Prêts pour un petit suicide en douceur ?


Oui, vous avez bien lu. A quatre-vingts ans, Kay et Cyril doivent prendre le fameux médoc qui vous emmène en douceur dans l’au-delà. Ils ont décidé ça à la cinquantaine, lorsque le père de Kay a fini par mourir suite à un interminable Alzheimer bien crade et bien repoussant. C’est le thème du nouveau roman de Lionel Shriver (c’est une écrivaine pour ceux qui l’ignorent qui a commis de nombreux et fort passionnants livres dont Il faut qu’on parle de Kevin). Je l’adore.
Celui s’intitule A prendre ou à laisser. Ils ont trois enfants dont une fille genre pénible, un premier de la classe genre mou-mou et un petit dernier genre glandeur-profiteur. Sinon lui est médecin, il connaît donc bien les médocs et elle infirmière, d’abord, puis a changé pour décoratrice. Chez l’autrice, les caractères et la psychologie sont terriblement fouillés. Pas de raccourcis, pas de travers laissés dans l’ombre. L’humain, elle s’y connaît jusqu’au moindre détail.
Alors donc les années s’écoulent, assez vite, jusqu’au fameux anniversaire des quatre-vingts ans de Cyril, Kay les a déjà eus, date butoir, on n’y coupe pas, alors qu’elle se demande si c’est bien raisonnable d’agir ainsi. Elle n’est pas très convaincue de la décision prise il y a si longtemps. Ils sont en forme même si lui fait semblant d’aller mal et de souffrir de divers troubles du vieillissement, et si elle a quelques trous de mémoire comme tout le monde. Mais les choses sont en route, ils ont dépensé leurs économies et même mis une hypothèque sur leur maison afin que profiter au maximum de leurs dernières décennies. Et ce fameux soir, on y est, ils ont ont mis les petits plats dans les grands, choisi un bon vin et mis de beaux habits.
Mais comme elle a peur de survivre à son mari, des fois qu’elle supporte mieux le médoc que lui, il lui propose de prendre la pilule la première tandis qu’il la tiendra dans ses bras. Et lorsqu’elle sera morte, ce sera à lui de partir.
Mais les choses ne se passent pas vraiment comme ça. D’ailleurs, les choses peuvent aussi arriver autrement, il y a des possibilités à envisager, une douzaine, et c’est ce que nous raconte l’autrice avec tout son talent de dramaturge mâtiné cocasse.

A prendre ou à laisser de Lionel Shriver, traduit par Catherine Gibert (Should we stay or should we go, 2021). 2023 aux Editions Belfond. 286 pages, 22 €.

Texte © dominique cozette

Assemblage

Drôle de livre que ce roman de Natasha Brown, Assemblage, qui, comme son nom l’indique, est une sorte de collage de petits flashes, courts chapitres ou pas, digressions, comme un puzzle si on veut, qui trace la vie de l’héroïne, une jeune femme britannique noire. C’est assez déstabilisant, cette façon peu linéaire de raconter son histoire, parfois même difficile à comprendre, carrément elliptique, il n’en reste pas moins que c’est un livre très intéressant sur le ressenti d’une femme qui, arrivée à de très hautes fonctions à la City, doit continuer à effacer sa couleur pour être acceptée. Et son genre, bien sûr. Car c’est aussi une femme dans un monde d’hommes dont certains lui reprochent d’en être arrivée là pour satisfaire à des quotas de diversité quand eux-mêmes auraient mieux mérité le poste. Toujours, elle doit rester coite, jamais d’agressivité, toujours du contrôle.
Chaque jour une nouvelle opportunité de merder. Chaque décision, chaque réunion, chaque rapport. Il n’y a pas de succès, seulement des échecs évités. L’appréhension […] Un rien pourrait s’avérer la ruine de tout.
Son amant, rencontré dans sa boîte, l’admire, il est blanc et il tient à ce qu’elle vienne avec lui à la très chic garden party que donnent ses parents pour leur trente ans de mariage. Elle hésite, sachant qu’elle n’a pas sa place partout, mais s’y rend néanmoins. Et c’est vrai que quoi qu’elle fasse, quelle que soit la fortune qu’elle amasse avec son job, elle ne sera jamais comme ces Anglais aristocratiques ou grands bourgeois qui possèdent leurs terres depuis si longtemps, qui exhibent leurs lignées par des tableaux solennels accrochés dans leurs superbes demeures, et tout à l’avenant, cette vie qu’ils ont toujours connue, jamais frustrés, jamais privés de quoi que ce soit, en partie grâce à eux, les anciens esclaves dépouillés de leurs terres et de ses richesses, spoliés, dominés depuis si longtemps par leurs prédateurs.
Oui, très intéressant ce court texte morcelé, impressionniste, déconstruit qui donne à réfléchir, et déjà très encensé par la critique internationale.

Assemblage de Natasha Brown, 2021, traduit de l’anglais par Jakula Alikavazovic, 2023 aux Editions Grasset. 154 pages, 17 €

Texte © dominique cozette

 

Les Fessebouqueries #616

Il y a des semaines moins drôles que d’autres, que voulez-vous. J’ai fait l’impasse sur Palmade et pour le reste, rien de bien neuf. On n’en est pas plus avancés sur les 1200 des retraites minimales, faut dire que Dussopt préfère les mots croisés pendant les séances que son boulot de ministre, alors du coup, je vous mets un plat à gratin, un bar à coquillettes, un index de senior de quoi de quoi ? et quelques séances gratos pour assister à un spectacle de clowns à l’Assemblée. Excusez-moi du peu, pour une fois cette expression fait sens, et tchin tchin dearest friends !

  • DR : Palmade ne m’a jamais fait rire. Maintenant il fait pleurer.
  • ZT : « Qui aurait pu prévoir  » que la bétonnisation des villes, les flots de pesticides, le labourage constant des sols, l’éclairage nocturne, l’empoisonnement des eaux, & les monocultures industrielles, provoqueraient un effondrement d’une partie entière des biotopes ?!
  • PA : S’il y a un truc que je ne supporte pas, c’est d’être interrompu par les flics quand je suis en pleine conversation téléphonique au volant !
  • GD : On en est donc arrivé à ce moment de l’histoire où même le gouverneur de la Banque de France fait figure de gauchiste par rapport au gouvernement.
  • MN : Bar à coquillettes hier, bar à cordons bleus aujourd’hui, c’est tellement frais toute cette innovation française. De mon côté je travaille sur un concept fou : un bar à boissons. Tu rentres, tu demandes un verre de ce que tu veux et tu l’as. Je sais, c’est dingue.
  • JD : Macron, il préférera mettre le pays à feu et à sang plutôt que de demander un effort solidaire aux plus riches. C’est dingue. Lordon à raison. C’est un forcené.
  • LJ : Le type qui vous a obligé à boire votre café debout , pour motif sanitaire , voudrait vous faire croire que sa réforme des retraites a du sens .
  • CEMT : Olivier Véran : « Nous n’utiliserons pas le 49.3, sauf si des gens ne sont pas d’accord avec nous. »
  • ES : La reine consort Camilla passe la Saint-Valentin avec le Covid… pour la deuxième fois. Du coup c’est plus la reine consort mais la reine qui reste enfermée.
  • GD : Coucou la macronie, juste un petit rappel au passage pour dire qu’associer « travail » et « liberté » pose deux ou trois légers soucis niveau références historiques.
  • DG : J’ai finalement obtenu un rendez-vous chez l’ostéo demain. Il ne sera pas dit qu’un homme ne m’aura pas touché pour cette Saint Valentin.
  • OK : Est-ce que subir Eric Woerth dans les médias, ça compte dans les critères de pénibilité pour partir plus tôt à la retraite ?
  • MPG : Olivier Dussopt : « Si le peuple français bloque le pays le 7 mars, nous changerons de peuple. »
  • CR : Que celui qui n’a jamais laissé tremper son plat à gratin cinq jours dans l’évier en espérant qu’il se lave tout seul me jette la première pierre !
  • US : Maintenant qu’il a été démontré que les 1200 euros étaient du pipeau, les femmes les grandes perdantes, les carrières longues un loto, l’index seniors une fumisterie et la nécessité d’une réforme démontée par le COR, il reste quoi comme argument ? Rien.
  • AD : Que la Présidente de l’Assemblée Nationale ait omis ou non de déclarer n’est pas le principal sujet. Le sujet c’est qu’elle détient un paquet d’actions chez Total énergies, qui a une bonne part de responsabilité dans l’inflation, la crise des PME et bien sûr le changement climatique.
  • DM : On pourrait fermer l’Assemblée nationale, elle ne sert plus à rien. Sans compter que le spectacle qui s’y joue est d’une médiocrité inédite sous la Ve République.
  • RT : Accusé de faire des mots croisés à l’Assemblée, Olivier Dussopt reconnaît une « bêtise ». Normal, difficile de ne pas faire une erreur sur sa grille avec tous ces gens qui font chier à lui parler.
  • JD : Moi, en pause, je consulte mes mails, je remplis le dossier Maison Départementale Adultes Handicapés pour une famille, je finalise des commandes de fournitures, je reçois une mère pour une histoire de lunettes cassées… Pour 1990€. Dussopt, lui, il fait des mots croisés. Pour 6000€. Le mérite sans doute..
  • RR : Si ça se trouve, ce sont les séances de l’Assemblée Nationale qui vont sauver le cinéma français.

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Offenses

Un livre qui pique, le dernier tout petit de Constance Debré. Offenses, donc, c’est bien trouvé. L’histoire est simple : un jeune homme ordinaire d’une cité ordinaire où ne vivent que des mal nés, victimes de la violence, de la laideur, de l’indifférence, de la lose, tue une vieille dame, une voisine assez chiante mais qu’il aidait à l’occasion, lui faisant quelques courses et gardant souvent la menue monnaie, pas grand chose, mais elle s’en est aperçue et ça lui a fait monter le sang. Il a essayé de la calmer mais tout cela a dégénéré et il a attrapé le couteau de cuisine qui traînait là pour la trucider. Puis il est retourné chez lui, son petit frère l’a aidé à se changer, à planquer les fringues, et plus tard, quelques jours aprè, les flics sont venus l’arrêter. Il avait prévu, organisé une petite soirée pour dire au revoir à ses potes.
On apprend qu’il dealait, à l’occasion, mais qu’un de ses frères lui avait volé l’argent. Il a réuni une certaine somme mais il lui manquait juste quelques centaines d’auros pour boucler l’affaire et calmer les fournisseurs qui ne lui voulaient pas de bien. Or, on apprend que la seule personne qui s’occupait plutôt pas trop mal de la vieille c’était lui. Pas ses grands enfants qui l’évitaient, ni personne d’autre. On apprend qu’il a été élevé plutôt d’une drôle de façon par sa mère qui a porté une grave accusation sur lui, plus jeune. On apprend ses galères.
Mais l’intéressant du propos est que ce jeune criminel, c’est nous. Nous tous. Car dans cette société injuste, les nantis ont délégué tout ce qu’ils avaient de pourriture sur les classes inférieures : Contrairement à ce qu’il prétend le capitalisme ne rémunère pas le risque. C’est pour ça qu’il le délègue. Il le délègue à ceux qui sont perdants avant d’être vaincus. Le dealer délègue le risque à la nourrice (NB : celui qui planque la dope), comme le patron à l’ouvrier, comme le général au bidasse. Le système délègue le risque à celui dont la perte ne changera rien. Ceux du dessus ignore le risque, ils vivent dans un monde sans risque. [•••] Le risque n’a rien à voir avec le mal. La prison c’est ça, c’est quand le risque se réalise. Le risque que vous avez créé. Et que vous avez délégué. Même pour vos lignes de coke du samedi soir et vos pétards du dimanche, le risque c’est nous. Vous peut-être que vous irez en cure de désintoxication et nous en prison….
Autre point de vue qui pique : le coupable est aussi une victime. Lui aussi subit un choc post-traumatique, sa propre violence le traumatise. Debré écrit que ce sont les spécialistes qui le disent et que ça ne plaît pas à tout le monde. On préfèrerait que le coupable n’ait pas d’état d’âme.
Lorsqu’il est dans le box, il regarde la façon dont sont vêtus juges, avocats, procureurs. Leurs robes, leur hermine. C’est une farce.
Lui et tous ceux du bas sont l’enfer pour que ceux du haut vivent dans leur paradis. Il se pose des tas de questions pendant qu’on le juge. Mais il sait qu’il paie pour les autres.
Un livre très coup de poing, sec comme son autrice qui, n’oublions pas, a été avocat pénaliste dans une vie antérieure.

Offenses de Constance Debré, 2023, aux éditions Flammarion. 124 pages, 17,50€

Texte © dominique cozette

Offenses, Constance Debré, crime, drogue, société,

Les sources

Le nouveau roman de Marie-Hélène Lafon, les Sources, a pour thème les violences conjugales. Cest un tout petit roman âpre et sec qui conte le mariage raté d’une femme dans les années 60, dans un trou du Cantal, avec un voisin, un homme pas si mal. Mais il se révèle très brutal au fil du récit, elle en prend pour son grade. Et puis, il lui fait gosse sur gosse, ses trois petits lui bouffent le temps, elle n’est pas toujours prête quand ils doivent partir déjeuner chez les parents le dimanche, et la rouste n’est pas loin. Les enfants se tiennent aussi à carreau car le père fait peur. Pourtant ce n’est pas un homme qui boit. Il s’est mis à détester sa femme quand elle a commencé à grossir, trois grossesses coup sur coup avec trois césariennes, ça n’aide pas à rester jeune et belle. C’est un homme qui fait bien le boulot et qui s’acquitte au mieux des tâches professionnelles, paysan et producteur de fromage, et plus tard, des pensions des enfants. Et il en est fier ou plutôt, il se lui viendrait pas à l’esprit de ne pas faire son devoir.
Mais il n’a pas d’état d’âme concernant sa famille. Il agit comme il le sent, point barre. Dans ces années-là, de toute façon, il n’était pas tellement question d’étaler ses histoires conjugales. Ça restait à la maison.
C’est dans la seconde partie du livre qu’on entend la voix de cet homme qui se pense honnête et ne regrette jamais ce qu’il fait. C’est un dur à l’ouvrage, un dur à cuire, un dur du cœur.
Les Sources n’est pas un livre psychologique, tout est factuel, à l’os comme on dit, et pourtant, on voit bien les choses, les gens, la ferme. Sec et concis, rugueux, sans aucun sentimentalisme.

Les Sources de Marie-Hélène Lafon, 2023 aux Editions Buchet Chastel. 120 pages, 16,50 €

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #615

Des petites Fessebouqueries, certes, mais il y a des choses sur lesquelles il serait mal venu de rigoler. Et d’autres aussi, d’ailleurs, comme la retraite minimale de mille deux cents euros (il faut dire deux cents zeuros, les zami.es) que trois personnes toucheraient éventuellement si… sûrement pas la môman de Darmanin qui trime encore à 67 ans, non mais des fois, que fait le gouvernement ?, ou comme Larcher et le régime spécial sénateurs qu’on pourrait appeler goinfrage, d’autres encore comme le refus des députés du président et de la droite (ah pardon, le gouvernement est de droite, vous dites ?) qui ont refusé le menu étudiants à UN euro. Prostituez-vous, générations futures, si vous voulez bouffer ! Sinon quoi, virer dans le trafic et la délinquance …On en est là et ça me désole, un sérieux prétexte pour m’envoyer un petit remontant ce soir, à l’heure où blanchit la boisson anisée quand on y met de l’eau et même si c’est pas ma came, tchin dearest friends !

  • PO : Darmanin RTL : « ma maman est femme de ménage, elle a une vie difficile, à 67 ans elle bosse toujours ». Le gars est ministre depuis six ans, vit grassement à nos crochets, et il ne peut pas aider financièrement sa maman ???
  • PA : Je viens de finir la lecture du Kamasutra. Je ne veux pas vous décevoir, mais à la fin, les deux finissent chez l’ostéopathe !
  • GB : On essaye d’interdire les grèves pour protéger les vacances qui ont été obtenues grâce aux grèves…
  • MI : Vous vous souvenez quand il fallait bosser 37,5 ans pour toucher la retraite ?
  • MPT : Patrick Pouyanné : « A cause de la grève des raffineries en 2022, les bénéfices de Total ne sont que de 19 milliards d’euros, la CGT devra rendre des comptes. »
  • FR : Patient : Je ne sais plus trop où j’en suis en ce moment, j’ai des angoisses, des insomnies et tout, vous avez un conseil à me donner ? Freud : Va niquer ta mère.
  • JF : Quelqu’un a des nouvelles d’Emmanuel Macron ou bien ? Depuis le début des manifestations, il a pris sa retraite ? Il met en première ligne une première ministre qui a passé l’âge légal de la retraite et un ministre du travail inquiété par la justice et qui devrait prendre la sienne.
  • MA : Aujourd’hui où la France se révolte contre leur pillage, Macron fait un déjeuner de truands avec Sarkozy. Association de malfaiteurs.
  • RP : Suis allé voir Astérix et Obélix uniquement pour financer le porno de Houellebecq.
  • JD : Question à Larcher : — « Pourquoi vous ne touchez pas aux régimes spéciaux des sénateurs ? — On a une caisse autonome ». Comme les notaires, qui se font sabrer leur régime autonome.
  • MPG : Olivier Dussopt : « Après la Covid, la guerre en Ukraine et l’inflation, on a voulu donner un espoir aux Français avec la réforme des retraites. »
  • BN : Si majoritairement dans les couples c’étaient les hommes qui s’occupaient de la lessive, les fabricants auraient inventé une machine avec un seul bouton, un seul programme et un seul produit : tu pourrais tout y fourrer et le linge ressortirait propre, nickel, sec, repassé et plié.
  • NMB : On est bien d’accord pour dire qu’on est dans la force de l’âge parce qu’il faut un peu forcer pour boutonner un jean qui nous allait parfaitement il y a deux ans ? On est bien d’accord ?
  • NP : Si on doit utiliser son compte Ameli pour se connecter aux sites pornos est-ce que ça veut dire que l’abonnement à Pornhub sera remboursé par la sécu ?
  • OK : Souvenez-vous, la bite à Griveaux, 3 ans déjà…
  • JPT : J’ai fait un cauchemar cette nuit : Michel Houellebecq avait fait un enfant à Annie Ernaux et ils m’avaient demandé de l’adopter.
  • PA : La vie c’est ce qui se produit autour de toi pendant que tu regardes ton téléphone.
  • GE : Les macronistes n’aiment pas qu’on partage la liste de ceux d’entre eux qui ont voté contre le repas CROUS à un euro.
  • OM : Je ne vois pas pourquoi les étudiants qui n’ont pas obtenu le repas à 1€ se plaignent alors qu’ils peuvent bouffer les capotes qu’ils obtiennent GRATUITEMENT.
  • GD : Une pensée émue pour tous ces enfants de millionnaires qui ne pourront finalement pas se ruer sur les pâtes froides et le pain sec du Crous à 1 euro.
  • FL : BNP Paribas : profits records. Total : profits records. Vinci : profits records. — Refus des repas étudiants à 1€
  • GD : Alors, précisons : ce sera bien 1200 euros nets de pension minimale de retraite pour une carrière complète à temps plein au Smic, pour les gens nés un jour impair d’une année d’alignement de Mars et Saturne, si bissextile et si une des grands-mères se prénomme Austreberthe.

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Oui, oui, oui ! pour Nein,nein,nein !

Complètement déjanté comme s’il écrivait sous acide avec un cerveau d’une souplesse tortueuse incroyable m’apparaît Jerry Stahl que je découvre à l’occasion de Nein, nein nein, sous-titré la dépression, les tourments de l’âme et la Shoah en autocar. Il ne se drogue plus car son foie est cartonné, fichu, bon à jeter vu qu’il a chopé l’hépatique C au bout d’une piquouze de saleté de shoot, il ne boit plus et suit une hygiène alimentaire exemplaire pour ne pas mourir. Donc végétarien. Il a écrit des livres, des films, a été marié plusieurs fois, et souffre de dépression chronique. C’est pour cette dernière raison qu’il décide de se rendre dans un voyage organisé autour des camps de concentration autrichiens et allemands en autocar. Drôle d’idée pour un asocial comme lui, mais après tout, il est juif (ils sont deux seulement dans le car ) et veut voir de près la tragédie de son peuple élu (ironique, ici).
Pour que vous ayez une idée du style de l’auteur, voici un extrait : Comme chez nombre de femmes quadra ou quinquagénaires que j’ai vues en Pologne, je constate chez les sœurs une ressemblance inquiétante avec Charles Bronson. (Etrangement, j’ai croisé pas mal de jeunes hommes qui pourraient servir de doublure joues à Mélania, bien que, contrairement à Bronson, qui était à moitié polonais, Mme Trump soit 100% slovène). Passé un certain âge, d’après mes observations empiriques menées depuis le trottoir, les Polaks des deux sexes subissent une transition pour se muer en Santa Klaus Kinski. Il y en a des centaines que je pourrais citer car c’est sa façon d’écrire, il n’arrête pas.
Sauf quand il se trouve dans les camps. Là, il devient grave, enfin il essaie mais ne peut éviter les quelques cons qui font leurs malins en disant des inepties. Dur. Ou en s’empiffrant de junk food aux cafeterias ou restos à l’intérieur des camps, comme si on était chez Disney. Et c’est carrément gerbant.
La fête de la bière à Münich, un cauchemar car il est au régime sec parmi les atroces odeurs des buveurs et de leur vomi, des mecs ivres… N’empêche qu’il nous en apprend pas mal en discutant avec Schlomo, son « copain » de car qui porte son pantalon sous les tétons (cf Chirac) avec qui il a des discussions sur pas mal de sujets, politique, religieux. Ils sont très au fait tous les deux de la questions juive et de ses extensions.
Evidemment, le ton change au fur et à mesure de ses haltes, de l’énumération des exactions, des tortures et autres infamies infligées aux condamnés.
C’est un livre qui peut déranger, ça dépend comment c’est pris. Mais je l’ai trouvé très brillant, hormis le fait que beaucoup de ses allusions à la culture américaine, entre autres, m’ont échappé.

Nein, nein nein, sous-titré la dépression, les tourments de l’âme et la Shoah en autocar, 2023 pour la traduction française de Morgane Saysana, aux éditions Rivages. 352 pages, 22 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #614

Dans l’actu de la semaine, je viens de changer de logiciel pour ces Fessebouqueries, je peine un peu mais sûrement moins que la Bornée à nous expliquer le sien sur les retraites au Flamby, ah non c’est plus lui, mince, c’est le filou de Maqueron qui se barre à l’étranger chaque fois qu’on descend dans la rue… Moins aussi (que je peine) que Du Sot, je ne parle pas du fiston du Garde des Sots mais du ministre du travail, Dussopt, quoi, pris la main dans la confiture comme tous ses confrères de la Macronie, cette vieille bande mafieuse appelée bizarrement René Sens, je vois pas le rapport. Je ne vais pas faire long car je ne sais pas encore si ça va enregistrer … En tout cas, c’est le jour du petit verre tinté contre d’autres, le dry january est derrière nous (je ne pratique pas, je vous rassure) et avant de vous le souhaiter bon, je vous informe que ChatGPT n’est pour rien dans mon salmigondis navrant.

  • NMB : J’ai demandé à ChatGPT de me lister les membres du gouvernement qui n’avaient pas de casseroles au cul, il a répondu « LOL »
  • MPG : Elisabeth Borne : « Si la réforme des retraites n’est pas votée, le climat se déréglera, des nuages de sauterelles s’abattront sur les récoltes et Olivier Dussopt passera tous les soirs à la télévision. » *
  • NMB : J’ai demandé à chatGPT le meilleur trajet pour faire Paris-Agen samedi, il m’a répondu « hey gros, tu m’as pris pour Waze ? », le truc il prend trop confiance là
  • NP : J’avoue qu’au début j’étais un peu sceptique sur le choix de Ciotti comme président de LR. Mais entre les emplois fictifs de sa femme et l’arnaque à la Sécu avec sa mère, maintenant je suis convaincu qu’il a les qualités qu’il faut pour le poste.
  • GA : Aujourd’hui si t’as pas un vélo cargo et des enfants HPI à mettre dedans t’es vraiment un rebut de la société.
  • SA : Je me demande toujours comment les macronistes ont pu appeler leur parti Renaissance … Je me demande quel nom vous lui auriez donné ?
  • GL : La dégradation syntaxique de notre langue française, c’est des choses qu’on parle très peu.
  • GA : Et toujours cette peur du chaos capillaire quand j’enlève mon bonnet.
  • LC : J’aime bien la saison des manifs en France, ça annonce toujours le retour du printemps
  • MC : Je prépare un slogan pour la manif, mais j’hésite sur l’orthographe : – «Les Français sont en colère dès qu’on s’attaque à leur retraite ! » ou bien : – «Les Français sont en colère, des cons s’attaquent à leur retraite !» Vous pouvez m’aider ?
  • PD : Mon petit-fils écologiste donneur de leçon va fêter ses 20 ans il aimerait un nouveau portable mais je préfère lui offrir un petit arbuste à planter lui-même dans la forêt… je vois déjà ses yeux briller de plaisir et de reconnaissance.
  • FP : J’ai testé une journée au taf en dormant seulement 3 heures cette nuit comme Macron. Bah je comprends mieux pourquoi il prend que des décisions de merde.
  • JF : Elisabeth Borne, 62 ans, est bien la preuve vivante qu’il faut s’arrêter à 60 ans. On voit le résultat.
  • VS : Le Canard Enchainé révèle que Bernard Arnault paie autant d’impôts qu’un couple qui gagne 150 000€. Tu m’étonnes qu’il manque de l’argent pour nos retraites.
  • MPG : Bernard Arnault : « Pour mettre fin à la bordélisation du pays, j’accepte de donner une journée de mon salaire par an pour financer les 13 milliards qu’il manque au régime de retraite. »
  • PE : Moi je veux bien que l’on défende les moustiques, mais le jour où Aymeric Caron aura une femelle moustique sur son testicule, on en reparlera !
  • SR : Le gouvernement prend en compte les revendications des grévistes et recule l’âge de départ à la retraite à 63 ans et douze mois.
  • KV : Je propose la retraite pour tous jusqu’à nos 44 ans et on bosse après, pendant 40 ans
  • TS : Pour l’anniv de Zelinski, ce sera plus simple de lui filer une carte cadeau de chez Dassault. Au moins, il pourra choisir.
  • OM : Le fils du ministre de la Justice, Raphaël Dupond-Moretti, est en GAV à Courchevel. Quand t’es fils de Ministre, même tes gardes à vue sont bling-bling.
  • OK : RATP : Régie Autonome du Télétravail Parisien
  • NP : Vous avez remarqué qu’il y a moins de violences policières quand les manifestants réclament le retrait d’une réforme qui concerne aussi les Forces de l’Ordre ? Surement une coïncidence.
  • MPG : Christophe Béchu : « En voulant modifier ma page Wikipedia pour effacer les traces de mes propos homophobes, j’ai découvert que j’étais ministre de la transition écologique. »
  • EB : Réforme des retraites : le gouvernement « a bien entendu la colère des Français » et leur demande de « crier moins fort ».
  • NW : Jack Lang et Le Drian se disputent la présidence de l’Institut du monde arabe. « Quand je suis quelque part, j’y suis pour l’éternité », plastronne l’ex-ministre de la Culture. 83 ans vs 75 ans, roulez jeunesse !
  • CEMT : Ouais, ça va devenir limite indécent tous ces retraités qui se gavent de caviar dans leur jet privé avec leur retraite à 1200€.
  • CEMT : Elisabeth Borne : « Pardon pour Franck Riester qui a osé affirmer que les femmes seraient pénalisées par la réforme des retraites, normalement il n’a pas d’accès d’honnêteté, je ne sais pas ce qui lui a pris, on l’emmène chez le véto demain. »
  • SA : « Philippe Tesson et Philippe Bouvard sont quand même la preuve qu’on vieillit mieux quand on ne prend jamais sa retraite » Elizabeth Borne.
  • JPT : J’ai reçu une proposition de « poêle à quatre moules » pour faire des blinis. J’ai fait remarquer que ça me paraissait plus intéressant qu’une moule à quatre poils. Le fabricant ne m’a pas encore répondu.
  • TV : Noël en Espagne, Pâques aux rabanes (Pierre Desproges)
  • BM : Noël au balcon, Paco Tesson
  • LC : Les religions foutent le bordel depuis des millénaires mais, on tente de nous persuader que le problème est la laïcité.
  • PE : Est-ce que le monothéisme est le fait de boire toujours le même thé ?
  • PA : — Maman il y a une araignée dans ma chambre ! — Et ?… — Bah qu’est-ce que je fais ? — Commence par t’excuser pour l’odeur et demande lui si elle veut bien t’aider à ranger.
  • MPG : Olivier Dussopt : « Je serai incorruptible sur la réforme des retraites. »
  • DC : Après le « Penelopegate », François Fillon menacé par un nouveau procès pour « emplois fictifs ». Voilà un homme qui sait créer des emplois !
  • MA : Olivier Dussopt nous dit qu’il a convaincu le Parquet et qu’il va continuer à mentir pour convaincre les Français de bosser plus pour enrichir les riches, malgré les soupçons de favoritisme Ça c’est un vrai macronien !
  • FA : Félicitations à Olivier Dussopt qui mérite maintenant entièrement sa place dans ce gouvernement.
  • DC : C’est dingue le nombre de présumés innocents dans ce gouvernement !
  • RR : Olivier Dussopt, il ne lui reste plus qu’à battre en retraite.
  • PA : Je voulais ouvrir un bar et l’appeler « Le point G », mais j’ai eu peur qu’aucun mec ne le trouve.

    * Posté avant l’affaire !

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Trois sœurs en quête de justice

Trois sœurs est un récit fait par Laura Poggioli qu’on est en droit de penser véridique, malgré le terme de roman sur la couv. Il se joue à Moscou où la police découvre trois jeunes filles près du corps sanglant de leur père. Les trois filles, de belles brunettes qui n’ont même pas un an d’écart, viennent de tuer celui qui a pourri toute leur vie, celle de leur frère et celle de leur mère. Celle-ci a rencontré son bourreau à l’âge de 17 ans, lui en avait plus. Elle venait de sa cambrousse, ne savait rien faire, il l’a prise en commençant par la violer, l’a épousée et lui a fait quatre enfants dans la foulée. Lui, c’est un ogre, un homme d’une violence inouïe qui fait peur à tous, qui boit mais qui s’occupe de la messe et de l’église tous les dimanches. C’est pour ça qu’il est bien vu de beaucoup de monde.
Laura Poggioli, l’autrice, est une amoureuse de la Russie, elle s’y sent chez elle, y a beaucoup vécue et y a même rencontré son grand amour, un étudiant comme elle, beau, éduqué, cultivé. Mais qui, très vite, a dérapé dans la violence, l’humiliant devant ses amis, la dévalorisant constamment, la battant. Pourquoi reste-t-elle avec lui, alors ? Parce qu’elle a peut-être des restes de maltraitance d’un prof durant son adolescence, ou parce qu’elle croit qu’il va redevenir gentil… C’est peut-être cela qui l’a conduite à s’intéresser au sort des trois jeunes filles.
Donc un père qui a d’abord violenté sa femme, puis durant la période conjugale, se défoulant sur elle comme il l’a fait aussi sur ses enfants qui ne pouvaient plus sortir à cause des marques. Il qui a chassé la mère et s’est rabattu sur ses filles, des coups, des coups, de la peur, toujours, et puis les viols. Et la suppression de l’école. Les filles ont tout fait pour attirer l’attention sur leur maltraitance mais aucune des institutions concernées, scolaires, policières ou sociales, ne s’en sont émues.
Il se trouve qu’en Russie, et c’est là où le livre est très intéressant, les violences domestiques ne doivent absolument pas sortir de la maison. Cela ne regarde personne hors les protagonistes. Le proverbe qu’on renvoie aux plaignantes est « s’il te bat, c’est qu’il t’aime ». C’est pour cela que les sœurs n’ont pas trouvé d’aide lors du vivant de leur père, c’est pourquoi elles sont considérées comme des meurtrières par beaucoup car la légitime défense n’existe pas. De plus, une loi contre la dépénalisation des violences domestiques a été votée en 2017, un an avant les faits. #Metoo n’a pas trouvé place en Russie car l’explosion des mouvements féministes est, pour les Russes, synonyme de décadence.
Leur sort n’est pas encore réglé mais elles se disent mieux en prison que chez elles avec leur père.

Trois sœurs de Laura Poggioli, 2022, aux Editions l’Iconoclaste. 260 pages, 20 €

Texte © dominique cozette

Sauras-tu ne pas t’énerver en lisant cette BD ?

Mediator, un crime chimiquement pur est toute l’histoire de ce médicament, un coupe-faim, et de ses dérivés (et dérives) qui font la fortune du laboratoire Servier et continuent à semer la mort auprès de milliers de victimes qui voulaient juste perdre quelques kilos. Qui en ont rendu d’autres gravement handicapés, ou tellement souffrantes qu’elles ont été poussées au suicide.
La lanceuse d’alerte, Irène Frachon, n’est pas la première a avoir soupçonné le rôle mortifère de la molécule mais ceux d’avant elle ont eu moins de colère, moins d’endurance qu’elle pour oser se battre contre un aussi grand magnat du médicament pour lequel les portes du pouvoir s’ouvraient sans problème. Servier, certes, est mort, mais ses cadres ont perpétué son « œuvre » en s’opposant à ses détracteurs par tous les moyens (chantage, fric, mensonges, armadas d’avocats, appui des puissants — c’est le cabinet de Sarkozy qui a commencé à le défendre, et plus tard, alors que l’affaire était en cours, c’est encore Sarkozy qui lui a remis la plus haute distinction de la république, la Grande Croix de la Légion d’Honneur).
Les auteurs de cette BD sont Irène Frachon, Eric Giacometti et François Duprat. Ce n’est pas toujours simple à lire car il y a des embrouilles très techniques créées par le labo pour empêcher la molécule d’être interdite en France, alors qu’elle l’a été très tôt dans la plupart des pays. Ils ont aussi procédé à des transformations, changement de noms, masquage de la présence  de la tueuse. Et ce livre illustre clairement le fait que la justice, les pouvoirs publiques et les institutions médicales ont fermé les yeux si longtemps en toute connaissance de cause.
Ça va vous énerver de constater à quel point on peut nous rouler dans la farine quand on est riche, puissant et qu’on a des amis dans tous les ministères. Une partie du  scandale est que Servier a roulé la Sécu en lui faisant rembourser le poison, que l’agence du médicament a fermé les yeux, a donc été complice, que le labo et son armada d’avocats, journalistes médicaux ou médecins véreux, ont tout fait pour « gagner du temps », d’infernales années pour les victimes qui continuaient à tomber.
Les procès intentés contre le laboratoire ont tous été gagnés, mais de façon minimaliste, les indemnisations comme les peines et amendes infligées sont dérisoires et surtout, tous les accusés ont été relaxés. Pire :   le délit d’escroquerie a été carrément oblitéré.
Tout cela est très énervant, l’indépendance de la médecine est mise à mal et après on s’étonne que beaucoup doutent de sa probité et refusent les vaccins. Devant un tel scandale, le plus grand avec celui du sang contaminé, comment rester de marbre. Il y a encore bien d’autres mesures très énervantes qui ont été prises en faveur du gros labo (un beau cadeau fiscal au labo pour qu’il puisse construire une nouvelle usine à poison…)
Cette affaire n’est pas finie puisque que le procès en appel doit se tenir prochainement. On en espère beaucoup.
Lisez ce livre dont je parle très mal, allez voir les interviews d’Irène Frachon, toujours aussi déterminée à ne rien lâcher. Une femme formidable.

NB : un film avait déjà été réalisé sur cette affaire, La Fille de Brest par Emmanuelle Bercot.

Mediator, un crime chimiquement pur BD par Irène Frachon, Eric Giacometti et François Duprat. 2023 aux Editions Delcourt. 200 pages, 23,95 €.

Texte © dominique cozette

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