Extraordinaire Adelaïde Bon

(Rentrée Littéraire) Son premier livre, La petite fille sur la banquise récit d’un viol subi enfant, était impressionnant d’enseignements dont on n’avait pas encore clairement parlé, et le livre n’a pas fait autant de bruit qu’il aurait dû car ce n’était pas qu’un récit mais une sorte de mode d’emploi des effets du viol sur un enfant que personne alors ne voulait voir.
Celui-ci, Puisque l’eau monte, est son premier roman et il est d’une facture exceptionnelle. Il nous conte comment une femme bien dans sa peau, dans son job, avec son amant, se sent partir à la dérive lorsqu’elle se retrouve enceinte. Il faut lire comment se passe la scène abortive, ce qu’il advient de l’embryon, ce qui lui arrive alors, l’invasion de l’eau par l’intérieur. Et la colère de son amant, au courant de rien, et puis son refuge dans ses souvenirs d’amour avec Pépé qui l’emmenait dans le marais poitevin. Faire connaissance avec le père, taiseux bien sûr, et la mère qui a sombré dans la mélancolie. Il faut s’armer de patience pour savoir pourquoi les photos de sa naissance ont disparu, pourquoi on lui cache la mort de sa grand-mère, femme de Pépé disparue mystérieusement depuis longtemps..
Avec elle, on entre dans les mythes des marais, le rites et rituels, les histoires scabreuses qui déchirent les souvenirs, les secrets de famille et puis on découvre cette magnifique faune, notamment les oiseaux qui les peuplent. Le vocabulaire est magnifique, la poésie des lieux est là, la plume nous entraîne dans un voyage admirable… Je n’ai pas pu quitter ce livre avant de l’avoir fini tant il vous attire dans ses filets d’intérêt, d’interdits, de non-dits. Vous pensez parfois vous noyer avec elle mais on reprend pied à chaque chapitre. C’est superbe !
NB : Ce qui m’a fait rire dans la bio d’Adélaïde Bon, c’est qu’elle joue de la trompette dans la fanfare des Josette Noires (une fanfare à but militant).

Puisque l’eau monte d’Adélaïde Bon aux éditions Le Soir Venu, sortie août 2025.
192 p. , 16,95 €.

Ci-joint la fiche que j’ai écrite dans ce blog sur La Petite Fille sur la banquise. Vous pouvez aussi aller la voir dans l’émission La Grande Librairie, du temps de Busnel.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #704

Mourir, c’est partir un peu, mais non Thierry, tu n’es pas parti du tout, tu nous as juste fait réviser ce qu’est une télé inventive à l’heure où une ministre de la cult, bref… Les Gavés (je parle des gens au pouvoir) continuent à nous serrer le kiki, avec les compliments du chef des merdailles, avouez qu’on est drôlement gentils d’accepter tout ça sans moufter. Ah oui, on ne peut pas moufter quand on est en vacances ou qu’on attend le grand feu d’artifesses payés par nous. Un jour ou l’autre, il faudra que les académiciens changent la définition du mot démocratie, là ça rentre mal dans le trou du puzzle… faut pousser à coup de matraque. En tout cas, pas besoin de forcer pour faire entrer un glaçon dans un ballon de rosé ! Tchin dear friends et bon WE !

  • OR : “Saucer c’est tremper.” Les émissions culinaires sont en deuil.
  • NP : J’ai écrit au comité Nobel pour proposer que Trump et Netanyahou reçoivent, ex æquo, le prix Nobel des Pépères Ubu.
  • BR : Bonjour les amis, Ceux qui veulent vous faire bosser une heure de plus sont en vacances pendant trois mois.
  • CH : C’est tellement exigeant d’être de gauche, faut se renseigner, se questionner, se confronter, débattre, etc. À droite, il suffit juste d’être un gros con.
  • EDF : Elisabeth Borne « on ne doit pas donner le bac à tout le monde ». Pourquoi donc ? Ils donnent bien la Légion d’honneur à n’importe qui.
  • UQ : Moins de lits d’hôpital, plus de fusils. Moins de soignants, plus de troufions. Moins d’enseignants, plus d’impôts. Dormez bonnes gens, l’ennemi est là qui veille depuis l’Elysée, il vous prépare sa petite guerre, enverra vos gosses se faire trucider pour tout sauf la France.
  • BB : Faire l’amour après 50 ans, c’est plus excitant. Vous ne savez jamais si vous allez avoir un orgasme, une crise cardiaque ou une crampe.
  • DC : Ardisson. Un royaliste qui passe l’arme à gauche.
  • LP : À Macron qui a dit hier soir : « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint. Pour être craint, il faut être puissant », je préfère Albert Camus qui pensait pour sa part que « Rien n’est plus méprisable que le respect fondé sur la crainte. »
  • CA : On n’a pas un canadair en état de marche pour lutter contre les incendies mais on a des blindés suréquipés pour assurer le dialogue social. On ne peut pas tout avoir.
  • NMB : – Pour résorber le déficit, j’ai donc décidé de taxer les ultra-riches et les entreprises du CAC40… Non ah ah j’déconne, vous devriez voir vos têtes ah ah. On va donc faire comme d’habitude : saigner le petit peuple, merci bonsoir.
  • DP : Question jugement dernier. Thierry, pour un royaliste mourir un 14 juillet c’est pas un peu rater sa mort ?
  • SA : J’ai un peu de mal avec les humoristes qui se vantent de faire « complet » à Avignon alors que c’est la clim qui remplit la salle.
  • PE : Selon un sondage, 100% des français souhaitent SUPPRIMER François Bayrou pour rembourser la dette du pays.
  • GZ : Le budget présenté par le gouvernement a le mérite de la clarté : nous sommes prêts à tout (dérembourser des médicaments, supprimer des jours fériés, réduire l’Etat social…) avant de demander ne serait ce qu’un centime à Bernard Arnault et aux milliardaires français.
  • SP : « Nous devons responsabiliser les patients », annonce le Premier ministre, François Bayrou. Le retour du slogan. « Je baisse mon cancer, j’éteins mes tumeurs, je décale ma chimio ».
  • DP : Moscovici salue « l’ampleur de l’effort » demandé mais note qu’il repose beaucoup sur l’État. Moscovici. 23 200€ par mois, voiture / chauffeur.
  • UQ : Après avoir demandé efforts et économies aux Français , notamment aux malades, Bayrou est reparti en weekend à Pau pour un coup de trajet de 20 000€ aux frais de l’Etat.
  • MN : Je ne veux pas me vanter mais un jour j’ai trouvé mon mot de passe en une seule tentative.
  • GA : Peut-être qu’une manière de se rendre compte à quel point ce pays est malade, c’est de réaliser qu’on compte le nombre de stylos bic qu’utilisent les fonctionnaires (0,15€ le stylo) mais pas le nombre de voitures avec chauffeurs qu’empruntent leur hiérarchie.
  • SLP : Donc là en 24h les Français viennent de perdre 1 semaine de congés payés, 2 jours fériés, 2% sur leur livret A et les médicaments pour les cancers ou le diabète plus remboursés intégralement. Bonnes vacances.
  • IB : Ceux qui ont ruiné la France expliquent comment ils vont rétablir les comptes. Ceux qui ont perdu les élections dirigent le pays. Ceux qui s’en sont mis plein les poches réclament des pauvres qu’ils se serrent la ceinture. Bienvenue en absurdie.

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Une bipolaire raconte

Et c’est moi qu’on enferme est le deuxième livre de Philippa Motte. C’est le récit glaçant de son internement sous contrainte, son troisième, suite à ses épisodes délirants de bipolarité. On a l’impression de lire d’horribles emprisonnements de personnes coupables des pires méfaitsau Moyen-Age tellement c’est dur, tellement les malades sont maltraités.
Et inutile de se rebeller car plus tu te rebelles, plus tu es mise en salle d’isolement, bouclée nuit et jour dans une pièce aveugle, lumière permanente, avec juste un matelas par terre et basta. Ne parlons pas de la contrainte physique pratiquée par les infirmiers mahousses costauds.
Les psychiatres, tu ne les rencontres jamais, ce sont eux qui viennent te visiter un beau jour avec leur cohorte d’internes et autres visiteurs de ces endroits de « soin », pas le droit non plus de révéler à ce beau monde quoi que ce soit sur les châtiments — oui ça peut être vu ainsi— que l’on t’inflige. Personne ne te considère comme quelqu’un, tu n’es jamais écoutée, on te demande juste d’être docile si tu veux être enfin autorisée à voir tes proches. Soumise, voilà ce que tu dois être, bouffant du médicament sans poser de question, sans les connaître, sans en savoir les effet. On t’annule, tout simplement.
C’est extrêmement troublant de savoir que ces comportements cruels, dignes d’un goulag, sont infligés à de pauvres internés qu’il faudrait écouter, dont il faudrait adoucir la douleur, car ils souffrent terriblement tous ces malades mentaux, avoir un peu de compassion pour eux. Mais non, ça ne vaut rien d’être humain avec eux, ce sont … quoi, des déchets de la société, des criminels, des vauriens ? Non, juste des malades soi-disant soignés dans un hôpital en 2010. De nos jours.
Terriblement bien écrit même si l’autrice s’excuse de ne pas toujours avoir les mots, effrayant…

Et c’est moi qu’on enferme de Philippa Motte, 2025 aux éditions Stock. 252 pages, 20,50 €

Texte © dominique cozette

Quand on aime la Duras…

Yann dans la nuit, c’est Yann Andréa, le jeune homme épris de Marguerite Duras depuis toujours, qui se présente à elle à l’été 80, aux Roches Noires où elle demeure souvent, sur la plage de Trouville, après lui avoir écrit des dizaines et des dizaines de lettres restées sans réponses. Cette fois elle lui ouvre la porte et il restera avec elle jusqu’à sa mort dix-huit ans plus tard. C’est un amant, un secrétaire, un amuseur, un infirmier, un homme à tout faire, un compagnon de tous les instants. Mais ce qui intéresse l’autrice de Yann dans la nuit, Julie Brafman, c’est le Yann d’après, le Yann sans la Marguerite, qui se fond avec tous les décors, bars de St Germain ou des grands hôtels, bas fonds où il rencontre des hommes, jardins et ponts de Paris. Et le Trou. Le trou, c’est le 26 rue St Benoît, à vingt mètres du Flore, où vivait Duras, et lui aussi, et où il s’est abstrait de la vie durant des mois, voire des années, couché sans se laver, ne mangeant que ce qu’on lui montait, crasseux, ne descendant jamais les ordures… Et aussi les rencontres, ceux qui voulaient l’arracher à la peine, à la solitude et l’incitaient à écrire à nouveau, après le succès de Cet amour-là.
C’est une enquête extrêmement poussée et poétique à souhait qu’a menée Julie Brafman, par ailleurs chroniqueuse judiciaire à Libé, habitué à fouiller les archives. Cette fois elle a rencontré tout le monde, elle a visité tous les lieux, elle a bien sûr tout réexaminé à l’aune de son romantisme pour écrire ce livre passionnant, impressionniste, tendre, émouvant, magnifique.
Il faut aimer Duras bien sûr, pour apprécier pleinement l’exercice, il faut revoir les flashes, les images, les nuées de souvenirs qui nous reviennent, il faut s’insinuer dans la tête de cet homme toujours ado, singulier, qui ne fait rien, comme il dit, mais le fait si bien. Ce livre est une merveille.

Yann dans la nuit par Julie Brafman. 2025 aux Editions Flammarion. 330 pages. 21 €. (Rentrée littéraire)

Texte © dominique cozette

Brève rencontre avec Ardisson

Je raconte dans mon dernier opus ce narrable entretien avec Thierry Ardisson qui n’était alors qu’un simple pubeux d’une belle agence. En 77 peut-être.

« J’avais essayé de me faire engager dans une belle enseigne du nom de TBWA, rue du Pont-Neuf, suite à une petite annonce dans Stratégies. J’essayais de rencontrer la personne qui recherchait rédacteur/trice pour travailler sur une marque de distribution. J’ai téléphoné des dizaines de fois, je connaissais le numéro par cœur. Enfin, je suis tombée sur la personne. L’agence avait un look sympa, très moderne, très atelier de Manhattan, enfin je ne sais plus bien mais ça faisait branché. On m’indiqua où me rendre, c’était en haut. Le type s’appelait Thierry Ardisson, son bureau était petit, mansardé, lumineux. L’homme était brun, ni sympa ni pas sympa, pas très chaleureux dirais-je, brun, vêtu de noir*. Il me fit asseoir et commença à me parler de lui. Il allait bientôt partir dans une île lointaine, je ne me souviens plus laquelle, où il pourrait écrire son livre. Car l’écriture lui tenait beaucoup à cœur. Il se demandait comment il allait faire avec sa compagne, si elle allait le suivre où non, car il ne détestait pas aller dans des clubs échangistes sauf qu’elle était réticente. Alors, quand un couple ne partage pas les mêmes plaisirs, est-ce que ça vaut la peine de rester ensemble ? Il m’interrogeait du regard, sans me voir, je suppose qu’il avait déjà fait le tour de ma personnalité sexuelle et constaté qu’il n’y avait rien à tirer de moi. Je n’étais pas choquée, j’avais presque trente ans, mais ça me sciait qu’un mec auprès duquel j’espérais trouver du boulot me parle de son cul. Je devais avoir l’air neutre, lui-même avait le même ton que s’il évoquait le ciel gris visible de son Velux. Nous n’étions clairement pas sur la même longueur d’onde. J’étais débutante, je n’avais pas de dossier et, plutôt que de me le reprocher, Ardisson décréta que je n’étais pas faite pour le poste. Il s’agissait d’écrire des accroches, promos, textes de catalogue ou affiches pour Prisunic et il me dit que ça m’ennuierait, ce genre de travail. Il avait tort, c’était une marque en plein essor, avec une image rajeunie, et assez amusante à fréquenter. Mais Ardisson, décisionnaire, avait envie de quelqu’un de plus déluré, ai-je pensé. En tout cas, je lui souhaitais bonne chance pour son livre et ses démêlés conjugaux avant de quitter son petit bureau. »

*si ça se trouve, il n’était pas encore en noir…

Texte © dominique cozette in La fois où j’ai failli tuer la reine des yéyés.

Les Fessebouqueries #703

Notre Présiroi Manu Premier se balade en calèche et dîne au Palais du Roi d’Angleterre qui est désormais son cousin (lui, il dit son frère, il brûle les étapes) pendant que le gros Larcher, entraîné par le poids de son bide, se casse la binette, et que notre premier ministre n’arrive plus à s’extraire d’un avion de chasse, toujours enquiquiné par son bide, ah la la ces bides ! Mais pourquoi on en a tant, se demandent-ils de conserve (bien que n’en mangeant jamais, de conserves), et ne faisant aucun cas de la reprise des futurs cancers organisés, oui par eux, pour faire plaisir aux gros labos de néonicomachins, aucun cas non plus des efforts produits par les soldats du feu qui n’ont pas reçu les Canadair promis par le Présiroi. « Mais si on commence à filer du fric aux services publiques, où allons-nous ? Sûrement pas en calèche ! ». Voilà donc encore une semaine de good news. Ça s’arrose, tchin tchin, dear friends !

  • DOP : Qui avec moi pour souhaiter de bonnes vacances à nos députés et sénateurs ? Trois mois de congés payés à 7000€ par mois. J’espère qu’ils seront bien reposés pour la reprise en Octobre. C’est un métier très difficile.
  • JD : Les députés partent en vacances fin de cette semaine. Leur rentrée est prévue pour octobre et aucun ordre du jour n’est décidé pour le moment. Les mêmes qui nous disent de travailler plus et de nous serrer la ceinture.
  • DM : Il n’y a plus de lits, plus de Canadair, plus de psychiatres, plus de services publics, plus d’argent… La ruine est partout en France, au niveau de l’État et de toutes les collectivités locales.
  • NMB : Perquisition dans le bureau de Jordan Bardella : pour le moment 5 Picsou Magazine, 2 cahiers de coloriage inachevés, 1 pantalon souillé et 12753 invendus de son dernier livre ont été saisis.
  • PE : FLASH – Pour nager dans la Seine cet été, la ville de Paris recommande d’être vacciné contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’hépatite B, l’hépatite A, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la tuberculose, le papillomavirus humain, la méningite à méningocoque, la méningite à pneumocoque, la grippe, la varicelle, le zona, la fièvre jaune, la rage, la typhoïde, le choléra, l’encéphalite japonaise, l’encéphalite à tiques et la COVID-19.
  • ELG : Note pour ceux qui se plaindront des professeurs « absents » à la rentrée : ces professeurs n’existent tout simplement pas. Education : plus de 2 600 postes d’enseignants ne seront pas pourvus en septembre.
  • IM : Top trois des députés français les plus absents et inactifs au Parlement européen : Marion Maréchal (extrême droite), Guillaume Peltier (extrême droite), Jordan Bardella (extrême droite).
  • MDS : Imaginez un homme de 74 ans qui parle de « selfie quand il était très jeune », alors qu’il y a 50 ou 60 ans, ça n’existait pas. Ce serait soit un menteur, soit une personne malade (mythomanie, démence). Malheureusement, c’est le Premier Ministre de la France, François Bayrou.
  • SG : Pendant que Sarkozy prend un café avec Bardella ou qu’Édouard Philippe dîne avec Marine Le Pen, Attal, lui, fait la bamboche avec le clan Bolloré et le délinquant sexuel Morandini. Mais rassurez-vous, ça ne les empêchera pas de continuer à nous faire la morale.
  • MK : Une colonie chrétienne noyée au Texas. Mais que faisait donc Dieu ? Il pouvait pas être là, il avait piscine.
  • FLG : Macron se fait un petit tour de carrosse royal le jour où on annonce qu’il n’y a pas eu autant de pauvres en France depuis au moins 30 ans. Le timing est vraiment parfait!
  • MA : Chers Marseillais, à la fin de l’hiver 2024, le gouvernement Attal a annulé par décret les crédits qui étaient prévus pour l’achat de nouveaux Canadair. Bon courage tout le monde !
  • SJ : Les keufs qui sont allés perquisitionner au RN, c’est un peu comme s’ils avaient ramené du travail à la maison.
  • SF : – Manu, j’espère que tu as dit à Rachida Dati de ne pas porter ses bijoux. – Oui, Charles. Pas question de faire de l’ombre à la Couronne.
  • DP : En France ce n’est pas bien de boire de l’alcool, de fumer, de manger trop gras, trop sucré… Par contre manger des légumes et des fruits aux pesticides c’est bien. Alors oui ça donne le cancer aussi mais c’est pas grave.
  • DP : Hier nos députés ont voté pour l’augmentation des cancers du pancréas.
  • MA : Le superyacht Sea Lady II en feu dans le port de Saint-Tropez. Dès que j’ai le lien de la cagnotte je fais suivre.

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Aimer (mais pas que)

J’ai horreur de cette expression pourtant elle veut bien dire que ce livre n’a pas que pour sujet l’amour. Aimer, de Sarah Chiche, est riche d’énormément de considérations sur le monde actuel, comment il se délite, comment les prédateurs sont de plus en plus violents, comment le désenchantement nous grignote insidieusement, comment la confiance en tout disparaît, comment l’appât du gain pourrit tout, comment la politique aggrave encore l’ambiance générale… et j’en passe.

Mais les sentiments existent toujours même si parfois on n’a plus envie de s’y soumettre pour vivre détaché de tout, sans affect ni émotions.
C’est donc, entre autres histoires, celle de Margaux et d’Alexis. Un jour, la petite fille de neuf ans se jette dans un lac glacé, en Suisse où ils vivent, sous le regard du garçon. C’est le père de celui-ci qui la sauvera. Ils vont nouer une relation forte mais très brève puisque la fillette et sa famille disparaissent brusquement sans prévenir, sans laisser d’adresse. Le garçon sera marqué à jamais par cette absence.
Chacun des deux, excellents en tout, vont mener des carrières brillantes et des vies de gens qui ont réussi. Cela ne les rendra pas heureux. Alexis, qui s’enrichit en développant, outre Atlantique, une molécule qui rend addict et tue finira par démissionner. Et Margaux renoncera aussi à une voie royale pour écrire ses livres. Ils ont tous deux des enfants qu’ils n’élèvent pas ou si peu et finissent par se replier sur une vie sans attrait, sans gloire et sans éclat. Jusqu’à ce qu’ils se croisent à la cinquantaine, dans un supermarché du quatorzième arrondissement. Et que leur cœur d’enfant se mette à faire des bonds.
Mais est-ce vraiment ce qu’ils veulent ? Recommencer une vie amoureuse qui va forcément virer à la routine puis à la mort du couple ? Réussiront-ils à sauvegarder ce pur diamant qu’ils ont hébergé depuis l’enfance ? Suspense, suspense…
Un livre haletant, parfois désespérant, pas franchement optimiste mais pas non plus à se flinguer, une superbe écriture. J’ai drôlement kiffé.
(Ce livre sort en librairie le 21 août)

Aimer de Sarah Chiche, 2025 aux éditions Julliard. 380 pages.

Texte © dominique Cozette

Les Fessebouqueries #702

Que pourrais-je dire de plus que ouh la la, quelle chaleur, je dégouline ! Une qui a bien dégouliné, c’est la mère Dati, non, pas la Maire Dati, qui s’est pris une bonne branlée qui l’a renvoyée à la niche, la queue entre les jambes du gouvernement. Ce pauvre Bayrou n’en mène pas large non plus, y a que son ventre qui proémine, on a vraiment un chouette gouvernement, vous avez honte, non ? Je ne peux même plus entendre leur voix sans avoir un « rends-voix » de dégoût. Enfin, c’est rien à côté de ce qui se passe ailleurs et dont l’humour est complètement banni, évidemment. Alors on se console avec un petit ballon de rosé ou autre chose de gouleyant. Tchin, les amis, mes neurones sont encore un peu collés dans mon occiput.

  • FI : Baignade dans la Seine : le retour de certaines espèces aquatiques confirme l’amélioration de la qualité de l’eau du fleuve.
  • PA : Vous seriez bien aimables de prendre soin des personnes âgées que vous connaissez. Je vous rappelle que la dernière canicule nous a couté le lundi de Pentecôte. Merci.
  • DI : Emmanuel Macron rencontrera demain le soleil pour négocier un cessez-le-feu.
  • LG : François Bayrou termine sa phrase commencée le 12 février dernier.
  • JM : C’est la bonne période pour rappeler que François Fillon a détourné 1  155  701 €, l’équivalent de 1155 climatiseurs ou 46228 ventilateurs vendus chez LIDL
  • RO : On a beaucoup moins chaud dans n’importe quel centre commercial que dans une école. Un bon résumé de notre société.
  • JF : Pour fêter la mort politique de Rachida Dati désavouée sur sa réforme de l’audiovisuel, vous pouvez en un clic demander sa démission : les plaisirs sont rares, ne vous en privez pas.
  • LBT : Si vous trouvez qu’il fait chaud, pensez au singe qui joue de la cymbale sans s’arrêter dans la tête d’Aurore Berger.
  • BLR : Dites-vous bien que l’homme fort de l’extrême-droite est tellement stupide qu’il demande s’il y a la clim dans une voiturette de golf totalement ouverte.
  • JF : Victoire : la fossoyeuse fossoyée. La mort politique de Rachida Dati et le début de sa seconde vie en prison. Allez on prépare les oranges.
  • RR : Cette journée suffocante vous est offerte par l’amicale des ménopausées.
  • CR : Marion Maréchal Lepen n’ira jamais chez Nagui, pourtant elle a les tares à tata !
  • SG : Un pédocriminel, condamné à deux ans de prison avec sursis pour corruption de mineurs et inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, donne à l’antenne des astuces pour… protéger les enfants. Merci Morandini. Merci Cnews. Merci Bolloré !
  • FA : En France, les personnes parmi les 0,1% les plus riches ont déjà épuisé leur budget carbone 2025 depuis le 7 janvier. Quant à Bernard Arnault, il a épuisé son budget carbone en seulement… 2h15 !
  • JDL : Bayrou se plaint de son impopularité. Le journaliste lui rétorque : « Bah vous n’avez rien fait encore ». Bayrou explose.
  • NMB : – La climatisation à Matignon fonctionne très bien, alors s’il vous plaît, laissez moi en profiter encore un peu et ne votez pas cette motion de censure (Bayrou)
  • CM : la mairie ouvre la baignade dans une Seine couleur pisse. “Elle est quand même jaune !” s’exclame une baigneuse. Ils ont plongé pour “l’écologie”, ils ressortiront avec une mutation génétique.
  • NP : Le Figaro, le journal de ceux qui veulent sauver la France, tout en partant à l’étranger pour payer moins d’impôts, tout en revenant se faire soigner quand ils seront malades, tout en touchant les retraites payées par les cotisations de ceux qui bossent en France.

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Les Fessebouqueries #701

Ce sont des mini-Fessebouqueries, l’humour a terriblement raccourci ces derniers mois, il ne montre plus ses fesses pour nous faire rire et déplore le manteau de noirceur qui s’étend sur notre planète à feu et à sang et à grêlons mahousses. Heureusement, on a des héroïnes qui s’en tirent pas mal question actu, l’une pour avoir piqué la décoration juste désépinglée de Sarkozy, et l’autre pour avoir égaré un précieux costume de scène qu’elle avait pendi, heu panda, heu pendu dans sa loge. Ceci m’a bien réconciliée avec l’Humanité qui menaçait de me désespérer. Alors tchin dear friends, ne passons pas à côté de ces petits plaisirs tout simples.

  • PA : Une planète détruite, un air irrespirable, des guerres partout… C’est ça le monde qu’on va laisser à Michel Drucker ?
  • AP : C’est la remise de la légion d’honneur à Marlène Schiappa, remise par Yael Braun Pivet , en présence de son ami Hanouna, de Tiphaine Auziere, de Gabriel Attal, Dussopt etc. On ne sait toujours pas ce qu’est devenu l’argent du fonds Marianne.
  • BDP : L’ancienne ministre macroniste Marlène Schiappa, qui s’est illustrée notamment en posant dans le magazine de charme Playboy, a reçu la Légion d’honneur ce soir en présence notamment de Cyril Hanouna.
  • AB : J’ai une question. Faut-il obligatoirement avoir détourné des fonds publics pour avoir la Légion d’honneur ou bien peut on l’obtenir en n’ayant fait que des choses bien ? C’est pour un ami.
    BDP : Le parti Les Républicains, dont le nouveau slogan est « La France des honnêtes gens », a vu ses responsables ou anciens cadres être condamnés à 26 reprises par la justice ces 5 dernières années, notamment pour corruption et détournements de fonds publics…
  • ZI : Selon Madame Figaro, les femmes de plus de 40 ans seraient trop vieilles pour porter un bikini. Les femmes de plus de 40 ans emmerdent tous ceux qui leur disent ce qu’elles peuvent faire ou pas.
  • NMB : Imagine, t’es une légion d’honneur, on t’enlève de la veste de Nicolas Sarkozy pour t’épingler sur la robe de Marlène Schiappa… Quelle vie de merde quand même
  • FI : Chantal Goya annonce ne plus pouvoir chanter « Pandi Panda » car elle a perdu le costume de l’animal et lance un appel pour le retrouver.
  • VC : Il semblerait que Pandi Panda se soit échappé pour aller vivre une histoire d amour avec Casimir . Il aurait déclaré avant de disparaître : « je n’en peux plus de la vieille folle, je dois vivre ma vie »
  • PA : Vous n’allez pas me faire croire que le gars qui a donné le nom de Eyjafjallajökull au volcan islandais ne s’était pas endormi sur le clavier.
  • PE : Les Français proposent que Gérard Larcher mange une heure de moins par semaine pour combler le déficit du pays.
  • MC : Trois gestes simples pour faire face à la canicule : – S’hydrater régulièrement. – Porter des vêtements amples. – Démanteler les 100 multinationales fossiles responsables de 71% des émissions globales de gaz à effet de serre depuis 1988.
  • DT : Je n’ai jamais compris pourquoi ni Enzo Enzo ni Duran Duran n’ont jamais repris la chanson Voyage Voyage lors de leurs concerts à Bora Bora ou à Baden Baden. Sous les yeux bienveillants de Miou-Miou et de Boutros Boutros Ghali.

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Un beau drame de Line Papin

J’avais beaucoup aimé Les os des filles, un de ses premiers livres. Les suivants un peu moins. mais celui-ci, Une vague, m’a captivée irrémédiablement. C’est un drame de l’amour, du deuil impossible, de la survie coûte que coûte, du respect de la mort, de la construction d’une vie sur mensonge…C’est fouillé, c’est passionnant.
Ana, fille de boucher, et son mari, riche héritier d’une grosse boîte de luxe, sont en voyage de noce à Bali. L’amour est à son comble, d’autant plus qu’une petite Rita pousse dans le ventre. Le bonheur est total. Quand soudain, drame. Un tsunami se prépare. Tous deux sont sur la plage mais Auguste veut absolument remonter à l’hôtel chercher sa dernière toile, une superbe vague. Il demande à Ana de na pas bouger, mais la mer se retire tellement loin que c’est impossible. Elle va revenir et tout détruire. Lui, au dixième étage, peut être sauvé.
Tous deux, loin l’un de l’autre, sont rescapés. Ana se retrouve dans un hôpital, elle a perdu le bébé. Auguste, lui, décide de changer de vie, de disparaître totalement, de recommencer à zéro et profite de la panique générale pour embarquer dans un avion qui va l’emmener à San Francisco. Il va effacer ses traces tandis qu’Ana, et la mère d’Auguste, remuent ciel et terre pour le retrouver mort ou vif. Deuil impossible pour l’une, redépart opiniâtre pour l’autre…
Mais un jour, la toile réapparaît lors d’une vente de charité.
La deuxième partie est passionnante où mille questions se posent de part et d’autre… C’est très intelligent, très bien senti, on est sans arrêt sur les braises, en attente d’un choc.

Une vague de Line Papin, 2025 aux éditions Stock. 380 pages, 21,90 €

Texte © dominique cozette.

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