Léautaud qui, comme chacun sait, n’était pas le roi du glam. A soixante balais, il est abordé dans un pince-fesses par une dame qui lui demande de faire un bout de chemin. l’affaire est dans le sac mais ça ne le ravit pas. Parce qu’il a déjà une longue histoire avec « le Fléau », maîtresse plus âgée que lui plutôt jolie mais sans esprit ni coquetterie, ce qui lui fait dire qu’elle est sotte. Et puis jalouse et tyrannique alors qu’en ménage ailleurs. Deuxièmement, cette nouvelle dame, de vingt ans sa cadette, n’habite pas tout près. Il est de Fontenay les Roses, elle de Fontenay sous Bois, alors ça nous fait une trotte pour un petit coup tiré pas forcément bien, parfois pas du tout. Troisièmement, elle est moche, son visage est ingrat surtout pendant l’affaire, elle est comme un petit tonneau, sans taille ni hanches ni fesses, n’a pas un joli teint, mais il trouve sa poitrine jolie et abondante. Son sexe est petit, mal épilé, pas beau alors que celui du Fléau est généreux et charnu.
En revanche, elle est cultivée, travaille dans une librairie proche du Mercure où il se rend tous les jours, a été (est peut-être encore) la maîtresse d’hommes importants et riches, elle-même gagnant très bien sa vie. Mais, encore un mais, elle a une santé très précaire, toujours un pet de travers, des règles, des trucs quoi qui empêche son triste amant de l’enfiler (c’est comme ça qu’il appelle ça). Elle le siffle par courrier (en 1930, on envoie des lettres un soir qui sont distribuées le lendemain matin) et il accourt bien souvent à contre-coeur parce qu’il doit s’occuper de ses chats, ou que c’est loin ou le plus souvent qu’il sent que ça ne va pas être la fête à Popaul. Lui-même est peine à jouir (alors qu’avec le Fléau !)…
Bref, on se demande pourquoi ils se forcent autant tous les deux puisqu’en exergue, on apprend qu’elle le trouve moche, que sa bouche édentée la dégoûte, que son hygiène laisse à désirer et qu’en plus, il n’est pas très gentil. Néanmoins, elle s’arrange pour lui confectionner de bons petits frichtis à rapporter chez lui — il se nourrit si mal — mais le harcèle pour qu’il mette son journal au secret dans une bibliothèque loin des indiscrets. ce qu’il ne trouve pas très pratique.
On ne sait pas comment l’histoire va se terminer puisque ça semble s’arranger. Au détriment du Fléau qui, rentrant de 5 mois de vacances, ne semble ni pressée de le voir, ni empressée sur le sexe, qu’elle est toujours aussi peu coquette et encore plus pénible qu’avant. Marie elle, devient presque jolie. En tout cas il apprécie mieux sa compagnie.
Ça s’appelle « Journal particulier », c’est écrit à part du Journal, c’est assez drôle d’une certaine façon quand on a l’esprit un peu anthropo-sociologique. Ce n’est pas du tout érotique, à mon sens, mais enfin, chacun ses goûts.
Journal particulier de Paul Léautaug, 1933, Mercure de France, 165 pages écrites gros.
Vu comme tout le monde le palmarès de Cannes et l’émouvante artiste qu’est Emmanuelle Riva dans sa belle vérité de femme qui vieillit.
Quand on voit nos actrices préférées comme Nathalie Baye qui ont sacrifié au rituel de la bouche canardée, on se pose de multiples questions : Est-ce pour avoir l’air plus jeune ? Là, c’est totalement raté tellement le botox est le contraire de la fraîcheur. Est-ce pour être plus belle ? Là, c’est encore totalement raté tant cette bouche sans ourlet gracieux c’est vilain (petit canard). Est-ce pour mieux siffler sur la colline ? Là, c’est toujours totalement raté vu qu’on n’a jamais entendu une paire de strasbourg aplaties produire la moindre musique. Est-ce pour enrichir son chirurgien plastique ? Là, c’est totalement réussi, mais après tout, l’homme de science aux doigts d’or le vaut bien.
Les hommes peuvent rire en se disant, bon, nous ça va, on ne fait pas ça. Le drame des hommes « vieillissants » qui veulent paraître au mieux de leur trentaine insolente vingt ou trente ans après, c’est qu’il n’existe pas (ou très peu au vu de ce que je me lamente de voir chaque jour au poste) de teintures qui font naturel. D’un seul coup, tu vois un type, qui était gentiment grisonnant, enserré dans un casque noir de jais, ou auburn de folie sans aucune nuance. Cette manie ridicule a gagné les medias et la politique à une vitesse désespérante — je m’interroge sur le côté normal de la chevelure de notre nouveau président — et je ne comprends pas comment la dame ou le compagnon de ces messieurs, leur coach, leur petite soeur, leur meilleur ennemi ne leur dit pas halte à tout. (Ceci sans parler des moumoutes turgescentes et des champs de poireaux.)
Et alors ! devriez-vous me rétorquer, qu’est-ce que ça peut te faire ?
Ben rien, finalement.C’était pour causer.
Ça commence par l’emmerdement de devoir refaire une capote à une VW, avec ses capitons de plafond et ses coutures compliquées, contrairement à la capote d’américaine qui se fait les doigts dans le nez. Mais comme tous les profs de l’université voisine possèdent au moins une VW et qu’ils sont contents de te faire une fleur en te l’amenant, c’est une vraie calamité que d’être sellier dans ce garage de merde, avec cette secrétaire aux dents pourries qui ne jouit même pas quand tu l’honores, et ce patron qui se mêle de tes affaires. Tes affaires ! D’abord, y a la frangine, une nana sans histoire aux fesses ultra-plates qui s’est fait larguer par le maousse costo père de son fils, oh, un joli gars blond, fin, pas pénible, qui ne parle que par mono-mot n’ayant aucun rapport avec le T-bone et que George essaie d’élever. Mais surtout, il y a … le faucon.
Car George n’a qu’une passion dans la vie : la fauconnerie. Il sait tout sur l’affaire, il s’est goinfré les 3000 pages écrites par le premier fanatique de cet art : l’empereur Frédéric II du Saint Empire. Le problème, c’est que le dressage — l’affaitage — est une vraie torture pour l’oiseau et que beaucoup préfèrent mourir de faim plutôt que de se laisser apprivoiser. Mais enfin, George tient la bonne bête, une superbe femelle sauvage avec laquelle il va rester éveillé des jours et des nuits, l’oiseau rivé à son poignet, malgré la mort de son neveu, l’enterrement avec toute la famille, les tentatives de se voir interner, et bien d’autres scènes incroyables.
Comme dans Body dont je vous ai parlé récemment, le style de Crews est nickel, le récit hyper documenté et les personnages complètement déjantés. C’est assez dur pour une personne sensible comme moi sur la question animale, mais ce n’est qu’une fiction. Me dis-je in petto, après tout.
Harry Crews. Le faucon va mourir. Nrf Gallimard série noire 1973.
De quoi qu’on a causé c’te semaine sur FB ? De la pluie et du beau temps, de Cannes, des restes de l’ancien gourv et des hors d’oeuvres du nouveau, bref comme au café du commerce !
– MAF : A assisté au printemps arabe, se trouve maintenant touchée par le printemps d’érable… A quand le printemps durable?
– HAD : Là où on se rend compte que Picasso était en avance sur son temps, c’est qu’il faisait déjà le portrait de Ribéry avant même qu’il soit né.
– DT : Syntaxe : Fête des impôts .
– CV a déjà fait trois découvertes capitales aujourd’hui : 1-La fièvre du samedi soir peut être mortelle. 2-On va probablement beaucoup entendre « Staying alive » ces jours prochains, le sort étant d’humeur ironique en ce moment. 3-Il pleut des cordes.
– JPT : Vu sur le plateau du Grand Journal à Cannes, Pete Doherty, pour son rôle dans « Confessions d’un enfant du siècle » : sa dentition me paraît tout à fait raccord avec le milieu du XIXème siècle.
– HAD : Si un jour FB devient payant ,je m’installe comme sculpteur..je vends mes statuts!!!!
– DC : Cannes sous la flotte : - Tu es sûre que mes Louboutin ne vont pas déteindre ? - bof, sur le tapis rouge …
– CK A vu «De rouille et d’os». A vu la rouille, a vu les os, a pas vu le scénario.
– JPT : Je viens d’entendre Nadine Morano s’exprimer au sujet de Najat Vallaud-Belkacem. J’avais peur qu’entrer dans l’opposition rende Nadine moins conne. Me voici rassuré.
– HAD : Certains amis sur FB sont comme les ampoules sur les guirlandes.Tu sais qu’une va te lâcher,mais tu ne sais ni où ni comment,ni laquelle!
– CFB : « Bettencourt : l’enquête se rapproche de M. Sarkozy »… Ça m’aurait étonné, personnellement, qu’elle se rapprochât de Michael Jordan.
– MC : Eric Besson a monté une société de conseil dans le XVIème. Rue de la Faisanderie…
– SG : Définitivement, ce nouveau gouvernement est mesquin. Il s’en prend aux cabines UV juste pour se venger de Séguéla qui, lui, a réussi sa vie.
– MC : Si j’injurie Copé, je serai condamnée à lui verser 1 copec ?
– HAD : Avoir de la matière grise…..c’est une politesse qu’on doit avoir à l’égard des cons qui en sont dépourvus..d’autant qu’il y a peu de donneurs pour ce type de greffe!!!!
– SG : Septembre 2011 : je casse mes lunettes. Février 2012 : je vais chez l’ophtalmo. Mai 2012, je vais chez l’opticien. Ca s’accélère. Faites attention : bientôt; je vous verrais.
– DC : beauvau la matraque, bercy le pognon, les deux matrices de la droite
– DC : Hollande a une qualité, qui, si elle ne suffira pas à en faire un grand président, est sacrément utile : l’habileté. Donner la priorité absolue à l’international pour commencer son quinquennat, alors qu’on est suspecté de ne pas pouvoir dépasser le conseil régional de la Corrèze. Ensuite laisser respirer, garder le silence, permettre à son premier ministre de s’installer, laisser sans intervenir les ministres s’emparer de la politique intérieure. Derrière tout ça on sent une grande expérience du pouvoir. A croire qu’elle peut se forger dans bien d’autres lieux que Beauvau et Bercy. Après, pour les actes, on verra.
– ED : qu’est ce qu’il est con, ce face book… sur mes activités, il est mentionné que je suis devenu ami avec une personne que je connais depuis au moins 20 ans, époque où face book était encore dans les couilles de son père….
– JPT : François Hollande en visite en Afghanistan sans BHL, ce qui prouve qu’il y a encore du danger à s’y rendre.
– MC : Constate que le réchauffement climatique brutale n’a pas surpris les filles qui ont déjà mis leurs seins d’été et retiré leurs poils d’hiver. Respect.
– EL : La SNCF installe des crèches dans les gares. On y laisse l’enfant, le temps que votre train arrive, il a passé le Bac. Pratique.
– DC : Carla serait enceinte à 48,7%.
– HAD : De mariage to day!!!!le mariage est bien le seul accident où on n’a aucun mal pour trouver des témoins!!
– DV : Quand je pense que le mariage est la première cause de divorce, je me demande pourquoi on ne lutte pas contre ce fléau 🙂
– TG : je suis étonnée. la SNCF n’a toujours pas été rebaptisée SCCF. société commerçante des chemins de fer. quoique, dans commerçante, il y a quelque chose de vaguement humain.
– BD : Ce soir l’Eurovision à Bakou. Restrictions budgétaires oblige…
– SF : Mes nichons voudraient être au soleil, mais ils sont séquestrés dedans au travail.
En bonus, une diatribe de PG sur l’entrée en bourse de FB :
– PG : Ce que je trouve extraordinaire, c’est l’histoire de l’entrée en bourse de FaceBook. Voici une opération qui devait rendre la confiance aux américains moyens ou à tous les « petits porteurs »du monde entier vis à vis de l’institution bancaire et les inciter à remarcher dans le système. Paf!!!!! Tout simplement trop avides, férocement voraces, ces salauds des banques (Toujours les mêmes) ont monté le bourrichon à ce trou du cul de Zucki pour éditer plus d’actions à un prix très surévalué….. il espérait comme cadeau de mariage avec sa jolie asiatique lui offrir une boite cotée en bourse de plus de 100 milliards de $…… Oups !!!! il y a eu un poil de couille dans le velouté aux champignons et des banquiers ont dit « watch out !!! » ils ont été écartés… mais trop tard le truc est parti en quenouille…. ils ont prévenu les gens, mais les plus importants, pas les petits porteurs….. voilà, ce qui est bien c’est que du coup, la confiance n’est pas revenue et loin de là…. on risque d’assister au plus grand scandale financier au sein de Wall-Steet…. Mais quand arrêtera-t-on ces gens là…. pourtant, je ne comprends pas… aux US, frauder financièrement est plus puni qu’un assassinat… Il va falloir préparer des seringues pour injections léthales et nettoyer les chaises éléctriques car si c’est vrai, elles devraient être mises à contribution….
Foin des rengaines sur la chronophagie de l’écran, des mails, blogs, réseaux sociaux, consoles, wii et autres virtualités ! J’en connais qui ont perdu un temps fou à écrire des lettres, chercher des mots dans le dico, mordre leur porte-plume, regarder le ciel pour voir si l’inspiration y passait, raturer, recommencer puis chiffonner la page, en faire une boule et viser la corbeille. Des heures ! Et souvent pour ne pas envoyer la lettre. (L’avantage pour certains fut de publier leur correspondance, genre comment rentabiliser une activité stérile et solitaire.)
Ne rien faire d’intelligent, d’utile ou de rentable était aussi chronophage, jadis, quand nous n’avions pas tous ces joujoux. On pouvait passer un temps fou à tricoter d’affreux cache-nezpour ses proches en écoutant la famille Duraton. A faire reluise sa bagnole à la nénette — une des activités dominicales préférées des banlieusards de jadis. A s’asseoir sur le muret des places publiques pour siffler les rares filles qui passaient par là. A collectionner les timbres, les buvards, les porte-clés. A traîner boulevard Saint Michel pour draguer les étudiant(e)s. A écouter en boucle un 45 tours de Herman Hermit, au hasard « no milk today », en se tortillant devant sa glace. A se lamenter des heures durant en fumant des clopes, en pressant ses points noirs ou en coupant ses pointes de cheveux.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’interstice pour l’ennui. Hors les activités normales, tout est occupé par quelque chose d’allumé. Les enfants ont le cerveau bourré à craquer de sollicitations permanentes. A peine sur leurs guibolles, ils savent ouvrir l’iphone de leurs parents pour y retrouver leurs apps, cliquer sur la zapette de la télé pour regarder leurs programmes, et manier leurs mini-ordis en plastoc et tous autres jeux hyper techno achetés à la Grande Récré pour faire de la musique, produire des flashes, des chocs, des étincelles, des sons…
Alors ?
Alors rien. C’est comme ça et si t’es pas content, retourne au vingtième siècle.
– JPT : Ce matin, ma voiture a refusé de démarrer. Depuis quelque temps,ma vie aussi refuse de démarrer (c’est joli, non, comme métaphore ?). Pour la voiture, je crois que c’est un problème de bougies. Pour moi, je pencherais plutôt pour un problème de flamme (c’est joli, non, comme comparaison ?).
– GG : Passé la cinquantaine et si on vous trouve psychorigide, il ne faut pas vous inquiéter. Cela montre qu’il vous reste quelque chose de rigide. Vous voilà rassuré !
– CR : Un homme s’est pendu dans un musée d’art contemporain, il a fallu trois semaines pour qu’on s’en rende compte…
– JPT : Vous n’offrirez plus une voiture de pompiers à votre petit garçon avec la même légèreté qu’avant.
– JPT : Trois « ponts » le même mois : l’effet Hollande ne s’est pas fait attendre !
– DT : Perroquet : Accord du paternel .
– ML : Il y un an, une inconnue du Bronx provoquait une immense avancée dans la turlutte des classes.
– DC : Braderie monstre de casseroles demain mardi, sur les marches de l’Elysée. Venez nombreux.
– FM rentre dans un tunnel et n’en ressortira que le 23 mai…
– GG : l’avocat de DSK dément fermement que son client aurait participé au viol d’un pompier de paris. Au moment des faits son client était retenu par une partouze. Une éjaculation en béton.
– KT : Syllogisme: 1) Ce qui ne tue pas rend plus fort. 2) Le ridicule ne tue pas. 3) Néanmoins, le ridicule affaiblit. Conclusion: Ce qui rend plus fort affaiblit. Moralité: Cette conclusion est ridicule.
– HAD : Une nuit blanche peut précéder une journée noire….;c’est pas avec un statut comme ça que je vais m’endormir..la semaine dernière j’ai compté les moutons mais il a fallu que dans mon putain de rêve,je vende la laine à Bennetton…allez dormir dans une négociation!!!!
– DC : Inutile d’écrire un livre pour passer à la postérité. Portez des couches ou des Tampax et votre trace sur la terre durera 600 ans. Ça fait peur, non ?
– SS : Si une fumée blanche sort des fenêtres de l’Elysée, ça ne veut pas dire que le nouveau Pape est proclamé mais juste que Noah a été invité !
– HB : Moi si j’etais Sarko je filerais bouffer au Fouquet’s et puis hop sur le yacht de Bollore histoire de rire une bonne derniere fois.
– AB : »Bientôt NicolasSarkozy va subir le bizutage du conseil constitutionnel, il va s’entrainer à serrer les fesses face aux juges »
– Didier Porte : Tous ces socialos aux godillots crottés avec leurs gamelles et leurs pinces à vélo dans ce salon sublime, c’est obscène…
– CA : La Hune délogée par une boutique Vuitton… Après le Divan remplacé par Dior… Bonjour tristesse…
– JFD : Il a du prendre une grosse cuite hier soir le Flamby, il n’arrête pas de déposer des gerbes un peu partout…
– MT : rapide résumé de 145856 tweets : François Hollande est mouillé parce qu’il pleut.
– AB : quand tu vois ce que doit endurer capillairement un nouveau President le jour de son intron sation tu comprends pourquoi y’a pas encore de femme à la tête de l’Etat.
– TB : Les gens qui vont tout le temps bien m’agacent un peu Mais ceux qui vont tout le temps mal m’agacent beaucoup !
– OW : depuis que certains de mes rêves sont devenus des réalités, je crains que des réalités ne deviennent des rêves…
– DT : Il faut s’y faire : Expression utilisée pour les chevaux à six pattes .
– FT : Sur France Inter, Christophe Barbier nous explique qu’il n’a pas trouvé Hollande très bon. Moi personnellement je n’ai jamais trouvé Barbier très bon et c’est pas maintenant que je vais changer d’avis.
– EL : Je me demande si à moyen terme, le changement climatique finira par avoir des conséquences irréversibles sur les pizzas 4 saisons.
– CV : Après des mois d’attente, d’hésitations, de doutes, de mendicité auprès de mes amis et j’en passe, je viens enfin d’acheter un carnet de timbres.
– EL : Je vais fonder un opérateur mobile au Maroc et organiser la hotline depuis le Berry, en patois berrichon. Oui, par vengeance.
– JPCM : Veni vedi Moscovici
– PE : Le ministère du redressement productif est avant tout un hommage à DSK. D’ailleurs, c’est Monte et Bourre qui s’y colle.
– AB : Avec Fabius on ne peut pas dire qu’il y a du sang neuf aux Affaires Étrangères.
– DC : Libertétés, égalitétés, fraternitétés ! Le clan des pèse-mou se durcit !
– JPT : Entendu à la télé à propos de Nadjat Belkacem, nouvelle Secrétaire d’Etat : « C’est son premier maroquin… » Alors ça y est, on étale la vie privée des politiques…
– DC : Ça commence bien : La femme de Manuel Vals, nouveau ministre de l’Intérieur, est au violon !
– MC : Faire toute sa campagne sur les musulmans d’apparence et le trop plein d’immigrés, puis partir en vacances au Maroc.
– Didier Porte : Conseil en communication à Laurent Fabius. Répétez après moi: « Vous parlez au ministre des affaires étrangères de la France »…
– DC : Maintenant qu’on a la parité, ça serait bien qu’on l’appelle la marité, non ?
– BH : Et pendant ce temps, Michel Mercier vient d’apprendre qu’il avait été ministre de la Justice !
– EL : Les smartphones sont de plus en plus minces et intelligents, quand l’Homme devient de plus en plus gros et con.
– FB : Quand je pense à Fernande, j’ai un redressement productif.
– LF : Ça fait vraiment plaisir de voir autant de femmes dans un gouvernement! Et ceux/celles qui critiquent leur tenue (notamment la pouffiasse poissonnière morano) ne sont en fait que des machistes refoulées…. :p
– DC : Entre le « scandale » des jeans de Duflot et le « joli minois » dont a gratifié un journaliste des Inrocks à Anne-Sophie Lapix, j’ai l’impression d’être retombée auprès des vieux cons qui sévissaient sous le grand képi du général, juste avant mai 68. Angoisse ! C’est l’effet parité qui les effraie autant ?
– FT : Deux amis à la terrasse du Central à Trouville : - Tu te rends compte? Une guyanaise à la justice? On aura vraiment tout vu… - On va encore se faire traiter d’esclavagistes.
– MN : Jm Lepen en chair et en os à l expo newton qui regardait son propre portrait. ( lui et ses dobermans) . Impression etrange… Comme s il etait sorti de sa photo. La reaction des gens etait de loin le meilleur moment de l exposition.
BONUS : le retour d’un exilé de la censure par fb.
– JC : Enfin, j. le cocker fou est de retour. Les ayatollah de la pensée mondialiste de facebook l’avaient censuré pour 30 jours. Comme au temps de la relégation, tricard pour un mois, des méthodes fascistes pratiquées par de petits cons payés pour décider de ce qui peut être ou ne peut pas l’être, des connards américanisés qui laissent divulguer des idéologies fascistes, eugénistes, racistes sans sourciller, mais qui lancent des fatwas dès qu’ils voit le cul d’une femme alors qu’il n’y a rien de plus beau, des perverts, malades sexuels, refoulés, avec un balai dans le cul et la haine dans le cerveau qui préfèrent cautionner des pages qqui propagent la haine et le rejet des autres plutôt qu’une photo qui n’est que le reflet de l’amour de la femme. Alors je leur dit dès mon retour que je les emmerde, et que s’ils veulent supprimer mon compte définitivement qu’ils peuvent le faire et que leur pisse à la raie. leurs injonctions à respecter leur morale à eux, leurs codes à la con, je m’en torche le cul. je ne vais pas changer, vendre mon âme pour adhérer à une secte. je suis comme je suis et si ça ne leur plait pas, je pisse sur leur godasse de droite. Qu’ils me virent et je reveindrai sous un autre pseudo de cocker leur pisser sur la godasse de gauche.
Ceci dit merci à tous mes amis qui se sont inquiété de mon absence, et merci à tous les nouveaux amis qui sont venu me rejoindre pendant ma quarantainre.Quand au petit connard qui m’a censuré, je n’ai qu’un conseil à lui donner : mets toi un doigt dans le cul, ça te détendra, tu sembles en avoir besoin
Il s’appelle en réalité « Second tour ou les bons sentiments » et narre les retrouvailles d’une bande de cops pour les 50 ans de l’un d’eux. C’est d’abord une histoire sentimentale. Deux d’entre eux se sont loupés dans leur jeunesse, l’une était en pré-mariage avec un homme stricte et entier, l’autre ne l’a pas convaincue de rester avec lui et s’est engagé comme photographe grand reporter de guerre. Se passera-t-il un événement suffisamment fort pour qu’elle fasse fi de sa vie conjugale et vive enfin cet amour ?
Et puis il y a tous les autres, hommes plus ou moins chauves et ventripotents qui se tortillent gentiment sur la musique des Clash ou de Téléphone, femmes qui se racontent, autres qui se bourrent la gueule, bref qui se marrent.
Et puis il y a le traitre, sorte de Besson passé à l’autre camp attiré par le pouvoir et ses avantages, qu’on invite poliment en sachant qu’il ne viendra pas. Mais si, il vient, puant d’arrogance avec ses gardes du corps et sa suffisance. Et cette impression de saleté qu’il donne à ressentir à ses anciens amis. Vont-ils faire comme si de rien n’était ou lui crier casse-toi pauv’ con ?
La scène se passe le samedi 5 mai dans la nuit. Le 6, tout va peut-être changer. Ou pas. L’auteure, Isabelle Monnin, n’est pas une pythie mais on ne peut s’empêcher de penser que ça ne pouvait pas être autrement.
Second tour ou les bons sentiments d’Isabelle Monnin chez JC Lattès 220 pages. Imprimé développement durable en Mayenne.
David Foenkinos, qui devient tellement populaire que c’en est gênant de dire qu’on l’aime bien quand on est snob, a écrit en 2010 Lennon, une biographie extrêmement documentée sur cet artiste qu’il idolâtre depuis son assassinat, alors qu’il n’avait pas 7 ans. Comme il le dit, Lennon était très prolixe, il adorait les interviews, se lâchait facilement. Il a tout lu, relu, entendu, réentendu. En boucle. C’est vous dire s’il était bien placé pour se mettre dans la peau de John, s’allonger sur la canapé d’un psy imaginaire et raconter en 18 séances toniques ce que fut sa vie, de très malheureuse à complètement dingue.
Parfois on y croit tellement qu’on se dit quand, même, il a la grosse tête, Lennon ! Se prendre pour un tel génie ! Et puis non, flûte, c’est un autre qui parle à sa place. Mais ça doit être vrai quelque part, tout ça. Les faits le sont. L’abandon de sa mère, de son père, le retour de son père bien plus tard, auprès des médias, pour lui pourrir la vie, le mariage calamiteux pour réparer la grossesse de Cynthia, toujours à la traîne, témoin de ses frasques les plus cruelles, la rencontre avec les autres Beatles, le rejet de certains (un batteur, un bassiste) sans égard, la rencontre lumineuse avec Paul, puis, plus tard, leur séparation, la dope, la re-dope, les souleries, les filles, toutes les filles possibles, tout y passe avec une aisance bien rythmée. Puis vient la rencontre avec Yoko, « l’homme » de sa vie, leurs déchirures, puis le bébé, Sean, pour lequel il se met en retrait de la vie publique durant 5 ans. Alors que son premier fils, Julian, c’est à peine s’il le voyait. Et la folie que l’hyper-célébrité a engendrée, les dangers auxquels il s’expose en prenant parti, leur lutte pour la paix.
C’est vif, enlevé, découpé comme il faut. All we need is that, mayby.
Lennon, par David Foenkinos, J’ai lu 2010. 5,70 €. Achevé d’imprimer en Espagne en 2012, comme quoi on aide les pays dans la mouise.
Fessebouqueries tronquées : J’ai supprimé de mon plein gré et en accord avec ma majorité absolue tout ce qui se rapportait aux élections et que j’ai liké dans mon fil d’actu. Ça m’a trop gavée, je suis tellement contente que ce soit fini ! Mais ça va recommencer ! Je sens déjà les vibrations menaçantes du duel Mélanchon/Le Pen se profiler à l’horizon de mon mur ! Au sec, au sec !
– CV : Bon, c’est vrai que ce n’est pas agréable de tousser comme je le fais depuis deux jours, c’est douloureux et ça ne facilite pas tellement le contact. Mais d’un autre côté, encore deux jours à ce rythme et mes abdos feront bien des envieux.
– TP : Vaguement l’impression d’être une voiture. Me suis fait expertisé (suite à mon accident de moto), par un chirurgien expert, ou un expert chirurgien ? Clinique Jouvenet 75016. Une demi-heure : 1300€.
– HAD : Ou je ne sens pas des pieds ou bien mon chat n’a pas d’odorat…..j’ai des charentaises qui ronronnent!!
– OVH : Y a un mec, un loueur de voiture à pas cher, qui a appelé sa société « Au Low Cost ». Il y a des gens qui ont du talent avec les mots, c’est un don, on ne peut rien y changer.
– DT : Pomme dauphine : Pomme de terre arrivée deuxième à Miss Patate.
– FC : Belle journée à tous et toutes … Et par pitié … Stop la politique !! Que face book redevienne un espace d’échange de création. Attendons tout de nous même!
– JPT : J’espère que la maire d’Aix sera bientôt l’ex-maire d’Aix.
– CW : tyran domestique… ma chatte est une vraie belle-mère, pire même, elle ne me lâche pas de yeux de la journée… là, j’avais l’intention de faire une petite pause, et non ! « va donc m’acheter des croquettes et pars pas les mains vides, prends le caddie »
– CV : Les socialo-communistes n’ont pas perdu leur temps… Le code de mon immeuble va être changé prochainement, et je refuse de n’y voir qu’une coincidence. Où s’arrêteront-ils ?
– CV n’a jamais bien su si on devait dire :«sirop pour la toux» ou «sirop contre la toux», mais, depuis qu’elle en prend, elle fait des rêves encore plus bizarres qu’avant.
– SB : Ahhhh….la directrice de Causette est un homme….
– GG : va bouffer utile c’est moins risqué ..
– HAD : Genève c’est comment???? des banques fermées le soir,des bars ouverts……le jet d’eau ..le lac…..ici on a plus de chance d’attraper des médicaments que des maladies!! oulala je tiendrais pas 5 ans….
– HAD : Après âpres négociations avec mes paupières …je vais faire dormir mes yeux….
– MC : Y’a que les chauves qui peuvent crâner.
– JPT : Depuis dimanche soir, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, je n’ai pas eu la moindre saillie. Quelqu’un pourrait-il me fournir une ordonnance pour du Viagra ?
– CK : Bon d’accord, il fait beau et la vie est très belle, mais franchement, est-ce suffisant ?
– AG : Je ne peux décidément pas devenir ami avec qq- un qui aime Michel Sardou… c’est bête… mais voilà..!
Art Spiegelman, bien sûr. Qui n’a pas lu MAUS, d’Art Spiegelman, qui raconte l’histoire de son père, juif polak, et de toute sa famille presqu’entièrement exterminée dans les camps nazis ? Moi. Non, je ne l’avais pas lu. Ça me paraissait compliqué au niveau du dessin et des petites cases bourrées de texte.
Hé bien, ce n’est pas compliqué du tout. Et c’est super. Les juifs ont des têtes de souris, les nazis des têtes de chats, les Polonais goys des masques de chien, les Suédois des têtes d’élans. Histoire tragique, forcément, où les détails de la vie quotidienne dans cette foutue guerre foisonnent avec précision et cruauté ainsi que les combines pour échapper à la déportation, aux camps, à la maladie, à l’inanition puis à la mort. Quand on en réchappe, ce qui n’est pas le cas de la majorité des proches de Vladek Spiegelman.
Dieu merci pourrait-on dire, sa femme chérie survivra à l’holocauste mais leur fils adoré non. Ils feront un autre garçon, Art, qui décidera un beau jour, bien après le suicide de sa mère qui n’en pouvait plus de l’existence, de faire parler son père.
Comme l’exercice les a rapprochés, ils parlent aussi de l’époque présente, en l’occurrence les années 70 et suivantes. On zappe sur la vie maritale et on retrouve Vladek qui, pour ne pas être seul, a épousé une autre rescapée. Qui lui pourrit la vie. A dire vrai, c’est lui qui pourrit la vie des autres : il est d’une radinerie absolument impressionnante — une vraie caricature dit le fils — combinard à en avoir honte, chiant, pénible, pleurnichard. En plus, il se fâche avec sa femme et comme il ne peut plus vivre seul, aïe, aïe, aïe, que va-t-il se passer ?
C’est formidable, génial, grandiose, ça parle mieux que tous les documents (enfin pas tous, quand même, j’ai le souvenir de Nuit et Brouillard vu à l’âge scolaire…) et le point de vue du fils sur le père est assez étonnant malgré tout le respect qu’il lui doit. Il a eu de nombreux prix (Pulitzer notamment) et des critiques dithyrambiques. A lire absolument, donc.
Je vous en parle aussi parce que l’expo Art Spiegelman à Pompidou mérite le coup d’oeil et le coup d’oreille : l’émouvant de l’affaire, c’est qu’on peut écouter la voix de son père sur les enregistrements qu’il a faits pour MAUS, un accent polak à couper au couteau ! mais un physique de star. Super bel homme, je comprends mieux qu’il usât parfois de son charme pour ses combines !
L’expo montre une belle somme de planches, affiches et « débris » de sa longue carrière qui a commencé à l’âge de 12 ans, en 1960, avec la publication de sa première BD. Et on y découvre sa joyeuse collaboration publicitaire avec une marque de chewing gum qui a duré 20 ans et l’a grassement nourri. On apprend (enfin, moi) qu’il est marié à une frenchie graphiste, Françoise, et toutes sortes de choses marrantes.
Avis aux radins : c’est gratuit, à la bibliothèque du centre Pompidou, entrée libre. Si vous voulez lire quelques BD de lui, un salon de lecture est installée avec de nombreuses publications en différentes langues à disposition. Cool.
MAUS d’Art Spiegelman, tome 1 Un survivant raconte : mon père saigne l’histoire – Tome 2 : Un survivant raconte : et c’est là que les ennuis ont commencé. De 1973 à 1991. Flammarion.