Un peu de déballage, tiens ! Ça commence comme ça : un éditeur qui veut se faire du fric facilement invente un livre où Régis Debray poserait douze questions à Michel Drucker, le gentil, le consensuel, l’ex-genre idéal, le mari parfait, le roi du PAF, l’ami de tous les people etc. L’idée : en faire un bouquin forcément rentable car tous les plateaux de télé s’arracheraient ces deux stars (mouais) des medias (comme pour le bouquin bidon Houellebecq-Lévy ?). Debray envoie par écrit ses questions. Que fait le gentil Drucker ? Il demande à son nègre de rédiger ses réponses, moyennant une promesse verbale de 200000 euros de dédommagement. Or, il se trouve que
1/ le nègre est une négresse.
2/ la négresse est une écrivaine noire
3/ elle est la maîtresse officielle du gentil Drucker. Il s’agit de Calixte Beyala.
Mais le livre ne se fait pas, puis quelqu’un de vivement dimanche annonce à Calixte la fin de l’histoire. Elle ne verra jamais les 200 000 euros car, malgré son insistance, le gentil animateur ne lui propose que 20 000 euros pour solde de tout compte. Et encore ! A condition qu’elle renonce à publier le roman qui traite de leur histoire (si ça intéresse quelqu’un, il s’agit de « l’homme qui m’offrait le ciel » chez le même éditeur, Albin Michel). Le tribunal correctionnel a d’abord débouté l’écrivaine. Mais, en appel, le gentil Drucker a été condamné à lui verser 40 000 euros.
Calixte est réputée pour ses emprunts récurrents, ses nombreux plagiats, ses procès, son militantisme polymorphe. Elle soutint Sarkozy lorsqu’il invita Khadafi et aujourd’hui Gbabgo. On s’en fout aussi.
Moralité : y en a pas, on se demande bien pourquoi il pourrait y en avoir !
Texte © dominiquecozette et image trouvée