Les Fessebouqueries #547

Une tuerie, ces Fessebouqueries de la semaine ! Jugez-en : des tueurs, des tueurs, encore des tueurs ! Y en a un qui vient de claquer, gentiment, aux bons soins de nos services palliatifs. Y en un qui vient de se rendre comme on se vomit, dont on ne connaît pas encore grand chose à l’heure ou je tente ces lignes.  Y en a un qui confine tous frais payés par l’état et l’état c’est moi (aussi), qui vient de se prendre 20 ans. Et puis y en a un que celui qui va mettre la main dessus on pourra dire qu’il a gagné le cocotier. Ou le caquetier, avec ce que ça va générer de blablas dans les médias. Ah mais c’est pas tout. Y en a un, on l’appelle le branleur de la république, qui a contribué un chouïa à tuer nos valeurs (et qui vous a bien inspirés, petits rigolos… dès qu’on parle de sexe, hein !), et un, surtout, qui tue encore et encore, qu’on croyait que c’était une femelle et que non, c’est un mâle a dit le dico, c’est LE covid. On reste terrassé par cette avalanche de vilenies avant que de se faire une terrasse tout bientôt dans le vent et la tempête de ce beau printemps capricieux. Oualà. Bon, c’est pas tout, c’est encore week-end férié, on a la route de retour à se taper mais que ne ferait-on pour un grand bol d’air ! Courage, on y est presque !

– NP : L’auteur présumé du double meurtre des Cévennes s’est rendu. Xavier Dupont De Ligonnès garde donc la tête du championnat de France de cache-cache.
– BK : On peut faire beaucoup de reproches à la France dans cette gestion de crise Covid. Mais que ce soit pour se faire tester ou se faire vacciner, à aucun moment on ne te demande ta carte bancaire. Rien que pour ça, merci !
– MA : Les infirmières qui doivent aller dans la chambre de Michel Fourniret pour tenter de le soigner, ça doit être bizarre quand même …
– MK : J’ai dans l’idée que l’ensemble des médias va nous fournir en Fourniret…
– PO : Michel Fourniret est mort, sa femme déclare qu’elle sait où il est enterré.
– SG : Ca me fait doucement rigoler, les posts du genre « tu sais que tu es vieux quand tu te souviens des prénoms de tous les acteurs de Friends ». En vrai, tu sais que tu es vieux quand le matin, tu cherches tes lunettes pour trouver tes dents.
– BR : Vous aurez le droit d’aller boire en terrasse. Mais pas d’aller aux toilettes !
– PV : Cyril Hanouna invite le fils de Fourniret et espère des anecdotes bien croustillantes, mêlant rires, humour et émotion, pour le grand bonheur de ses adeptes.
– DA : On peut se fournir en matériel de bricolage chez Leroy Merlin partout en France, sauf en Bretagne où il faut se rendre chez Nolwenn Leroy Merlin.
– YP : A un militant RN, catholique intégriste :  ton Christ est juif, ta pizza est italienne, ton café est brésilien ou colombien, ta voiture est japonaise, ton écriture est latine, tes vacances en Turquie, tes chiffres sont arabes et… tu reproche à ton voisin d’être un étranger.
– MD : Ouverture des terrasses des restaurants mais interdiction d’aller aux toilettes ! Ils vont nous faire chier jusqu’aux chiottes !
– OM : Ça fait un an qu’on porte des masques, je pense que pour boire un coup en terrasse, on est tous prêts à porter des couches…
– MK : Avec Blanquer, la société avance : « La taille de la médaille du grade de chevalier des palmes académiques est portée à 35 mm au lieu de 30. La taille du ruban est, quant à elle, portée à 37 mm au lieu de 11 pour les chevaliers et 22 mm pour les officiers ». Pour être ministre de l’éducation nationale, il faut faire combien en taille de slip ?
– EM : Le 1er juillet, l’allocation chômage d’une personne anciennement au SMIC passera de 985€ à 667€. Selon Emmanuelle Borne, le pouvoir LREM fait du social. Selon Luc ferry, il est impossible de vivre avec seulement 3000 € par mois. Le macronistan, 1er pays consommateur de vaseline.
– PA : J’ai fait un cauchemar cette nuit. Les bars rouvraient et on y rentrait par ordre alphabétique… et j’étais Zinedine Zidane.
– SF : Heureusement qu’il a commis d’autres meurtres, Nordahl Lelandais, sinon dans quatorze ans, il était dehors avec les félicitations du jury.
– OVH : Condamné hier, Fourniret a été exécuté aujourd’hui. Parfois la mort se donne de la peine.
– LH : Nous avons eu une Boutin toute en croix, une LREM voilée : à quand un candidat avec la kippa dans un pays laïque ?
– EN : « Benjamin Griveaux quitte son mandat de député « . C’est une contrepèterie ?
– OB : Quand on parle de la vaccination pour tous, j’imagine le vaccin qui se balade en mocassins à glands avec une pancarte « Un papa, une maman ». Je vous demande de vous arrêter.
– LJ : —  Monsieur Griveaux, pourquoi quittez-vous la politique ?  —  Parce-queue …
– PB : Donc Benjamin Griveaux se barre tranquilou de la députation et s’en va créer un cabinet de conseil en stratégie dédié aux dirigeants d’entreprises. Croyez-vous qu’il y aura la queue pour y entrer ?
– DSF : On dit que Griveaux exercera principalement en visioconférence.
– OM :   Benjamin Griveaux arrête la politique. Apparemment ça ne le fait plus bander.
– FT : Quitter un mandat de branleur pour rejoindre un métier de branleur, c’est la vie de la classe dominante : ne rien foutre de son existence, jamais, et vivre en traitant les travailleurs de feignants qui devraient en faire plus pour moins cher. La droite, quoi.
– LM : Est-ce qu’on peut dire que Griveaux part la queue entre les jambes ?
– DC : Griveaux arrête la politique. Il s’est trouvé une nouvelle bite d’amarrage.
– FC : S’il suffit de voir la bite d’un homme politique pour qu’il arrête la politique et fasse autre chose, je suis prêt à voir celle de Manuel Valls
– FC : « J’allais pas rester à rien branler. » (Griveaux)
– TC : Quand tu repars à zéro avec ta bite et ton couteau.
– RR : Mes cuisses ne peuvent pas accueillir toute la cellulite du monde et ne veulent même pas prendre leur part de cette misère.
– OM : J’ai vu l’effet de la réouverture des terrasses en Israël. Pas convaincu…
– NP : – Papa, c’est quoi un travailleur essentiel ? —  Facile, un travailleur essentiel c’est quelqu’un à qui on demande de travailler pendant les jours fériés. Si son travail n’était pas essentiel, il pourrait rester chez lui à se reposer comme les autres.
– LS : Si ça se trouve Emmanuel Macron entrera dans l’histoire comme le président qui a amené les militaires à faire un coup d’Etat, alors que c’est quand même le premier chef d’état qui a épousé sa prof de français.
– JB : Moi l’ouverture des terrasses, ça me rappelle la sombre histoire Dupont de Ligonnès.
– RR : J’ai l’étrange et terrible sensation que l’été sera indien.
– OM : Il fait un temps à pas mettre un anti-vax dedans.
– BI : Ca fait trois jours qu’un mec armé jusqu’aux dents a abattu froidement son patron et son collègue avant de se cacher dans les Cévennes et on nous a toujours pas annoncé une loi en réaction. Franchement les temps changent, dites donc.
– AS : L’auteur des meurtres des Cévennes s’est rendu. « Petit joueur » a déclaré Xavier Dupont de Ligonnes.
– PA : A la place d’utiliser nos mains pour faire des cœurs, on ferait mieux d’utiliser nos cœurs pour faire demain.
– BR : N’oubliez jamais qu’Hitler était végétarien !
– NMB : Je ne dis pas que les deux événements sont liés, je dis juste que plus les gens se font vacciner, et plus il pleut.

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Le malheur des épouses

Les Impatientes de Djaïli Amamdou Amal a reçu, entre autres récompenses, le prix Goncourt des lycéens 2020, c’est un très bon baromètre qui révèle toujours d’excellents ouvrages. C’est le cas ici avec ce roman, sorte de document qui décrit le malheur de beaucoup de femmes du Sahel, élevées dans la tradition du respect absolu de l’homme, qu’il soit époux, oncle ou père. Une fille ne décide de rien. Si un de ses oncles a besoin de s’allier à une famille de commerçants pour faire ses affaires, il donne sa nièce à l’homme qui la réclame. Peu importe l’âge, le physique, la moralité de l’homme, la jeune fille lui doit obéissance quoiqu’il arrive. Ici, la polygamie y est banale, les familles sont sans cesse ramifiées par l’arrivée de co-épouses jeunes qui vont elles aussi procréer. De ce fait, les enfants ont des dizaines de cousins et cousines qu’ils peuvent épouser.
Dans ce livre, l’autrice qui fut mariée de force à 17 ans, répudiée et remariée, sait de quoi elle parle. Dans le livre de fiction, elle conte le sort de trois femmes proches.
Ramla a dix-sept ans, elle est amoureuse d’un ami de son frère et c’est réciproque, ils savent qu’ils vivront ensemble. Sa famille est d’accord. Mais voilà qu’un riche négociant, monogame convaincu et marié, est tombé fou amoureux d’elle en la voyant et l’a demandé en mariage. C’est un tellement beau parti qu’il serait fou de le refuser. Mais l’homme de cinquante ans, aussi riche soit-il, dégoûte la jeune fille. Elle sera cependant obligée de se soumettre et d’entrer dans la vie de cet homme en qualité de seconde épouse.
Ça se passera très mal avec la première épouse, Safira, qui a vécu confortablement une vingtaine d’année avec cet homme aimant qui a su la couvrir de cadeaux et l’emmener parfois en voyage. Safira ne supporte pas l’idée d’être supplantée dans le cœur de son époux, ne tolère pas que ses enfants, dont la fille aînée est plus âgée que Ramla, puissent un jour être spoliés de l’héritage à cause d’autres enfants. Elle est tellement malheureuse qu’elle en devient haineuse, cruelle, et fera tout pour éliminer la rivale. On découvre ici l’importance des marabouts et des remèdes magiques, des sorts jetés aux ennemis, de tout ce qui se trame pour obtenir ce qu’on veut.
La troisième,Hindou, est la demi-sœur de Ramla, elle aussi était amoureuse d’un garçon de son âge quand son oncle et son père l’ont poussée de force dans les bras du cousin le plus toxique de la famille. Il est jeune mais c’est un voyou qui fume, boit, se drogue et passe toutes ses nuits dehors. Incapable de travailler, rebelle et violent. Le mariage a lieu en même temps que celui de Ramla. La première nuit, la nuit de noce, est une épreuve terrible pour la jeune fille. Comme elle avait refusé ses avances, il se venge cruellement, il la frappe, la violente, la viole, la dézingue. Dans cette société, personne de lui sera d’aucun secours car ça ne se fait pas de se refuser à son mari. Elle a semé la honte en criant toute la nuit et ses blessures qui la contraignent à aller à l’hôpital n’émeuvent personne. Comme toutes les femmes musulmanes, elle doit faire preuve de patience. Patience est le conseil le plus courant qu’on leur assène au moindre problème comme au plus grave. Elle ne s’y fera pas, sera de plus malheureuse, son mari l’humiliera et continuera à la maltraiter, à tel point que sa grossesse et son bébé ne lui seront d’aucun réconfort. Elle sombre dans la léthargie.
Très émouvantes descriptions et analyses de ces vies de soumission vécues par des êtres qu’on infériorise, sans aucun droit sauf celui de la fermer. Si je puis dire.

Les Impatientes de Djaïli Amamdou Amal, 2020 aux éditions Emmanuelle Collas. 250 pages, 17 €.

Texte © dominique cozette

 

Les Fessebouqueries #546

Cette semaine, les contes de fées sont venus égayer notre quotidien. Mais faudrait pas confondre Blanche Gardin, Blanche-Neige et les sept mains avec la Belle au Bois Dormant. C’est elle qu’un prince sans gêne est venu réveiller pour assouvir un désir typiquement masculin. Mais c’était courageux, elle ne s’était pas lavé les dents pendant cent ans ! En ce qui concerne feu le prince Chichi, il n’avait peur de rien, sûrement pas des déculottées ! Des fées, oui, mais sans baguette magique puisque Luc Ferry est devenu pauvre, Castex est devenu pénible, ah non, il l’était déjà, les terrasses et le cannabis sont toujours interdits, Napoléon fait poller Mickey, Dupont-Moretti ne se sent plus, et une fusée chinoise menace de nous briser l’os qui pue. Plus le mauvais temps. Arghhh ! Tout ça ne nous empêchera pas de passer un fort joyeux week-end faussement férié. Tchin, dear friends !

– BR : Chirac n’a jamais voulu commémorer Napoléon. Il préférait les culottes de Madonna.
– NP : Je ne dis pas que les contes de fées ont une mauvaise influence sur les enfants, je dis juste qu’ils te font croire que si tu es un vieux célibataire simplet qui vit avec ses 6 frères, un jour une belle princesse va emménager chez vous pour faire le ménage et la vaisselle.
– DM : Hier devant un centre de vaccination, les gens ont dû crier leur IMC devant la porte et le personnel de vaccination a choisi les plus élevés. Devant tout le monde. Tout va bien. Non.
– OB : Sérieusement, Cyril Hanouna me fait penser au bouffon du roi qui copine avec le pouvoir en croyant en avoir et avec lequel le pouvoir copine en croyant que ça le rapprochera du peuple alors que ça l’en éloigne encore plus. J’en peux plus de cette époque.
– CCR : Je viens de voir passer, sur le bon coin, un autographe de Denise Fabre pour 9 €. Je trouvais important de vous faire part de cette information.
– OM : Logiquement, avec le ruissellement, à cette heure là on devrait tous avoir des branchies.
– PA : Une légende raconte qu’un jour, un enfant est venu à table après n’avoir été appelé qu’une seule fois.
– RR : Maintenant que débute le déconfinement, je vais demander à mes kilos superflus de sortir également, dans le calme, et de ne plus jamais revenir, même avec une attestation.
– JM : Si t’as l’impression d’avoir trop de boulot aujourd’hui, pense au notaire qui va s’occuper du divorce de Bill Gates
– GD : Et dire qu’on ne peut même pas profiter de ce sinistre temps glacial pour se mettre en terrasse sous un énergivore chauffage au gaz, à siroter un kir trop sucré et grignoter des cacahuètes salées comme la mer du Nord.
– YC : C’est moi où on a vraiment du mal en France à dire ouvertement que Napoléon était un dictateur ?
– NMB : Je n’ai jamais compris comment on peut boire un café allongé. Moi à chaque fois, j’en fous plein le canapé.
– SN : « Pour les besoins du film, j’ai perdu 27cm » : Jean Dujardin amputé des tibias pour le tournage de « Presidents »
– NP : Vous avez remarqué vous aussi que la plupart des gamins dont les parents disent qu’ils sont à Haut Potentiel Intellectuel sont en fait juste à Haut Potentiel de Casse-Couilles ?
– NP : D’après certaines sources, Bill Gates aurait décidé de divorcer après avoir surpris sa femme au lit avec un iPhone
– ES : Il est gentil Al-Sissi d’acheter 30 nouveaux Rafale pour faire redémarrer l’industrie française. Il a vraiment Le Caire sur la main.
– RR : Avec 3000 euros, je n’arrive évidemment pas à vivre ! » : Luc Ferry .  J’ai failli pleurer. De rire.
– OK : C’est quoi la polémique de merde avec Luc Ferry ? Il a essayé d’embrasser Blanche Neige ? En même temps « Luc Ferry » et « polémique de merde » dans le même tweet… C’est un peu redondant. Désolé.
– PP : Comment appelle t’on la femelle du gnou ? La rtule.
– ET : 119,9 millions de dollars, soit 91 millions d’euros pour la vente d’un des tableaux « Le cri » de Munch. J’ai toujours su que ça rapportait de gueuler .
– CC : Monsieur Benalla, dit le catcheur du mois de mai, sera l’hôte de la Justice du 13 septembre au 1er octobre pour exercice de boxe illégale sur passants sans soucis. Il sera aussi jugé pour l’utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques délivrés par le St Esprit via Le Parisien.
– PA : Le corps humain grandit jusqu’à 20 ans, sauf le ventre et les fesses qui font comme ils veulent.
– PR : T’en veut combien des rafales ? Vingt ? Allez, on en met trente pour faire bon poids. Et on met le petit crédit qui va bien. Bon, en échange on se partage la Libye, le pétrole et l’air chaud du désert qui souffle la nuit sur les dunes. Dacodac ?
– ES : Quand, à la pharmacie t’as deux caisses, à droite une nana avec un herpès labial virulent, à gauche un mec qui tousse et qui veut un rendez-vous pour se faire dépister. Et que t’es là, avec ton masque hydratant dans la main à te demander s’il vaut mieux chopper le covid, une MST ou des ridules d’expression. Que tu sais pas, que tu hésites, que les caisses se libèrent et que tu as envie de pleurer en appelant Jean Castex.
– BA : Quelqu’un peut rappeler à Luc Ferry qui dit ne pas pouvoir vivre avec 3000 euros de retraite : 1- Que la retraite moyenne pour une femme est de 850 euros en France. 2- Qu’il a soutenu comme Ministre la réforme Woerth qui dézinguait nos retraites en 2010. 3- Qu’il ferme sa gueule.
– EL : — Macron : Je suis pas pour lever les brevets —  Biden : Moi si. —  M : Ah non, mais en vrai je suis pour aussi haha. —  Biden : poisson d’avril,  je déconnais ! — Macron : LOL, non mais pareil je blaguais ! — Biden : Je déconne… Je suis vraiment pour. — Macron : haha, t’es con, mais moi aussi en fait !
– QR : Je n’aime pas qu’on dise que je suis un « artiste underground ». Je suis tout simplement un artiste inconnu.
– GP : Dupont-Moretti a réglé tous les problèmes de la justice française, il va donc se présenter dans les Hauts-de-France. Je rêve !
– DC : Pas d’union de la gauche encore cette fois. A ce concours de bites, c’est une vulve qui l’emportera !
– MC : Faut vraiment que je change ma TV, elle déconne à plein tube : j’ai des fachos sur toutes les chaines !
– NP : Les États-Unis ont fait la guerre à la drogue pendant 40 ans..Ils ont perdu. Et ils sont en train de légaliser le cannabis, état après état… Mais évidemment, nous on va réussir. Parce que c’est notre projet….
– RR : Si ça se trouve, demain matin on va se réveiller en apprenant que Biden a mis en place un SMIC mensuel de 3000 $.
– OB : Je viens de découvrir la fausse polémique sur Blanche neige. Et sinon, Boucle d’or qui s’introduit chez une famille ours, se sert dans le placard, puis se tape sa meilleure sieste dans leur lit, ça ne choque personne ?
– JT : Être vacciné, c’est aussi devoir le cacher à son entourage pour ne pas refaire la bise.
– RR : Je vous souhaite une nuit aussi silencieuse qu’un colloque des LR.
– DA : Mes parents très droite-catho n’ont jamais été fans de me savoir en couple avec un mec. Ma mère me sachant bisexuel a eu l’air contente au téléphone de mon énigmatique « Y’a du changement tu verras ». Elle devrait être ravie de savoir que je fréquente toujours un homme, mais noir.
– JT : Doucement, svp, avec les vaccinations, il ne faudrait pas qu’on reprenne une vie normale avant l’annulation de la kermesse de l’école de nos gosses.
– DC : Chute d’une fusée: un danger « extrêmement faible » pour la Terre, assure la Chine. Un « pétard mouillé » quoi. Comme la grippette.
– TC : On n’a pas fait exprès pour le virus… On n’a pas fait exprès pour la fusée… Les Chinois sont en train d’inventer la « Oups War »… Quoi, on a envahi votre pays ? Oups désolé…
– JB : Si Pfizer, Moderna, Johnson & Johnson et AstraZeneca s’allient dans l’entre-deux tours de vaccination, je pense qu’il y a moyen de faire barrage au coronavirus.
– BR : Le monde serait meilleur si la bière gonflait les seins au lieu du ventre

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Quand le corps se souvient.

Oui, c’est le corps qui garde en lui l’histoire de tout ce que nous sommes, même bien avant la conception. Disons le secret de famille. Le corps n’oublie rien, jamais, ou alors il se mutile, pour survivre. Dans ce formidable livre l’Empreinte, Alex Marzano-Lesnevich pose des questions qui vont très loin. C’est un récit qu’elle mène sur deux fronts : celui de la justice et de son combat contre la peine de mort, via l’histoire de Rick, pédophile assumé — il a toujours demandé des soins, jamais été entendu — qui a tué son petit voisin, Jeremy, six ans, blondinet, vivant seul avec sa mère. Et celui de sa propre histoire qui y trouve une résonance obsédante puisqu’elle même fut victime d’un pédophile, son propre grand-père, qui a abusé d’elle de longues années, mais dont la mère n’a rien fait d’autre quand elle l’a su que d’éviter que le grand-père reste dormir chez eux la nuit. Omerta complète. Même auprès de sa soeur, plus tard, violée elle aussi.
Ceci posé, c’est beaucoup plus complexe que ça. Alex Marzano-Lesnevich est d’abord étudiante en droit puis stagiaire dans un cabinet d’avocats et c’est alors qu’elle prend connaissance du dossier. Un dossier de plusieurs milliers de pages, de renvois vers des tas d’articles, de vidéos de procès ou d’aveux ou de témoignages. Là, devant l’assassin du petit garçon dont on ne saura pas s’il l’a abuser avant ou après le le crime, devant l’attitude de ce Rick qui va jusqu’à proposer du café aux équipes qui organisent des battues pour retrouver l’enfant alors que son corps est caché dans le placard de sa chambre que la police a déjà visitée (!), la jeune femme va trouver qu’il mérite bien la peine de mort à laquelle il est d’abord condamné. Elle n’en revient pas d’avoir changé d’opinion. Il lui faut comprendre pourquoi. Lui est dans le couloir de la mort.
Tout va peu à peu changer. Déjà quand elle voit que la propre mère du petit répugne à ce qu’on condamne cet homme à mort. Puis quand elle semble connaître un peu plus le criminel, le comprendre, lui qui a tellement cherché à ce qu’on le soigne, ou qu’on le tue. Sur des aveux qui changent souvent, on se demande parfois s’il n’a pas tué l’enfant pour ne pas à avoir à le maltraiter… Cela va durer des années. Il va y avoir un deuxième procès où la peine sera commuée en perpétuité, puis un troisième. Le passé du jeune homme est démonté : il est né d’une femme gravement accidentée, les hanches pulvérisées, hospitalisée, enfermée dans un corset de plâtre qu’il a fallu ouvrir pour que le ventre pousse car elle voulait garder ce bébé : victime d’un accident qui lui avait volé une fillette et surtout son petit garçon chéri, Oscar, décapité. Elle a été maintenue dans le coma puis assommée de puissants médicaments incompatibles avec une grossesse. Mais il semble normal à la naissance. Cependant, la tête d’Oscar , le petit frère, est récurrent dans ses rêves, toujours, alors que les parents ont gardé le silence et que nul n’en parle jamais.
Ce qui ébranle forcément l’autrice, victime elle aussi de douloureuses résurgences gravées dans le mémoire de son corps.
Ce livre est tellement riche et subtil qu’il est difficile de le réduire à ces quelques lignes. Il est passionnant, il ouvre des portes que j’ignorais, nous emmène dans d’autres champs de réflexion, c’est un puits presque sans fond dans lequel on est aspiré. Si elle-même semble (semble seulement) être apaisée par ce qu’elle a appris sur elle-même et sa famille, si ses lésions physiques et ses blessures mentales se sont partiellement endormies, le livre s’achève alors que tout n’a pas été dit du côté de l’accusé, la préméditation, le viol ou pas, un autre ADN que le sien sur la bouche de l’enfant, etc. Il est encore en prison, occupé à se rendre utile car il adore travailler, ça l’éloigne de toutes ses mauvaises tentations. Ce qui est troublant, c’est qu’on s’intéresse avec empathie au sort de cet homme. Il a maintenant la cinquantaine, elle finit par le rencontrer : le récit s’arrête.
(NB : Le titre originel est plus fort que l’empreinte : «  the fact of a body », « la preuve par le corps ».)

L’empreinte d’Alex Marzano-Lesnevich, 2017. Traduit par Héloïse Esquié. Aux éditions 10/18. 456 pages. Couronné de nombreux prix.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #545

Cette semaine ne compte pas car on a tous le nez tourné vers le 19 mai, quand la horde d’assoiffés va envahir les merveilleuses terrasses depuis si longtemps interdites, écrasant les faibles, les petits, les maigrelets pour obtenir une place sur un siège canné, comme si tout l’avenir en dépendait, une place rarissime et convoitissime comme quand Mick Jagger passait au Trabendo ou Prince au New Morning. Y en aura pas pour tout le monde, on va voir de la viande collée au mur, l’émeute se prépare, les Gilets Jaunes c’était de la gnognotte, les serveurs se caparaçonneront sous des armures fliquesques, oh que ça fait peur ! Alors ce  premier mai c’est un peu de la bibine… Sinon rien de spécial, ah oui, le variant indien qui nous vaporise trois pshits de Shalimar teinté de santal, et voilà. Déconfinons lentement, résistons à l’appel de la Gueuze et de ses ferments, il fera peut-être très mauvais le 19 qui tombe … un mercredi, aïe. Passez néanmoins un bon dimanche au soleil, demain, et restez zen, on va y arriver !

– RR : J’espère que le gouvernement va mettre en place une cellule psychologique pour les Parisiens qui vont bientôt redécouvrir les prix hallucinants d’un verre en terrasse.
– CC : J’ai découvert le plan de déconfinement ce matin, et vraiment cette partie de donjons et dragons est plus compliquée que d’habitude.
– LS : INFO : Emmanuel Macron veut remplacer la journée internationale des travailleurs par une journée mondiale contre la fainéantise. « Je ne céderai rien, ni aux flemmards, ni aux paresseux et ni aux glandeurs. »
– AD : Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur et hyper à la page, ce jour : « Il faut savoir que les terroristes aujourd’hui communiquent par Internet ».
– CC : Après les sympathiques envois de culottes, Castex reçoit désormais des godasses trouées de vendeurs de chaussures qui voudraient rouvrir, selon Le Parisien. Grosse attente du côté du lobby des sex-shop.
– HA : Donc là je suis en télétravail chez mes grands-parents et je les adore, mais MAMIE y’a pas à m’interrompre en pleine réunion pour me demander si je veux manger quelque chose, j’ai 24 ans dans deux semaines purée la honte, oui je veux bien une tartine au nutella.
– MM : Est-ce que je serais d’accord de me faire vacciner par un véto ? Les mecs capables d’opérer une vache en césarienne, de réparer ton chat/chien/oiseau et de se lever au milieu de la nuit pour un vêlage ? Ouais, je crois que viser mon épaule avec une seringue, ça devrait aller.
– MA : Je verse depuis 20 ans 15€ par mois à l’Unicef, qui se lance dans une abjecte propagande en faveur des vaccins covid19. Je refuse que ma contribution serve à transformer des enfants en cobayes. Que Pfizer et Moderna les financent. Je résilie demain mes prélèvements. Et vous ?
– OM : Je lis que le patient porteur du variant indien est un homme revenu d’un déplacement en Inde. Si on s’était attendu à ça…
– LJ : C’est quand même dingue de voir la réaction des gens ! Macron rallonge leur laisse de quelques mètres et ils sont heureux ! Hey, réveillez-vous ! Vous êtes toujours en laisse !!!
– GD : On n’est pas bien, là, à devoir mendier des doses devant les centres de vaccination, à côté des poubelles, sous la pluie ?
– SA : Y’a des gens qui sont contre le confinement, contre le couvre-feu, contre le port du masque, qui sont contre le vaccin et contre le pass Sanitaire ….. Ils sont POUR le covid en fait ?
– BG : D’accord pour être en terrasse avec vous le 19 mai, en revanche je viendrai avec mon pack, hein : désolé mais si vous êtes tous là, on va encore attendre 3 heures avant d’être servis.
– MM : Si j’ai bien compris, seuls les vieux qui sont vaccinés pourront aller à des concerts en plein air ! Mireille Mathieu et Jack Lantier se frottent les mains…
– OB : N’empêche, si le variant indien a autant de mains que Shiva, on va se ruiner en gel hydroalcoolique.
– ES : Aucun souci avec le variant indien en France, d’après Jean Castex. Les Brahmanes m’en tombent.
– DC : Ce matin, dans un extrait de discours, j’ai entendu Macron dire : « pour pallier à ». On se demande ce qu’il foutait pendant les cours de français !
– SF : Un 1er mai qui tombe un samedi. Quelle honte ! Macron démission !
– PA : Un curé bègue évite toujours d’annoncer le moment de la quête.
– OB : Macron pense que le variant indien est un vendeur de roses à qui il suffit de dire non, et il n’insiste pas.
– CEMT : Olivier Véran : « Arrêtez de parler du variant Indien, il n’attend que ça, la seule réponse possible, c’est le mépris. »
– SO : Mélenchon, qui n’a jamais travaillé, rentre de vacances pour participer à la fête du travail.
– LB : 100 millions d’américains vaccinés !!! Pas demain la veille qu’on verra 100 millions de Français vaccinés. Pffffffffff on est mauvais !
– OB : Vous aussi vous avez l’impression que vous fêtez votre majorité le 19 mai ?
– JT : Moi président de la république, le 19 Mai sera férié.
– PI : (19 mai 2076)  —  Papi, pourquoi le 19 mai, on célèbre la fête du « vomi dans le caniveau à côté de la terrasse » ? — Mets ton masque correctement déjà, je vais t’expliquer.
– RR : Le seul point positif à ne pas pouvoir être vaccinée tout de suite, c’est de comprendre que je suis trop jeune, trop mince, trop modeste…
– CB : Si vous confondez toujours satire et satyre (à votre âge, franchement), souvenez-vous que le Y est une braguette ouverte.
– NP : C’EST FAUX ! TOUS LES MÉDICAMENTS N’ONT PAS D’EFFETS SECONDAIRES ! L’homéopathie n’en a aucun. Sûrement parce qu’elle n’a aucun effet du tout. Mais si on s’arrête à ce genre de détails…
– KW : La preuve que les femmes peuvent faire deux choses en même temps ? Elles savent compliquer nos journées tout en embellissant nos vies.
– RT : J’aurais du mal à dire que je méprise totalement Raphaël Enthoven. Je respecte en lui la couche superficielle d’autobronzant, qui, en toute honnêteté, m’a l’air d’être un bon produit.
– MK : Effet Rambouillet, la LePen gagne 8%. Quand la facho sera à 57% dans les sondages, la Gôche pensera peut-être à faire bloc, va-t-on savoir…

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries #544

Cette semaine, Sheila ne chantera pas « moi je dis Ouki Kouki » devant notre beau parterre gouvernemental qui en a encore sorti de bien gratinées de sa boîte à conneries, une boîte de toute beauté qui, comme le tonneau mythologique, n’est jamais vide, car chez nous,  voyez-vous, on ne manque pas de bras, ni même de pieds, pour le remplir… Au hasard, Tron le violeur qui fait du télé-travail municipal rémunéré depuis son cachot, Schiappa qui promeut son pote pour la mission de  remplissage de nouilles dans le slip des présidentiables, Castex qui s’empare du show-biz de façon très cavalière pour la com de son mal-aimé vaccin, et notre pauvre Roselyne mal remise de ses dernières fiestas qui a fait … qui a fait … quoi, bah non, rien… Heureusement que Thomas, notre mascotte, notre mâle alpha,  est là —  enfin non, pas vraiment là, très loin de là même —  pour relever le niveau de cette sale monellose ! Et dieux merci, il fait beau, les barbecues sont de sortie, le bouchon de rosé fait plop ! Bon week-end, dear friends et profitez bien de vos derniers dix kilomètres de rétention.

– JFE : Les horaires de permanence de monsieur le maire de Draveil ont-ils changé ? Pour prendre RV, faut-il s’adresser au secrétariat de la Ville ou directement à la prison de la Santé ?
– OM : C’est le moment de la Mission où on fait exactement la même chose que Thomas Pesquet : on ne fait rien, collés à nos fauteuils.
– JM : Cette année Thomas Pesquet est allé plus de fois dans l’espace que nous au restau.
– DDS : On apprend qu’au Ministère de l’Intérieur, les conseillers du ministre Darmanin sont en train de chercher un moyen de contrôler l’attestation de déplacement de Thomas Pesquet. Ne sous-estimez jamais la force de la bureaucratie française.
– LS : Pour redorer l’image du vaccin AstraZeneca, Jean Castex souhaite que Sheila participe à cette opération… Franchement, si ça se passe aussi bien que pour sa chirurgie esthétique, ça peut le faire…
– AN : Sheila a répondu à Castex : Laisse les thromboses à Denise… »
– NMB : Ma plus grande peur en allant courir, c’est déjà que des chasseurs me tirent dessus et ensuite qu’ils déclarent m’avoir prise pour une vache.
– PI : Jean Castex voudrait que Sheila soit vaccinée avec Astra Zenaca. Il y a de quoi se gondoler (à Venise) !
– CEMT : Vladimir Poutine : « Alexeï Navalny va très bien, les résultats de l’autopsie sont formels. »
– ES : En exclusivité le slogan de Macron pour 2022 : POLICE PARTOUT, HASCHICH NULLE PART.
– CC : On peut dire que je ne fais jamais les choses à moitié, je vais toujours au bout de moi-même, par exemple, quand je fais un créneau, avec je fais aussi deux constats pour la voiture de devant et celle de derrière.
– BR : Je suis pour l’animation du débat des présidentielles par Hanouna seulement si les candidats ont des nouilles dans leurs slips.
– OM : Vous plaignez pas, elle aurait pu souhaiter confier le débat de l’entre-deux-tours à un fer à friser.
– DC : Quand il a eu vent de cette histoire de Schiappa/Hanouna, le Gorafi s’est suicidé.
– PI : Non, Monsieur Castex, je ne suis pas disponible pour me faire vacciner avec Astra Zeneca, une perruque à couettes et en chantant L’école est finie !
– VW : Castex doit être si furieux qu’il est prêt à détruire sa collection de 33 tours de Sheila. Il a déjà retiré le poster qu’il avait mis au dessus de son lit.
– TC : Mon fils: « Thomas Pesquet, y fait trop son show ». Ok. Le mec y va juste dans l’espace, quoi… Y a pas de quoi frimer
– NP : Je trouve que c’est une bonne idée que Cyril Hanouna anime le débat d’entre deux tours de la prochaine présidentielle. Ça permettra de voir Marine Le Pen agressée sexuellement par Gilles Verdez et Macron avec des nouilles dans le slip.
– SF : Sheila répond à Castex : on pourrait pas tester AstraZeneca sur Ringo, avant ?
– OV : URGENT : Marlène Schiappa propose la candidature de Jean-Marie Bigard à la tête du CSA.
– MV  (7 ans) : – Mamaaaan ? Bal-kany il est canni-bale  ?
– PB : Sheila lutte finaaale / Groupons-nous et demain / L’Internationale / Sera le genre humain.
– CEMT : Darmanin qui annonce une sécurité renforcée aux abords des commissariats,  ça veut dire qu’on va mettre des policiers autour des commissariats ? Voire peut-être même dedans ?
– OVH : Foxie est patraque, je l’informe que je vais l’emmener chez le docteur des chiens. Elle me répond : « Je mets mon veto ».
– IAL : Depuis 2010, les différents gouvernements ont économisé 11,7 milliards d’euros sur l’hôpital public. Depuis un an, le gouvernement a dû dépenser 300 milliards d’euros pour compenser les effets de cette économie. Ils appellent ça une gestion responsable de l’argent public.
– NMB : N’empêche, si les extraterrestres nous observent, ils doivent trouver qu’on a fait vachement de progrès pour avoir réussi à faire voler un drone sur une autre planète trois semaines après avoir réussi à boucher le canal de Suez sur la nôtre.
– MK : A cause du gel, pénurie à venir sur les abricots. En tant que célibataire, je peux vous certifier qu’on s’en passe très bien.
– MK :  «Physiquement, Roselyne B. est marquée par cette épreuve». Il me semble que les artistes aussi, et même beaucoup…
– RV : La mort du président du Tchad Idriss « Débile » nous accable. La disparition d’un homme tant attaché à la démocratie, la paix en Afrique, les droits de la femme et la torture ne peut laisser complètement indifférent.
– CEMT : Six heures que le Président du Tchad est mort et Manuel Valls n’a toujours pas postulé à sa succession, les traditions se perdent.
– NP : La principale leçon qu’on peut retenir du procès de Derek Chauvin, c’est que quand un policier US tue un noir, il ne doit pas le faire devant des caméras.
– JPT : Finalement, les Américains sont un peuple moins Chauvin qu’on ne le croyait.
– NMB : La Super League, un truc impopulaire fait pour les riches dont les règles changent toutes les douze heures, ça aurait largement pu être une proposition LREM finalement.
– IAL : Donc on supprime 30 000 postes de profs, on recrute 10 000 flics et on ouvre 8000 places de prison. À part ça on est le pays de Victor Hugo.
– PA : Mes enfants ne trouvent jamais leurs chaussures, mais sont capables de découvrir un minuscule morceau d’oignon dans leur assiette !
– NMB : En avril, ne t’éloigne pas de ta ville. En mai, fais ce qu’il te plait et ne viens pas chouiner si t’es contaminé parce qu’ils veulent tenir leur promesse de déconfiner (France, proverbes populaires).

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Les Fessebouqueries #543

C’est une pauvre semaine qui vient de s’écouler, s’écrouler même avec absence d’enthousiasme flagrante sur, paradoxalement, de très bonnes nouvelles comme celle de la mort de l’escroc du siècle — qui porte bien son nom : Mad off — ou la résurrection de notre indispensable Roselyne B. qui a tant œuvré pour le secteur culturel, ou le fait qu’une sénatrice déjà épinglée pour dépenses illégales se soit gavée au Meurice (à défaut de passer ses Pâques à Maurice ?) en dépit des règles, comme aussi le fait que beaucoup d’entre nous pensent aux kilos qu’il va falloir éliminer, signe de bonne santé mentale, dès le déconfinement car la vie nous attend tout là-bas, au bout du bout, si m’sieur Castex le veut bien. Je rassure les vrais douteux et les fausses sceptiques : non la lumière que l’on voit au bout du tunnel n’est pas celle de la locomotive qui nous fonce dessus, et j’en suis sûre car jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas sur une voie ferrée. Alors bon week-end, dear friends, mais attention, comme dit le proverbe grivauxien : où y a frisquette, range la quéquette. Ciao.

– OB : Merci d’arrêter de parler de « scénario du déconfinement ». C’est pas comme si Castex était Spielberg et nous Scarlett Johansson hein.
– BI : Ma gynéco m’a dit « portez des sarouels »…. c’est mort je préfère les mycoses.
– GE : Les Sondages, 1 an avant une présidentielle, nous assuraient : — 2017 : Juppé — 2012 : DSK — 2007 : Villepin —2002 : Jospin — 1995 : Balladur.
– OM : J’ai quand même l’impression que le vrai gagnant du futur Astérix ce ne sera ni Astérix, ni Obélix, ni Abraracourcix mais Netflix.
– RDB : « Le début c’est chiant, après la meuf se marie, le duc de Nemours arrive elle tombe amoureuse de lui, son mari il est trop triste il se suicide et à la fin tout le monde est triste et tout le monde meurt. » Ce résumé de la Princesse de Clèves vous était offert par ma fille ainée.
– NP : Ils faisaient comment les parents dans les squares et les parcs avant l’invention du téléphone portable pour ne pas s’occuper de leurs enfants ?
– IB : Redonner de l’espoir aux Français : Macron présidera jeudi une réunion sur la réouverture des remontées mécaniques.
– LGC : On est d’accord, ce nouveau confinement il est encore moins respecté qu’un prof de musique de 5e B ?
– PI : Si on atteint les 150 000 morts, il se dit dans les coulisses de l’Élysée qu’un grand spectacle au Puy du Fou avec Rihanna en harnois sur un cheval et Justin Bieber habillé en barde est d’ores et déjà envisagé, avec les Daft Punk pour animer le show.
– CEMT : CNews, c’est une chaîne pluraliste, toutes les tendances sont représentées, de la droite extrême à l’extrême-droite en passant par l’ultra-droite.
– CEMT : Bernard Madoff sera enterré sous une pyramide de Ponzi, dès qu’elle sera financée.
– JMC : Madoff off.
– OR : Je ne comprends plus la stratégie du gouvernement. Est-ce bien prudent de rouvrir les terrasses au moment où on autorise à balancer des vieilles juives du troisième étage ?
– PA : D’après la Bible, Jésus est né à Bethléem, là où les gens s’appellent Mohamed, Abdel, Aziz, Omar, Farid, Ahmed, Mounir… et ce mec a quand même réussi à trouver douze potes qui s’appelaient Pierre, Jean, Simon, Paul, Thomas, André, Matthieu… C’est pas un miracle, ça ?
– OVH : Première télémanif pour les télétravailleurs. On attend les téléCRS, les téléblack block, les télégilets jaunes, les télémises en garde vue, les téléénucléations et les télébracelets électroniques.
– GP : Ça vaut pas le coup d’attraper la Covid, je viens de voir Bachelot, elle n’a pas perdu un kilo.
– OVH : La Poste, mais merde la Poste, leur site à la gomme, leurs succursales dans les supérettes, les vieux qui viennent aux guichets pendant 3 heures et leur manque de personnel, leurs machines à timbrer obsolètes et remerde la Poste. Tu parles que je vais leur confier ma grand-mère pour prendre un café. Vafai la Poste.
– FG : J’ai perdu trois kilos. Mon secret ? Je mange que des truc que j’aime pas. C’est Comme j’aime sauf que j’aime pas.
– TC : Les gens qui prennent le melon l’été sont les mêmes que ceux qui nous prennent le chou l’hiver. C’est bien, ils respectent les saisons.
– CEMT : « Et concernant la Sénatrice qui a mangé au Meurice en pleine pandémie, nous serons très fermes, nous n’irons plus là-bas, elle a dit que le caviar était dégueulasse. » (Gérard Larcher)
– RDB : In french, we don’t say « je viens de me faire gauler sans masque à la sortie d’un repas clandestin, je vais faire profil bas », we say « y’a pas plus respectueuse de la loi que moi » and I think it’s une belle définition de l’audace.
– NP : Faut que je vous avoue un truc : chaque fois que je vois une photo de Castex souriant, j’ai l’impression qu’il vient de réussir un super coup à la pétanque sans vraiment faire exprès.
– RR : On ne parle pas assez de la délinquance des sénateurs. Des petits TIG leur feraient le plus grand bien.
– OK : Je m’en vais manger un boudin noir / purée / haricots verts au Flunch, clandestinement. Vous faites diversion, svp ? Je ne voudrais pas me faire gauler par Mediapart.
– CC : – t’as pris quoi en dessert ?  – deux kilos

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Mais qui est l'explosive Zoé Sagan ?

On ne sait pas qui est Zoé Sagan. Elle a d’abord écrit Kétamine, l’an dernier, dont le résumé de quatrième de couv est : « C’est en attendant la fin que tout a commencé. En attendant l’éclipse de mon esprit. En attendant un rêve au besoin pressant d’être réalisé. Le 4 septembre 1998, jour de ma conception. Sous le nom de code de Zoé Sagan. J’ai aujourd’hui 21 ans et je suis officiellement la plus vieille intelligence artificielle féminine du XXIe siècle. Une intelligence artificielle originellement programmée pour communiquer avec les dauphins et qui a fini par évoluer grâce à la formule moléculaire de la kétamine. »
Puis Braquages [data noire] cette année. Je n’ai pas lu le premier, il fait partie d’une trilogie, mais d’après ce que j’en ai appris, il est du même tonneau que ce second : Zoé Sagan se présente comme une Intelligence Artificielle (AI) créée pour flinguer le système. Une sorte de Robin des Bois qui va dézinguer l’indécente fortune  ou train de vie destructeur de certains dont le plus cité est Bernard Arnault. Son arme : c’est une braqueuse de data. De données. Elle récolte tout sur tous, elle détient des infos lourdes, louches, odieuses, pourries, comme autant de bombes qu’elle peut dégoupiller quand elle le veut. Moi, face à ce livre, je me sens comme une poule devant un couteau, l’œil rond et hagard, le cortex parsemé de points d’interrogations, le désir de savoir.
Zoé se présente comme une jeune femme de 21 ans qui connaît les plus grands, les tutoie, les fréquente et n’ignore rien de leurs travers. Elle est mêlée par exemple à l’affaire de la quéquette de Grivaux, elle a servi d’intermédiaire, a été citée à comparaître, a été « défendue » par Juan Branco qu’elle dit n’avoir jamais rencontré. Autre exemple : pour fêter la sortie de Kétamine, qui est une bombe aussi, elle a infiltré le mariage topissime de Sasha Zhukova avec le milliardaire Stavros Niarchos, Sasha lui ayant demandé d’en faire un récit cash, que Zoé a intitulé Vanity Fake, booklet de luxe à envoyer à tous les invités, dans lequel tout sera dit, révélé. Etaient invités entre autres Xavier Niel, Ivanka Trump, Diane de Furstenberg, les Beckham, Gwineth Paltrow… j’en passe. Une histoire insensée. Des sommes folles, des stations entièrement privatisées, les jets privés, tout ça. Elle flingue.
Dans son collimateur, à part les gâcheurs de l’univers archi trillionnaires, il y a celles qu’elle appelle les connasses du 8ème arrondissement. Et chaque fois, je me régale de leurs caricatures, de leur style de vie (une vraie rubrique de chroniqueur rigolo) — certes, je ris jaune quand j’y retrouve une de mes caractéristiques — leur goût absolu du luxe qu’elles décomplexent en donnant à des œuvres.
Il y a dans ce livre des tas de choses dont je vérifie la possible véracité avant de l’écrire ici : Albert Camus aurait été tué par le KGB avec l’aval de l’Etat français. Non pas un accident de voiture mais un assassinat.
Il y a beaucoup d’autres événements, éléments, histoires mais aussi le déshabillage récurrent de Bernard Arnault, comment il se fait du pognon sur notre dos avec sa Fondation payée par nous et comment il profite du système qui finalement est créé pour lui. Elle raconte un autre milliardaire qui a fait fortune en vendant des milliards de tonnes de plastique qui étouffent maintenant les océans, et tout notre quotidien, jusqu’aux pots de bébés… Un qui en prend pour son grade aussi, c’est Luc Besson et ses penchants pour les très jeunes filles qu’il épouse à quinze ou seize ans. Zoé demande à Maïwenn de parler pour faire « sauter la banque ».
Bon, je ne sais pas comment parler de tout ça. Un détail quand même qu’on devine très vite : elle est pour les Gilets Jaunes bien sûr. Bref, si ma piètre approche vous branche, allez voir ses publications sur Face Book, ça vous donnera une idée du ton du livre et de sa matière. Comme on le devine, il a été interdit de critique un peu partout et par tous, sachant que ceux qu’elle attaque sont ceux qui tiennent les médias. Mais elle se sent plus forte qu’eux, ça va tomber, elle en sait trop…
En tout cas, c’est très plaisant à lire même si on peut se demander où est le complot,  et s’il y en a un. Les gossips sur les gens de la haute et les potentats sont toujours très distrayants.
(J’espère juste que cette critique très médiocre ne va pas inciter Zoé à pomper mes data !)

Braquages [data noire] de Zoé Sagan, 2021 aux éditions Bouquins. 336 pages, 20 €.

Texte © dominique cozette

La maman d'Edouard Louis

Combats et métamorphoses d’une femme n’est pas défini comme un récit ou un roman. Rien n’est dit. Il y a pourtant une photo personnelle au milieu de livre où l’on devine qu’il s’agit de sa mère, son père et peut-être Eddy, un peu grassouilles tous les trois, dans un intérieur très modeste, toile cirée, butagaz, deux pendules au mur de chaque côté de la fenêtre, et des bibelots un peu partout. Ebauche de sourire, la photo est prise au flash, la mère a de longs cheveux sur les épaules, des yeux très cernés, le père a l’air d’un bon bougre, le môme est de profil dos, comme s’il était au piquet. Une autre photo à la fin du livre : un très gros plan de la mère, tête penchée, regard souriant, moue incertaine comme si elle laissait passer de la fumée de cigarettes. Cette dernière a été retrouvée par Eddy, il dit qu’elle a vingt ans, qu’elle est peut-être heureuse. Lui ne l’a jamais vue sous ce jour.
Sa mère voulait faire une formation mais elle s’est retrouvée enceinte, le mec l’a épousée, elle avait 16 ans quand l’aîné est né, ils en ont eu un deuxième, puis, fatiguée déjà de vivre à longueur de temps avec un mari bourré et violent, elle s’en sépare. Elle rencontre alors son deuxième mari. Et là naît Eddy Bellegueule. Trois enfants à la maison, un mari qui gagne peu et qui passe son temps au bistro, ça recommence, l’enfer. Bien sûr, elle n’est pas heureuse, elle craint aussi ce mari qui n’est pas gentil. C’est au taiseux. Sauf quand il y a des voisins. Alors, il humilie sa femme, l’appelle la grosse en pouffant. Le fils aîné grandit et devient un pilier de bistrot et un voyou, souvent convoqué chez les flics. Le mari, lui, est victime grave d’un accident de travail, il est à moitié infirme, obligé de rester chez lui, ce qui n’arrange rien. Comme l’auteur dit dans le livre : ils sont passés directement de la pauvreté à la misère.  Pour faire bouillir la marmite, elle trouve un travail : laver les vieux et les impotents. Puis un jour, elle se trouve à nouveau enceinte. Le mari refuse qu’elle avorte. Elle ne conduit pas, elle habite un village, pas moyen de se débrouiller. Voilà que naissent deux jumeaux, un gars et une fille. Cinq enfants, la fin de tous rêves. Et pourtant.
De son côté, Eddy vit son propre enfer. Etre pédé, disons maniéré, c’est très mal vu. Il est le souffre-douleur de l’école. Sa mère, même, n’est pas contente d’avoir un garçon comme ça. Son père l’inscrit au sport pour que ça passe. Mais il travaille bien, le gosse. Alors, il doit continuer ses études à Amiens. Sa mère doit l’accompagner au lycée et lui a honte d’elle. Elle fera très attention à se montrer sous son meilleur jour. Mais quand on est de la classe la plus basse, sans considération pour soi-même, on ne sait pas s’y prendre. Parfois, les fils surprennent la mère qui a mis un disque de sa jeunesse et qui danse en chantant : elle a l’air rayonnant à ce moment. Mais les garçons la trouvent ridicule, ils l’empêchent même d’être gaie quelques minutes. Comme Edouard l’a dit dans une émission : les enfants sont des vrais fachos pour leurs parents, ils refusent tout changement.
Une fois ce fils parti, avec qui elle partageait quelques moments, ainsi que ses aînés, sa mère va se décider à décider de sa vie. A part le dernier fils rivé sur sa console et qu’elle a peine à laisser (elle le fera quand même sous les injonctions d’Eddy), elle quitte ce foyer maudit. Elle se débrouillera avec les instances sociales pour être logée et trouver du travail. Elle peut s’intéresser à elle, se maquiller. Et là, elle rencontre un homme qui vit à Paris, il est gardien d’immeuble.  Tout au long de cette deuxième partie de vie qui commence à 45 ans, elle va remonter dans l’échelle sociale, trouver le bonheur, la fierté et le respect d’elle-même. Grâce à son fils qui est devenu connu, elle aura même la visite de Catherine Deneuve chez elle. Elle n’en revient pas elle-même de sa transformation.
C’est un livre court et incisif. On y comprend très bien le complexe de classe que ressentent « ces gens-là », la honte d’être ce qu’ils sont, le mépris des autres. C’est d’autant plus dur quand on est une femme sans ressources. Edouard Louis qui n’avait pas vraiment de tendresse pour sa mère durant son enfance a compris cette problématique. Il est ému de la voir s’épanouir même si c’est modeste : elle lit; bon ce sont des romans d’amour, mais elle lit. Et elle projette qu’avec ce nouveau compagnon, quand il sera à la retraite, ils iront visiter la France en caravane.
Ce qu’il énonce surtout c’est que le rapprochement qui s’est produit entre eux deux a non seulement changé l’avenir, mais aussi remodelé leur passé. Dans lequel il peut recueillir, aujourd’hui, quelques fragments de tendresse.

Combats et métamorphoses d’une femme d’Edouard Louis. 2021. Aux éditions du Seuil. 122 pages, 14 €

Texte © dominique cozette

Du sexe ! Du sexe !

Dans ce très beau livre Sexus animalus tous les goûts sont dans la nature, écrit par Emmanuelle Pouydebat et superbement illustré par Julie Terrazzoni, on en apprend de bien belles sur la gent animale. D’abord sur leur pénis. Oui, car le premier organe de reproduction étudié par les scientifiques est le pénis. Pour la foufoune, on commence seulement à s’y mettre. Quant au clito… Oui, les bébêtes ont un clito. Et savent s’en servir.
Donc le pénis. Il y a autant de formes et de types de pénis chez les bêtes que d’espèces. Certains sont deux fois plus grands qu’eux, d’autres sont acérés comme des X-acto pour transpercer madame (qui n’apprécie pas mais construit des mécanismes de défense (de défonce ?)), ou en tire-bouchon chez le canard, violeur et harceleur de première. La vipère péliarde en possède deux, l’échidné à nez court (sorte de cousin du hérisson) a quatre glands, le tapir de Malaisie en a un aussi mobile qu’une trompe, d’autres ont un sexe détachable, voire comestible, et beaucoup, notamment chez nos cousins poilus, un os. Et pas que les singes, d’ailleurs  : avouez que c’est bien pratique ! Le morse, par exemple, jouit si je puis dire d’un « dard d’amour », autrement dit baculum, d’une soixantaine de centimètres ! Malheureusement, celui des ours polaires a tendance à s’affaiblir et donc à se briser à cause de la pollution.
Tout cela est stupéfiant, très drôle à lire, enfin, parfois, on plaint les pauvres femelles qui se tapent des pénis à épines, ou les pauvres mâles qui se font violer, oui oui. Et puis il y a des rapports qui durent des heures, des heures. Et des ruses de la nature pour empêcher les rivaux de déposer leur sperme chez la femelle. Beaucoup d’elles les entreposent, d’ailleurs, dans une spermothèque et les utilisent plus tard. Alors, question paternité, ça complique les choses.
Pour les pratiques sexuelles, nous n’avons rien inventé. Tout ce que font les humains préexiste chez les animaux. Quand nos amis réacs disent que les relations homosexuelles sont contre-nature, ils n’ont rien vu, en fait. Beaucoup d’entre eux changent de sexe, les partouses sont partout, les tromperies, les violences, les doux câlins, la masturbation seul.e ou en groupe sans but de reproduction, avec ou non un sex toy, la prostitution (un service contre un coït), la polygamie, la polyandrie, les violences faites aux mâles pour choisir le plus costaud, les accouplements interminables qui peuvent se solder par la mort du partenaire, la fellation et le cunni, la castration et bien entendu l’orgasme… tout existe.
Ce livre est une mine d’enseignements, avec de très belles planches de dessins. Il donne à réfléchir sur la diversité étonnante de la nature et incite aussi à prêter plus d’attention à des petites bestioles qui méritent toute notre admiration.

Sexus animalus tous les goûts sont dans la nature, d’Emmanuelle Pouydebat, illustré par Julie Terrazzoni. 2020 aux éditions Arthaud. 184 pages, 19,90 €.

 

 

DATABIOGRAPHIE, UN OLNI.

Un autre ouvrage assez marrant, néanmoins inclassable, qui ressemble plus à un exercice de style qu’à un texte littéraire quoi qu’il ne manque pas de paragraphes éclairants sur des fragments de vie de l’auteur ou fragments d’époque. Mais la plus grande place est donnée à des graphiques, des camemberts, des tableaux de stats exprimant la personnalité/les comportements de Charly Delwart en matière de famille, de sport, de religion, de vie amoureuse etc… ce qui nous permet d’en apprendre un peu sur nous-mêmes. Comme il est dit en quatr!éme de couv, Charly Delwart a toujours eu question à tout. Est-ce à dire qu’il n’aurait réponse à rien ? Rien n’est moins sûr. La preuve, c’est qu’on apprend beaucoup de choses, on explore des curiosités, on réfléchit à des sujets qui nous étaient étrangers et c’est plutôt bien. En plus, c’est drôle.

Databiographie de Charly Delwart. 2019.  352 pages aux éditions J’ai Lu. 7,90 €

 

 

 

Texte © dominique cozette

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