Miss work in progress

Quand on construit sa maison, on aime l’habiter. Pareil pour sa femme. Quand le chirurgien caresse celle qu’il a recréée, il ne peut que ressentir de la fierté à la manipuler. Ah, ces pommettes que j’ai remontées, ce nez que j’ai redessiné, ces joues que j’ai retendues… Ah, ces lèvres que j’ai repulpées et ce cou que j’ai lissé. Ah, et ces seins que j’ai gonflés et raccrochés, et puis ce ventre que j’ai affiné. Ne me parlez pas de ces cuisses que j’ai regalbées et de ce sexe que j’ai resserré ! Ah, que je suis bien dans cette femme dont j’ai conçu toutes les pièces et dépendances et dont je connais tous les recoins. Dieu merci, il me reste encore pas mal de bricoles à finir : mains, doigts, mollets, fesses. Et dans quelques années, nous reverrons les coudes, les genoux et le nombril. Nous retaperons le visage, les orbites qui menacent de se creuser et les oreilles qui s’allongent. Ah que c’est bon, que c’est bon, que c’est bon.

Texte et dessin © dominiqueccozette

Waou, le mec, hé !

Je suis trop bien, trop élégant, trop galant, trop sympa, trop attentionné, trop généreux, trop intelligent, trop discret, trop mâle dominant, trop amoureux, trop viril, trop propre, trop sain, trop racé, trop charmeur, trop touchant, trop…voilà. Pas le genre aléatoire, improbable, flou, chelou, indéfinissable, douteux, mi-figue mi-raisin, imprévisible, impuissant, fade, médiocre. Ni totalement prévisible, totalement carré, totalement droit, totalement fidèle, voire totalement fiable mais un poil mystérieux, déjanté, salaud, bad boy, chiant, insupportable, destroy. J’en passe et des pires !
Vous comprendrez qu’avec un tel code ADN, je ratisse large.
Le problème c’est que j’aime tous les types de femmes, de la garce avérée à la gentille fragile, de la pulpeuse poupée à l’ascétique anorexique, de la joyeuse fêtarde à l’intello castratrice, de la jeune fougueuse à la vieille râleuse, de la grande prétentieuse à la petite modeste. Toutes, je dis bien TOUTES me tapent dans l’oeil. C’est d’un pénible ! Je vous jure, c’est difficile à gérer.

Texte et peinture © dominiquecozette

Si vous voulez voir ce tableau en grand, il sera exposé avec tous les autres  à  l’Aiguillage, la galerie des Frigos, du 26 mai au 12 juin. Plus de détails ici.

Never in love again

Elle m’a aimé, comme toutes les autres, pour mon dandysme et mes conneries, mes addictions, mes potes, mes conquêtes, mes pompes cirées, mes absences, mes goujateries, mes cadeaux, mes défauts. Tous. Je les ai tous. Aucune qualité particulière.
Je l’ai aimée follement pour un geste et la forme de ses dents. Puis tout le reste. Elle m’a suivi partout, m’a supporté, s’est incrustée, s’est humiliée, s’est entêtée, s’est entichée, s’est enterrée. M’a attendu, pardonné, nourri, consolé, habité, séduit puis attendri.
Alors j’ai accepté. De couper avec certains, certaines surtout, de fuir certains lieux, de renoncer à certaines mauvaises habitudes, de prendre un peu soin d’elle et beaucoup de moi, de dire nous.
Elle m’a convaincu que le bonheur n’était pas loin, que la santé n’était pas con, que la passion n’était pas nulle, que le fric n’était pas tout, que l’amour n’était pas sot.
Elle a fait faire une copie de mes clés, déballé une télé jamais regardée, rempli un frigo qui ne servait qu’aux glaçons et autres substances, accroché des rideaux inutiles aux verrières, ajouté son nom sur ma boîte à lettres, apporté une malle d’affaires et de produits, géré notre emploi du temps, envisagé un rencart chez le notaire.
Elle a fait livrer des potages, a confectionné des tartes, m’a fait couler des bains, m’a offert des pyjamas, m’a enfilé des pantoufles, m’a empêché de voir mes potes, m’a fait visiter des quartiers.
Puis un jour, je l’ai entendu dire à une de ses amies au téléphone : Tu sais, je suis déçue, la vie à deux c’est très très boring.
Alors je me suis souvenu que Johnny disait ça. Elles aiment que je sois un rocker, puis font de moi un mari puis me quittent car je ne leur plais plus.
C’est moi qui suis parti sur la pointe des pieds. Ils ont fêté mon retour, trois jours trois nuits non stop. Plus une gardav de dégrisement.
Quand j’ai réintégré mes pénates, elle était hystérique. Je l’ai trouvée très quelconque, l’ai gratifiée d’une semaine de préavis pour quitter les lieux. J’avais déjà oublié son prénom.
Je ne souhaite à personne une histoire d’amour avec moi-même.

Texte et dessin © dominiquecozette

Lolito

Je ne vois pas trop pourquoi ça tombe sur moi. On a toutes fait la même chose. Après notre rude journée de travail — je bosse dans une société de service dont je tairai le nom — on a fait comme d’hab avec les copines. On est allées chez Patrick, le troquet d’en face, s’en jeter un, puis deux, puis trois puis finalement pas mal car on était une équipe de sérieuses et on n’avait pas envie de rentrer tout de suite. Puis y en a une qui a commencé à lorgner un mec qui lisait l’Equipe, une autre qui se frottait au chambranle de la porte comme Arielle Dombasles dans le film mémorable de son mari BHL, et une troisième qui hurlait à la lune, alors que la lune n’était que le vulgaire (enfin pourquoi vulgaire, direz-vous) réverbère de la rue. J’ai compris qu’elles étaient en chaleur, c’est normal, après des journées pareilles, il faut bien que le corps exulte.
Alors on est allées, oui, toute la bande, chez Monsieur Jacques, recueillir un peu de tendresse là où ça manquait. Oh, qu’ils étaient croquignolets, tous ces petits mâles qui nous tendaient les lèvres et les bras. Mon choix se porta sur un nouveau, Jon il s’appelle, trop cute avec ses petites dreads et ses biscottos de frimeur en herbe. Je n’ai pas été déçue, il s’est occupé de moi comme personne. Il a fait tout bien, style tendre voyou vous voyez ? Bref, tout s’est bien terminé. Sauf qu’aujourd’hui, tout le monde m’emmerde parce qu’il paraît qu’il n’avait pas 18 ans ! Pas 18 ans, Jon ? Et alors, on n’a qu’à abaisser la majorité des beaux petits mecs, ça paraît simple, non ?

Texte et dessin © dominiquecozette

Golden (para)chute

Monsieur T. était serein. Ses actionnaires heureux. Ses reprenneurs satisfaits. Toute sa production avait était délocalisée. Oui, toute, même le département luxe. Il allait pouvoir repartir sur un autre projet, une énorme restructuration qu’il était le seul à pouvoir réussir. Il avait les couilles pour ça. Il ne lui restait qu’à sauter de ce beau jet et se laisser porter par le mirifique golden parachute qu’il avait bien mérité. Le plus vaste de toute l’histoire des golden parachutes. Un record dont tous les medias du monde ferait état dès que. Dès qu’il s’ouvrirait, ce putain de bordel de parachute !
– Que se passe t-il ? se demandaient, inquiets, ses observateurs derrière leurs jumelles.
Ah, ça y est ! Ouf, putain ! Le stress ! L’énorme parachute blinguissime finit de s’étaler dans l’éther dans un bruitage soyeux. Monsieur T.,  qui n’en était pas à son premier saut,  avait déjà le projet de sortir le cigare mahousse qui portait son nom afin de montrer à ses pairs qu’il avait  la situation bien en main. Mais au lieu de ralentir, la chute s’accéléra et oh ! mon Dieu…
– Oh mon Dieu ! s’écrièrent les observateurs derrière leurs jumelles en même temps que leur sang se glaçait d’effroi.
A la vitesse de la lumière, et alors que le parachute s’était mis en torche, monsieur T. admit que l’idée de délocaliser la production luxe — notamment les golden parachutes — en Erythrée était une erreur. Il envisagea le limogeage immédiat de son service export et la mise à pied du foreign manager pour faute grave. Mais, la croûte terrestre se rapprochant dangereusement, il réalisa qu’il était trop tard pour ce genre de décision. Il ressentit une profonde nostalgie pour la fête de ce soir, espéra qu’ils viendraient nombreux à ses obsèques, déplora néanmoins les futurs sarcasmes des journalistes et humoristes de merde à son endroit. Il s’autorisa un pet — a golden fart —  ce qui le fit sourire au moment où il toucha terre. Pour la première fois de sa vie, il s’écrasa.

Texte et dessin © dominiquecozette

Ne pas jeter SVP

C’est recta, chaque fois que je me débarrasse de quelque chose, j’en ai besoin dans les jours qui suivent. Si c’est un chandail rayé, la mode revient le lendemain, comme par hasard. Si c’est des bouquins, j’ai subitement besoin d’en relire un passage pour étayer une thèse. Si c’est des chaussures, c’est trop bête parce que  c’est exactement celles qui conviendraient pour des travaux de ciment. Si c’est de vieilles lettres d’amour, j’ai subitement une idée de collage artistique pour les utiliser. Et tout à l’avenant ! Même — et surtout — si je n’en avais plus l’usage depuis des années, voire des décennies.
Prenez ma femme, par exemple… Voilà des siècles qu’elle croupissait dans notre histoire entre sa cuisinière, son balai, son épicerie et sa télévision. Je ne m’en servais plus du tout. C’est moi qui faisais tout. Je m’en suis donc débarrassée aux beaux jours du printemps. Et figurez-vous que d’un seul coup, j’en ai besoin ! Non qu’elle soit redevenue à la mode ou qu’elle s’avère très pratique pour assouvir mes désirs masculins — je n’en ai plus — mais pour ma future exposition. D’habitude, j’aimais avoir pour modèle de jeunes beauté lisses et passagères, faciles à rendre. Mais là, depuis que j’ai vu Lucien Freud, je suis convaincu que ma femme, toute horrible et vieille qu’elle est, représente LE modèle idéal du peintre contemporain.
Alors, je l’appelle. Je sors la nuit, je hurle son nom dans les terrains vagues ou près des friches industrielles, je crie Aline, Aline pour qu’elle revienne mais balpeau. Un seul hêtre vous manque, comme disait le garde-forestier…

Texte et dessin © dominiquecozette

On n’appelle pas ça tromper

Oui, je sais, je ne nie pas, ne me regarde pas comme ça, on dirait un cocker. Et alors ? On n’est pas mariés, que je sache, on ne s’est jamais juré fidélité ! Par ailleurs, on n’appelle pas ça tromper. C’est quelqu’un de très bien, on a passé une super belle soirée, j’ai bu du côteau du Layon, tu sais, c’est là où il y a les vignes de René Bouju, mais si, on aime bien courir dans ce coin, bon, bref, c’est un vin qui saoule, oh ! je le savais, il n’a pas agi en traite, c’est difficile de résister à l’or et au sucre quand on est une femme, tu ne peux pas comprendre, si tu étais une femme, ça se saurait et puis d’abord, nous ne vivrions pas ensemble, alors oui, nous avons dérapé dans une romance sirupeuse et voilà, la chose s’est faite et non, je n’ai pas pensé à toi dans ce moment-là.
Pourquoi j’aurais pensé à toi ? Je t’ai laissé endormi sur le canapé du salon, j’ai rempli ta gamelle de croquettes et ton bol d’eau, j’ai mis tes pouic-pouic près de toi et t’ai même laissée un vieux tee shirt avec mon odeur. Alors, arrête tes reproches, sinon on ne t’emmène pas promener. Oui, « on ». Jean-Frédéric et moi. Il a des chiens, lui aussi, des beagles, oui plusieurs. Bon c’est vrai, quand il restera à la maison, tu ne pourras pas dormir sur mon lit mais bon, c’est pas la fin du monde tout de même ! Et si continues à me regarder avec cet air là, tu sais ce que je fais de toi ? Hein ? Je t’envoie chez Brigitte Bardot ! Franchement, vraiment, j’ai le droit de vivre un peu, non ??? En revanche, si tu es très gentil, je vais me faire tricoter un boléro avec tes poils. C’est pas une belle preuve d’amour, ça ?

Texte et dessin © dominiquecozette

Ma therapute

Ma psy-chose
ma psy-chose

« La psychanalyse ne ressemble pas vraiment aux publicités pour chauves : il n’y a pas eu un « avant » et un « après ». Il y a eu un présent de l’analyse, un « ici et maintenant » qui a commencé, a continué, s’est achevé. Je pourrais tout aussi bien écrire « qui a mis quatre ans à commencer » ou « qui s’est achevé pendant quatre ans ». Il n’y a eu ni début ni fin ; bien avant la première séance, l’analyse avait déjà commencé, ne serait-ce que par la lente décision d’en faire une, et par le choix de l’analyste ; bien après la dernière séance, l’analyse se poursuit… »
©Perec, Penser/choisir. 1976-82

Ben moi, quand je lis ça, j’me marre ! J’suis peut-être un gros bourrin, mais quand ça va pas, c’est pas en bavant sur une banquette avec un barbu assis derrière qui pense à autre chose que je me soigne. J’ai découvert qu’il y avait pas loin de chez moi (mais je vous dirai pas où, petits vicelards) une thérapute. Je vous jure. Et franchement, y a pas photo avec ce que raconte le bonhomme ci-avant. J’explique : quand ça va mal, ça va tout de suite mieux car je me dis : chouette, je vais aller chez ma thérapute. Donc, quand j’arrive chez elle (un charmant pied-à-terre meublé design vers la place Saint Sulpice), je suis en bonne disposition. Elle se présente en tenue légère et me dit : déshabille-toi chéri.  Comme son confrère barbu, elle me propose de m’allonger sur son lit. Ensuite elle me demande ce qui n’allait pas avant que ça aille bien et là, j’ai comme un trou, complètement oublié ce pourquoi je suis ici. Et alors, ayant laissé glissé à terre la lingerie qui l’entrave,  elle attrape mon ego, le masse voluptueusement, pétrit mon surmoi tout en explorant mon ça avec une conscience toute professionnelle. « C’est pour faire sauter tes verrous », commente-t-elle. Ensemble, nous étudions mes stades de l’oral au génital en passant par le sadique-anal afin de nous assurer que tout est en ordre. Lorsque je sens mon trop plein d’inhibitions prêt à jaillir, je fais péter mon transfert et …ouf… je me sens d’un bien ! Mais d’un bien !  Pour clore la séance, ma thérapute me sert une chope de bière pression, ça pourra être un whisky ou un pastis vu que son pied-à-terre est l’arrière salle d’un bar. Je lui lâche un billet tout neuf, me rhabille et quand je m’en vais, elle me fait : Au revoir chéri, à la prochaine ! Vous imaginez le barbu du mec ci-avant dire au mec : au revoir chéri ? Même pas en rêve ! Franchement, je comprends pas ces mecs qui vont claquer autant de fric chez les psys. Ou alors, c’est des masos. Oui, sûrement.

Texte et dessin © dominiquecozette

Toulemonde il est pas beau, Toulemonde il est pas gentil

Hier soir, j’étais à la boum de Julie Personne, ça a démarré cool, mais une bande de nazes ont commencé à binge drinker et là, ça s’est mis à craindre. je me suis réfugiée dans une chambre et alors ce gros porc de Toulemonde s’est jeté sur moi et m’a violentée. Atroce. Je suis allée chez les flics mais le plus dur, c’est pour faire ma  déposition. Quand je leur ai dit que je m’étais fait pratiquement violer par Toulemonde, ils m’ont demandé de préciser : qui ça , tout le monde ?
– Ben Toulemonde !
– C’est cela oui. Vous étiez chez qui ?
– Ben, chez Personne, comme je vous ai dit ! Je réexplique : Je suis allée chez les Personne, monsieur et madame Personne…
– Et moi je m’appelle Quelqu’un ! T’entends ça, Jean-Yves ? Et comme par hasard, chez personne, y avait tout le monde !
– ben oui, Mathieu Toulemonde, celui qui…
– Donc chez Personne, y a Toulemonde et y a vous. Et c’est quoi, votre nom, qu’on rigole voir…
– Laferme
Là j’ai compris que ça allait pas le faire.  J’ai senti que le jeune fonctionnaire s’énervait. Je n’ai pas réussi à lui faire entendre raison car à chaque fois qu’il me reposait les questions, il tapait sur la table métallique et le fameux  Jean-Yves se tordait de rire. Il m’a mise dans une cellule de dégrisement, cauchemar. Le matin, un gros flic est venu me libérer en me disant : j’espère que tu vas  arrêter de te foutre de notre gueule. Dis-nous seulement qui  contacter et si tu me réponds encore une fois  « la ferme ! », tu retournes en gardav.
Je dis non, non, je ne vous dirai pas la ferme, Laferme, c’est le nom de mon père. Et je vis chez ma mère. Dugland.
Un énorme bruit, un poing qui fait sauter tout ce que contient un bureau de flic.
J’ajoute, en me protégeant du bras : ce n’est pas ma faute si elle s’appelle comme ça, ma mère, Dugland.
Je suis de nouveau dans ce trou à rat qui pue, je dois dire que je l’ai un peu cherché mais en même temps, ça me gave et je crois que le premier mec qui porte un nom à la mormoil, style Herschenfuller ou Hunh Soom Tsi ou encore Mrevgrihexkvell, je l’épouse. Marre.

Texte et peinture sur tôle © dominiquecozette

Cuicui, v’la le printemps

J’ai entendu les oiseaux chanter, on croit que c’est gai, tout le monde dit, youpi ! C’est le printemps ! Je peux vous dire que ce n’est pas du tout ça. C’est la moinelle qui braille après le moineau, son amoureux :
– Dis-donc, maintenant que tu m’as bien fécondée, faudrait voir à construire le nid !
– Ouais, OK, je vais t’aider, où est le blème ?
– Bouge ton cul au lieu de regarder la vie des bêtes ! Les branchettes vont pas venir toutes seules dans ton bec !
– Qu’est-ce que t’en sais ! J’ai un bec magique, ma grosse !
– Magique mon cloaque, ouais ! Regarde Pioupiou, là-bas, il en est aux finitions. Il a même pécho un duvet d’autruche, la classe. Pioupioute a plus qu’à poser ses fesses dans la plume. Y ‘en a qui sont vernies !
– Tu vas pas commencer à me faire fienter, non ? Pour qui tu te prends, d’abord, pour la môme Piaf, oscarisée ousque tes ailes te porteront jamais ?
– Tu peux parler, avec ton ADN de sédentaire déplumé ! En attendant, j’ai ma petite fabrique qui travaille et je vais bientôt pondre ! Alors si tu veux pas les appeler omelette, tes petits, t’as vraiment intérêt à t’y mettre !
– C’est bon, arrête de piailler ! Pffff, oh la la ! Ce que c’est chiant l’arrivée du printemps ! Putain !!!

Texte et photo © dominiquecozette

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