« Second tour », oui, c’est fait, mais le roman éponyme est formidable !

Il s’appelle en réalité « Second tour ou les bons sentiments » et narre les retrouvailles d’une bande de cops pour les 50 ans de l’un d’eux. C’est d’abord une histoire sentimentale. Deux d’entre eux se sont loupés dans leur jeunesse, l’une était en pré-mariage avec un homme stricte et entier, l’autre ne l’a pas convaincue de rester avec lui et s’est engagé comme photographe grand reporter de guerre. Se passera-t-il un événement suffisamment fort pour qu’elle fasse fi de sa vie conjugale et vive enfin cet amour ?
Et puis il y a tous les autres, hommes plus ou moins chauves et ventripotents qui se tortillent gentiment sur la musique des Clash ou de Téléphone, femmes qui se racontent, autres qui se bourrent la gueule,  bref qui se marrent.
Et puis il y a le traitre, sorte de Besson passé à l’autre camp attiré par le pouvoir et ses avantages, qu’on invite poliment en sachant qu’il ne viendra pas. Mais si, il vient, puant d’arrogance avec ses gardes du corps et sa suffisance. Et cette impression de saleté qu’il donne à ressentir à ses anciens amis. Vont-ils faire comme si de rien n’était ou lui crier casse-toi pauv’ con ?
La scène se passe le samedi 5 mai dans la nuit. Le 6, tout va peut-être changer. Ou pas. L’auteure, Isabelle Monnin, n’est pas une pythie mais on ne peut  s’empêcher de penser que ça ne pouvait pas être autrement.

Second tour ou les bons sentiments d’Isabelle Monnin chez JC Lattès 220 pages. Imprimé développement durable en Mayenne.

Texte et dessin © dominique cozette

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