celle de ne pas l'être ?

J’ai bien sûr lu l’article du Monde « laisser aux homme la liberté d’importuner les femmes« , qui n’aurait rien de polémique s’il était le fait d’une personne, un coup de gueule quoi, mais il s’agit de la prise de position d’une pluralité de femmes, d’une sorte d’injonction à ne pas adhérer au mouvement actuel de libération de la parole des femmes venu de différentes nations. Elles citent tout ce qu’on a entendu dire ces dernières semaines sur le féminisme pur et dur, « puritain », qui nous renverrait vers des censures allant des peintures de Schiele, au licenciement d’un homme parce qu’il a effleuré le genou d’une femme. Ce qui, à ma connaissance, ne s’est pas passé en France.
Il va de soi qu’une femme « évoluée », qui tient une grande place dans la société et les medias, qui ne prend pas le métro quand il est bondé, qui n’est pas soumise à un petit chefaillon vaguement lubrique, qui n’a pas peur de perdre son salaire, qui n’a personne pour la protéger, qui voit une menace quand un relou l’importune et qui, si elle n’y répond pas fortement, clairement, féministement, peut entraîner sa responsabilité lors d’un « dérapage » subséquent, il va donc de soi que ces signataires ne sont, en vérité, que peu importunées. Ça reste un jeu de séduction*  comme il est dit dans l’article : « ils n’ont eu pour seul tort que d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses « intimes » lors d’un dîner professionnel ou d’avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l’attirance n’était pas réciproque. »
La tribune est clairement le credo de femmes libres, indépendantes, sans complexes, ayant appris à se défendre. Il est dit aussi : « une femme peut, dans la même journée, diriger une équipe professionnelle et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat ». Pourquoi n’ont-elles pas écrit : « une femme peut, dans la même journée, faire des ménages, travailler à la caisse chez Auchan, être au chômage (bon, allez : être graphiste, infirmière, exploitante agricole) et jouir d’être l’objet sexuel d’un homme, sans être une « salope » ni une vile complice du patriarcat ». Ça aurait marché aussi, le ridicule en plus, car qui dénie le droit de jouissance entre adultes consentants ? Il n’y a pas de camera dans les lieux privés ou coquins, que je sache.
Ce coup media me rappelle la tribune  qu’avaient signée les « 343 salauds pour le droit à la prostitution », qu’ils ont regrettée ensuite, après mûre réflexion.
Pour être claire, de mon point de vue, il n’y a aucun sens à « assurer aux hommes la liberté d’importuner » :  ceux qui savent le faire continueront (on a vu leurs réactions navrantes lors de l’affaire DSK), les autres resteront sobres et corrects. Il n’y a aucun sens à demander aux femmes (et aux législateurs) d’être plus cool : quand on t’emmerde (ça veut dire quand on t’importune, en poli), ça t’énerve, ce n’est pas excitant, ça peut te faire peur, ça peut aussi te faire craquer pour que cesse la pression (ce qui arrive souvent, bien sûr sans que la femme y prenne du plaisir).
Je propose donc une idée : que celles qui sont pour la liberté des hommes à les importuner portent un badge. Et qu’elles fichent la paix aux autres qui n’ont pas envie de ça.

* Etre importunée par des hommes n’est pas un jeu pour tout le monde. Je parle en connaissance de cause et confirme qu’on peut très bien être séduite et conquise par des hommes sans qu’ils n’aient besoin de nous importuner. C’est très simple, ça s’appelle le respect. Par ailleurs, je n’ai pas souvenir d’avoir cédé à un homme qui m’importunait. Mais c’est personnel.

Texte et illustration © dominique cozette

Les Fessebouqueries #391

Evidemment, si on ne peut plus embrasser une Belle Endormie, Carmen a du plombe dans l’aile. Va falloir revoir nos valeurs, nos voleurs, nos mythos, nos frangines Panne, notre Légion d’Horreur, notre bouton Nuque Légère, nos Défèque-Niouzes, nos vœux lourds, mais gardons à l’esprit (pour qui en a un) que nous sommes : la Nation Française ! Olé !!!
– LD : Ça s’appelle le réveillon de la Saint Sylvestre parce que si tu bois trop , tu te retrouves le lendemain avec la gueule de Stallone
– VJL : Ils nous ont quitté en 2017 : – Simon Veil – Jean d’Ormesson – Johnny – Tex – François Fillon – 5€ d’APL – La crédibilité de Marine Le Pen – La dignité de Valls – Les abonnés de SFR & de Canal+ – L’audience de Cyril Hanouna – l’engagement écologiste de Nicolas Hulot.
– AO : Je me suis coincé le prépuce dans ma fermeture Éclair ce matin. Mais ce n’est pas grave, car je n’oublie pas que nous sommes la Nation Française !
– MC : En 2018,  — le SMIC n’augmentera pas  — les APL vont baisser  — licencier n’aura jamais été aussi facile  — il y aura toujours des milliers de sans-abri  — on payera 4,5 milliards d’impôts en +  — les riches 5 milliards d’impôts en – mais n’oubliez jamais que nous sommes la Nation française
– OVH : Médecin stagiaire viré pour une barbe trop musulmane. Il a retrouvé un stage, à Villejuif dans le service du Pr Israël. Il paraît qu’il est maussade, l’Egyptien.
– MK : S’il est bien de décorer de la Légion d’honneur Véronique Colucci, il serait mieux que l’Etat crée les conditions pour qu’on n’ait plus besoin des Restos du coeur
– LC : Quand un mec de ta famille regarde une assiette avec 3 gâteaux à la vanille et 10 gâteaux au chocolat et qu’il te dit « Ha ben ça doit te rappeler la population dans le RER » tu sais qu’il est temps que les fêtes se terminent.
– RR : Paris. A louer nid douillet sous les toits parisiens. Traduisons-les : 900€ pour crever de chaud sous le zinc en te cassant la gueule du lit superposé.
– OM : Avant de souhaiter une bonne année 2018 à vos proches, pensez qu’il y a un mec qui a souhaité une bonne année 2017 à François Fillon.
– DC : « Le mien est beaucoup plus gros et plus puissant que le sien » Trump parlant de sa bite par rapport à celle de Kim Jong-un. Qu’on sorte le double-décimètre et qu’on en finisse avec ces pisseux !
– OM : En même temps le plus hallucinant c’est pas que Christophe Barbier fasse le poirier, c’est qu’on en parle.
– RR : Paris. A louer 2 pièces bien agencé. Traduisons-les : tu peux cuire tes nouilles assis sur les wc devant la télé et attraper une bière dans le frigo tout en lançant une machine du pied gauche.
– AB : RealNews  : N’emmenez pas votre gamine en Turquie : elle peut légalement se marier et même avoir un enfant dès l’âge de neuf ans
– PP : Faut avouer que ça se tient : comment saurions nous que le Président des USA est un crétin fini si Twitter censurait ses tweets ?
– JB : Le corps humain est incroyablement résilient : quand 18h approche, même s’il a souffert depuis le réveil, le cerveau forme sans qu’on s’en doute le mot « apéro ».
– EM : Jsuis montée sur ma balance, elle a affiché « t as 10 kilos à perdre, jte donne un indice : ils sont tous situés en dessous de tes hanches et juste au dessus de tes cuisses ». J ai pas compris
– AB : Mondialement connu à la Maison Blanche, le mage Trump a le plus gros bouton nucléaire, empêche les avions de tomber et détecte les FakeNews plus vite que son ombre. Faites-lui confiance pour finir en camisole.
– OM : Gros big up aux agresseurs de la femme au sol à Champigny qui remportent haut la main et dès le 1er janvier la palme des plus gros trous du cul de 2018 ! Chapeau les gars !
– NT : En un an Trump a pris plus de vacances que Obama, Reagan, Clinton et Carter réunis… Mais en même temps pendant qu’il joue au golf au moins il ne fait pas de conneries.
– LC : —  Bonne année, bonne santé. -— J’ai un cancer. —  Ha. Ben bonne année.  —  Il me reste 24 heures à vivre. —  Ha ben bonne journée. — Je vais manger chez mes beaux-parents.
– AB : Afin de faire face à la pauvreté croissante et à l’afflux de migrants, le cannibalisme sera bientôt légal en Europe.
– OVH  : Najat Vallaud Belkacem a retrouvé un job. Editrice chez Fayard. Elle dirigera une collection de livres scolaires entièrement rédigés en émojis.
– OM : accusé d’avoir battu sa femme, il déclare « si j’aurais pas vu Carmen, j’lui aurais jamais foutu sur la gueule ».
– JM : Cool, bientôt une version de Roméo et Juliette dans laquelle à la fin ils boivent un Actimel
– LC : Bientôt faudra faire des films d’actions où le combat final se transformera en assemblée générale autogérée paritaire et non genrée pour décider qui du gentil ou du méchant doit mourir.
– RR : Je propose également de brûler tous les exemplaires de « L’Etranger » (meurtre d’un Arabe), d’ « Oedipe Roi » (inceste), de « Gargantua » (grossophobie)…..
– MP : Ah cool c’est quand même mieux qu’on tue un mec moi je préfère ! Est-ce qu’on peut changer la fin de Romeo et Juliette aussi et que y a que Romeo qui meurt ce sale fils de pute d’homme blanc hétéro. On les tuera tous ces sales porcs
– ME : Oui mais ça reste un meurtre. Je propose que Carmen et Don José se réconcilient après une médiation familiale chantée en canon, puis elle épouse Micaëla à la fin, avec Escamillo (qui est devenu vegan après avoir chanté l’aria « plutôt tofu que toro ») comme témoin.
– CC : si vous deviez choisir entre vous couper une main et partager une galette des rois industrielle avec les collègues du bureau, vous choisiriez la gauche ou la droite ?
– DC : Erdogan peut-il traduire Pétrarque en turc à Dunkerque ?
– HL : En France, on dénombre environ 3% d’enfants surdoués. Mais ça peut monter jusqu’à 98% chez les enfants de collègues de boulot.
– RU: Demander à un dessinateur de presse si on peut rire de tout revient à demander à un gynécologue de travailler les yeux fermés parce que moralement c’est plus acceptable.
– DT : Le président Erdogan en visite à Paris. Une visite qui aurait mis les nerfs de Liszt en boule…tout le monde sait que le chef de l’empire Otto ment, et qu’en Turquie les droits de l’homme sont Ankarafe.
 Il a fallu que je bosse fort pour écrire ce tweet…
– DC : Macron est en marche … turque aujourd’hui !
– RR : A quand la suppression de l’expression stigmatisante « grosso modo », au profit de la jeune et jolie « in fine » ?
– ME : Kim Jung un : J’ai un bouton. — Trump: J’ai un plus gros bouton. — Poutine : J’ai un bouton en nacre et ivoire avec des LED incrustées. — Macron : Grâce à un Cost Per Acquisition en drive to store avec stratégie cross-canal, le bouton est désormais dans le Cloud.
– JM : J’ai l’impression qu’on sous-estime beaucoup les innovations marseillaises en matière d’écologie. Dois-je rappeler que pour faire des économies d’énergie nous n’utilisons plus nos clignotants depuis plus de 10 ans ?

FESSEBOUQUERIES  RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts qui présentent un certain taux d’humour face à l’actu. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo.
Illustration © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Marina Abramovic par Marina Abramovic

C’est un livre fantastique, passionnant, incroyable. Forcément, parce que son auteure et héroïne est elle-même fantastique, passionnante, incroyable ! Surhumaine en fait. Vous connaissez peut-être sa performance la plus célèbre : assise au MoMa, sans jamais bouger, ni boire, ni parler, ni faire pipi, elle accueille sur le siège d’en face toute personne désireuse de planter son regard dans le sien le temps qu’il veut. 750 000 personnes se sont pressées pour voir la performance, 1500 personnes lui ont fait face pour souvent pleurer d’émotion devant ce miroir d’elles-mêmes.
Marina est née en 1946, ce n’est pas une baby-boomeuse, elle n’a pas profité des trente glorieuses puisque née dans la très austère ex-Yougoslavie. Père courageux partisan de Tito, mère responsable d’art et cruellement odieuse avec sa fille qu’elle frappe tout le temps, qu’elle critique, à qui elle interdit toute sortie jusque bien après sa majorité et, même si elle se marie pour lui échapper, la contraint de rester avec elle, sans son mari. Cette sinistre éducation, qu’on appelle l’emprise,  fera d’elle une guerrière, une personne qui n’aura jamais peur de rien, ni de la douleur, ni de la provoc, ni des exhibitions, ni des sentiments. Elle va passer sa vie — loin d’être finie car elle est en pleine forme à 71 ans — à réaliser de douloureuses et dangereuses performances.
La première, qui n’en est pas encore une, consistait à se jeter contre le mur de sa chambre pour casser son grand nez et espérer qu’on le lui refasse tel celui de Brigitte Bardot.
Ses premières apparitions publiques sont liées à son corps, sa main ou son corps nu, auxquels elle inflige de terribles épreuves qui se terminent dans le sang. S’ensuivront d’autres façons de dépasser ses limites : congeler son corps nu sur des gros blocs de glace, lui faire perdre conscience dans des cercles de feu, le mettre en déséquilibre extrêmement périlleux. Et surtout, le soumettre à une discipline inhumaine, comme au MoMa et ailleurs où elle se contraint à rester des jours et des jours dans une position non seulement intenable si on ne s’est pas entraîné mais surtout dangereuse pour l’organisme (c’est expliqué médicalement dans le livre). On la verra aussi à Venise dans une cave parmi un amoncellement d’os de bœufs qui pourrissent, grouillent de vers, puent de façon insoutenable, tandis qu’elle reste là, des semaines, à les gratter, devant un public écœuré ou abasourdi.
A 30 ans, elle rencontre, une sorte de jumeau de l’âme, Ulay, avec qui elle réalise de nombreuses performances. Ils vivent dans un camion sans aucun confort, circulent dans toute l’Europe pour s’exposer. Elle l’adore, leur entente est extraordinaire mais il n’est pas si clean que ça. Leur énorme projet, qui prendra des années à se monter, est de partir chacun d’un côté de la Muraille de Chine, de marcher l’un vers l’autre et de se marier lors de leur rencontre, trois mois plus tard. Ça se fera mais les aléas sont très importants et ça se termine très mal pour Marina. Pas pour lui. Ils se séparent et malheureusement, elle lui laisse laisse toutes ses archives, photos, films. C’est tout ce que les performers peuvent monnayer.
De nombreuses performances encore plus drastiques sont racontées, mais le livre ne peut pas se résumer. Parallèlement, Marina met au point des stages pour les plasticiens qui désirent s’initier à la performance. Dès le début, elle les met à l’épreuve par une discipline de fer, par exemple 4 jours sans manger ni bouger, ou se perdre nu dans une forêt, ou compter des grains de riz des heures entières… Lady Gaga qui est une fan depuis longtemps a demandé un stage, très difficile, qui a été filmé puis monnayé afin de pouvoir aider Marina à créer une fondation destinée à porter la « bonne performance » dans le monde entier.
Ce livre est très dense, il nous montre comment une femme munie d’une telle puissance de volonté reste fragile face aux peines d’amour qui la blessent plus que tout (je ne vous ai pas parlé de la deuxième, très dure). Mais aussi comment on peut transformer son état de conscience si on le veut vraiment, comment la volonté peut s’entraîner et permettre de franchir ses limites ou « traverser les murs« , titre du livre.
A lire absolument, absolument, absolument ! Le meilleur livre que j’aie lu cette année…

Traverser les murs, mémoires de Marina Abramovic. 2016 en anglais, 2017 chez Fayard. Traduit par Odile Demange.  446 pages, 24,90 €.

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