Boire au Ritz

Le Barman du Ritz, histoire vraie avec personnages réels, nous est brillamment contée et romancée par Philippe Collin avec force détails sur cette période très trouble qu’était l’Occupation, quatre années infernales pour certains, plutôt confortables pour d’autres, les occupants et collabos.
Frank Meier comme son nom l’indique, est le meilleur barman de monde ! Il a bourlingué, notamment aux Etats-Unis où il a gagné sa réputation dans l’art du cocktail (il a d’ailleurs écrit un livre à ce sujet). Sa réputation conforte les Allemands dans leur choix de passer de super moments de détente ou d’ivresse dans ce lieu magique qu’est le bar du Ritz, fréquenté juste avant par Hemingway et Fitzgerald, tous deux sensibles au savoir-faire et à la discrétion de Meier.
Maintenant, on y voit Coco Chanel, Guitry, Cocteau trinquer (voire plus) sans vergogne avec les hommes de la Gestapo. On suit l’évolution de l’opinion concernant Pétain, on y découvre beaucoup de compromissions, de secrets, de trahisons, mais aussi de peur. Ce qui dérange le plus, bien sûr, c’est de voir ces grands crus, ces champagnes millésimés, ces inventions alccolisées couler à flots, d’y entendre les rires gras, d’y côtoyer les fourrures, les bijoux de prix de ces dames tandis que dehors on meurt de froid, de faim et de terreur.
Meier de son côté cache un lourd secret : il est juif mais a réussi à le faire gommer. Néanmoins, il consentira à fournir des faux papiers à certains de ses clients pas toujours recommandables en prenant des risques considérables.
Il en prendra bien d’autres durant ces années, il exfiltrera ou protègera des proches menacés par les occupants. Et lorsque les alliés entrent triomphalement dans Paris, il sent bien que sa dernière heure est arrivée. Que faire ? Fuir ou rester dignement le gardien de ce paradis perdu pour accueillir les vainqueurs ?
Je passe sur la romance sentimentale qui lui fait battre le cœur, et sur bien d’autres choses, l’affreux caractère de la vieille Ritz, la belle complicité paternelle que Meier entretient avec son apprenti, juif lui aussi, ou ses relations très compliquées avec ce fils dont il ne s’est pas beaucoup occupé.
Livre palpitant, instructif et riche, qui ne se trouve pas au somment des ventes de livres par hasard.

Le barman du Ritz par Philippe Collin, 2024 aux Editions Albin Michel. 416 pages, 21,90 €.

Texte © dominique cozette

La jupe twist

J’ai seize ans, je passe quelques dimanches chez ma copine Michèle à la caravane, la résidence de campagne de ses darons.
On se balade jusque chez le broc où j’achète des têtes de christ en laiton.
Je porte une jupe twist rouge et des soutifs rembourrés.
La Foire du Trône est juste devant mon lycée Porte de Vincennes.
Je me fais draguer par un joli militaire qui s’appelle Aldo mais passe ton chemin, j’aime pas les troufions.
Mon père ne veut pas qu’on s’achète un hula-hoop alors j’en fais chez les copines.
Il ne veut pas non plus que l’on ait des patins à roulettes, ni des vélos.
Ma petite sœur en a un car son lycée est à Saint-Maur.
Un dimanche je le lui emprunte pour aller chez ma copine à la caravane.
De Joinville à Ozoir, ça fait une bonne trentaine de kilomètres avec de sacrées côtes, le long de nationales super fréquentées.
C’est tout mon père de m’y autoriser.
J’arrive trois heures plus tard, trempée de sueur, fesses en charpie, aucun entraînement bien sûr, mais je ne pourrai pas rentrer en vélo car il fera nuit.
Mon père vient me chercher en voiture.
Il rate son Sport-Dimanche.
Belle réussite.
Avant de me coucher, j’écoute vingt fois Love me do que m’a envoyé ma correspondante anglaise.
Je comprends toutes les paroles.


Texte et image © dominique cozette

Les Fessebouqueries #668

Les JO sont finis, les vrais, on ne parle pas des paralympiques, ces faux JO, n’est-ce-pas ? Donc la vie poursuit son cours, le gouvernement démissionnaire profite de son préavis pour continuer la lutte contre la nouvelle majorité. J’ai failli attendre, dit Marianne qui en a grave marre, elle aimerait bien savoir qui se cache derrière le rideau de Tournez Manège et elle commence même à faire la moue (pas l’amour, hein) face aux vieilles trombines que lui impose le monarque, vous savez, ceux qui puent du slip qu’ils n’ont pas changé depuis le dernier mandat, pouah, comme c’est affriolant, tout ça. La France est suspendue à … mais non, la France est carrément indignée, dekismokton bordel ? prête à déchirer sa carte d’électeur puisque ça sert à nib, puisque le petit monarque préfère rester sur son jet ski avec ses beaux gardes du corps, c’est bien plus marrant que de mettre de la gauche dans la droite ! Quelle démocrassie ! Reprenons donc une lichette de rosé bien frais, tiens, alors tchin, dear friends…

  • NMB : « J’ai décidé de réunir les présidents des groupes parlementaires et les chefs de partis le 23 août pour leur présenter ma nouvelle moumoute ».
  • MBC : Il paraît que les astrologues viennent de trouver un nouveau signe astrologique. Ils l’ont appelé « humano electus » il sera représenté par un mouton à tête de veau.
  • SR : — Et le 22 août, je leur dis : désolé, on est en pleine épidémie, je confine. — Han ! Vous êtes trop fort monsieur Emmanuel.
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Nommer un premier ministre ? Houla, mais là on a les commémorations du débarquement de Provence, puis le 15 août, les Paralympiques et l’anniversaire du chien de Brigitte, on va attendre septembre. »
  • LVS : Apparemment selon les organisateurs des J.O et le gouvernement, les J.O ont mis fin à l’inflation, au chômage, à la pauvreté, la xénophobie, le racisme… les Français sont désormais heureux.
  • RR : J’ai une culotte de cheval démissionnaire. Elle avait prévu de partir avant l’été mais squatte toujours.
  • RR : Toujours pas de gouvernement. On va être mis sous tutelle de la Belgique si ça continue.
  • NP : Je voudrais bien arrêter de me moquer des complotistes, mais il faudrait quand même qu’ils y mettent un peu du leur. Parce que confondre la victoire de Samothrace avec un ange décapité…
  • BR : Au fait quelqu’un sait pourquoi on sépare les JO des paralympiques, pourquoi ça se fait pas au même moment, et pourquoi on fait même une cérémonie de clôture entre les deux (genre faudrait pas qu’on mélange) ?
  • CEMT : Les équipes de la RATP sont déjà en train de retaguer les métros et d’y redéposer des ordures pour signifier le retour à la vie normale.
  • FT : Vous vous souvenez quand les élections ça servait à quelque chose ?
  • PA: Au lieu de me donner des antidépresseurs, ma pharmacienne m’a chanté « Dallaaaass » et j’ai rigolé. Comme quoi les génériques ça marche !
  • OM : Et là on est des millions à se demander comment on va pouvoir continuer à vivre sans assister à des séries d’heptathlon moderne ou aux quarts de finale de la carabine 50m trois positions hommes ?
  • PP : « Pour vous c’est quoi la discipline qui n’est pas aux JO et qui mériterait d’y être ? » — La démission du gouvernement.
  • SD : Les Jeux Paralympiques vont bientôt débuter (mais pas tout de suite quand même, le temps que tout le monde quitte la capitale).
  • MBC : Aurore Bergé : « Je préfère encore vendre le poste de Premier ministre sur le Bon Coin plutôt que de le donner à la gauche. »
  • JD : On est passé de « ce vote m’oblige » à « je bois des spritz avec Benalla et Bernard Arnault en m’asseyant sur le vote des Français.e.s. »
  • FT : N’empêche que je ne connaissais pas cet article de la constitution  » le président fait ce qu’il veut et il vous emmerde « .
  • NMB : — Léon Marchand, super sympa, franchement un super athlète — Et sinon tu vas nommer un nouveau Premier Ministre ? — Et Teddy Riner, t’as vu comme il est costaud ? Impressionnant le mec !
  • MA : « Emmanuel Macron veut une cohabitation avec lui-même ». Emmanuel Macron déteste la démocratie.
  • MN : Puisque maintenant tout le monde peut faire n’importe quoi sans incidence, même en haut lieu, personne ne verra donc d’inconvénient à ce qu’on sorte des calendriers de l’avent dès aujourd’hui, n’est-ce pas ?
  • SR : – Mes chers compatriotes, je vous ai entendu et j’ai décidé de nommer, non pas un, mais une première ministre. Une femme immensément populaire, une femme qui saura être à l’écoute de tous les français, une femme pleine de sagesse et d’expérience. Cette femme, c’est la mienne.
  • JD : Macron il dit oh lala, on a perdu les élections, je vais dissoudre l’assemblée pour consulter les Français. Et comme il a encore perdu, il dit oh lala, je vais faire une consultation des chefs de partis le 23 août. Incroyable. C’est même pas une caricature !
  • WD : J’me suis déjà fait voler un vélo et un portable, mais jamais une démocratie.
  • DL : Il paraît que les astrologues viennent de trouver un nouveau signe astrologique. Ils l’ont appelé « humano electus » il sera représenté par un mouton à tête de veau.
  • PA : J’ai une amie sur Tweeter qui, après chaque rupture, publie : « Je dois tourner la page et grandir ». Elle doit bien mesurer dans les 3 mètres maintenant.
  • TV : « Maladie de la langue bleue »: une quarantaine de foyers confirmés dans le nord de la France. … FALLAIT PAS SUCER PHILIPPE KATERINE!
  • RR : Il devrait y avoir une option TGV « Carré Famille avec ados qui font la gueule », c’est hyper tranquille.
  • EM : « Face à l’épidémie de variole du singe qui touche notre pays, j’ai décidé de confiner Lucie Castets jusqu’à nouvel ordre. »

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Le mariage des parents

Oh le beau mariage des parents !
Annie/André, pendant la guerre, en 43, à Rouen,
tous deux étudiants, 21 et 19 ans, obligés de se marier.
Voilà ce que c’est que de faire des galipettes
entre les cours de droit civil
et l’histoire des institutions !
On se retrouve avec un polichinelle dans le tiroir.
Mais le pauvre petit ne verra pas le jour, adieu grand frère.
Et le papa, il fait donc pas la guerre ?
Ah bah dame si ! Il aurait dû partir au STO, merci Pétain !
Mais quand le foutu camion est arrivé
pour cueillir les jeunes hommes pleins de sève
papa s’est carapaté avec son amoureuse,
intérêt à se planquer quand on devient réfractaire.
Puis en 44, un minuscule machin prématuré débarque, ma grande sœur,
même pas un kilo ! S’accrocher, survivre, niquer la mort,
bricoler une couveuse avec des pierres chauffées et du coton,
fuir avec une poussette bancale à travers champs,
s’apitoyer sur les vaches qui meurent faute de traite.
Se réfugier dans des fermes, mettre un filet sur la caisse du bébé
pour que les rats ne le mangent pas.
Après, reprise des études, licence en droit,
Rouen, dans la maison des parents de ma mère
occupée par un « Boche » tellement sympa
qu’ils se revoient des années après.
C’est Kurt, très grand blond coiffé à la teutonne
et sa femme Else qui offrent à la petite sœur
un chien jaune en peluche nommé Batsy.
J’ai encore dans l’oreille le son de son grelot.
Un mois après mon premier cri (flûte, encore une fille !)
notre père est intronisé contrôleur-rédacteur des Contributions Directes.
(Et moi plus tard, conceptrice-rédactrice publicitaire, rien à voir).
Direction Joinville-le-pont, youpiiii ! Le paradis !
Des maisons sans chauffage, sans wawas, sans rien du confort moderne
qui valut à cette époque le joyeux terme de Trente Glorieuses.

Texte d’après les recherches de ma soeur © dominique cozette
(à suivre).

Bords de Marne

Par où commencer ?
Par août commencer.
Août 1949.
Petite famille en bord de Marne à Joinville-le-Pont Pon-pon
le papa, la maman et las chiquidinas *
la petite toute neuve dans les bras, moi celle du milieu,
et la grande très sérieuse.
Plus loin, les guinguettes, chez Gégène, on y va souvent,
les couples endimanchés qui virevoltent
le petit gros à moustache et la grande maigre… aussi !
au son joyeux de la musette et du pied d’plomb du batteur.
Une guenon enchaînée dans le marronnier tire les queues de cheval,
les vélos rigolos tournent autour de la piste avec des selles dos à dos
des roues ovales, des pédales impossibles,
des guidons sous les fesses, ça rigole et ça tombe.
Les frites et les saucisses et le gros rouge sur les nappes à carreaux.
Nous on a un kayak, on se baigne dans la Marne aux fragrances de vase.
J’aimerai toujours ce parfum de misère.
La très grosse boulangère s’appelle madame Prompte
la boucherie est chevaline près de marchand de couleurs
quel beau métier !
mon père fume des Disque Bleu
et conduit une 4CV Renault 2515 BV 75.
Dans l’épicerie des Martin, pas encore rachetée par Ahmed,
une seule marque de yaourts en pot de verre
des petits suisses, des petit-beurre et les sucettes Pierrot Gourmand.
Les patates moches sont maculées de terre,
comme la barbe des poireaux, tout est bio.
Mon père tape do/fa sur le piano en chantant ils ont des chapeaux ronds
c’est archi-faux et ça fait rire : l’homme s’amuse.
Les touches do/fa restent à jamais tachées de nicotine.
Ma mère ne joue rien mais elle chante toute la radio,
et ma grand mère martèle la Marche Turque.
Je n’en garderai que de bonnes séquelles.

  • souvenir de la chanson de Henri Genès : Tantina de Burgos
    https://www.youtube.com/watch?v=48rhXGNzH7Y

Après notre divorce, G. m’avait volé mon album photo, retrouvé dans sa cave après sa mort. Les photos étant moisies-pourries, je les ai coloriées pour ne pas les jeter. Mon ex AD m’a conseillé « d’en faire quelque chose »… (à suivre)
© image et texte dominique cozette

Huit huit

Cette image de moi-même date des années 60
c’était l’été je portais une robe en lin même si ça n’était pas de mise
mais du lin blanc pour faire ressortir mon beau hâle de la Marne.
On allait partir en vacances très prochainement,
c’était le début du mois d’août et ma fête, la Saint Dom, tombait le quatre.
Or comment deviner que bien longtemps après, des années,
elle serait déplacée au huit août pour laisser mon quatre
à un mec qui s’appelait Saint-Jean Vianney
dit le curé d’ars. Bon, d’accord. Ça changeait tout.
Donc le huit aout. On dirait le huit huit eud’ nos jours.
Comment imaginer qu’un été très lointain, des décennies plus tard,
le huit août serait une super-date, qu’elle cumulerait rien que du bien.
Comment prévoir que je rencontrerais un homme né le huit huit,
date de ma fête à moi. Puis qu’il demanderait ma main,
puis qu’il m’épouserait le huit huit huit, il y a seize ans.
Puis que le lendemain de ces épousailles festives et joyeuses,
nous fêterions la Saint- Amour, un sacré saint çui-là du Beaujolais
qui se laisse boire tendrement même si l’on apprécie peu le gamay.
Donc Amour le jour d’après ma fête et son anniv.
Et la suite… vous croyez que ça s’arrête là ?
Que non, car le jour d’après l’Amour, c’est la Saint Laurent,
le nom de cet homme devenu époux. Sacrée trilogie.
Trois jours à fêter ça. Ce que je vais m’empresser de faire dès ce soir,
car si l’homme est parti, l’esprit est resté et je n’oublie rien.
Je ne serai pas seule, il y a les ami.es, il y a la famille.
Hier encore, j’avais quinze ans, je vénérais l’été,
j’attendais les surprises, je guettais les joyeusetés
et croyez-moi, je n’ai pas été déçue.
Tchin-tchin à cette belle vie qui fait ce qu’elle peut pour pétiller encore.

Texte et image © dominique cozette

Les Fessebouqueries #667

Macron est le plus grand TOM à la tête d’une nation. TOM ? Tripoteur Officiel des Médaillés… Il arrive même à foutre ses paluches sur les paupières d’une judokate qu’on a dû amener en urgence aux 15-20 pour soigner cette sale macronite aigüe que le TOM inocule sans jambages ni ver(de bour)gogne aux pauvres athlètes pris en otage par ce maniaque du pelotage, malaxage, tripatouillage (un mot anglais, please ! ) en tout genre — sans aucun consentement — pendant que nous, électeurs cocus, ne nous remettons pas de l’affront infligé à notre pauvre Marianne qui continue de sourire jocondesquement. Mais gaffe, magouillage et trifouillage sont les deux mamelles de la rage. On t’aura prévenu, tout petit TOM aux mains baladeuses ! Allez, un tchin de rosé-glaçons, tiens !

  • CEMT : — Fais-moi un câlin Teddy, j’ai perdu les élections ! — Mais je ne suis pas là pour… — FAIS-MOI UN CÂLIN JE TE DIS !
  • NA : Macron, médaille d’or de gâchage des moments sportifs historiques.
  • JD : Les Français.e.s n’ont jamais autant voté. Et Macron il a dit « balek le gouvernement, je vais à Brégançon ». C’est fou.
  • SJR : vous verrez que dans peu de temps les affaires louches de Lucie Castets vont sortir comme le jour où elle a utilisé un jeton des magasins Leclerc dans un caddie des magasins Intermarché, inacceptable dans une démocratie.
  • JF : En fait il ne reste plus à Lucie Castets qu’à gagner une médaille olympique pour rencontrer Macron.
  • PE : Nouveau scandale aux jeux olympiques ! Jésus encore ridiculisé après la victoire de Léo Marchand qui a littéralement couru sur l’eau.
  • LG : Parlement européen. Faute de présence, le siège de Jordan Bardella transformé en relais colis.
  • CC : Quand même, quand tu demandes à Nadal de te rendre un service, ça doit faire très très mal.
  • SJR : Après le banquier à l’Elysée, ils veulent nous refourguer un assureur à Matignon, ce n’est plus une république, c’est un épisode de caméra café !
  • MA : Sabrina Agresti-Roubache nous explique que c’est normal que Macron claque dix fois plus que les autres dirigeants européens pour faire la bamboche parce qu’il a plein de riches à inviter.
  • NA : Des années de travail, de souffrance et d’abnégation pour se qualifier aux JO, arriver en demi-finale, en finale, jeter ses dernières forces, décrocher enfin cette médaille, penser que le plus difficile est derrière soi… et voir Macron s’approcher avec ses grandes paluches.
  • OM : On remarquera quand même que la Seine était moins polluée avant que les politiques ne s’y baignent…
  • FT : « Macron nous a pris deux ans de nos vies! Il a refusé le résultat des élections! Grève générale pendant les JO et manifestOOOH, REGARDEZ ON A UNE MÉDAILLE D’OR !!!! »
  • OM : Macron c’est peut-être pas un super Président mais en tous les cas c’est une excellente serviette de sportifs en sueur.
  • XY : Vous aussi quand les Français perdent vous croyez que c’est vous qui portez la poisse et vous changez de chaîne en espérant qu’en revenant plus tard ils mènent au score ?
  • SG : EXCLUSIF : Un forcené s’est retranché dans un fort à Brégançon. Il tient en otage la Démocratie.
  • OK : On n’a toujours pas de premier ministre, mais on rayonne à l’international avec Philippe Katerine. C’est fou hein !
  • YD : Liste des gens qui n’ont pas aimé la cérémonie d’ouverture : – Poutine – les mollahs Iraniens – Marion Maréchal – Finkielkraut – Mélenchon – le Pape – Viktor Orban – Donald Trump – le duc d’Anjou – Pascal Praud – Philippe de Villiers. Erratum : pas le Pape, mais l’évêque de Nîmes.
  • RS : Je rêve d’un monde meilleur où tous les intégristes cathos juifs ou musulmans puissent se prendre enfin par la main, sans haine, voguant tous ensemble sur un bateau vers le même destin, comme une famille unie, pour finir dans un putain d’iceberg et arrêter de nous les briser !
  • FT : Il a plu un peu. Maintenant on a donc encore trop chaud, mais en plus il fait humide. J’ai l’impression d’être dans le slip de Gérard Larcher.
  • CC : « Pour effacer les images sataniques de la cérémonie des jeux olympiques, j’appelle tous les Français à se laver les yeux, trois fois par jour, avec de l’eau bénite. » (Christine Boutin)
  • OK : ALERTE On vient d’apprendre que Léon Marchand a tracté le cheval mécanique sur la Seine pendant la cérémonie d’ouverture.
  • TV : — Bonjour Patron, à tout’, je vais sur le chantier — Mais… vous avez démissionné il y a 15 jours, j’ai accepté votre démission — Ah mais non, rien à voir, maintenant je suis « ouvrier DÉMISSIONNAIRE », je vais revenir bosser quelques mois et vous allez me payer quand même.
  • MBT : Emmanuel Macron : « C’était du pain ou des jeux, on a choisi les jeux. »
  • MBT : Rachida Dati : « C’est une honte, Lucie Castets fait de la politique pendant ses congés au lieu de piquer dans la caisse comme tout le monde. »
  • NP : Du coup, je me pose une question : les ministres démissionnaires qui sont en même temps députés, ils touchent quoi en ce moment ? Leur paye de ministre ? Leurs indemnités de député ? Ou les deux ?

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

On avait tout…

Ça y était
on avait tout ce qu’il fallait
pour un semblant de bonheur
de cette béatitude pépère des barbus fumeurs de pipe
au coin du feu qui font pof pof pof
pendant qu’elle pleure en pelant les oignons
Non
pas de ça chez nous c’est lui qui pelait
et il ne fumait pas il faisait le marché il testait les épices
il fouinait les abats les joues les hampes les tripes
puis plus tard les écailles les arêtes les ventouses
les tentacules de pauvres bêtes cueillies en pleine santé
On avait tout ce qu’il fallait
une terrasse lattée bois imputrescible et délavé
un arrosage automatique et un store pare-soleil
éclaboussé de fiente de ces grands oiseaux blancs
braillards et fiers et malpolis
On avait tout même l’essentiel
une voiture populaire pour visiter autour
les rencards artistiques Avignon Arles Sérignan
et l’ailleurs tout joli devenu ingarable envahi
par les hardes barbares nichant comme les coucous
chez les autres barbares partis nicher ailleurs
S’en foutre car on avait la mer les cabanons les huîtres
et des bonnes pompes de marche et des jambes efficaces
nul besoin d’aller loin le beau est beau partout
mais peu à peu ses pas de géants sont devenus tout nains
notre petit bonheur s’est mis à chialer comme un bébé foutu
et mon homme s’est dissous happé par le suaire rugueux
de la vieille gorgone au visage ravagé
Alors méprisant mon chagrin dévale l’inattendu
le truc désemparant qui me fait désœuvrée
je découvre l’ennui je m’emmerde salement
personne à qui dire des conneries à qui faire des tchin-tchin
et des bisous prudents et des câlins de vieux
On avait tout pour être heureux
et y a plus rien
on croit qu’il n’y a plus rien
mais il reste un trésor
nos vingt années d’amour

texte et image © dominique cozette

Si ce livre pouvait me rapprocher de toi

Dubois, c’est un chef cuisinier qui, avec les mêmes ingrédients, nous mitonne des recettes toujours différentes, toujours succulentes. C’est un être désabusé, toujours, à qui il arrive des drames et des mésaventures. Le père est à la base de cette trame déliquescente, le héros souffre à cause de lui, mais il y a aussi soit une sœur, un frère, ou un jumeau, toujours un chien, une femme qui part et des séjours plus ou moins longs aux Etats-Unis, au Canada et bien sûr à Toulouse ou au pays basque.
Cette fois, dans ce roman au titre un peu cucul (ne vous y fiez pas) Si ce livre pouvait me rapprocher de toi, tout y est pour le malheur du personnage (je dois avouer que ce roman est ancien et que je n’en avais jamais entendu parler donc ma joie intense de le découvrir !) : sa femme l’a quitté, il n’a pas d’enfant puisqu’il se trouve qu’il est stérile, son chien est mort, son père qui vivait souvent au Canada, dans les contrées sauvages, a disparu dans un lac en allant pêcher. Il est écrivain mais ne vend pas beaucoup et trouve que sa vie n’aura servi à rien. Alors Paul Peremülter décide de tout quitter et de partir à l’aventure. Au moins, pourra-t-il peut-être ressentir des choses, se réjouir de certaines situations. Il atterrit aux Etats-Unis et se fait engager pour des petits boulots, chauffeur,  homme de confiance d’un milliardaire, etc… mais vu la vanité de toutes ces maigres occupations, il file au Canada, auprès d’un vieil ami de son père, tellement content de revoir le fiston. Car il a quelque chose de très important à lui révéler.
Pourtant, si ce quelque chose met un peu de baume au cœur de Paul, ça le fait descendre d’un cran dans l’estime que son père aurait pu avoir pour lui. Alors, oui, ce père décevant et déçu, il faut maintenant qu’il l’épate, qu’il lui prouve qu’il n’est pas un sous-homme, qu’il vaut quelque chose. Et alors, il va entreprendre une épreuve terriblement dangereuse, au risque d’y laisser sa peau.
Déjà, l’histoire est intéressante et les personnages que Dubois nous taille dans les troncs des grands arbres de l’automne canadien sont de toute beauté. On les voit, on les entend. Mais surtout, et comme d’habitude si je peux me permettre, c’est cette écriture si riche et si fine, magnifique, qui sait mettre les mots sur non seulement les sentiments mais aussi tout ce qui compose la nature sauvage. On a l’impression que Jim Harrison va jaillir avec son matos de pêche au détour d’un méandre. Quel talent, quel bonheur de s’immerger dedans, de s’y laisser mener par le bout du nez en ne sachant pas du tout ce que la fin nous réserve (je signale que dans un de ses romans, le héros se suicide à la toute fin). On s’attend à tout.

Si ce livre pouvait me rapprocher de toi par Jean-Paul Dubois, 1999, aux éditions Bibliothèque de l’Olivier (c’est comme l’Olivier mais moins cher). 224 pages, 9,90 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #666*

Excusez pour le retard mais j’ai attrapé la crève à regarder ce déluge de l’ouverture. Déluge de conneries aussi et de pas mal d’intolérance. Quoi ? Les hommes ne devraient pas porter de robes et de perruques ? Quoi ? Dionysos n’était pas un invité du Christ à la Cène ? Quoi ? Hidalgo n’était pas non plus invitée à présider la cérémonie avec Jupiter ? Quoi ? Les chanteuses/teurs ont fait ça gratis (hé oui)…Quoi ? Y avait Carlos Ghosn dans la malle Vuitton ? Quoi ? Aya Nakamura chante mal et danse mal ? Quoi ? Ils ont osé inviter Hollande ? Les jeux s’ouvrent et les esprits de certains se ferment. On attend toujours notre premier.e ministre car les urnes ont parlé ! On veut des jeux, on les a, et beaucoup veulent aussi du pain ! Ne l’oublions pas ! Tchin tchin dear friends !

  • OV : Je tiens à signaler que je suis profondément choqué que la cérémonie d’ouverture se soit ainsi ouvertement moquée du banquet final du village gaulois d’Astérix. Philippe Katerine était particulièrement peu ressemblant en sanglier.
  • CB : Si tu dis « woke » trois fois devant ton miroir, un Philippe Katerine tout bleu et tout nu apparaît derrière toi pour emmener tes enfants à la mairie et les forcer à changer de sexe.
  • PA : J’ai décidé d’ignorer les cons. Mais maintenant, il faut que je trouve quoi faire avec tout ce temps libre…
  • NA : Le mec nous a vraiment pris pour ses jouets. Jacques a dit va voter au premier tour. Jacques a dit va voter au second tour. Jacques a dit on annule tout. Oh, regardez là-bas le joli pestacle !
  • JF : Pour la cérémonie d’ouverture sur les quais de Seine, 1400 toilettes ont été installées sur les quais hauts pour 215000 spectateurs. Il vaut mieux avoir un laisser-pisser.
  • NP : Passer du Claude François dans une cérémonie où il y a des milliers d’ampoules et de la pluie c’est quand même d’un gout assez douteux.
  • RI : Bon, sur la chaîne marocaine ça fait quinze minutes qu’on voit une photo du Louvre j’en déduis que quelqu’un s’est mis tout nu ?
  • PL : Avec la bande son, les étrangers qui regardent ont une assez bonne idée de ce que ça fait d’être à une soirée avec des Français de plus de 30 ans quand le mec qui gère la musique est complètement torché, mais je ne me plains pas personnellement.
  • CSP : Une petite pensée quand même pour ceux qui ont acheté une place à 2700 euros et qui, depuis les gradins, voient passer des bateaux mouches sur la Seine et regardent les animations à la TV. Sous la pluie.
  • NP : Si Emmanuel Macron ne s’est toujours pas baigné dans la Seine c’est juste parce qu’il n’arrive pas à décider s’il va marcher sur l’eau ou traverser à sec en séparant la Seine en deux façon Moïse.
  • OV : Jo Biden : « J’ai décidé de me retirer de la course à la présidence et de laisser la place à mon colistier Lyndon Johnson. Bon courage à lui pour mener la guerre qui commence au Vietnam ! »
  • MB : Hôteliers parisiens : Ouin, ouin, il y a presque personne dans nos hôtels. On est juste passé de 50 à 800€ la nuit, on ne comprend pas pourquoi les gens ne viennent pas.
  • NMB : Darmanin : Le dispositif de sécurité est assez simple : vous présentez votre QR code, ensuite petite fouille corporelle, relevé d’empreintes, test ADN salivaire et ensuite vous traversez la zone interdite en courant pour échapper aux pitbulls et en évitant les mines anti-personnelles.
  • MBT : Amélie Oudéa-Castéra : « Pendant les jeux olympiques, Paris va devenir un centre pénitentiaire et je demande donc à chaque parisien de rester dans sa cellule domiciliaire. »
  • BR : Je viens de me faire tatouer le plan des catacombes dans le dos pour pouvoir me déplacer dans Paris pendant les JO.
  • MBT : Bernard Arnault : « Les cages pour MES Jeux Olympiques, c’est juste pour que les Parisiens ne se mélangent pas avec mes invités. »’
  • XY : « L’urgence n’est pas à la nomination d’un nouveau Premier Ministre. Nous devons d’abord réussir les Jeux Olympiques. Puis il y aura les Jeux Paralympiques. Et il ne faut pas oublier Miss France ni, très important, le championnat du monde de Curling 2025 à Chamonix… »
  • NMB :  » Je connais les Français et je sais qu’ils ne veulent pas d’une retraite à 60 ans, ni d’un SMIC à 1600€, mais d’une Céline Dion à la cérémonie d’ouverture, c’est ça qu’ils veulent. »
  • GM : « Faire en sorte que les gens puissent bouffer et se loger, ça attendra un peu parce que là, l’urgence c’est de savoir qui lance un javelot le plus loin »
  • NP : Bon écoutez, les Français n’ont absolument pas voté comme je le prévoyais. Mais comme je suis un génie, ce n’est pas moi qui me suis trompé, c’est eux. Donc ce qu’on va faire, c’est qu’on va ignorer le résultat des élections et on va faire comme j’avais prévu au départ. Bisous.
  • NMB : Le patron qui me demande par mail si mes dossiers seront à jour avant les vacances, je lui ai renvoyé le passage vidéo de Macron disant « pas avant la mi-août, sinon on créerait un désordre », allez hop !
  • CEMT : Cyril Hanouna : « Salut mes petites beautés, l’an prochain si TPMP vous manque allez dans les égouts et respirez à fond, ça fera le même effet. »
  • PM : C8 sans créneau, Hanouna en télétravail, il lèchera Bolloré à domicile…
  • LO : Mais je suis perdue, c’était pas Mélenchon qui devait nous pondre un régime autoritaire proche de la dictature ?!
  • PD : Ayant effectué mon grand tour de remise en forme, je peux vous assurer qu’il y a plus de flics et de secouristes dans les rues de Paris que de Parisiens.
  • NP : — Papa ? C’est quoi le mansplaining ? — Alors, c’est facile, c’est quand un homme explique à une femme cinq fois championne d’Europe de judo qu’elle est trop grosse pour être vraiment sportive.
  • EF : 500 invités au Louvre avec pour chef aux cuisines Alain Ducasse. Ne vous inquiétez pas, braves gens, la facture est pour vous .
  • MBC : Bernard Arnault : « J’espère avoir la médaille d’or de l’enrichissement personnel. »
  • NP : À mon avis, les organisateurs doivent commencer à sérieusement regretter d’avoir invité François Hollande à la cérémonie d’ouverture.
  • NP : Toutes mes pensées pour les touristes qui ont subi les Parisiens qui faisaient la gueule parce qu’il pleuvait et qui vont maintenant découvrir les Parisiens qui font la gueule parce qu’il fait chaud.

*666, aïe, c’est le nombre de la bête ! Mais quelle bête ? Va savoir…

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

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