Féroces infirmes

Féroces infirmes est le quatrième roman d’Alexis Jenni qui reçut le prix Goncourt pour son premier, l’Art français de la guerre. La guerre encore, donc, racontée du dedans par le père qui partit la faire sans enthousiasme en 1960, qui a 75 ans aujourd’hui, un corps brisé dans un fauteuil roulant que pousse le fils parce que les maisons de retraite virent le père pour sa haine et son racisme. Ce père qui n’a rien digéré de ce qu’il a fait et subi là-bas, avec les autres, comme les autres, une guerre qu’ils ont perdue, dont on ne revient pas vainqueur mais le cerveau amputé d’un morceau d’humanité.
Ici, deux narrateurs qui utilisent le je, ce qui trouble pas mal la lecture, mais en tête de chapitre, on est informé de qui parle. Le père parle de ses années de jeunesse, avant le grand départ, ses sorties avec ses deux inséparables potes puis son amour naissant qui l’émerveille. On est en 58, 60, à Lyon. Il travaille comme maquettiste dans un cabinet d’architecte, celui qui imaginera le grand ensemble dans lequel il vivra tout au long de sa vie. Avec ce fils, plus tard, chargé de lui prodiguer des soins. Et, pire, face à une famille d’adorables voisins, hélas pour lui, arabes. Car il est devenu raciste, très. A la guerre, il a tué de ses mains quelqu’un. Ça le marque, il ne tuera plus personne, plus de Français du moins, car les Arabes, ça ne compte pas. Une longue partie du livre raconte sa guerre en Algérie, dans le maquis toujours, où l’on n’a jamais un instant de repos car ils arrivent de partout, silencieusement, pour tuer. Puis il vit un moment à Alger, beaux passages de l’ambiance de cette ville en plein binz, la mer qui luit au loin, quelques amitiés. Lorsqu’il revient en France, c’est sur le bateau, archi-bondé, qu’il va rencontrer une femme formidable. Qu’il perd dans la foule à l’arrivée. La retrouvera-t-il ?
Désemparé de ne plus avoir de devoir, d’activité physique, débordant de force et d’énergie, il s’enrôle dans un mouvement fasciste.
Le fils, quant à lui, est beaucoup moins affirmé. Il mène une vie sans intérêt, s’entend très bien avec ses voisins arabes, essaie de faire sortir de son père cette lave en éruption pour tenter de le calmer. Il été plaqué par une femme rassurante, comme a été sa mère pour son père jadis, et souhaite que son père meure assez vite. Il est fatigué, il en a marre, ça ne sert à rien de vivre comme ça, comme son père dépendant qui ne lui parle pas.
Très belle écriture, très belles descriptions des époques, des lieux, Lyon, Alger, le bled, et des sensations amoureuses.

Féroces infirmes d’Alexis Jenni. Editions Gallimard, 2019. 320 pages, 21 €.

Texte © dominique cozette

Prix d'excellence !

Le prix Nobel ! Distinction monumentale que doit recevoir le chimiste allemand Otto Hahn, ce jour de décembre 1946. Il est invité dans le Grand Hôtel de Stockholm avec sa femme. Cest l’histoire que va nous livrer Le prix de Cyril Gely, un roman plein de suspense.
C’est dans cette ville que s’est réfugiée Lise Meitner en 1938 car elle était juive et ne pouvait continuer à exercer à Berlin. Elle a travaillé comme physicienne pendant 30 ans avec Otto et lorsqu’elle est partie, ils étaient tout près de trouver enfin le secret de la fission nucléaire mais c’est grâce à elle qu’Otto a pu conclure cette gigantesque recherche. Grâce à elle qu’il a pu envoyer les conclusions de leur découverte à la revue Nature. Mais… il n’a nulle part mentionné le nom de son ex-collaboratrice sans laquelle il n’aurait rien pu faire.
Donc ce jour majeur, où il devrait être le plus heureux des savants, il est mal à l’aise. Il pense que Lise va venir. Oui, elle va venir car elle ne pense qu’à ça : il a gommé tout son travail et ce n’est pas en Suède qu’elle peut repartir. Elle est peu aidée et surtout, elle a dû apprendre la langue.
Le tête à tête a lieu, quelques heures avant la remise du prix par le roi Gustav. Bien préparée à cette joute, elle réussit à le déstabiliser totalement. La partie de ping-pong entre eux deux est acharnée car il n’est pas tout noir. Et puis lui aussi a un joker…
Superbe match, je ne sais pas si tout est réel, en tout cas l’histoire est vraie, les personnages ont existé et ont inventé la fission nucléaire. Pas banal. Passionnant.

Le prix par Cyril Gely. Editions Albin Michel, 2019. 220 pages, 17 €

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #444

A part l’excellent symbole du numéro 444* (voir plus bas), je la sens gnongnon, cette semaine qui s’achève. Quoi ? Damarnin veut transférer nos fonctionnaires de Bercy à un bled paumé de la Creuse ? C’est aussi inimaginable que de transférer Carlos Ghosn de Versailles dans une prison japonaise ! Ah, c’est fait ? Ah. Comme quoi, tout est possible. Il paraîtrait d’ailleurs qu’un nourrisson aurait brexité tout seul, si, si, c’est archi vrai ! Et puis qu’un impitoyable PDG serait actuellement en procès pour avoir poussé des employés au suicide ! Sérieux ? Mais zoui. Et puis qu’une oiselle gaffeuse inconnue au bataillon représenterait (mal) les En Marche aux Européennes. Là, rien d’étonnant, c’est juste de la real politik, autrement dit routine. Ah bon. Alors, sur ce, bon week-end et refusez les pailles en plastoc dans le verre de mojito, please, les habitants de la mer vous remercient.

– OM : Le royal baby est né. Enfin un anglais qui réussit sa sortie.
– OF : Monsieur et madame Parmentier ont eu un fils…. Archie !
– TP : La vidéo de l’anniversaire de Carlos Ghosn ressemble tellement à un clip de Mylène Farmer en 88 que j’ai cru que j’allais voir un monsieur en perruque lui fouetter les fesses.
– BDP : C’est pas très habile d’avoir joué avec l’argent de gens chafouins comme les Japonais. S’il s’était contenté de piller l’argent des Français, il serait Grand-Commandeur adjoint de la Légion d’Honneur aujourd’hui.
– HM : Prendre son petit-déj à la gare Saint-Charles et se retrouver entourée d’adorables petits moineaux… Franchement, j’aurais la peau plus saine, le cheveu moins gras et l’aisselle moins faisandée, j’aurais presque l’impression d’être une princesse Disney.
– JLL : Le gouvernement parle fiscalement d’abaisser le plafond des niches. Je vais revendre mon Akita et acheter un teckel.
– SF : Les responsables des suicides chez France Télécom risquent jusqu’à un an de prison et 15 000 € d’amende. Autant dire que tuer un salarié coûte moins cher que de le licencier
– PR : L’Europe ? En dehors de faire monter l’extrême droite et favoriser l’évasion fiscale, non, je ne vois pas…
– PU : Anniversaire de ma fille hier. Une gamine avait une perche à selfie. Une autre, fille d’agriculteur, dans son coin avec la perche sans téléphone en train de tester : « trop bien pour donner une carotte à l’âne ».
– OM : Donc le gouvernement travaille sur un projet de décret sur les trottinettes électriques. Et dire que certains disent que la politique ne sert plus à rien…
– JLL : Avec les augmentation du prix du kérosène, sur les vols low-cost , les hôtesses de l’air seront remplacées par des femmes ayant l’air d’hôtesses.
– DC : Après la mode des suicides, l’ex-PDG d’Orange va-t-il lancer la mode des patrons du Caca-Rente en tôle? Allô ? Mais allô quoi !
– PR : Je note que malgré le brexit, les anglais sont encore en capacité de faire des enfants. Intéressant.
– CC : comment expliquer, pendant les sept jours qui viennent, que si je ne parle pas, ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire, simplement j’ai mangé du maroilles et il va me tenir une bonne semaine en fond de glotte
– HM : Je dis pas que cette soirée au Gibus m’a achevée, je dis juste que ce matin, devant la pub pour le monte-escalier Stannah, j’avais mon téléphone dans une main et la carte bleue dans l’autre.
– DA : « Être devenue végétarienne me fait me sentir plus utile à cette planète » me lança-t’elle en dégustant avec des baguettes en ivoire de rhinocéros sa salade de mangues arrivées du Pérou par avion servie dans un bol en plastique Maison du Monde fabriqué par des Cambodgiens mineurs.
– MA : USE. A. FUCKING. METAL. SPOON. AND. WASH. IT.
– JE : Nathalie Loiseau promet un blitzkrieg pour relancer sa campagne. Très bonne idée, elle va faire führer !
– HM : En employant maladroitement le mot de Blitzkrieg, à connotation ambiguë, Nathalie Loiseau a adressé à ses électeurs un mauvais Signal. Espérons toutefois que François Bayrou l’accueillera en guest à Pau.
– RDB : Les gens de droite : « Il y a plein de travail en France, marre de tous ces chômeurs qui profèrent être assistés que traverser la rue pour bosser ! » Aussi les gens de droite : « On ne peut pas accueillir de migrants, il n’y a déjà pas assez de travail pour les Français ! »
– RP : J’ai vu les images de l’anniv de Ghosn à Versailles. Ça m’a fait penser au mien sauf que moi c’était la Pizzeria « Chez Momo » bd de Clichy, y avait des bretzels et de la sangria. on a dansé sur Bérurier Noir, pas sur des menuets.
– VS : Comment se fait il que la sauterie de Ghosn à 600 000 euro indigne les médias aujourd’hui et pas en 2014 ? Tas d’hypocrites.
– HK : Quand je pense que je me suis fait engueuler par ma compagne parce que j’avais loué une tireuse à bière pour mes 40 ans …
– JS : Après s’être moqué grassement sur un plateau télé des utilisateurs de trottinette et du pseudo réchauffement climatique, Pascal Praud posa son gros cul dans son 4×4 de 2 tonnes pour transporter ses 90kg de bidoche satisfaite sur les 2km qui le séparait de son domicile.
– MK : Qu’on écoute Piaf, je comprends. Mais qu’on s’apprête à voter Loiseau, ça non…
– OK : Darmanin a proposé de délocaliser des fonctionnaires de Bercy dans la Creuse. Maintenant, on attend qu’il propose de reconstruire Notre-Dame à Guéret.
– CV : Entre Castaner qui loue le comportement de la police française pendant la seconde guerre mondiale, et Loiseau qui nous cause de Blitzkrieg, cette République est bien en marche, au pas de l’oie d’ailleurs.
 Oh, les jolis bruits de bottes.
– RR : « Il fera de 13 à 17 degrés plus au nord ». La précision des bulletins météo on dirait les délais de livraison Darty.
– JB : APPRENEZ LA LANGUE DE BOIS. 
Leçon #1 « Il y a un vrai sujet »
Exemple :
—  Que pensez-vous des violences policières ?
—  Il y a un vrai sujet.
Exemple :
— Faut-il réviser les 35h ?
—  Il y a un vrai sujet.
Exemple :
 — Tu peux me passer le sel ?
 — Il y a un vrai sujet.
– MK : On est samedi, il fait jaune. Quel sera le mensonge du jour de Castaner ?

* FESSEBOUQUERIES # 444 !!! La signification du nombre 444 est particulièrement intéressante : en effet, il signifie que des milliers d’anges protecteurs vous entourent en ce moment même. Des anges prêts à vous aider et à vous soutenir lors des futures épreuves que vous vous apprêtez à traverser. Vous voilà donc entouré(e) d’amour et de bienveillance. Vous avez une connexion très forte avec le royaume angélique, et vous êtes vous-même considéré(e) comme un ange de la Terre. Vous n’avez rien à craindre. Vous êtes particulièrement protégé(e) des forces du mal qui chercheraient éventuellement à vous nuire.

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries #443

Cette semaine 18,  j’ai pu constater sur les réseaux sociaux (et dans nos coeurs), que la mort d’Anémone nous a moins poussés à l’ironie que la tentative avortée de grande sieste de la Balkany à laquelle nous souhaitons tous, bien sûr, un  très prompt rétablissement. De même qu’à Castaner qu’on va opérer prochainement de la glande p’tite uitaire, bien connue pour produire les hormones du mensonge. Son lit est déjà réservé à la Pitié-Salpêtrière, un établissement qui lui tient à cœur si jamais il en a un. Des policiers en tenue seront invités à y faire de brutales intrusions afin de le couvrir de fleurs… en papier : les vraies sont malvenues à l’hosto tandis que celles en plastique sont réservées aux morts auxquels nous souhaitons aussi un prompt rétablissement. Bon week-end, friends, et pensez à ne pas jeter vos mégots par terre !
– LK :  « Première fois qu’un empereur japonais abdique de son vivant » Oh parce qu’on peut abdiquer quand on est mort ?
– ES : Vous pourriez quand même éprouver un peu de Pitié Salpêtrière pour Isabelle Balkany…
– PR : Il devrait y avoir une taxe sur les provinciaux qui viennent manifester à Paris, pour usure du sol.
– JC : En hommage à Anémone, tous les gilets jaunes seront aujourd’hui remplacés par des serpillères à trous pour les bras.
– JPT : J’ai cru comprendre que Patrick Balkany avait été victime d’un problème de santé. Je lui souhaite un prompt établissement. Un établissement pénitentiaire par exemple.
– OVH : La Faucheuse aurait demandé une forte caution pour laisser repartir Isabelle Balkany.
– NP : N’empêche qu’avec leurs manifs ultra violentes, les black blocs sont les seuls à avoir obtenu ce qu’ils voulaient… Faut dire qu’ils voulaient juste se castagner avec les flics.
– OM : Pour rappel, merci aux manifestants de ne rentrer à l’hôpital qu’APRÈS SEULEMENT qu’on leur ait cassé la gueule.
– AO : Je ne ferai pas de RIP pour Isabelle Balkany hein, je préviens juste.
– FC : Un jour on nous dit que l’humanité ne survivra qu’en se mettant à manger des insectes. Et puis on nous apprend que les insectes disparaissent alors SI C’EST PAS LA PREUVE QUE C’EST LA FIN DU MONDE JE SAIS PAS CQUI VOUS FAUT.
– AB : En hommage à Isabelle Balkany, décédée mais vivante après une tartine d’Aspegic, ce soir je me flinguerai au Macallan 24 ans d’âge puis au Saint-Émilion 1961.
– CP : Isabelle Balkany je vous souhaite un prompt rétablissement, on compte sur vous pour être présente et en pleine forme  le 13 mai pour votre procès…cordialement et plein de bisous
– WP : Tous mes vœux de rétablissement à madame Isabelle Balkany. Par contre, faudra penser à rendre les sous. Merci.
– OK : Castaner va-t-il bientôt devoir traverser la rue afin de trouver un nouveau job ?
– CC : Visiblement, il est admis qu’on peut écouter sa musique/sa série/son film dans le train sans les écouteurs, je vais donc lire mon bouquin à haute voix
– RR : Entre le pont du 1er mai et les vacances, il n’y a plus personne à Paris. Je m’attends à tout moment à une invasion des Goths, des Wisigoths, des Allemands, des gilets jaunes ou des féministes végans.
– SG : Nous rebâtirons la Pitié-Salpêtrière.
– GD : La baudruche Pitié-Salpêtrière se dégonfle tellement vite et fort que j’ai peur que ça déclenche une tempête quelque part à l’autre bout du globe.
– GM : Je rappelle que pour casser un hôpital public, le plus simple est d’appliquer le programme d’Emmanuel Macron
– AB : Malgré le massacre de la Pitié Salpêtrère par les Huns, où des opérés en réanimation furent débranchés et des bébés égorgés, le gouvernement augmente le SMIC de 0,002 %. Sage décision.
– GD : Je ne peux décidément pas croire qu’un ministre de l’Intérieur aurait menti dans un pays où les violences policières n’existent pas.
– PI : Balkany ou pas, poste une photo de chaton plutôt que d’essayer de faire une blague sur une tentative de suicide, bisous.
– MK : Isabelle Balkany a essayé deux minutes d’être honnête : ça, c’est du suicide !
– SA : Isabelle Balkany aurait aussi fraudé la mort.
– CC : Après avoir bu une gorgée de rosé pamplemousse, le liquide vaisselle m’apparaît comme un grand cru.
– PM : Respect, Isabelle ! Si vous n’obtenez pas l’Oscar avec cette prestation, 12 jours avant le début du procès de votre couple, je ne croirai plus en rien…
– FM : On la persécute toujours plus ! Qu’on laisse les Balkany ! Ces gens sont des héros français! Qu’on les laisse couler des jours heureux dans leurs propriétés acquises à la sueur du front de Levallois !
– DC : Pauvre Jack Lang qui va se faire tailler un costume Smalto par la brigade financière ! Un homme si probe, si modeste ! …
– NP : Vu l’état des deux, je pense que Notre Dame sera restaurée bien avant le crédibilité de Castaner.
– RR : J’ai croisé un papillon l’autre jour. C’est devenu tellement rare que nous nous sommes faits mutuellement peur.
– MA : — Tu vas au concert de Louise Attaque ce week-end ? — Louise intrusion violente, tu veux dire ? — Ah oui pardon
– BdP : Et celui qui a joué avec sa matraque dans le pantalon d’un manifestant, c’est peut-être qu’il n’avait plus sa bite sur lui
– AB : Ce qu’il faut retenir : le sinistre de l’Intérieur Castaner au chevet de la Balkany, attaquée sur son lit d’hôpital par une horde sauvage après sa tentative de suicide au caviar.
– PI : Quatre jours de suite que je vois le chat du voisin taper dans les croquettes du mien, je suis à deux doigts d’aller sonner chez lui demander une pension alimentaire.

Une Jeune Fille passionnante !

J’avais déjà lu et apprécié les deux tomes suivants de sa vie intime, celui où Godard lui fait la cour et où elle finit par craquer, apprécier le sexe avec lui et l’épouser « une année studieuse »  (article ici) et sa suite en mai 68 « un an après » (article ici) où le couple se délite. « Jeune fille » se situe juste l’année de ses 18 ans, elle est en première dans une école religieuse, c’est une oie blanche. Une amie (celle qui joua Jeanne d’Arc) la présente alors à Robert Bresson qui cherche l’héroïne de son prochain film « au hasard Balthazar ». Il la trouve parfaite, fait mine de faire des essais avec d’autres mais est tout de suite conquis par la jeune fille et son innocence non feinte. Son grand-père, François Mauriac, en l’absence de son père décédé, lui donne son aval car une expérience comme celle-ci ne se refuse pas. Et puis ce n’est pas Vadim le sulfureux, c’est un homme de talent et catholique : il est sûr que sa petite fille sera en bonnes mains. Il ne se trompe pas car Bresson les pose  (ses mains) sur les joues, les bras, les épaules d’Anne qui l’affole totalement. Ils doivent tourner tout l’été en Normandie : il la veut tout le temps très de lui, même quand elle ne joue pas. Il a pris deux chambres dans une maison d’hôtes où ils seront ensemble, juste la salle de bains entre eux…Il ne prend pas ses repas avec l’équipe mais avec elle. Bref, il la garde prisonnière. C’est le surnom que l’équipe lui donne.
Ce qui n’est pas pour lui déplaire, elle le trouve charmant, cultivé, attentionné. Elle aime que quelqu’un soit entièrement dévoué à sa personne. Mais lorsqu’il essaie de poser ses lèvres sur les siennes, elle refuse. Elle a une relation très équivoque avec cet homme amateur de chair fraîche mais ne sachant rien de la vie sexuelle, elle s’étonne des pulsions masculines en même temps qu’elle enfouit son visage dans le cou du réalisateur quand ça ne va pas. Etrange.
Alors, sur le conseil d’une amie de 25 ans, elle prend un amant, un technicien du film qui lui faisait la cour. Il est charmant, il la dépucèle puis l’ignore ensuite. Elle est déconfite mais au moins très fière d’être devenue une femme. Et semble penser que son visage a changé et que tout le monde va le savoir. Mais non. Rien ne change. Un week-end où Bresson la libère, elle revoit enfin sa mère à Paris qui revient de ses vacances à Ré, toute papillonnante et bronzée. Elle non plus ne remarque rien, alors Anne lui annonce, très fièrement, qu’elle n’est plus vierge. Quelle n’est pas sa déconvenue face à la réaction de dégoût de sa mère ! Décidément, personne ne la comprend. Et puis Robert (Bresson) lui manque tellement qu’elle se jette à son cou en revenant de Paris.
Un livre vraiment charmant et frais, décrivant bien les obsessions d’un homme mature face à une innocente adolescente. En même temps que la volonté irrésistible de la jeune fille pour faire carrière dans le cinéma qu’elle trouve passionnant, tout le reste lui semblant dorénavant très morne et décevant.
Une belle écriture fluide, simple, et sans chichis comme Anne Wiazemski devait l’être.

Jeune fille par Anne Wiazemski aux éditions Gallimard 2007, 218 pages. Existe en Folio.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #442

La Grande Faucheuse jamais au chômedu ! Elle nous descend coup sur coup deux énormes personnages qui n’avaient fait rien d’autre que de nous faire twister ou marrer. Non, mais des fois ! Y avait personne de plus intéressant à dézinguer aux quatre coins de Paris ou d’ailleurs, à retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle… à dynamiter, à disperser, à ventiler ? Et pendant ce temps là, rien. Ah si, un grand débit de grand débat sans grand début d’idées bouleversifiantes, j’allais écrire si fiente à cause de l’autre tête de liste à cervelle d’oiseau dont le cri de ralliement fut gud-gud-gud… Triste glanage, petit semaine de rien, j’espère que la prochaine sera plus gaie. Bon week-end nez en moins et soleil en plus !

– OB : Petit à petit, Loiseau nie son fait.
– OM : Bon en tous les cas on sait déjà que la nouvelle « flèche » ne sera pas Nathalie Loiseau.
– CC : On n’a pas tous les mêmes casseroles au derrière : certaines, dans leur passé, on été encartées FN, et d’autres — j’ai presque du mal à l’écrire tellement c’est affreux — ont carrément osé porter des sarouels avec des vans modèles « cageot à patates ».
– OM : Facebook c’est le seul endroit où tu peux trouver des spécialistes de la charpenterie médiévale qui ne savent pas conjuguer le verbe avoir.
– GD : Répondre à une grande crise sociale par la suppression d’un jour férié. C’est quand même du très haut niveau de doigt d’honneur.
– YL : Lamentable cette pseudo-polémique contre Nathalie Loiseau qui a figuré sur une liste d’extrême-droite. Elle l’a bien expliqué : elle n’avait pas compris. Depuis quand est-ce que c’est interdit d’être complètement con ?
– GD : Je découvre les blagues sur la mort de Dick Rivers avant même d’apprendre sa mort. Quelque chose ne va plus dans le séquençage de cette époque.
– PE : Dick Rivers s’était teint
– ED : Triste…à Saint Tropez
– LG : Quelqu’un pour mettre un plaid sur les genoux d’Eddy Mitchell ? … Merci
– OVH : Pour porter le deuil de Dick Rivers, Eddy Mitchell remet ses chaussettes noires.
– BA : DANS CETTE « PUTAIN DE VIE »
LA TOUCHE « AUTO-RIVERS » N’EXISTE PAS. 
SALUT L’ARTISTE.GRANDE TRISTESSE.
– EEF : Est-ce que mon pouvoir de séduction avait opéré sur ces 3 hommes qui me regardaient fixement au restaurant ? Bien entendu.
 Est-ce que j’ai ensuite réalisé que j’étais placée devant le panneau de la formule du jour ? Tout à fait.
– MGC : Il ne reste que des cendres des poutres mais ils retrouvent des mégots
– AB : Les mauvaises langues diront que l’école destinée aux adultes de 25 à 30 ans est un plan de Brigitte Macron pour harponner les plus mignons, ce qui signifierait que son couple va mal
– GD : « Mithridatiser (verbe transitif) : immuniser en accoutumant à un poison. Par ex. : atteindre aux libertés publiques à doses régulières, ou réduire toujours un peu plus les services publics. »
– EP : Macron m’a fait penser au sketch de la coiffeuse de Muriel Robin : « On coupe, mais on garde toute la longueur
– JB : On vient de perdre un monument du cinéma français, un des plus grands de notre patrimoine. Nous attendons la réaction de Bernard Arnault et François Pinault, nom de Dieu de bordel de merde.
– PA: En voiture un saugrenu personnage m’a crié « va te faire en… ». Je lui ai répondu « et les préliminaires alors ? ». Il est resté con.
– CC : Qu’on traite les gros fraudeurs fiscaux comme aux USA et au Japon, en supprimant également leurs droits civiques et vous verrez qu’ils reviendront plus rapidement les 40 ou 80 milliards.
– DA : Avec l’incendie, le plomb a fondu mais on a retrouvé 7 mégots ! Un mégot est donc plus résistant que du plomb. Cette manipulation devient de plus en plus ridicule…
– RR : Alerte ! Wauquiez sur France 2. J’ai coupé le son et je me bouche les oreilles en hurlant l’hymne à la joie.
– SF : Je viens de regarder la conférence de presse du président Macron. On ne va pas se mentir, l’événement de cette fin de semaine c’est la disparition de Jean-Pierre Marielle

Bonus d’OVH sensibilisée par la proche libération de Jean-Claude Romand qui lui a confié ce message :
« Je suis triste de vous quitter après cette expérience enrichissante de 25 ans. Mais je suis fier de laisser ma place à Monsieur Dupont de Ligonès qui saura encore mieux que moi occuper la difficile fonction d’assassin. Je rends hommage à Patrick Henry, mort à la tâche et à Michel Fourniret à qui je souhaite une prompte libération. Carlos Ghosn est notre exemple. Je laisse la parole à Monsieur Dupont de Ligonès… Xavier ? Ah ! Il n’est pas là, il est représenté par son producteur qui va vous lire un petit mot de remerciements :  Je remercie ma femme, mes enfants et mes parents sans qui rien n’aurait été possible, heu ? Ils ne sont pas là non plus ? Franchement, j’suis deg’, personne ne m’aime ».

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries #440

Cette semaine, j’ai décidé, en plein accord avec moi-même, de dénotredamiser ces fessebouqueries car comme dit Vigo Huctor : L’indigestion a été inventée par le bon Dieu pour faire la morale à tous ceux qui savent mieux que les autres. Donc, en dehors de la grosse machine qui nous a proprement estourbis plus qu’on en pouvait supporter, j’ai glané çà et là les restes étiques d’une actualité quasiment morte-étouffée sous elle-même, nib pour le dire bien, en cette veille de Pâques où vous allez vous entasser dans de jolis endroits saturés de bonnes gens devenues hargneuses à cause de cette foule de tarés qui ont eu en même temps la même idée que vous. Misayre ! Bon week-end quand même, et pas de SMS en conduisant !
– PA : Certains sautent du lit comme une tartine du grille-pain. Moi, je suis plutôt biscotte beurrée qui tombe du mauvais côté.
– JG : C’est quoi l’utilité sociétale de Barbier ? Je veux dire, vraiment ? Comparé à une cystite par exemple ?
– BVA : Le mec qui a inventé la tirette pour bocal de cornichons, c’est quand même un putain de génie. Je tenais à le saluer, on l’oublie trop souvent.
– QO : Hier, Jean-Marie Lepen a fait ses adieux politiques. Le SIDA, les noirs, les arabes, les pédés, les fours crématoires, les rouquins… Sacrée carrière dis donc
– PA : Ne jamais faire le ménage avec des écouteurs sur la tête ! Je viens de faire le ménage de tout mon appartement avant de réaliser que l’aspirateur n’était pas branché !
– OM : BREAKING : Emmanuel Macron annonce le rebouchage du trou noir d’ici 18 mois.
– GB : Qui a dit que la France était à la traîne en terme d’innovations technologiques ? On vient d’inventer les armes de guerre qui ne tuent que des militaires. Sinon 7 millions de yéménites sont aussi au bord de la famine et un million victimes du choléra.
– AB : Souvenir Il y a 20 ans jour pour jour, à 5 ou 6 ans près, je rencontrai, euh, celle qui, hum, enfin, ce sublime top model qui, donc, euh, me flanqua un aller-retour en travers du groin qui signifiait NON !
– MO : On ne parle pas assez des crétins des Alpes.
– GD : Aussi surprenant que cela puisse paraître, il existe encore des fillonnistes.
– BF : Un jour l’amour frappera à ma porte. Et je n’ouvrirai pas pensant qu’il s’agit de témoins de Jéhovah.
– DF : Louis Sarkozy lance des mocassins inspirés des grands philosophes. J’aurai plutôt lancé les Ferry bottes
– MK : Un milliard déjà, en quelques heures, et toujours rien pour David et Laura
– PL : Le correcteur qui refuse « en mains propres » et insiste pour « en nains propres »
– DT : — Tu vas profiter du week-end Pascal ?
— Oui, mais moi c’est Robert…
– OVH : Rappel à ceux qui l’auraient oublié, la suppression de l’ENA est une idée du programme à la primaire de Bruno Le Maire, le ministre énarque qui a tellement de boulot à Bercy que depuis sa nomination, euh trahison, a déjà publié deux livres dont un roman.
– PG : Je suis à la kermesse de ma fille, non seulement j’ai dû payer pour avoir une part du gâteau que j’ai amené, mais en plus il est pas bon.
– OM : Bernard Arnault : • Embauche 1350 personnes en 2018 • Paye 1,2 milliards d’euros d’impôts • Stabilise l’euro • Ramène la fertilité • Fait revenir l’être aimé • Guéri les cors aux pieds • Fait pousser la pelouse Et toi  tu fais quoi ?
– VP : Quelqu’un sait pourquoi on mange du chocolat pour Pâques ? Genre si Jésus avait été empalé on aurait eu du flan ou des macarons ?
– SK : J’hallucine devant le nombre de ceux qui auraient twitté « cessez d’en vouloir aux nobles sans qui nous serions privés de l’entretien des chemins vicinaux » dans les années 1780
– GB : Qui a dit que la France était à la traîne en terme d’innovations technologiques ? On vient d’inventer les armes de guerre qui ne tuent que des militaires. Sinon 7 millions de yéménites sont aussi au bord de la famine et un million victimes du choléra.
– PA : Le chameau peut marcher 10 heures sans boire. Moi, je peux boire 10 heures sans marcher.

Photo © de Bruce Gilden.

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Drôle d'autiste Asperger, très drôle !

Autiste Asperger, c’est ainsi qu’il se présente, Olivier Liron, dans le prologue de Einstein, le sexe et moi : « je suis autiste Asperger. Ce n’est une maladie, je vous rassure. C’est une différence. Je préfère réaliser des activités seul plutôt qu’avec d’autres personnes. J’aime faire les choses de la même manière. Je prépare toujours les croque-monsieur avec le même Leerdammer. […] Pour m’endormir, je fais parfois le produit de 247 896 fois 91 » toute une liste de manies assez particulières… Très instructif.
Ce livre est très drôle car Olivier a beaucoup d’humour. et l’histoire peut paraître très simpliste : il nous raconte comment il a participé  à Questions pour un super champion, réservé aux gagnants de Questions pour un champion. Mais il fait beaucoup de diversions sur sa vie personnelle. Il nous apprend comment sa mère lui a transmis le goût de la réussite. « J’ai eu un parcours d’élève modèle. Baccalauréat à 17 ans, classe préparatoire littéraire à 18 ans, entrée à l’Ecole normale supérieure à 20 ans. Agrégé à 23 ans. Enseignant à la Sorbonne à 24 ans. Julien Lepers à 25 ans. Dépucelage à 26 ans. Dépression à 27 ans. »
Entre sa rage à vaincre les candidats en lice et la façon qu’il a de voir/savoir les réponses, il livre des pans de son enfance où il fut un enfant martyrisé par ses pairs, souvent battu, harcelé, accroché au grillage par les oreilles (!), non, ça n’a pas été facile car personne ne se portait à son secours. Il nous raconte aussi des anecdotes amusants sur Julien Lepers et sur le jeu. Et nous parle avec humour de ses douloureux échecs par rapport au sexe où il en a pris plein la g… Mais il est venu à la télé pour gagner et il en veut.  Un livre instructif et très divertissant.

NB : Il est beau garçon, découvré-je, en regardant une interview récente. C’est ici.

Einstein, le sexe et moi par Olivier Liron, 2018 chez Alma, Editeur. 198 pages. 18 €

Texte © dominique cozette

La routarde qui monte au nez de certains

Certes, le jeu de mots n’est pas fameux mais il illustre l’activisme (agaçant pour certains) de cette infatigable féministe de plus de 85 ans qui taille la route depuis des décennies auprès des communautés de femmes (ou gays ou personnes défavorisées) pour les aider à réagir face au patriarcat, au mâle blanc omnipotent, au colonialiste, au sexiste. Son livre s’intitule Ma vie sur la route (sous-titre mémoires d’une icône féministe). Elle s’appelle Gloria Steinem et elle est (encore) très belle, beauté qui ne l’a pas beaucoup aidée quand elle s’engageait face à des hommes qui l’imaginaient décérébrée. Enfant, elle vivait avec ses parents de ville en ville dans un mobil home car son père avait la bougeotte, ce qui brisa la brillante et naissante carrière de journaliste de sa mère qui ne s’en remit pas vraiment. Ils se sont séparés, elle s’est fixée.
Dans Ma vie sur la route, Gloria évoque des centaines d’anecdotes, de récits, de réactions, de commentaires de personnes rencontrées, du plus bas de la société — la majorité — aux personnalités les plus importantes au sommet de l’état. Certaines son très amusantes, d’autres assez sidérante sur la place (!) consentie aux femmes par les hommes dans certaines strates ou sectes, d’autres enfin un peu longuettes quand on n’est pas américaine et que certaines choses ne nous parlent pas. Mais ce n’est pas grave. La rencontre la plus attachante est celle avec Wilma Mankiller, la charismatique cheffe de la nation Cherokee qui lui a appris, entre autres, l’importance de la culture amérindienne niée et détruite par les colons, leur façon extrêmement sophistiquée de cultiver les plantes, par exemple, le pourquoi des tumulus dans les contrées indiennes. Elle devaient écrire ensemble l’histoire de Wilma mais celle-ci est tombée gravement malade et est morte entourée de tout une petite foule d’admirateurs et de Gloria qui est restée jusqu’au bout avec elle. Poignant.
Gloria Steinem est très populaire aux Etats-Unis, elle a d’abord été journaliste au New York Magazine, puis dans le célèbre  magazine Ms. — qu’elle a co-créé en 1971. Elle est même devenue un personnage chez les Simpson, c’est dire !
Je ne la connaissais pas jusqu’à ce qu’elle passe à La grande librairie le mois dernier sur le thème du féminisme.
C’est un livre impressionniste mais aussi impressionnant, il est d’ailleurs préfacé par Christiane Taubira. Pour ceux qui jugent que les femmes activistes de 73 ans sont fragiles et rester chez elle, en voilà un beau démenti !

Ma vie sur la route de Gloria Steinem, 2015. Traduit par Karine Lalechère, 2019 chez Harper Collins. 416 p., 19 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #439

Que nous a appris l’actu de cette semaine ? Des choses, mais des choses ! D’abord un trou, un énorme trou noir, non pas un trou de mémoire de Gad Elmaleh, ni du trou où n’ira pas Cahuzac contrairement à Ghosn qui s’y trouve, ni du trou normand qu’est le grand débat p’têt ben qu’oui p’têt ben qu’non, encore moins du trou de souris où vivait Assange, surtout pas du trou de balle évoqué bizarrement par un vieux pape anti soixante huitard ni du british trou d’air qui fait planer les Anglais sur leur sort, mais de ce formidable petit trou d’où on a sorti les restes d’un homo bizarrus, petit trou de grotte philippine qui ne ressemble en rien à celui d’où l’on extraira le bébé de Nabilla. Mais déjà, les paparazzi guettent au trou (lala itou).

– MK : (lu dans la presse) « Soupçonné de braconnage, un homme meurt piétiné par un éléphant et mangé par des lions ». Alors, là, je dis bravo ! J’aime quand la chaîne alimentaire prend un tel tour…
– CL : Surprise: le «grand débat» valide les choix de Macron ! C’est fou !
– GB : Cette histoire de restitution de grand débat, c’est débile. Ils disent 2 millions de contrib’ ils dépouillent en deux jours. Et tombent pile sur le programme de Macron. Et la presse relaie. Et ils pensent que ça se voit pas. À samedi.
– AB : On photographie un Trou Noir distant d’environ 55 millions d’années-lumière mais on ne sait toujours pas retrouver la sœur d’une chaussette orpheline dans un lave-linge.
– JD : Je regarde ONPC. Christine Angot pose une question. Je me lève lancer le lave vaisselle, je descends la poubelle, je reprends l’ascenseur. Je retourne m’asseoir vingt minutes plus tard. La question n’est pas terminée
– GB : Tu stagnes en bas des sondages face à la pire colère sociale depuis 50 ans. Tu ne te déplaces plus qu’à l’écart des réalités à la tête d’un pays morcelé. Mais tu organises une grande consultation et les résultats sont conformes à ta politique C’est super bien fait quand même.
– OK : On parle beaucoup de trous noirs et du brexit en ce moment, mais je crois qu’il sera toujours plus facile de comprendre les trous noirs que les anglais. En tout cas, ça m’a l’air plus facile de s’échapper d’un trou noir que de l’Union Européenne.
– OK : Française des Jeux : 100 % des Gilles le Gendre ont tenté leur chance.
– NP : Gad Elmaleh est la preuve que pour réussir dans le show bizz tu n’es pas obligé de coucher. Des fois il suffit de pomper.
– AB : Suspense : premières images de Trou Noir à 15:07 (non, ce ne sera pas une cartographie du cerveau de la Morano).
– NP:  [Insolite] En se promenant il trouve par hasard la seule rue de Paris où il n’y a pas de travaux.
– PP : Benjamin Netanyahou, cerné par les affaires de corruption, aimerait faire passer une disposition légale d’immunité pour lui éviter un éventuel procès. Cela a été baptisé, en Israël, «la loi française».
– AB : Les petits-déjeuners scolaires gratuits seront-ils servis au lit ou faudra-t-il se déplacer déguisé en môme ?
– GD : « Selon que vous serez Jérôme Cahuzac ou misérable, les jugements de Cour vous rendront porteur d’un bracelet électronique ou noir. »
– JD : Pensée pour tous les gastro-entérologues coloscopistes qui ont photographié depuis des années des trous noirs sans faire autant de chichis que les astronomes US aujourd’hui
– MK : Gilets jaunes en prison, Cahuzac à la maison : selon que vous serez…
– AO : Tous les médias relayent l’annonce de la grossesse de Nabilla. Le jour où je me suis coincé le prépuce dans la fermeture Éclair de mon jean, pas un seul article…
Chienne de vie…
– PR : Et le grand débat accoucha du trou noir. Trop fort !
– OM:  Et dire qu’on en saura bientôt plus sur les trous noirs que sur Alexandre Benalla…
– PR : Si à cinquante ans, tu ne portes pas de bracelet judiciaire au bord de la piscine, franchement, tu as raté ta vie !
– MK : Assange, cadeau commercial aux Etats-Unis pour préparer l’après Brexit. Merci May !
– JB : BREAKING NEWS 
La synthèse du Grand Débat et la photo du trou noir ne seraient en réalité qu’un seul et même document.
– NP : Les négociations sur le Brexit me rappellent ces parents dans les squares qui répètent à leurs enfants pour la 52e fois qu’à trois ils vont partir sans eux et qui en sont arrivés à 2,79 et demi.
– MK : Pour le sous-pape Benoit XVI, la pédophilie c’est à cause de mai 68. Mais 69…
– AB : Le cacochyme Benoît XVI a raison d’attribuer la pédophilie dans l’Église à un mois de chienlit française il y a 51 ans et à l’absence de Dieu dans le caleçon des prêtres.
– OM : C’est quand même génial que le truc qu’on appelait « trou noir » sans jamais l’avoir vu, ressemble effectivement à un trou noir. Imaginez si on l’avait appelé le « monticule rose fuchsia »…
– NP : C’était évident que la sonde israélienne allait foirer sa mission sur la Lune : ils ont voulu aller sur la face visible, alors qu’ils auraient du viser la face Kasher.
– AB : Philippines : Découverte de fossiles d’une nouvelle espèce humaine, baptisée Homo luzonensis. France : Confirmation de fossiles d’une antique espèce humaine, baptisée Homo phobis.
– ES : Bientôt on ne parlera plus des calendes grecques, mais des calendes britanniques…
– GP : Flash info: épuisé par les critiques, Gad Elmaleh arrête l’humour pour se lancer dans la littérature. Son premier roman, l’histoire d’un aviateur perdu dans le désert qui rencontre un petit garçon venu de l’espace, sortira cet été.
– NP : Vu comment Wikileaks a aidé à discréditer Hillary Clinton en 2016 la seule chose que risque Assange, s’il est extradé aux USA, c’est d’être invité à manger un burger avec Trump à la Maison Blanche.
– GB : « Les enfants violés par les ecclésiastiques c’est à cause des hippies fornicateurs athées »
– AB : Astronomie La légende selon laquelle les trous noirs seraient les cuvettes de chiottes de l’Univers est dénuée de tout fondement.
– IS : Il paraît qu’en faisant environ une heure de sport, on peut perdre jusqu’à 60 minutes.
– ES : Y a plus qu’à regrouper La Française des Jeux et General Electric pour créer la Française des G.E., ça simplifiera les conflits d’intérêts…
– MN : Sur les sites de rencontre, t’es certaine de trouver un mari. Le petit détail est que c’est toujours celui d’une autre.
– CV : Carlos Ghosn restera en garde à vue jusqu’au 22 avril, annonce le Tribunal de Tokyo.
Moralité : Noël en prison, Pâques en prison !
– EEF : Idée qui va me rendre riche : Le trottibus. Une trottinette de 20 mètres de long que les gens peuvent utiliser à plusieurs. Une solution innovante pour réduire le nombre de trottinettes sur les trottoirs.

 

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter