Et nos amis les flics, dans tout ça ?

C’était vraiment le bordel, putain toutes ces pétasses qui s’embrouillaient pour des soldes vraiment merdiques. Elles criaient, s’arrachaient des nippes, c’était dingue, moi ça me fait marrer les germaines qui se bastonnent. Mais des cons ont appelé les keufs et ils ont déboulé, bardés de leur connerie et de leur mitraille… Dès qu’il s’agit de cogner sur plus faible et d’être félicités, ils font du pur zèle. Politique du chiffre, mon cul !
Comme un seul homme si je puis dire, les gonzesses se sont ruées sur eux et  je kiffais grave parce que pour moi un bon flic est un flic mort, qu’est-ce que vous voulez, et j’encourageais les grognasses qui, croyez-le ou pas, n’en avait rien à foutre.
Y a un groupe qui en a immobilisé un et l’obligeait à crier : T’es qu’une pute, Hortefeux (elle croyait qu’il était encore ministre, cette bêtasse). L’autre ne s’est pas fait prier, faut croire qu’il ne porte pas cet Auvergnat dans son coeur.
Les plus courageux  ont commencé à se barrer pour chercher du renfort et les deux pauvres chargés de veiller au grain ont été à la fête. L’un d’eux a été immobilisé au sol par une sorte de Beth Ditto assise sur sa sale gueule pendant que l’autre, désarmé, en proie à une hystérie comme je les aime, a vu ses vêtements sauvagement  arrachés. Au moment de lui retirer son calbut, une blonde a crié d’une voix mireillemathiesque : coupons-lui les couilles ! et toutes les autres, vendeuses et flâneuses comprises, ont repris : coupons-lui les couilles ! coupons-lui les couilles ! Elles ont arraché le calcif et … bah y avait pas de couilles ! Il a eu un sacré pot, le mec, je vous le dis !

 

Pourquoi je vous raconte ça ?
1/ Parce que c’est une chanson de Georges Brassens, Hécatombe ici, à peine retouchée, enregistrée … il y a 60 ans ! en 1952. Et  jamais, on ne le menaça de prison, de gardav ou autre facétie de nos chers actuels pandores qui, menés par un gouvernement sans culture, n’ont pas appris la nuance entre une création artistique et une injure au premier degré. Je ne déteste pas les flics, il doit bien y en avoir des braves. Je déteste ce que certains gouvernements en font.
2/ Pour vous rappeler qu’ il y a une grosse belle expo Brassens à la cité de la musique, concoctée par Joann Sfar, que je ne manquerai pas d’aller voir, c’est jusqu’en août. Lien ici

Texte © dominiquecozette d’après Georges Brassens.  Image © dominiquecozette

Tiens, des drôles de films !

« Victime d’une sévère chute de rein, contre toute attente, elle se releva indemne. »

Comme je n’ai rien d’avance à vous servir pour cause de peinture fraîche (vernissage ce jeudi), je vais vous parler de quelques films charmants qui peuvent tout aussi bien  ne pas vous plaire. Mais qui constituent d’excellents lavages de cerveaux par leur éloignement des tyrannies  commerciales habituelles.

Dans le genre minimaliste, le premier est chinois, d’une lenteur esthétique que d’aucuns apparentent à un Jarmush à ses débuts. Les plans sont d’une langueur monotone, fixes et peu causants. Il s’appelle « winter vacations » de Li Hongqi, il a gagné le grand prix et la prix de la critique à Locarno et conte le quotidien oisif de quatre ados pendant les vacances d’hiver. Ils ne font rien de spécial, se racontent en deux mots une histoire de coeur, se prennent des baffes sans s’en formaliser. Une fillette de quatre a des insomnies, un pépé immobile menace son petit-enfant sage, et le film se clos sur l’interrogation écrite de la rentrée : comment être utile à la société. Tête des mômes. Le genre de film dont l’ambiance absurde et étirée ne s’oublie de sitôt. Bande annonce (en fait, il s’agit de la deuxième séquence) ici
« La BM du Seigneur » de Jean-Charles Hue est tournée dans une communauté de gens du voyage : unité de lieu totale. Des caravanes, la zone, des personnages (des vrais) dans une vie plutôt simple entre larcins et code d’honneur , respect dû au patriarche, sens de la famille. Les sentiments y sont rudimentaires, les échanges primaires, la vie basique. Quand l’un d’eux, après avoir eu une vision, décide de se ranger des voitures, c’est à dire de ne pas voler la BM qu’on lui a commandée, ça fout la zizanie. Bon. Curieux, dépaysant, sans ironie ni décalage. Un peu effrayant quant aux facultés d’adaptation de ces personnages à la société actuelle. La poésie ethnologique si on veut.
Si vous avez envie de mer et de soleil, un autre film où il ne passe pas grand chose mais c’est dans une des plus grandes barrières de corail de la planète, au Mexique. Il s’appelle Alamar,  il est réalisé par Pedro Gonzales Rubio et a été sévèrement primé. C’est l’histoire — réelle — d’un beau petit garçon né de l’amour entre une Romaine et un pêcheur mexicain. Qui se sont séparés. Alors, un jour, le petit, citadin italien, va aller passer des vacances avec son père  pour le connaître, et son grand-père, simple pêcheurs vivant dans une petite maison sur pilots. Il apprend la mer, la pêche, les fonds sous-marins, les oiseaux, les crabes, la nature, l’humilité, l’attention aux autres. Le papa est un magnifique spécimen naturaliste, délié, souple, élancé, craquant. C’est le vrai père. Bande annonce aqui
Enfin, plus proche de notre cinéma mais atypique quand même, « je suis un no man’s land » de Thierry Jousse, avec Philippe Katerine et Julie Depardieu, protagonistes d’un improbable amour. Ça se passe dans le terroir, dans les champs et les bois. Il se retrouve fortuitement, après le harcèlement d’une ex, dans la ferme de ses parents superbement campés par Aurore Clément et Berroyer, et curieusement, ne peut plus en repartir. Très poétique aussi, drôle, inattendu, rafraîchissant. Bande annonce ici

Texte et dessin sans rapport © dominiquecozette

Donc jeudi 3, vernissage au cabinet d’amateur, près de la Bastille. Lien ici

Jeudi : rendez-vous avec Pierre Lamalattie

« J’ai 54 ans. J’ai connu moins de femmes qu’un animateur du Club Med. J’ai gagné moins d’argent que mon voisin orthodontiste. Je suis moins sportif que ma belle-sœur. J’habite toujours à 500m de chez ma mère. Et, bien sûr, je n’ai vécu aucune aventure de l’extrême. Je suis un type inoffensif, une sorte de raté irrémissible.
J’aurais pourtant bien tort de me plaindre, car, au fond, je m’en fous complètement.
Tout de même, c’est un peu contrariant d’être entouré de gens qui se passionnent pour leur carrière et leur image, de gens qui ont des « activités », qui font du sport, de la politique, qui discutent, qui s’intègrent, qui voyagent, qui pensent aux soldes, qui s’intéressent sans effort au squash, à l’aquariophilie et à bien d’autres choses, de gens qui, en fin de compte, ont le sentiment légitime d’avoir trouvé un bon mode d’emploi. »

Pour savoir la suite ou mieux, pour connaître Pierre Lamalattie, l’artiste, rendez-vous à son vernissage à la galerie Alain Blondel dans le marais, 128 rue Vieille du temple, 75003 Paris.  C’est le jeudi 3 février à partir de 18 heures. J’y serai car je suis une inconditionnelle de cet artiste qui m’interpelle par la pertinence de ses textes et le charisme de ses personnages.
L’exposition a pour titre « peindre des vies tout entières » et le pitch en est : « Les cabinets de recrutement sont formels : il faut résumer une vie à l’essentiel ».
Pari tenu. A vérifier jusqu’au 19 mars.

Plus d’info sur le site de  Pierre Lamalattie ici
Plus d’info sur la galerie Alain Blondel ici

Texte d’intro et peinture © Pierre Lamalattie

Women are heroes, de JR : émotions fortes.

Ce film ça m’a bouleversée. C’est gigantesque, énorme, au plus près de l’émotion. La violence de la pauvreté le dispute à la gaité d’être en vie, ce sont des femmes, des héroïnes, des nanas majuscules, ou si petites, scarifiées au sens propre comme figuré, solides et simples. Pas une seule paupière maquillée, ce qui peut parfois faire ressembler leur regard à celui d’un homme, mais quelques bijoux pour faire joli, des voix venues du milieu du siècle dernier à celles de petites filles qui parlent comme des grandes et puis, derrière elles, en fond ou en vedette, d’immenses photos de leurs yeux, de leurs faces, de leurs grimaces, de leurs rires. JR nous transporte de bidonvilles en favelas, du Brésil au Cambodge, d’Inde au Kenya. Il joue sur des effets très spéciaux et sans modération comme le time-lapse, accéléré énorme qui nous fait cavaler dans les ruelles ou nous fait passer du  jour à la nuit en un clin d’oeil, c’est le cas de dire. Ce film m’a emportée avec lui, j’y suis encore.
Les hommes dans tout cela ? Scotchés ! Il faut les voir découvrir leurs compagnes emplissant d’un coup leur espace vital. Ce sont d’ailleurs eux qui aident à tirer, porter, tendre les gigantesques bâches sur les tôles ondulées. Et puis, vers la fin, quand le train qui transporte les yeux s’aligne sur les bas de visage des ballasts, c’est une explosion de joie partagée par tous !
« A aucun moment ne vient la question de la pauvreté. J’ai surtout vu que les gens font de l’art un besoin essentiel, primaire. C’est un réel besoin qui vient très vite après manger, ou boire. Un besoin de culture. Mon film voulait montrer ce désir-là, qui va à l’encontre des clichés que l’on peut avoir sur ces endroits du monde ». (Causette, janvier-février 2011) C’est exactement ça !
JR a remporté le Ted Prize, qui récompense un humaniste.

[Si vous avez le choix, voyez-le en VO. Les intonations de ces femmes en VO, c’est top.

Texte © dominiquecozette

Tati le Tatillon !

Un ami FB a mis en ligne un concentré de Playtime de Tati (1966). Et figurez-vous que j’y apparais. Habitant Joinville, je m’étais rendue sur les décors et là, Tati avait engagé la conversation me faisant marcher comme ci ou comme ça (je ne le connaissais même pas) puis m’exhortant à m’inscrire à la régie. Me voici donc figurante récurrente pendant ce chaud mois de juillet des mid sixties où je peux à loisir m’étonner de la méticulosité de ce réalisateur. De sa maniaquerie, même. Le nombre de prises parce qu’un paquet de lessive dans un filet n’est pas exactement penché comme il le souhaitait, ou que la mèche d’un figurant ne convient pas… !!!
On m’aperçoit donc dans le manège final de véhicules prisonniers d’une place sans sortie, juchée sur la selle arrière d’une moto, en amazone et cheveux au vent, tandis que recroquevillé dans le side-car, un accessoiriste actionne une manette qui fait monter et descendre cette selle comme sur un cheval de bois. Je porte une robe orange imprimée de chez Snob. Puis nous partons avec mes soeurs en Espagne. Début août, l’assistant de Tati, Nicolas Ribowski, vient sonner chez mes parents car il y a un raccord à faire et on a besoin de moi et de la robe. Hélas, disent mes parents. Alors voilà, comme ils n’avaient plus la robe, chez Snob (porte de Vincennes), les stylistes de Tati en ont fabriqué une qu’ils ont peinte en orange avec des petits motifs de fleurette. Pour 1/4 de seconde supplémentaire d’une nana à l’écran masquée par les lettres du générique ! C’est Tati. Pas les prix les plus bas mais l’exigence au plus haut. Il n’y avait pas plus raccord que ce grand monsieur !

texte © dominiquecozette. Image tirée du film Playtime. Extrait de la video ici (4 minutes, j’apparais quelques secondes vers 2’40 »)
Les 4 secondes de vidéo isolées  ici : le premier passage, c’est moi. Le suivant, subliminal, est l’autre nana…

Dessine sur ton iPad comme David Hockney

Hier, je suis allée voir la très originale expo de David Hockney, « fleurs fraîches » à la fondation Pierre Bergé YSL. J’avais déjeuné avec le F de FCA et un ex-rédacteur de l’agence, comme moi,  qui m’avait fait une démo complète du dessin sur iPad. Et voilà-t-il pas que Jean F. me conseille vivement l’expo, et que là, surprise, tout ce que m’avait montré mon commensal s’étalait sous mes yeux, magnifié par l’art joyeux de David Hockney.
Imaginez une trentaine d’iPad fixés au mur qui montrent des centaines de dessins de fleurs ou de vues de fenêtres, sur divers modes :  fixes, en alternance par petits groupes sur la même tablette ou encore — et ça devient passionnant pour qui aime dessiner — en mode reconstruction du dessin, trait après trait, couleur après couleur.
Son autoportrait est impressionnant à regarder car ce sont des dizaines de « couches » de traits de différente épaisseur qui ne cessent de le transformer.
Sur un autre mur, un groupe iPhone  présente d’autres bouquets, c’est un peu riquiqui mais une projection permet de les voir très agrandis dans la seconde pièce.
En outre, l’iPad et les mains de l’artiste ont été filmés en plan fixe durant la réalisation d’un paysage. Le visage de David Hockney se reflétant dans le verre de la tablette est touchant.
David Hockney pense que c’est la première expo envoyé par mail.  Et il en évoque une autre, 24 ans auparavant, consistant en dessins faxés au Brésil. Sauf qu’ici, il n’y a pas de dessin original puisqu’on peut en faire des reproductions à l’infini sur d’autres écrans.
Un des côtés pratiques de ce medium lumineux, c’est qu’on peut s’en servir dans son lit sans avoir à nettoyer après. C’est là que l’envie est venue grâce à son ami Johnnie qui met des fleurs fraîches dans la chambre tous les deux jours. Qu’il reproduit avec l’iPhone et qu’il envoie à ses amis. Puis il enchaîne avec l’iPad. Mais il n’envisage pas de les imprimer car leur beauté réside aussi dans la luminosité particulière de la tablette.
Pour l’heure, il n’a pas trouvé de moyen de se les faire payer. Dommage qu’il n’y ait pas encore une fonction qui permette de transférer cette collection sur sa tablette perso. Car, imprimés dans livre de l’expo, ses dessins ne parlent pas aussi fort.

Exposition DAVID HOCKNEY : FLEURS FRAÎCHES
20 octobre 2010 – 30 janvier 2011
Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent – 5, avenue Marceau, 75116 Paris

Une résidence d’écriture très spéciale !

« J’ai décidé de créer un nouveau genre de résidence d’écriture : chez moi. Les conditions d’admission sont drastiques. Il faut être moi et il faut écrire. Ce n’est pas donné à tout le monde. l’emploi du temps est des plus stricts. Je me réveille vers 10 heures et je ne commence pas à écrire avant 15 heures. Le budget est limité puisque c’est le mien, mais on n’y subit pas l’inconvénient qu’on endure dans toutes les résidences d’écriture : la présence d’autrui. Néanmoins, je tolère chez moi quelques écrivains : Tabucchi, Pavese, Balzac … et Rimbaud. »

Texte © Stéphanie Hochet, écrivaine, dans Libé du samedi 4 septembre 10.

(Petit blog minimaliste après week-end Portes Ouvertes très chargé)

Mes deux expos du week-end (18/19 sept)

Rappel : La première, c’est « Pleins feux sur Ivry ». J’y serai puisque j’ouvre mon atelier à cette occasion. Toute la ville s’y met avec  les journées du Patrimoine et les Portes Ouvertes, donc pas de temps mort, des centaines de choses à voir, consignées dans le programme sur le site de la ville. L’un des points d’accueil (le plus beau) est situé à la Manufacture des Oeillets au 29 rue raspail, et je suis au 31,escalier B.Donc 31 rue Raspail à Ivry/seine, m° Mairie d’Ivry, RER Ivry, bateau bus Ivry, vélib… Cette année, c’est de 12 à 20 heures, samedi et dimanche. Il y a des concerts et des défilés de mode, des costumes du théâtre du Châtelet, enfin, il y a surtout moi !
Site des Pleins Feux ici // 01 46 70 98 32 // 06 82 05 79 65

Deuxième expo où, malheureusement je ne pourrai pas être pour des raisons de troubles de l’ubiquité : elle s’intitule  « Autour d’Elles », avec des artistes de grand talent, des femmes, qui savent recevoir. Ça se passe dans un endroit chic, tout près de Monfort l’Amaury, aux Mesnuls (78490), plus exactement à l’Orangerie du Château des Mesnuls qui sera ouverte pour ces journées du patrimoine. Le site Autour d’Elles ici

A demain sur mon blog !

Brèves d’expos (de Catrin)

Tableau de François Catrin

Ayant apprécié ses oeuvres, je suis allée sur le site de François Catrin (lien ci-dessous) dans lequel il note les commentaires du public à ses expos. Extraits :
– Ils prennent bien la lumière
– C’est du contemporain ? Ben oui, l’artiste, il est là
– Faut regarder de près et de loin; au plus on regarde de loin, au plus c’est joli
– Faut qu’ça plaise ! Les goûts de chacun y sont pas les mêmes
– Chacun peut s’y retrouver, c’est doux, c’est poétique; chacun peut se faire son histoire
– Très, très bizarre
– C’est du journal qu’est peint
– C’est du tissu ?
– Ça laisse pas sans réaction !!
– On se demande ce que c’est comme matière
– J’mettrais pas ça dans mes chiottes
– Ça veut dire quoi ?
– C’est collé ?
– Vous rangez ça dans quelle école ? Cubiste ? Abstrait ?
– C’est pas mal fait
– Qu’est ce que c’est que ça ?
– Vous devriez donner des cours, notre prof y nous apprends pas à faire des truc originaux
– C’est spécial !
– Ça irait pas chez nous comme couleur
– Maman, regarde ! Il est tout déchiré celui-la !
– C’est quoi, votre source d’inspiration ? !
– Nice ! very nice !
– L’Art, c’est subjectif !
– J’aime bien ce que vous faites
– On n’a aucune idée de la technique
– C’est beau !
– Ça ressemble à rien
– C’est spécial, quand même.
– Ah ! c’est très intéressant !
– J’aime bien votre travail
– Oh ! c’est merveilleux !
– On a déjà vu, maman ! Avance !
– Qu’est ce que ça veux dire ?
– Très beau, ça nous plaît, on repassera
– Moi, j’ai un copain qui peint sur des photos.
– Ça change de ce qu’on a l’habitude de voir
– Ça c’est original !!
– Marrant, ça !
– Ça fait comme du marbre
– C’est comme quelqu’un qui sort à travers du parchemin
– Oh la la ! qu’c’est oppressant !
– C’est la plus belle expo depuis que cette galerie est ouverte
– Ah j’adore ! c’est du collage ?
– C’est particulier, c’est le moins qu’on puisse dire !
– C’est plein de sensibilité
– C’est une recherche très personnelle
– C’est bien; je vais essayer d’amener mon mari
– Je trouve ça très, très joli
– Pourquoi vous en faites pas avec de la couleur ?
– Ça a de l’allure !
– Il y a toujours une ouverture par laquelle on peut s’évader
– C’est rare de trouver des artistes qui font… moderne, quoi !
– c’est bien de près, et aussi de loin
– C’est un boulot qui demande de la contemplation
– Qu’est-ce qu’il doit être triste, le mec qui fait ça !
– C’est très surprenant
– Pour du contemporain, c’est bien parce qu’on comprend
– Ça s’ouvre toujours sur quelque chose de merveilleux
– C’est original, ça ! J’aime bien
– c’est curieux, c’est géométrique et plein de fantaisie
– Ça, ça sort de l’ordinaire !
– c’est beau, ça crée un monde, un univers très personnel et plein de charme
– On aime ou on aime pas … moi, j’aime pas
– Y’a des trucs artistiques
– Quand je vois ça j’aimerais avoir des sous
– Ça c’est… contemporain !… Oui, c’est cela, contemporain
– Ça irait pas du tout avec la couleur de notre canapé
– Les autres tableaux, c’est du travail d’artiste… mais celui-là c’est une oeuvre!!

Texte : les visiteurs des expos de François Catrin. Peinture © François Catrin. Expo superbe actuellement à Valaurie (près de Grignan) en Drôme Provençale, à la Maison de la Tour. Si vous passez par là, faites-moi signe ! Le village aussi est sublime !
Voir le site de François Catrin ici.

Comment faire bobo à ses amis

« Elle ne s’est mariée qu’une fois, avec le père de ses enfants aperçu sur un stade et choisi pour ses mollets sublimes. Ses trois enfants sont beaux et talentueux. Une fille cadette cuisinière qui fit ses classes chez Troisgros. Un fils aîné ingénieur qui construit des routes au Chili, en Argentine et en Australie. Et un second fils directeur artistique d’une agence de publicité à Cape Town. Une célibataire et deux mariés. Tous les trois ont des enfants qu’elle adore.
Institutrice, laïque, militante de l’éducation populaire, des droits de l’homme et de l’enfant, directrice d’école, dans les années 80, elle vit des années fortes et courageuses en quête d’indépendance pendant son long séjour malgache. Puis, prétextant une visite familiale urgente, elle invente un retour provisoire en France, fait rapatrier la marmaille et quitte ainsi son mari, pas assez bon père ni époux à son goût.
Elle n’est pas femme à se remarier même si aujourd’hui, à 66 ans, elle partage délicieusement sa vie avec un beau Gérard, urbaniste décontracté, bon compagnon car moins bavard et volubile que sa moitié volcanique. »

Vous pourriez croire que j’ai inventé ce portrait. Hé bien non, c’est Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris (PS) chargé de la culture, qui a fait ce portrait d’une de ses amis dans un vieux Libé (25/08/09). Un ami ?

Il y a des façons de présenter ses amis qui ne donnent pas envie de les connaître. C’en est une. Christophe Girard dont la plume semble alerte, tisse un portrait tellement boboïsant de cette femme par ailleurs généreuse, que tout le dévouement dont elle fait preuve et qui constitue l’argument principal de l’article, disparaît au profit de deux ou trois clichés rédhibitoires et autres vannes plumitives…Terrible, ces amis empressés de voir leur nom au fronton d’un article !

PS d’aujourd’hui : Cet article traîne dans mes brouillons depuis des mois et des mois et des mois et des mois pour le cas où. Le cas où, hélas, c’est aujourd’hui. j’ai failli le virer dans la corbeille mais je n’ai rien en stock, c’est l’été après tout et si ça ne vous plaît pas (comme dirait un de mes amis blogueur), allez voir d’anciens billets, il y a en a de bien meilleurs. Et ne me dites pas que vous avez tout lu ! Et si vous n’êtes pas sur  facebook, dommage, car on s’en poste de bien bonnes plusieurs fois par jour !

Dessin qui n’a rien à voir avec la dame dont on parle © dominiquecozette

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