Citation débridée

« Un soir, en faisant ses courses, elle a interrogé l’épicier chinois pour savoir si c’était pas trop gênant d’avoir les yeux bridés « vu qu’on voit moins de choses, forcément puisque la fente est plus petite ». Le lendemain, je demandais le divorce. »

Jean-Paul Dubois (Parfois je ris tout seul).
Photo © dominiquecozette

(Vous allez me dire : elle s’est pas cassée, pourquoi pas un texte d’une ligne tant qu’on y est, elle aurait pu bosser un peu plus… Ce que vous ignorez et que je ne savais pas en initiant ce blog, c’est qu’il est beaucoup plus long de recopier un texte que de le créer directement. Il faut d’abord le trouver, puis le trouver sympa, puis regarder le texte puis ses doigts qui tapent puis on perd la ligne à copier, il faut relire avant de la retrouver, et il faut se montrer très rigoureux avec les ponctuations. Ne s’agit pas de trahir un auteur. Et puis je voulais placer mon minimarket La Madone. Il est chou, non ?) Bien à vous.
(D’ailleurs, juste au-dessus du minimarket La Madone se trouve un miniloft. Trop cute, non ? Je ne pense pas que ce soit un duplex, encore moins un triplex, si ça tombe c’est une cité dortoir avec plein de petits hamsters qui tournent toute la nuit pour alimenter les minifrigos du minimagasin de La Madone. Bon, j’ai dépassé le bas de la photo, je vous laisse).

Combien ça coûte ?

A Granpopo (Bénin)
Votre vie est la plus belle

« Mais c’est gratuit. La vie ne coûte rien, vous la gagnez à la tombola de la naissance et vous vous l’appuyez jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ne prenez pas la peine de vous casser la tête ou de vous ouvrir le ventre pour y chercher la facture ou le bon de garantie, il n’est pas question qu’on vous l’échange contre une prairie ou qu’on vous remplace un mauvais souvenir par une nuit d’amour. De toute façon, n’oubliez pas que votre vie est la plus belle, la plus merveilleuse de la planète et du temps.
– C’est la vôtre.
Et les autres ne sont que des fantasmes, pas des pulls en cachemire ou de jolis maillots de bain dont vous pourriez avoir toute une panoplie dans votre armoire pour en changer quand votre humeur s’assombrit, s’illumine, ou quand le temps bleuit, rumine, ou bruine comme le plafond sature d’humidité d’un hammam. »

texte Régis Jauffret (Libération 9-10 fév 2007)
photo © dominiquecozette

Au programme philo

Une femme très heureuse
Une femme très heureuse

« J’ai souvent envié les femmes parce qu’elles font du tricot ou de la broderie. Leurs yeux suivent quelque chose de réel : cela fait que les images du passé et de l’avenir n’apparaissent vivement que par éclairs ».

©Alain *. Propos sur le bonheur
photo © dominiquecozette

* Il ne s’agit ni d’Alain Bashung,  Chamfort, Juppé, Resnais, Manoukian, Souchon, Delon, Gillot-Pétré, Jêrome, Peyrefitte, Tanner, Robe-Grillet, Jacquet, Minc, Prost, Krivine, Afflelou, Mikli, Corneau, Ducasse, Ayache, Fournier ou Finkielkraut. Ni d’un copain comme cochon ni de mon premier flirt qui s’appelait  Jean-Pierre mais se faisait appeler Didi. Il s’agit d’Emile-Auguste Chartier (1868 1951) dit Alain (pourquoi pas Mimile ou Gugusse ?) qui avait une bien belle idée du fonctionnement du cerveau féminin. En même temps, il ne savait pas tricoter.

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