Horrible père

Vous connaissez l’effroyable histoire de ce violeur D. Pelicot qui droguait sa femme « aimée » pour la faire violer par des hommes qu’il recrutait sur un site, soixante-dix au compteur, cinquante au procès en cours que les avocat.es tentent de blanchir… Et j’ai cessé de t’appeler papa a été écrit par Caroline Darian, leur fille, qui narre sous la forme d’un journal l’horrible nouvelle qui va pulvériser leur vie.
Bien sûr, si on s’y intéresse, on pense connaître à peu près tout de cette histoire relayée par les journalistes. Mais le point de vue de la fille, « à chaud », complète le terrible portrait de ce criminel en montrant au jour le jour, comment de sa prison il continue à gérer son emprise sur sa femme (qui est divorcée aujourd’hui) par des manœuvres interdites, comment il réussit par ce biais et le talent des pervers à fâcher la mère et la fille, la première étant dans un déni cultivé par mari.
Il montre aussi que cet homme, non content d’offrir sa femme aux violeurs, donnait à ces derniers la recette des médicaments pour qu’ils puissent reproduire ces manœuvres criminelles (et dangereuses) par lesquelles il a aussi profité des femmes des autres. On apprend en qu’il s’intéressait de très près au corps de sa fille (on l’a su par la presse) mais aussi de ses belles-filles…
Et surtout, on se transporte dans la tête d’une victime collatérale, de la souffrance que cela engendre, de la façon dont elle a pris les choses en main pour épargner sa mère (elles se sont bien sûr réconciliées) et son petit garçon. On y apprend que ces faits étant exceptionnel, les médecins et autres soignants n’ont jamais pu deviner pourquoi la mère perdait la tête et la mémoire, pourquoi son corps s’abîmaient et ses organes génitaux présentaient de graves lésions. Et j’en passe.
Aujourd’hui, ce livre (en poche) est réédité, très bien relaté par son autrice seule. Il court de novembre 2020, lorsque la famille apprend les crimes du père, jusqu’à novembre 2021, une première année de torture psychologique. Un livre poignant, tranchant, sans misérabilisme.

Et j’ai cessé de t’appeler papa par Caroline Darian, chez Harper Collins Poche. 174 pages, 6,90 €

Texte © dominique cozette

On n’est plus des gens normaux

On n’est plus des gens normaux est le premier roman de Justin Morin, journaliste, qui avait couvert un fait divers particulièrement dramatique : un jeune homme au volant d’une voiture qui fonce sur la terrasse d’une pizzeria où sont attablées de nombreuses personnes dont Angela, jeune fille de 13 ans, tuée sur le coup. Et faisant de nombreux blessés dont la père et le petit frère de 3 ans. La mère est traumatisée et le frère aîné de la fillette s’en sortent mieux physiquement. C’était en août 2017.
En fait, Morin couvre le procès qui a lieu deux années plus tard. L’accusé est bouffi, drogué aux médocs. La famille d’Angela est plus resserrée que jamais. Où qu’ils aillent, ils portent une photo de la fillette sur eux, ils en parlent, ils la savent près d’eux. Le journaliste va pouvoir les approcher pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé. Tous se livrent, les proches aussi. Il peut commencer l’écriture de son livre. Qui est particulièrement super bien écrit, les émotions y sont flagrantes, le rythme est soutenu, la plume est compatissante. Malheureusement, la sœur de l’accusé n’accepte pas de se livrer. Elle dit que peut-être elle voudra faire entendre sa propre voix plus tard. Néanmoins, l’auteur connaît le rôle protecteur qu’elle a joué auprès de son petit frère durant des années alors que les parents se (les) déchiraient… Il a su aussi que ces deux-là, frère/sœur jadis liés comme les doigts de la main, ne se voyaient plus. Il voulait comprendre pourquoi. Et savoir aussi pourquoi la sœur, quand elle a dû déposer, bien que connaissant les ravages que son frère a causés dans les deux familles, s’est rangée de son côté, refusant de l’accuser d’avoir tué en toute conscience.
De ce fait, Morin le dit dans la deuxième partie, celle consacrée à la sœur, il va alors romancer la partie qui lui manque, tenter de deviner au plus juste ce qui les a séparés. La sœur ne s’y est d’ailleurs pas opposée.
Puis nous revenons au temps présent où le tueur croupit en prison, condamné à perpète, l’instant terrible et plein de suspens où il peut encore faire appel. C’est à dire infligerà nouveau à tous les souffrances déjà vécues.
Texte fulgurant, tranchant mais aussi plein d’empathie pour les victimes, très beau livre.

On n’est plus des gens normaux de Justin Morin, 2024 à la Manufacture du LIvre. 260 pages, 16,90 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #674

L’important, ce n’est plus la rose comme chacun a pu le voir lors du choix du premier ministre mais plutôt les chemises brunes et le bleu marine. C’est la nouvelle mode de faire barrage à la gauche. D’ailleurs le seul homme de gauche (!!!) de l’amalgame exécutif vient de s’acheter un bavoir auto-glaviots, takavoir. Sinon, on en a déjà plein les feuilles de Retailleau, taïaut, taïaut, cass’ toi d’là répondit l’écho, le mec qui a besoin d’un bonhomme pour lui porter son pébroque, vous voyez la mentalité. Quant à la dame à l’éducation, je ne sais pas vous, mais je retirerais illico mes marmots de l’Ed-Nat quand on sait qu’elle a monté une boîte d’esclaves pour les expat’ de Singapour. Bref, voilà encore une semaine pas rigolote où les pourritures qui ont violé une femme endormie sont défendus par leurs propres femmes, oukonva, les copines ? Alors, moi je dis que l’important, c’est qu’on arrose notre petit comité vespéral d’un trait de rosé, peut-être le dernier avant la saison des grogs pour groggys. Tchin, dear friends !

  • NMB : Mon neveu voulait participer aux journées du patrimoine pour découvrir des lieux emblématiques du temps passé qui ne servent plus à rien, je l’ai emmené dans un bureau de vote.
  • TDD : On est quand même dans une société où on considère que Raphy Enthoven est un philosophe, que Pascal Praud est journaliste, que l’avis de Caroline Fourest est digne d’intérêt et maintenant que le rejeton Sarkozy est un expert en relations internationales. On est dans la merde.
  • NMB : Je continue la politique du « en même temps » : en même temps de droite, et en même temps d’extrême droite.
  • ML : C’est pas un gouvernement, c’est la sortie de la messe à Saint Nicolas du Chardonnet
  • MOT : Je ne pensais pas un jour détester un président plus que j’avais détesté Sarkozy. Bravo à Macron pour cette performance.
  • CEMT : Michel Barnier : « Je m’engage à revaloriser les salaires des cochers, des télégraphistes et des maréchaux-ferrants. »
  • BJ : P’tête que si on vote à droite aux prochaines législatives, on aura Poutou premier ministre, je sais pas ?
  • CC : Après avoir passé trois heures avec Emmanuel Macron, Michel Barnier désigne la santé mentale comme grande cause nationale de 2025.
    MA. La ministre de l’éducation Anne Genetet met en avant son expérience «  d’ancienne élève, de mère de 4 enfants et de médecin ». Et moi J’ai accouché deux fois, je peux être obstétricienne ?
  • NA : On pourrait peut-être fermer les frontières maintenant que Macron est au Canada ? Non ? J’essaie de trouver une solution, ok !
  • JB : En visite au Canada, Emmanuel Macron se demande si la France est « heureuse ». En vacances au soleil, Xavier Dupont de Ligonnès se demande si sa famille « va bien ».
  • JD : J’écoute le discours de Retailleau, je suis à deux doigts de prendre le maquis et de rejoindre Londres…
  • CEMT : Bruno Retailleau : « Arrêtez de me comparer à Goebbels, ça m’excite. »
  • FT : Si à ce stade vous n’avez toujours pas compris que l’objectif de Macron est de placer Le Pen au pouvoir, vous devriez peut-être commencer à considérer la possibilité que vous soyez complètement con.
  • PA : Si payer un salaire décent à une caissière fait monter les prix, pourquoi son remplacement par une caisse automatique ne les fait pas baisser ? On nous prendrit pour des cons ?
  • JD : Après Oudea Castera, Genetet, ministre de l’éducation c’est vraiment devenu un strapontin pour recaser les vieilles bourgeoises déconnectées qui s’ennuient. Macron déteste les enseignants.
  • SA : Si ça se trouve, pour un jeune, « louche » c’est le verlan de « chelou ».
  • MA : Macron n’arrive déjà pas à respecter le résultat des élections en France mais il voudrait réformer l’ONU. Il n’arrête jamais…
  • CI : « En choisissant un Premier ministre dont la première “qualité” est de ne pas être récusé par Marine Le Pen, celle-ci est devenue « la belle-mère du gouvernement ».
  • SG : Nouveau ministre de l’Intérieur, le réac Retailleau veut « rétablir l’ordre ». Voilà qui nous oblige à rappeler que son parti LR est celui des condamnés : Sarkozy, Guéant, Fillon, Balkany, Juppé, Hortefeux, Falco, Alliot-Marie, etc. Bref, du lourd côté délinquance en col blanc !
  • NA : Bloqué chez moi toute la journée. Mon porteur de parapluie est en arrêt maladie. On ne peut plus compter sur le petit personnel.
  • CEMT : Ce qui est bien c’est que maintenant tout le monde se rappelle pourquoi personne ne vote pour Les Républicains.
  • RR : « Ce n’est pas un violeur »: au procès Pelicot, ces femmes viennent soutenir leur mari accusé. On n’a pas l’utérus sorti des ronces …. .
  • PA : Homme fraîchement célibataire de 50 ans cherche femme s’appelant Nathalie, pour ne pas avoir à refaire mon tatouage.
  • PA : L’univers masculin se base sur trois concepts : — Qu’est-ce qu’on mange ? — Quand est-ce qu’on baise ? — Mais putain, y a pas penalty !!!

D’après une photo de Brooke de Didonato

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Un Morgièvre plein de suspens

Comme j’ai un peu la flemme, je vous balance la quatrième de couverture de La mission de Richard Morgièvre comme premier paragraphe :
« À la descente du car, au lieu d’aller rejoindre la ferme où l’Assistance l’a placé, Jacques décide de prendre du bon temps. C’est le 6 juin 1944, son anniversaire, il a dix-sept ans. Il pique une tête dans la rivière. Il ne sait pas nager… une façon de s’y mettre, de vivre. À la sortie de l’eau, des hommes armés l’interpellent et lui apprennent que les Alliés ont débarqué. Jacques se joint aux résistants. Ils tombent dans un traquenard. C’est l’heure des règlements de comptes et les justes vont payer. On les balance à la Gestapo. On les traque pour les massacrer. Jacques s’enfuit. Il perd son talisman mais trouve l’amour… et sa mission. En elle, il met toute sa force, tous ses espoirs, sa loyauté. Malgré la haine et la guerre, il la mènera, par-delà les mers, jusqu’à son terme. »
Morgièvre a écrit des livres très différents les uns des autres. Des bouquins très trash, voire pornos, des bouquins tendres comme celui sur son père, Un petit homme de dos. Celui-ci est frôle le conte sentimental, à la fois très prenant au niveau suspens. Il renseigne aussi sur la fin de la guerre, les règlements de compte entre résistants et collabos, il peint des personnages hauts en couleurs, des personnalités hors normes, de belles personnes.
Je n’arrivais pas à le lâcher, je l’ai lu en deux fois seulement, je voulais savoir absolument ce qu’il arrivait à ce jeune orphelin pur et naïf, certes, cependant que pas neuneu pour un sous (comment j’écris aujourd’hui ! ). Et guidé par un amour tellement puissant que je craignais pour lui. Un très bon livre, une superbe plume.

La mission de Richard Morgièvre aux éditions Joëlle Losfeld, 2024, 236 pages, 20€.

Texte©dominique cozette en partie.

La fête du père

Mon père, bel homme dégarni précocement, blond aux yeux bleus, aux lèvres pulpeuses, avec une profonde fossette au menton, nous a légué, à ma petite sœur et à moi, sa longueur étonnante de poils sur les bras. Ses parents picards, gens stricts et de devoir, ayant toujours pris la vie au sérieux, pas méchants néanmoins, refilèrent ces qualidéfauts à mon père qui toujours manqua de fantaisie, de bagage artistique, de sens créatif. Il avait fait “son” droit, travaillé aux impôts. Il inspirait confiance. J’ignorais ce que voulait dire : conseil fiscal lorsqu’il fallait inscrire la profession du père sur les fiches de rentrée. Ça me provoquait même une forme de répulsion pour ce monde de l’argent, de son vocabulaire, des déclarations, les trucs de ce gros un nuage administratif qui persécutait ceux qui n’étaient pas en règle.
Avec ses associés, c’était la bringue le dimanche dans notre banlieue des bords de Marne mais leurs femmes lui faisaient les yeux doux, un peu trop, d’où de sales histoires, puis des ruptures définitives. Pour finir, mon père se réfugia dans une sorte de vie privée dont il nous priva définitivement.
Ces joyeux drilles du dimanche équipés d’enfants de nos âges disparurent de notre vie, nous laissant orpheline d’ami.es. Nous n’eûmes plus que Mimi, le petit rachtèque de la voisine, coupeur de vers de terre en rondelles, pour nous distraire à travers le grillage.

Texte et image © dominique cozette

Prescriptions

Quand après une turbulence sérieuse de tout votre organisme (vous vous écroulez brutalement) vous allez consulter et que le médecin, aussi empathique qu’un dessous de plat sans âge, vous annonce que vous souffrez d’une maladie orpheline et que malheureusement, il n’existe pas de traitement sauf un médoc pour calmer les crises, que votre fenêtre de vie va bientôt se fermer après une crise cardiaque ou un AVC, que faites vous ?
L’auteur de Prescriptions, Jean-Marc Parisis, décide de ne rien dire à sa femme et à leur fille. Puis il supprime le médoc calmant. Hélas, la crise revient. Au même moment, il reçoit des nouvelles des deux femmes qu’il a aimées dans sa jeunesse. L’une d’elle lui réclame les photos et courrier qu’il aurait gardés. L’autre… c’est très compliqué de la retrouver. Et c’est là qu’il va rencontrer un personnage qui va le mettre sur la voie. Il va se remémorer leur dernière soirée avant qu’elle le quitte.
Et puis, comme il est très curieux de nature, puisqu’il est iconographe dans un magazine, il entreprend des recherches sur cette maladie inconnue au sujet duquel son médecin ne sait rien, rien non plus sur Interner, et il va découvrir une énormité.
Enfin son passé, la chose que l’on recherche le plus lorsqu’on est en voie de disparition, va lui revenir et lui faire comprendre bien des choses.
Sans rien dévoiler, pas facile de parler de ce livre que j’ai beaucoup apprécié, même si au début, je ne comprenais pas ses digressions sur sa vie d’avant, je pensais faussement à du remplissage. Mais non. Tout est bon dans Prescriptions.

Prescriptions de Jean-Marie Parisie, 2024 chez Stock. 234 pages, 20 €.

Texte © dominique cozette

Tuer et plus par amour

Tuer et plus, ici ça veut dire émasculer… Dans Je suis celle que vous cherchez, Arnaud Guigue, agrégé de philo, passionné de Japon, reconstitue la vie d’une Japonaise devenue ultra célèbre pour avoir non seulement tué son amant, mais aussi émasculé, puis emporté son appareil génital, comme une relique, dans sa fuite. En 1936. C’est ce fait divers qui a inspiré le film L’Empire des sens, sorti en 1973, hymne à l’amour sensuel.
Abe Sade, née dans une famille pauvre, est violée lors de son adolescence et à la suite de cela et du comportement peu consolant de ses parents, elle entame une vie dissolue. Alors ses parents, excédés, la vendent à une maison de geishas. Et c’est là, parmi les nombreuses relations masculines, qu’elle tombe amoureuse de Kichi, un homme plus âgé. Petit à petit, une passion torride se développe entre eux, hélas il est marié, il a des enfants, ils ne sont pas libres de donner libre cours à la frénésie de leurs désirs. C’est pourquoi elle le tue en l’étranglant amoureusement, puis lui coupe le kiki. Horreur dans tout le Japon. Pour ses raisons techniques, elle ne peut pas se suicider, alors elle se laisse arrêter puis raconte par le menu sa vie au policier.
Finalement, sa peine sera légère. Six ans d’enfermement. A la sortie, elle reprend son pseudo de geisha pour mener une nouvelle vie, plus probe. Elle épouse un homme bien, aisé et bon avec elle, mais, alors qu’on la croit morte, quelqu’un la retrouvera et de nouveau, elle sera obligée de fuir.
Une histoire finement romancée, émouvante même, qui nous attache à cette meurtrière hors normes.

Je suis celle que vous cherchez par Arnaud Guigue, 2024, aux éditions Les Arènes Komon. 170 pages.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #673

Alors évidemment, quand l’actu politique stagne*, ça devient un marigot pestilentiel qui ne prête pas à rire même si le futur gouvernement prêtera, que dis-je, donnera encore plus aux riches ! Tout ça nous casse bien les urnes, à nous petit peuple électeur dissous dans l’égout puant des affairistes au pou… au pou… au pouvoir, réveillez-vous quoi ! Quand est-ce qu’on commence à casser ? Ah oui, suis-je bête, ça ne sert plus à rien non plus de manifester, j’ai vu passer une info sur le nombre de matraques commandées par le gouvernement démissionnaire, environs cinq millions d’euros pour nous fracasser à la moindre sortie à Répu. Sinon le Maire (ma bête brune pour ne pas dire noire) se casse en Neutralie, les retours sur le viol de Mazan ne sont pas reluisants (vilain jeu de mot : la dame qui se faisait reluire endormie, pardon) et les bipers qui tuent. Que faire d’autre que de se consoler entre nous autour d’un petit apéro, allez tchin !

  • OM : Est-ce que quelqu’un sait si, aux Journées du Patrimoine, on peut visiter Michel Barnier ?
  • ML : D’après la liste qui circule, les conditions d’attribution pour un ministère n’ont pas changé. Il faut soit être mis en examen, soit être homophobe. Ou les deux.
  • IJ : Heureusement que la gauche a gagné les élections législatives….Car si la droite avait gagné, ils auraient été obligé de déterrer Hitler et Mussolini….
  • MS : À ce stade, ça n’est plus un gouvernement, c’est un bleu d’Auvergne.
  • MBC : Bruno Le Maire : « Je pars enseigner en Suisse car les salaires des profs français sont vraiment trop nuls. »
  • MT : Après un film avec la voix de Macron à la gloire de Macron, Macron saute seul sur scène d’un air halluciné. À côté d’athlètes paralympiques.
  • MBC : L’économie suisse a perdu deux points de croissance depuis l’arrivée de Bruno Le Maire.
  • CEMT : Michel Barnier : « Je ne peux pas fournir les documents relatifs au budget, ils ont été mangés par un chien dans l’Ohio. »
  • FT : Je sais pas si vous imaginez mais à la fête de l’huma, ils adorent Villepin et détestent Ruffin. L’an prochain ils s’arrachent des posters de Sarkozy ou quoi ?
  • NMB : La seule chose que je retiens de la nomination de Michel Barnier, c’est qu’en onze jours à Matignon, il a déjà réussi à déjeuner dix-sept fois avec Gérard Larcher.
  • MBC : Michel Barnier : « Je suis à deux doigts de nommer mon gouvernement, j’attends juste que McKinsey m’envoie la liste des ministres. »
  • AC : À ce rythme-là, on risque d’avoir plus de ministres LR au gouvernement que de députés LR à l’Assemblée
  • FT : « l’abbé Pierre a enculé le chien de mes parents. »
  • CEMT : Michel Barnier : « Je vais faire un gouvernement d’union nationale, les gens de droite dirigeront et les gens de gauche auront le droit de regarder. »
  • AC : Drôle d’époque ! Le seul acteur connu n’ayant pas encore été accusé d’attouchements sexuels, c’est quand même Siffredi.
  • MA : Après Edouard Philippe et Attal, la machine à propagande s’emballe en nous vendant Michel Barnier, aussi excitant qu’une figue molle, comme la personnalité préférée des Français. Les marchands d’opinion doivent bien rigoler, à se foutre de nous comme ça…
  • SG : Ça fait quand même cher le caca nerveux de Macron. 28 million pour la dissolution.
  • MA : Michel Barnier personnalité préférée des Français, et pourquoi pas Edouard Balladur, tant qu’à se foutre de nous ?
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Putain je me casse le cul pendant deux mois à trouver un premier ministre bien de droite et à la fin il veut taxer les riches, on peut plus faire confiance à personne ! »
  • MM : Elle se fait violer pendant dix ans dans son sommeil par des dizaines d’hommes et il y a un mec* pour venir dire que ça aurait pu être pire, il y a pas mort d’hommes. Vraiment. J’ai pas de mots. (*le maire de Mazan)
  • RS : – Le pull marron qui gratte – la voiture sans ceinture – les parents qui fument dans ta chambre – Les aires de jeu en acier et béton – le KWay horrible.. Bref il est temps qu’un journaliste écrive un livre sur l’enfer des enfants des années 80 !
  • AP : « J’ai une histoire à écrire avec les Français », estime Gabriel Attal. C’est l’histoire d’une petite marionnette qui pense qu’elle a un destin sans marionnettiste.
  • FT : Par prudence pendant quelques jours, évitez de vous mettre un bipeur ou un talkie walkie dans le c..
  • OK : Les mecs n’osent plus utiliser leurs vibromasseurs.
  • RR : On vit dans un monde où on retrouve Du Bellay avant Dupont de Ligonnès.
  • PDJ : Pour le Hezbollah, le plus sûr reste le téléphone arabe.
  • OK : Vendredi approche et à la place du Hezbollah, je m’éloignerais des couscoussiers électriques.
  • RR : Ce ne sont même plus des poignées d’amour que j’ai, c’est tout le rayon portes de Leroy Merlin.
  • MBC : Laurent Wauquiez : « Avec mes restos et mes voyages privés payés par le contribuable et mes emplois fictifs au Conseil régional, j’ai prouvé que j’étais le plus apte à être le ministre de l’économie. »
  • TTD : Lassée de ce monde dans lequel des gens commentent la vidéo d’un gars qui a grimpé l’Everest et en tirent des « leçons de vie » alors que le simple fait d’être une femme célibataire et de réussir à élever dignement des gosses est un exploit bien plus impressionnant et inspirant.
  • DP : Aujourd’hui on demande des terrasses de café sans cigarettes. Demain ce sera sans chien. Puis ce sera sans téléphone. Puis ce sera sans enfants. Puis les voisins demanderont de supprimer les terrasses. Et tout le monde sera content. Ou pas.
  • MC : Toulouse : une jeune femme de 27 ans écrase avec sa voiture l’homme qui venait de la violer. Il y a écraser et écraser.
  • MN : — Ah tu travaillais dans le milieu psychiatrique ! Ça devait être dur … c’est quoi la chose la plus difficile que tu as vue dans ta carrière ? — Mon bulletin de salaire.
  • BE : Que celui qui n’a jamais péché lui jette l’abbé Pierre.

* Chapeau écrit avant le dévoilement de la composition du gouvernement.

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Mini-cassette orange ?

Florent Marchet se met en scène sur la couv de son roman l’Admiration avec une mini-cassette orange. Qui joue un grand rôle. Florent Marchet est chanteur et auteur-compositeur. On disait ACI jadis. Je ne connais pas ses chansons, je vais aller en écouter, je n’ai pas acheté ce livre, on me l’a passé et je ne regrette pas. Il est très très bien. L’écriture déjà, sèche (on dit à l’os today), effrénée, nerveuse et dynamique, ça fait pulser (oui, c’est un vieux mot). Ça se passe dans les années 90 et Marchet n’est pas avare de name-dropping et de critiques plus ou moins acerbes sur les people que nous connaissons tous. Mais ça ne sent pas la recherche google comme c’est souvent le cas pour faire son intéressant(e), ça sent plutôt le vécu. Ca donne du peps (vieux mot encore) à la lecture. Et c’est réjouissant.
La cassette orange c’est celle du spectacle — le premier one man show féminin de Nadia Viper—  qui s’intitule Nadia Viper n’a rien à dire et le fait savoir. Et cette cassette tourne en boucle dans la chambre et la tête du jeune Bastien, 13 ans, qui l’adore. Elle est son idole. Un beau jour, elle se produit près de leur bled et comme sa mère s’occupe des affaires culturelles et qu’il n’y a pas beaucoup de sous, c’est chez eux que Nadia sera hébergée. Une amitié va naître. Nadia trouve le jeune garçon très doué. Peu à peu, il peaufine sa créativité et son talent, tous deux se voient souvent, elle devient la coqueluche de la scène d’humour et l’aide à se faire un trou dans le show biz.
Ils ont chacun leur histoire, ils font leur chemin, Bastien grandit, il est très doué non pour être lui-même sur scène, mais pour produire. Ses artistes ratissent le public, il bosse comme un dingue. Et pendant son ascension, Nadia se détruit, elle picole, elle rate son show à l’Olympia, elle descend, elle tente de se faire aider par les anciens mais elle est trop peu fiable pour qu’on lui tende la main. Et Bastien, va-t-il l’oublier ?
Ce livre est assez poignant, il se dévore avec plaisir d’autant plus que j’ai connu ou reconnu beaucoup de lieux dont il est question. Chapeau.

L’admiration par Florent Marchet, 2024 aux éditions Stock. 264 pages.

Texte © dominique cozette

La première de la classe

C’était en 61 dans la cour du lycée Hélène Boucher, porte de Vincennes à Paris. Le genre de lycée décrit dans Diabolo Menthe de Diane Kurys, sévère, rien que des filles, blouses beiges ou bleues, tenues super correctes, vieilles pies de surveillantes, punitions récurrentes, aucune tolérance aux retards, aux cheveux crêpés, aux jupons gonflants, au maquillage, aux jambes nues, aux pantalons, aux disques qui dépassent du classeur … Cauchemar. Mais lycée super coté grâce à son taux de réussite au bac. Pour auquel on m’a fait redoubler ma troisième parce que j’étais un peu dissipée (insolente / indolente, c’était selon) pourtant j’avais une super moyenne, la preuve : à la rentrée de mon redoublement, la prof nous rend une première copie. Version latine, j’ai la meilleure note. Puis thème latin, idem. Puis, dissertation, pareil… Soudain, énorme sanglot dans la salle de classe. Il provenait de cette fille brune, Jacqueline E., dont d’un seul coup, j’avais arraché la couronne d’excellence ! La pauvre ! Elle était toujours la meilleure partout … même en gym. Et voici cette blondasse, moi, qui lui ravit « sa » place, les doigts dans le nez (oui, je ne m’étais pas cassé la nénette). Alors quand j’ai pu l’approcher, malgré le mépris que je ressentais pour la catégorie première de la classe, je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, ça n’allait pas durer. Effectivement, je suis vite retombée dans une bonne moyenne supérieure bien morne qui correspondait tout à fait à mes ambitions de ne pas me fouler. Nous voici en photo, à droite Chantal devenue Carole que je continue à voir parfois, puis Catherine, la fille au nystagmus dont je ne sais plus rien, Jacqueline E. pareil, et moi-même qui ai tellement détesté ce lycée dont le seul avantage était l’installation de la Foire du Trône juste devant, au printemps, pour un bon mois de drague, d’odeurs de guimauve, de manèges clinquants, de rigolade.

Image et texte © dominique cozette

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