La fête du père

Mon père, bel homme dégarni précocement, blond aux yeux bleus, aux lèvres pulpeuses, avec une profonde fossette au menton, nous a légué, à ma petite sœur et à moi, sa longueur étonnante de poils sur les bras. Ses parents picards, gens stricts et de devoir, ayant toujours pris la vie au sérieux, pas méchants néanmoins, refilèrent ces qualidéfauts à mon père qui toujours manqua de fantaisie, de bagage artistique, de sens créatif. Il avait fait “son” droit, travaillé aux impôts. Il inspirait confiance. J’ignorais ce que voulait dire : conseil fiscal lorsqu’il fallait inscrire la profession du père sur les fiches de rentrée. Ça me provoquait même une forme de répulsion pour ce monde de l’argent, de son vocabulaire, des déclarations, les trucs de ce gros un nuage administratif qui persécutait ceux qui n’étaient pas en règle.
Avec ses associés, c’était la bringue le dimanche dans notre banlieue des bords de Marne mais leurs femmes lui faisaient les yeux doux, un peu trop, d’où de sales histoires, puis des ruptures définitives. Pour finir, mon père se réfugia dans une sorte de vie privée dont il nous priva définitivement.
Ces joyeux drilles du dimanche équipés d’enfants de nos âges disparurent de notre vie, nous laissant orpheline d’ami.es. Nous n’eûmes plus que Mimi, le petit rachtèque de la voisine, coupeur de vers de terre en rondelles, pour nous distraire à travers le grillage.

Texte et image © dominique cozette

Prescriptions

Quand après une turbulence sérieuse de tout votre organisme (vous vous écroulez brutalement) vous allez consulter et que le médecin, aussi empathique qu’un dessous de plat sans âge, vous annonce que vous souffrez d’une maladie orpheline et que malheureusement, il n’existe pas de traitement sauf un médoc pour calmer les crises, que votre fenêtre de vie va bientôt se fermer après une crise cardiaque ou un AVC, que faites vous ?
L’auteur de Prescriptions, Jean-Marc Parisis, décide de ne rien dire à sa femme et à leur fille. Puis il supprime le médoc calmant. Hélas, la crise revient. Au même moment, il reçoit des nouvelles des deux femmes qu’il a aimées dans sa jeunesse. L’une d’elle lui réclame les photos et courrier qu’il aurait gardés. L’autre… c’est très compliqué de la retrouver. Et c’est là qu’il va rencontrer un personnage qui va le mettre sur la voie. Il va se remémorer leur dernière soirée avant qu’elle le quitte.
Et puis, comme il est très curieux de nature, puisqu’il est iconographe dans un magazine, il entreprend des recherches sur cette maladie inconnue au sujet duquel son médecin ne sait rien, rien non plus sur Interner, et il va découvrir une énormité.
Enfin son passé, la chose que l’on recherche le plus lorsqu’on est en voie de disparition, va lui revenir et lui faire comprendre bien des choses.
Sans rien dévoiler, pas facile de parler de ce livre que j’ai beaucoup apprécié, même si au début, je ne comprenais pas ses digressions sur sa vie d’avant, je pensais faussement à du remplissage. Mais non. Tout est bon dans Prescriptions.

Prescriptions de Jean-Marie Parisie, 2024 chez Stock. 234 pages, 20 €.

Texte © dominique cozette

Tuer et plus par amour

Tuer et plus, ici ça veut dire émasculer… Dans Je suis celle que vous cherchez, Arnaud Guigue, agrégé de philo, passionné de Japon, reconstitue la vie d’une Japonaise devenue ultra célèbre pour avoir non seulement tué son amant, mais aussi émasculé, puis emporté son appareil génital, comme une relique, dans sa fuite. En 1936. C’est ce fait divers qui a inspiré le film L’Empire des sens, sorti en 1973, hymne à l’amour sensuel.
Abe Sade, née dans une famille pauvre, est violée lors de son adolescence et à la suite de cela et du comportement peu consolant de ses parents, elle entame une vie dissolue. Alors ses parents, excédés, la vendent à une maison de geishas. Et c’est là, parmi les nombreuses relations masculines, qu’elle tombe amoureuse de Kichi, un homme plus âgé. Petit à petit, une passion torride se développe entre eux, hélas il est marié, il a des enfants, ils ne sont pas libres de donner libre cours à la frénésie de leurs désirs. C’est pourquoi elle le tue en l’étranglant amoureusement, puis lui coupe le kiki. Horreur dans tout le Japon. Pour ses raisons techniques, elle ne peut pas se suicider, alors elle se laisse arrêter puis raconte par le menu sa vie au policier.
Finalement, sa peine sera légère. Six ans d’enfermement. A la sortie, elle reprend son pseudo de geisha pour mener une nouvelle vie, plus probe. Elle épouse un homme bien, aisé et bon avec elle, mais, alors qu’on la croit morte, quelqu’un la retrouvera et de nouveau, elle sera obligée de fuir.
Une histoire finement romancée, émouvante même, qui nous attache à cette meurtrière hors normes.

Je suis celle que vous cherchez par Arnaud Guigue, 2024, aux éditions Les Arènes Komon. 170 pages.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #673

Alors évidemment, quand l’actu politique stagne*, ça devient un marigot pestilentiel qui ne prête pas à rire même si le futur gouvernement prêtera, que dis-je, donnera encore plus aux riches ! Tout ça nous casse bien les urnes, à nous petit peuple électeur dissous dans l’égout puant des affairistes au pou… au pou… au pouvoir, réveillez-vous quoi ! Quand est-ce qu’on commence à casser ? Ah oui, suis-je bête, ça ne sert plus à rien non plus de manifester, j’ai vu passer une info sur le nombre de matraques commandées par le gouvernement démissionnaire, environs cinq millions d’euros pour nous fracasser à la moindre sortie à Répu. Sinon le Maire (ma bête brune pour ne pas dire noire) se casse en Neutralie, les retours sur le viol de Mazan ne sont pas reluisants (vilain jeu de mot : la dame qui se faisait reluire endormie, pardon) et les bipers qui tuent. Que faire d’autre que de se consoler entre nous autour d’un petit apéro, allez tchin !

  • OM : Est-ce que quelqu’un sait si, aux Journées du Patrimoine, on peut visiter Michel Barnier ?
  • ML : D’après la liste qui circule, les conditions d’attribution pour un ministère n’ont pas changé. Il faut soit être mis en examen, soit être homophobe. Ou les deux.
  • IJ : Heureusement que la gauche a gagné les élections législatives….Car si la droite avait gagné, ils auraient été obligé de déterrer Hitler et Mussolini….
  • MS : À ce stade, ça n’est plus un gouvernement, c’est un bleu d’Auvergne.
  • MBC : Bruno Le Maire : « Je pars enseigner en Suisse car les salaires des profs français sont vraiment trop nuls. »
  • MT : Après un film avec la voix de Macron à la gloire de Macron, Macron saute seul sur scène d’un air halluciné. À côté d’athlètes paralympiques.
  • MBC : L’économie suisse a perdu deux points de croissance depuis l’arrivée de Bruno Le Maire.
  • CEMT : Michel Barnier : « Je ne peux pas fournir les documents relatifs au budget, ils ont été mangés par un chien dans l’Ohio. »
  • FT : Je sais pas si vous imaginez mais à la fête de l’huma, ils adorent Villepin et détestent Ruffin. L’an prochain ils s’arrachent des posters de Sarkozy ou quoi ?
  • NMB : La seule chose que je retiens de la nomination de Michel Barnier, c’est qu’en onze jours à Matignon, il a déjà réussi à déjeuner dix-sept fois avec Gérard Larcher.
  • MBC : Michel Barnier : « Je suis à deux doigts de nommer mon gouvernement, j’attends juste que McKinsey m’envoie la liste des ministres. »
  • AC : À ce rythme-là, on risque d’avoir plus de ministres LR au gouvernement que de députés LR à l’Assemblée
  • FT : « l’abbé Pierre a enculé le chien de mes parents. »
  • CEMT : Michel Barnier : « Je vais faire un gouvernement d’union nationale, les gens de droite dirigeront et les gens de gauche auront le droit de regarder. »
  • AC : Drôle d’époque ! Le seul acteur connu n’ayant pas encore été accusé d’attouchements sexuels, c’est quand même Siffredi.
  • MA : Après Edouard Philippe et Attal, la machine à propagande s’emballe en nous vendant Michel Barnier, aussi excitant qu’une figue molle, comme la personnalité préférée des Français. Les marchands d’opinion doivent bien rigoler, à se foutre de nous comme ça…
  • SG : Ça fait quand même cher le caca nerveux de Macron. 28 million pour la dissolution.
  • MA : Michel Barnier personnalité préférée des Français, et pourquoi pas Edouard Balladur, tant qu’à se foutre de nous ?
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Putain je me casse le cul pendant deux mois à trouver un premier ministre bien de droite et à la fin il veut taxer les riches, on peut plus faire confiance à personne ! »
  • MM : Elle se fait violer pendant dix ans dans son sommeil par des dizaines d’hommes et il y a un mec* pour venir dire que ça aurait pu être pire, il y a pas mort d’hommes. Vraiment. J’ai pas de mots. (*le maire de Mazan)
  • RS : – Le pull marron qui gratte – la voiture sans ceinture – les parents qui fument dans ta chambre – Les aires de jeu en acier et béton – le KWay horrible.. Bref il est temps qu’un journaliste écrive un livre sur l’enfer des enfants des années 80 !
  • AP : « J’ai une histoire à écrire avec les Français », estime Gabriel Attal. C’est l’histoire d’une petite marionnette qui pense qu’elle a un destin sans marionnettiste.
  • FT : Par prudence pendant quelques jours, évitez de vous mettre un bipeur ou un talkie walkie dans le c..
  • OK : Les mecs n’osent plus utiliser leurs vibromasseurs.
  • RR : On vit dans un monde où on retrouve Du Bellay avant Dupont de Ligonnès.
  • PDJ : Pour le Hezbollah, le plus sûr reste le téléphone arabe.
  • OK : Vendredi approche et à la place du Hezbollah, je m’éloignerais des couscoussiers électriques.
  • RR : Ce ne sont même plus des poignées d’amour que j’ai, c’est tout le rayon portes de Leroy Merlin.
  • MBC : Laurent Wauquiez : « Avec mes restos et mes voyages privés payés par le contribuable et mes emplois fictifs au Conseil régional, j’ai prouvé que j’étais le plus apte à être le ministre de l’économie. »
  • TTD : Lassée de ce monde dans lequel des gens commentent la vidéo d’un gars qui a grimpé l’Everest et en tirent des « leçons de vie » alors que le simple fait d’être une femme célibataire et de réussir à élever dignement des gosses est un exploit bien plus impressionnant et inspirant.
  • DP : Aujourd’hui on demande des terrasses de café sans cigarettes. Demain ce sera sans chien. Puis ce sera sans téléphone. Puis ce sera sans enfants. Puis les voisins demanderont de supprimer les terrasses. Et tout le monde sera content. Ou pas.
  • MC : Toulouse : une jeune femme de 27 ans écrase avec sa voiture l’homme qui venait de la violer. Il y a écraser et écraser.
  • MN : — Ah tu travaillais dans le milieu psychiatrique ! Ça devait être dur … c’est quoi la chose la plus difficile que tu as vue dans ta carrière ? — Mon bulletin de salaire.
  • BE : Que celui qui n’a jamais péché lui jette l’abbé Pierre.

* Chapeau écrit avant le dévoilement de la composition du gouvernement.

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Mini-cassette orange ?

Florent Marchet se met en scène sur la couv de son roman l’Admiration avec une mini-cassette orange. Qui joue un grand rôle. Florent Marchet est chanteur et auteur-compositeur. On disait ACI jadis. Je ne connais pas ses chansons, je vais aller en écouter, je n’ai pas acheté ce livre, on me l’a passé et je ne regrette pas. Il est très très bien. L’écriture déjà, sèche (on dit à l’os today), effrénée, nerveuse et dynamique, ça fait pulser (oui, c’est un vieux mot). Ça se passe dans les années 90 et Marchet n’est pas avare de name-dropping et de critiques plus ou moins acerbes sur les people que nous connaissons tous. Mais ça ne sent pas la recherche google comme c’est souvent le cas pour faire son intéressant(e), ça sent plutôt le vécu. Ca donne du peps (vieux mot encore) à la lecture. Et c’est réjouissant.
La cassette orange c’est celle du spectacle — le premier one man show féminin de Nadia Viper—  qui s’intitule Nadia Viper n’a rien à dire et le fait savoir. Et cette cassette tourne en boucle dans la chambre et la tête du jeune Bastien, 13 ans, qui l’adore. Elle est son idole. Un beau jour, elle se produit près de leur bled et comme sa mère s’occupe des affaires culturelles et qu’il n’y a pas beaucoup de sous, c’est chez eux que Nadia sera hébergée. Une amitié va naître. Nadia trouve le jeune garçon très doué. Peu à peu, il peaufine sa créativité et son talent, tous deux se voient souvent, elle devient la coqueluche de la scène d’humour et l’aide à se faire un trou dans le show biz.
Ils ont chacun leur histoire, ils font leur chemin, Bastien grandit, il est très doué non pour être lui-même sur scène, mais pour produire. Ses artistes ratissent le public, il bosse comme un dingue. Et pendant son ascension, Nadia se détruit, elle picole, elle rate son show à l’Olympia, elle descend, elle tente de se faire aider par les anciens mais elle est trop peu fiable pour qu’on lui tende la main. Et Bastien, va-t-il l’oublier ?
Ce livre est assez poignant, il se dévore avec plaisir d’autant plus que j’ai connu ou reconnu beaucoup de lieux dont il est question. Chapeau.

L’admiration par Florent Marchet, 2024 aux éditions Stock. 264 pages.

Texte © dominique cozette

La première de la classe

C’était en 61 dans la cour du lycée Hélène Boucher, porte de Vincennes à Paris. Le genre de lycée décrit dans Diabolo Menthe de Diane Kurys, sévère, rien que des filles, blouses beiges ou bleues, tenues super correctes, vieilles pies de surveillantes, punitions récurrentes, aucune tolérance aux retards, aux cheveux crêpés, aux jupons gonflants, au maquillage, aux jambes nues, aux pantalons, aux disques qui dépassent du classeur … Cauchemar. Mais lycée super coté grâce à son taux de réussite au bac. Pour auquel on m’a fait redoubler ma troisième parce que j’étais un peu dissipée (insolente / indolente, c’était selon) pourtant j’avais une super moyenne, la preuve : à la rentrée de mon redoublement, la prof nous rend une première copie. Version latine, j’ai la meilleure note. Puis thème latin, idem. Puis, dissertation, pareil… Soudain, énorme sanglot dans la salle de classe. Il provenait de cette fille brune, Jacqueline E., dont d’un seul coup, j’avais arraché la couronne d’excellence ! La pauvre ! Elle était toujours la meilleure partout … même en gym. Et voici cette blondasse, moi, qui lui ravit « sa » place, les doigts dans le nez (oui, je ne m’étais pas cassé la nénette). Alors quand j’ai pu l’approcher, malgré le mépris que je ressentais pour la catégorie première de la classe, je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, ça n’allait pas durer. Effectivement, je suis vite retombée dans une bonne moyenne supérieure bien morne qui correspondait tout à fait à mes ambitions de ne pas me fouler. Nous voici en photo, à droite Chantal devenue Carole que je continue à voir parfois, puis Catherine, la fille au nystagmus dont je ne sais plus rien, Jacqueline E. pareil, et moi-même qui ai tellement détesté ce lycée dont le seul avantage était l’installation de la Foire du Trône juste devant, au printemps, pour un bon mois de drague, d’odeurs de guimauve, de manèges clinquants, de rigolade.

Image et texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #672

Ah, ça commence à être raclette cette actu qui nous fait tourner en bourrique à cause d’un petit monsieur dont l’acte de courage a été de niquer avec sa prof. Pour me consoler, je suis allée dîner dans le nouveau resto en bas de chez moi. Drôle de carte. J’ai longtemps hésité entre deux plats et le serveur, un grand type orange à la mèche blondasse, m’a conseillé le chien à la sauce haïtienne ( y a plus de chair que sur les chats). Accompagné de légumes anciens calcinés et de vieux croûtons façon Matignon, vous verrez, très old school. Et comme dessert, je vous conseille une crêpe flambée au gland Barnier… Il a sorti de sa cave une vieille piquette jadis très appréciée de René Coty. Je ne dirais pas que je me suis régalée, tout ça avait le vieux goût de rance des mets oubliés au frigo entre un demi melon et un trognon d’époisses. Mais que cela ne nous empêche pas de trinquer à ce bel été indien, tchin tchin dear friends !

  • MM : Michel Barnier 1er ministre, Michel Sardou qui remonte sur scène , Intervilles qui revient sur France 2 …J’ai l’impression de vivre dans un vieux Télé 7 jours…
  • CEMT : On a commencé par Philippe Katerine nu et on finit par Michel Barnier en costume, ce coup-ci c’est sûr, l’été est terminé.
  • SG : J’entends partout que Bruno Le Maire s’en va en Suisse. Le spécialiste du « renflement brun » partirait-il dans le trou de Bâle ?
  • JMC : Ces tristes révélations sur l’abbé Pierre nous confirment une fois de plus que l’habite ne fait pas le moine.
  • NMB : Quitte à se foutre de notre gueule, Michel Barnier n’a qu’à nommer Jérôme Cahuzac ministre des finances et Patrick Balkany ministre de la justice, au moins le message serait parfaitement clair.
  • SG : Wauquiez, Larcher, Braun-Pivet, Castex, Borne, Philippe, Bayrou… Alors ? Vous en pensez quoi du monde d’après ?
  • RDB : C’est plus un gouvernement, c’est une soupe de légumes.
  • RT : A 28 ans, Bardella se trouve enfin son premier vrai boulot : cireur de pompes du gouvernement de Macron.
  • NMB : Ma politique a toujours été celle du « en même temps ». Par exemple vous votez, et en même temps, je vous emmerde et je fais ce que je veux.
  • FT : Seule question pour les historiens : est-ce que Macron est la pute du RN ou est-ce que c’est le RN qui est la pute de Macron?
  • OF : Jean-Pierre Raffarin affirme qu’il « y aura des gens de gauche » dans le gouvernement de Michel Barnier. Impatient de voir à quoi ressemble la gauche selon Raffarin.
  • CD : Ce monde de fou où Dominique de Villepin est invité a la fête de l’huma.
  • VE : Michel Barnier annonce que le gouvernement sera nommé la « semaine prochaine ». Le temps de vérifier la validité des mises en examen de chacun.
  • AL : Qui dit encore « Merci mon chien » quand quelqu’un ne dit pas « Merci ». Vraie question.
  • CA : Valérie Pécresse pourrait entrer dans le prochain gouvernement. Finalement, Michel Barnier est réellement un écologiste : il va recycler tous les déchets politiques de ces vingt dernières années.
  • NP : La différence entre la France et les USA, c’est que chez nous, quand Papy commence à délirer sur les immigrés qui mangent les chiens, on l’envoie à l’EHPAD, alors qu’aux USA, ils veulent l’envoyer à la Maison Blanche.
  • OV : Emmanuel Macron estime que « le peuple souverain qui s’exprime au suffrage doit toujours être pris en compte ». Il parle de quel pays ?
  • G : Les adieux de Bruno le Maire. On ne lui dit pas Bercy.
  • NA : Comme on va tous crier d’horreur quand la composition du nouveau gouvernement sera annoncée, je propose que ça se fasse le jour d’Halloween.
  • RDB : Hé, vous vous rappelez des 100 jours d’apaisement ?
  • PO : Prochaine étape : Michel Barnier réfléchit au retour de la peine de mort. Ne riez pas, tout est possible maintenant.
  • SA : On peut reprocher beaucoup de choses à Jordan Bardella, mais au moins lui il sait qui est Pétain.
  • GD : « Emmanuel Macron propose d’instaurer une fête nationale du hold-up démocratique tous les 7 juillet. »
  • JA : Les violeurs sont : des amis, des amants, des maris, des frères, des oncles, des parrains, des cousins, des grands-pères, des « chéri », des « papounet », des « tonton », des « couzzz », des « poto », des « papydamour », des « fraté », des « grand-frère », des « pépé », des « papa », des « mon amour ».
  • PA : Avec cette nuit qui tombe de plus en plus tôt, si on n’a pas un minimum de vigilance, on peut vite se retrouver à l’apéro à 17 heures !
  • DC : Le nouveau Premier ministre Michel Barnier touchera une retraite de plus de 28 000 euros brut par mois. C’est pas mal pour être obligé d’avaler des couleuvres. Assaisonnées comme il faut, il paraît que ça rappelle les anguilles.
  • OK : Trump refuse un second débat. En effet, concernant Kamala Harris, il aurait dit  » j’aimerais trop bouffer sa chatte. »
  • NP : (Pendant ce temps, chez Nestlé) : — Chef ! Si on ne fraude pas, on va perdre 3 milliards d’euros de revenus ! — Et si on fraude ? — On va niquer les nappes phréatiques, arnaquer nos clients, être condamnés et gagner deux milliards neuf cent quatre-vingt-dix huit millions d’euros. — … — … — … — Ok, on y va.

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Aimez Gil

Drôle de trio, ces trois-là, dans Aimez Gil, un roman de Shane Haadad. Ils sont jeunes, dans les vingt-cinq, et totalement désabusés. Ça commence par l’enterrement de l’un d’eux, Mathias. L’autre garçon s’appelle Mathieu, c’est le copain, l’ami, le confident, enfin je n’y ai rien vu de sexuel, de Gil, la fille.
Deuxième scène, elle descend l’escalier abrupt d’une boîte moite et blindée de fêtards, y cherche son pote M et c’est là qu’elle rencontre l’autre M… La soirée se déroule normalement, c’est à dire qu’elle se bourre tellement la gueule qu’elle n’est plus capable de se relever et c’est Mathias — dont elle se méfie — qui la raccompagne, gentiment. Il va plaire à Mathieu, ce gars-là, et tous trois vont se fréquenter tellement assidûment qu’ils forment un vrai bloc, dormant les uns chez les autres sans arrire-pensées. Ils boivent et fument énormément, ils n’aiment pas leurs jobs, elle est vendeuse dans une boutique d’objets, les deux autres, je ne sais plus. Toujours est-il qu’ils décident d’aller dans le midi à bord de la petite caisse pourrie de Mathieu qui risque la panne à chaque cahot. Ils dorment un peu n’importe où, mangent n’importe quoi et boivent.
Finalement ils arrivent chez Marguerite, la tante adorée de Mathias, une femme libre et superbe, mais elle n’est pas là, au grand dam du neveu qui se sent trahi… Plus tard, Mathias apprendra d’elle un secret de famille. Dans ce livre, il y a beaucoup de mouvement d’humeurs, de non-dits, de conflits larvés. Il est écrit comme pense le cerveau de Gil, c’est à dire dans un flux de ressentis sans filtre, c’est pas toujours simple à comprendre mais on y arrive. On peine néanmoins à savoir ce qu’il se trame entre les deux garçons, quelque chose d’un peu louche qui trouble Gil de manière peu agréable.
Puis ils prennent encore plus de congés pour un road trip. C’est assez désespérant, voiture cassée, froid dans une vieille maison, sentiments compliqués… Etrange livre, écriture dérangeante mais on avance parce qu’on s’attache aux personnages et on cherche à en savoir plus…

Aimez Gil de Shane Haddad aux éditions P.O.L. 2024, 366 pages, 21 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #671

Ainsi donc, le couperet est tombé : MAM, qui entrera peut-être au gouvernement Barnier (rien ne pourra plus nous étonner) a chopé six mois de zonzon pas ferme pour avoir escroqué notre fric. Un autre couperet que l’on attendait moins : la guêpière, heu, pardon, l’abbé Pierre — alias l’abbé quéquette blues Pierre — ne sera plus le nom de sa fondation, j’allais écrire de son fondement, nan mais des fois, ça va donner du grain à moudre aux chercheurs d’acronymes spirituels. Ah oui, ah zut, j’allais oublier la meilleure : la nomination du Grand Loser Moumou (mon correcteur écrit moumoute ! Hé, je ne parle pas de Macron) qui va gouverner notre beau pays d’une main (droite) de fer dans un gant de v… (mon correcteur reste coi) …de vomi, imbécile, le vomi de tous les écœurés qui ont voté à gauche. Ah bon, y a eu un vote ? Pourquoi il a pas choisi ce vieux chantre mou directement en mai ? Pour s’amuser, mec, nous humilier, augmenter le PIB, va savoir, Grégoire. Bon, alors, tchin, il est encore temps de nous enivrer, dear friends !

  • DC : Cherchez l’erreur sur cette image. (Réponse : le gilet du petit chat).
  • DSC : Je suis dans la rue et l’ambiance est indescriptible ! Concert de klaxons, « Michel ! Michel !  » hurlent les passant, on sent un énorme soulagement et une joie émouvante à l’annonce de la nomination de Michel Barnier à Matignon. Incroyable !!
  • XY : C’est quand même la première fois que la Droite cohabite avec la Droite.
  • NMB : — Que pensez-vous de la réforme des retraites ? — J’ai 73 ans… — Bienvenue à Matignon Monsieur Barnier.
  • JM : Me souviens pas d’avoir voté RPR début juillet, sûrement une erreur
  • TP : Michel Barnier : un homme qui n’a pas changé de coupe de cheveux depuis soixante ans a forcément un sens aigu de la constance.
  • GM : « Je fais le pari de l’audace, de la modernité, et du renouvellement ». Emmanuel Macron/2017
  • GD : Jupiter réalise enfin son rêve le plus mouillé : gouverner avec l’extrême droite.
  • CA : Emmanuel Macron a dissout… le résultat des urnes !
  • IR : Première mesure de Michel Barnier : relancer l’économie française en investissant massivement dans les nouvelles technologies telles que le Minitel et le Bi-Bop.
  • LO : Oula, j’ai dû dormir trop fort. Je me réveille en 1986 avec un Premier ministre RPR et Sardou qui monte sur scène.
  • PT : il a choisi Barnier parce qu’il avait déjà commencé à se tatouer Bardella sur le biceps le 7 juillet et a arrêté en catastrophe à 20h.
  • GD : Nommer quelqu’un qui a perdu face à Valérie Pécresse et Éric Ciotti, il fallait oser.
  • LTS : Bravo Macron qui vient de donner raison à tous les gens de notre génération qui ont pour argument que voter ça sert à rien.
  • WD : Quand il va proposer Sarkozy ministre de l’intérieur, ça va être quelque chose.
  • JLL : Il va être vachement emmerdé Michel Barnier quand il va devoir brancher la prise péritel de son magnétoscope sur l’écran plat de son bureau à Matignon pour regarder l’intégrale de Thierry la fronde !
  • SG : J’ai souvent rappelé qu’un des nombreux risques avec l’extrême droite, c’est qu’elle a du mal à rendre le pouvoir une fois qu’elle l’a pris. C’est donc aussi vrai désormais de la droite française.
  • OK : Ça va nous faire bizarre quand Hortefeux, Longuet, Madelin, Pasqua et Pandraud vont faire leur entrée dans le gouvernement de Michel Barnier.
  • FT : Alliot-Marie, elle a eu chaud : elle aurait volé une pomme, elle aurait pris de la prison ferme, mais là ça va, c’est juste de l’argent public.
  • OR : Vingt après sa mort, on comprend enfin pourquoi l’Abbé Pierre continuait à porter la soutane, c’est quand même plus pratique pour…
  • SA : Après la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, je n’ose imaginer la déception d’Edouard Balladur.
  • CC : Ça commençait à ressembler au dîner de con cette histoire !
  • ED : Petits, nous nous imaginions explorateurs ou aventuriers, défendant la veuve et l’orphelin au mépris du danger. Quelques décennies plus tard, nous nous entassons dans une rame surpeuplée pour aller sauver le monde en remplissant des tableaux Excel. Bonne rentrée les enfants…
  • DE : Édouard Philippe annonce être candidat à la prochaine élection présidentielle. C’est dans trois ans. On dirait les vieilles qui se lèvent dans le train à Angers pour sortir à Paris.
  • SG : Si ça se trouve, on est dans le tournage d’une caméra cachée où Macron veut voir jusqu’à quel point il peut se foutre de notre gueule !
  • LP : Beaucoup disent ne pas aimer Twitter alors que, sans les fachos, sans les racistes, sans les macronistes, sans Wauquiez, sans les trolls, sans les conspis, sans les antivax, sans les pro-Trump, sans les anti-tout, sans les voleurs d’argent public, c’est largement fréquentable…
  • FC : Juste pour vous dire que mon porte-chéquier est à base de PVC recyclé et sans phtalates, tellement content c’est juste énorme, j’ai envie de chanter dans la rue putain !

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Les trois sœurs

Bien sûr que ce n’est pas drôle pour un père de n’avoir que des filles, même si elles sont adorables comme nous trois (!!!). Comme je vous l’ai dit, le p’tit gars n’a pas fait ses neuf mois, il est sorti avant, donc nous voilà les trois guenons comme nous aimions à nous appeler ou encore les gueuses, livrées à nos jeux de filles dans notre magnifique jardin de Joinville le Pont, appuyées contre la fenêtre du sous-sol où se trouvait la machine à laver semi-automatique (Sibir ou Connor, je ne sais plus) dans laquelle maman chauffait l’eau pour notre bain. Ce n’était pas tous les jours, non. Quant aux cheveux, à cette époque, ils n’étaient pas non plus lavés très souvent. D’ailleurs, les gens sentaient le cheveu si vous vous souvenez, les cheveux étaient souvent très très gras, pas besoin de brillantine pour les hommes, et parsemés de pelloches. Beurk. C’était dans les années 50, les fameuses glorieuses, hum.
Mon père travaillait aux Contributions Directes et ma mère dans un cabinet immobilier, dans le Sentier. Elle avait forcément demandé l’agrément de son époux car elle n’avait droit à rien sans son aval, ni même de chéquier, cela viendra en 1965. C’est peut-être en rétorsion qu’elle n’a jamais payé ses contredanses quand elle a eu sa voiture. Mon père avait une 4CV Renault, la seule petite auto qu’il conduira avant de passer aux grands modèles qui, comme chacun sait, ne servent jamais à transporter les enfants à l’école, mais juste la serviette et le parapluie du chef de famille. Prestige. Et faut que ça brille, les chromes !
J’étais la fille du milieu. Ce qui est loin d’être confortable. Car au moment des corvées ménagères, c’était souvent : Les deux grandes, venez mettre le couvert ! Les deux petites, venez essuyer les verres ! Les deux grandes, aidez à passer la paille de fer ! etc… Ah oui, la paille de fer, un des nombreux loisirs du week-end car dans ces temps bénis, les parquets de chêne, dont notre living-room était équipé (le seul luxe de cette maison), n’étant pas traité, tout tachait. Avec trois gosses sales comme des cochons, vous pensez bien que taches de graisse ou de confiture décoraient joliment notre intérieur. Une fois nettoyé, le parquet était nu, il fallait donc le cirer (huuum, la bonne odeur d’encaustique), laisser sécher puis faire briller le tout avec un chiffon sec sur lequel on glissait et … le balai O’Cedar. On avait de l’huile de coude et de genou à revendre, je ne vous dis que ça !
(Comme vous pouvez le voir sur la photo, ma petite sœur avait déjà anticipé l’arrivée du smartphone !)
(Comme vous pouvez aussi le constater, ma grande sœur et moi-même avions revêtu les astucieux robes-tabliers, des deux-en-un si utiles pour aller en classe à l’école de filles de la rue Oudinot*).

  • Maréchal de France truffé de blessures de guerre mais mort dans son lit. Qui s’en souvient ?

Texte et image © dominique cozette

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