Basquiat en permanent vacation…

Après avoir vu et revu tous les autres, j’ai découvert le tout premier film de Jim Jarmusch, film de fin d’études réalisé  en 1980 alors qu’il se tâtait pour devenir écrivain ou musicien. Il a d’ailleurs co-écrit la bande-son du film avec John Lurie, qui joue dans le film. C’est Wim Wenders qui le convaincra, sans trop de difficulté, de poursuivre sur cette voie lorsqu’il verra le film juste terminé.
Permanent vacation est un road movie « à pied » car Jim n’avait pas les moyen de le faire autrement. Dans son esprit, d’ailleurs, et sur le scénario, le rythme du film aurait dû être bien plus rapide. Le jeune homme qui joue le héros, Chris Parker, était quelqu’un de dynamique et de nerveux. Ce n’était pas un comédien, aussi, lorsque la camera tournait, il adoptait bizarrement un rythme très lent aussi bien pour la marche que pour le débit de sa voix. Comme Jim n’était pas metteur en scène, il ne savait pas le diriger, il lui laissa donc cette liberté qui convient étonnamment bien à l’histoire. Une histoire sommaire puisqu’il s’agit de passer deux jours et demi avec Allie Parker qui, laissant sa copine seule dans leur squatt, erre dans un Manhattan en friche, dort à la belle étoile, rencontre des êtres singuliers, marginaux, musicos. C’est une balade punk et jazzie, poétique et creuse, entre romantisme et bourdon. C’est lent, c’est beau, c’est touchant, touchiant parfois, c’est original et originel : on devine le style de Jim lorsqu’il s’y mettra pour de bon, c’est à dire dans Stranger than paradise en 83.
Ce qui est sidérant dans la séquence en lien ci-dessous, c’est la présence invisible de Basquiat. Car Basquiat, qui faisait partie des potes de Jim, squattait la piaule où a été tournée cette scène de danse. En fait, il pionçait dans un coin. Lorsque Jim déplaçait la camera pour le plan suivant, l’équipe faisait glisser le sac à viande et Basquiat continuait à roupiller. Et c’est assez drôle de savoir qu’il est dans la pièce, juste derrière mais qu’on ne l’y verra jamais.
Pour voir cette magnifique séquence, superbement éclairée, c’est ici.

Mac Paris, du talent à revendre !

Oui, c’est une vraie réussite , ce Mac 2012 ! Des talents énormes, vraiment, des artistes qui sont allées au bout de leurs idées, de leur patience, de leur quête pour nous donner à voir d’étonnantes productions, détonantes et  joyeuses pour la plupart.  Voilà qui file un grand coup de pied au cul des effrayants pessimistes qui dominent le monde. Ici, espace Champerret, métro Champerret, porte Champerret, ce qui domine est la créativité, l’énergie, la générosité, la fougue, la folie, toutes choses qui se partagent allègrement et sans mesquinerie.

Le public, très nombreux ce jeudi, s’émerveille de la qualité du salon.

il y a des portraits faits avec des Barbie ou des petites voitures — tenez vos marmots —, des tableaux à base de choses ramassées sur les plages — très beau —, des sculptures sorcières faites pour brûler et dévoiler une structure différente — si son possesseur veut bien y mettre le feu car elles sont sublimes — des personnes à tête de chien très attachantes, un poisson rouge qui, par ses mouvements et le génie de sa maîtresse, réalise des dessins, oui oui, des beaux dessins même, des murs tapissés de cartes de crédit — quelle époque ! — mais repeintes, ah, quand même !, des choses  ordinaires devenues extraordinairement artistiques car tout extrudées par un génie de la mèche, de sublimes photos floues, d’autres très nettes, un artiste de la géométrie noire etc… il y a 125 stand, moi-même j’en suis et je n’ai pas plus de temps que ça pour vous parler de tout ce beau monde.

  C’était nocturne aujourd’hui, ça l’est encore vendredi qui commence à 11 h. Samedi et dimanche, c’est de 10 h. à 20 h. N’oubliez pas vos chéquiers ou vos liasses à blanchir, vos achats d’aujourd’hui feront votre fortune de demain. Il y a aussi des impressions d’oeuvres sur le forum  qui  permettent d’acquérir de belles choses à petit prix pour de beaux cadeaux de… cette fête, dans un mois, vous savez… mais si ! Bref, c’est un salon de l’enfer cette année !
Excusez-moi pour ne pas avoir mis les noms, je ne les ai pas tous en tête.  Mais on les trouve dans le catalogue et sur le site. Et au salon !

Rappel : vous pouvez télécharger votre invitation (gratuite) sur le site ici. Mais pas votre ticket de métro. A tout bientôt, j’espère. Et si vous êtes ami(e) fessebook ou abonné(e) à mon blog, je vous réserve un chouette cadeau.

(En revanche, pas de fessebouqueries samedi… un double next week)

Texte et photos © dominique cozette

Rendez-vous au Grand-Palais : du sexe, du cul, de l’incorrect, du beau, du kitsch, du … comment dire ?

Bon, ça y est, les 2500 artistes d’Art en Capital ont installé leur oeuvre sous l’immense verrière, dans cinq salons différents avec chacun sa couleur — le mien, Comparaisons, est taupe au mur et rouge au sol — dont monsieur Fredo, alias le neveu, alias l’homme accidenté du scooter, alias le ministre nonchalant, nous affirme qu’ils ont marqué l’histoire : la Société des Artistes Indépendants, la Société Nationale des Beaux-Arts, Dessin et Peinture à l’Eau, la Société des Artistes Français et Comparaisons.
D’abord, la photo qui témoigne qu’à Paris, il fait toujours beau. Près de ma Marianne qui titre « Marre de faire la pute pour les politiques », un superbe portrait de femme qui annonce « nous avions l’habitude de nous retrouver le samedi soir » et montre les images de ses agapes, majoritairement des scènes de sexe. C’est Pierre Lamalattie qui, en plus d’être peintre de talent, vient de commettre un premier roman, épaisse somme déjà encensée par la critique. Allez sur son site, c’est top  !
Nous faisons partie du groupe « existentiel et sociétal », C 20, c’est notre alvéole — le salon n’est fait que d’alvéoles, une vraie ruche — qui compte des artistes pas piqués des vers. D’autres groupes, il y en a 27, s’intitulent Matière et Intériorité, retour d’Emotion, Anartistes, Evocation Narrative etc…, le tout regroupé dans un catalogue qui fait 500 pages (500 artistes) et 40 kg, j’exagère à peine.
Il y a de tout, vraiment, dans cette immensité. De l’étonnant d’abord, du très beau, de l’impressionnant. Et des drôles de machins. Je ne dirai pas de trucs car c’est nom d’un de « nos » artistes.
Notez que nous n’avons droit qu’à une oeuvre de 130 de large maxi, plus une mini  pour les acheteurs pauvres, mais faut aller vite car c’est la ruée sur les petits formats regroupés aux acceuils. Notez aussi que l’originalité de Comparaisons, c’est de mettre à la tête de chaque groupe un artiste pratiquant lui-même,  qui choisit ses pairs. Pas de jeu de mot, merci.
Demain, les grandes portes du Grand Palais vont s’ouvrir sur le flot d’amateurs fébriles qui, tels de voraces étourneaux en hypoglycémie, vont s’égailler joyeusement dans l’immense labyrinthe classieux pour nourrir leur esprit malicieux et leur regard fiévreux. Enfin, c’est l’idée.

Salons Comparaisons, Grand Palais, du 22 au 27 novembre, site ici.

(Sinon, mercredi j’accroche pour Mac Paris qui commence jeudi et se termine aussi dimanche. Espace Champerret)

Texte © dominique cozette. Photo © laurent sainmont

La semaine prochaine, deux grosses explositions !

La semaine prochaine, j’ai deux Marianne à vous présenter. L’une, solitaire et vénère, sera au grand palais pour le salon Comparaisons. L’autre, plus bling-bling (photo), se tiendra à Mac Paris avec plein d’autres personnages très intéressants à  fréquenter.

Comparaisons fait partie des cinq salons d’Art en Capital, au Grand Palais, du mardi 22 novembre — vernissage — au dimanche 27. Je n’y serai que le mardi,  mais si vous aimez la peinture dans toutes ses expressions et le dessin, vous ne saurez où donner de la tête dans cette foultitude étourdissante d’oeuvres uniques sous la superbe verrière. Plus d’infos ici

Mac Paris, c’est à l’Espace Champerret, porte Champerret, du jeudi 24 au dimanche 27. Je serai tous les jours sur mon stand, comme les 124 autres artistes de la sélection, une sélection plus pointue sur l’art contemporain.  Photo, peinture, sculpture, installation… beaucoup de découvertes dans le cru 2011. Et sur le site Mac Paris où vous pouvez télécharger votre invitation. Les enfants sont les bienvenus, un atelier leur est réservé. Mais surtout, c’est un moment privilégié pour échanger avec les artistes qui seront présents tout au long de cette manifestation.

A bientôt dans l’un de ces prestigieux salons, ou pourquoi pas, dans les deux.

Diptyque techniques diverses 130 x 160 © dominique cozette

Deux beaux salons bientôt : Mac Paris et Comparaisons

Je vous présente ma nouvelle égérie : pas mal, non ! Elle s’est entichée d’un maçon chaud bouillant et s’en confesse à son homme qui n’écoute jamais ce qu’elle raconte. C’est un détail d’un de mes nouveaux tableaux qui seront exposés à ce grand salon qu’est Mac paris, du 24 au 27 novembre.
Vous y échangerez avec toutes sortes d’artistes féconds, farfelus, inspirés, carrés, polymorphes ou monomaniaques, étonnants toujours, comme ce poisson rouge qui peint, véridique.
Vous pourrez leur parler directement sans cordon de sécurité, acquérir une de leurs oeuvres, parfois en plusieurs fois s’ils sont compréhensifs, ou leur reproduction réalisée par Mac Edition. Vous pourrez vous restaurer et poser vos marmots à l’atelier peinture, prendre des photos, boire un coup.
Vous pouvez dès maintenant télécharger votre invitation sur le site.
Mac Paris. 24-27 novembre. Espace Champerret. Paris 17ème. Voir le site ici.

Je vous signale que je serai également à ce gigantesque Salon qu’est Art en Capital, précisément à Comparaisons en compagnie de la crème des peintres « existentiels et sociétaux » qui font partie de mon groupe. Voilà, c’est dit.
Ça se passe au Grand Palais, rond point des Champs Elysées, du 22 au 27 novembre. Donc en même temps. Le site de Comparaisons est ici. // Art en Capital : 2500 artistes ! Globalement, c’est plus classique que Mac Paris. Pour les invitations gratuites, demandez à Frédo, le ministre eud’la culture, peut-être…

A tout hasard, si pour passer par Kiev, allez à Art Kiev, la FIAC ukrainienne, où j’expose au stand Eric Patou. Enfin, en principe…

Texte et dessin (détail tableau) © dominique cozette

Mr Nobody, c’est quelqu’un !

J’avais complètement zappé ce film de Jaco van Dormael, celui-là même qui avait fait le Huitième jour — rien à voir d’ailleurs — et qui s’appelle Mr Nobody, réalisé dans plusieurs pays, le rendant américain. C’est la version longue que j’ai vue en DVD, deux heures 30 de bonheur sur le thème des choix de la vie, un peu comme l’avait suggéré Smoking/ No smoking, mais en plus travaillé.
Le pitch : avant de naître, on sait tout, puis on oublie tout. Sauf que Nemo, le jeune héros, se souvient de pans d’avenir et peut anticiper des événements lourds comme l’accident de son père. Ou ce qu’il adviendra de lui s’il choisit de rester avec son père ou courir vers sa mère lors de leur séparation, aventures qui se compliquent lorsqu’il s’agit de déterminer  laquelle de ses trois petites copines d’école il sera le plus heureux. Entre différentes options qui s’interpénètrent façon puzzle, et qu’il semble vivre réellement, on atteint  le bout de sa vie où il a 120 ans, est présenté comme dernier mortel de la terre, épié et dépouillé de ses souvenirs comme un serpent de sa mue.
Ce film est un enchantement permanent car il créé de de la surprise à chaque scène et, comme dans les rêves , il condense, déplace et trafique l’existence, le cours du temps,  les amours, de façon jouissive et inattendue. Le choix des Nemo, enfant, ado, jeune homme, homme et vieillard est parfait, la transformation est vraisemblable, il en est de même des autres personnages. Les principaux acteurs sont Jared Leto (requiem for a dream) et Diane Kruger (inglorious bastards). Ils ont tous un bleu de l’oeil fascinant, et à vrai dire, l’image est super travaillée, les trucages formidables, destruction et reconstruction du réel, navigation dans le temps, et montage. La bande-son dégage aussi. Bon, si vous voyez ce  DVD, prenez-le.
Mr Nobody, janvier 2010, prix de la meilleure contribution technique et artistique 2009 à la Mostra de Venise et nombreux autres prix.
Voir la bande annonce ici, sur le site du film

Texte © dominique cozette

Marcel Duchamp est mon cousin !

Oui, enfin, c’est plutôt mon très proche voisin. Enfin, disons que le jeune artiste ayant reçu le prix Marcel Duchamp 2011 expose à 20 mètres de mon chez moi, au nouveau CREDAC d’Ivry qui vient de prendre ses quartiers à la Manufacture des Oeillets où je demeure.
Il s’appelle Mircea Cantor, ce n’est pas un chanteur mais un jeune roumain, merci qui pour ne pas avoir été déporté en Roumanie ??? Merci Yvon Lambert, the galeriste qui l’a remarqué il y a peu. Et devinez qui est venu frétiller dans ses jambes pour lui remettre le prix ? Pas Mitterrand et sa casquette culturelle,  pas non plus le rigolo de service qui n’a pas finir de cuire (il pieute dans le bureau de papa-maman, ce grand garçon) (et il s’occupe vachement bien des gens qui viennent manger notre caviar… mais si, l’ex de Carla, enfin çui qui fait du roller avec une robe d’avocat !) Ben qui alors ? L’inénarrable Valérie Pé… pé…cresse ! Ah ah ah ! Elle a dû s’acheter des jolies chaussures et se faire prêter un chiffon d’une grande maison pour parader dans le grand parterre des collectionneurs à l’origine, non pas du monde, mais du prix Marcel. Rigole pas, Marcel ! C’est peut-être pour qu’une paire d’ovaires puisse co-fêter ce prix d’impêtrants uniquement porteurs de testicules.
Ce prix créé par un collectif de collectionneurs a pour mission la diffusion internationale de l’art français. Mircea Cantor, alors ? Hé bien il était en résidence en France. Ah, bon, ouf !!! Bref, en plus d’un dîner de gala à l’hôtel Dassault, il va être gratifié d’une dotation de 35 000 euros puis devra produire une oeuvre pour le centre Pompidou avec un budget de 30 000 euros.
Quelques précisions et photos supplémentaires sur l’oeuvre de ce jeune lauréat fort avenant que j’ai vu en personne lors du vernissage où je suis descendue en chaussons puisque c’est chez moi aussi, on va pas se gêner non plus ! (Tiens, je prends le ton de Pierre-Arnaud, il déteint sur moi, le gredin !) sur le blog Stiletto que je découvre avec vous, mes chers lecteurs, trices, abonné(e)s.
Et puis pour voir son travail, venez à la Manufacture des Oeillets, 29 rue raspail à Ivry/Seine, tous les jours même le WE* sauf le lundi, jusqu’au 18 décembre, à 5 mn du métro, du RER et à deux pas de moi et de Georges Clooney qui sera ravi de vous servir un café ! What else ? Des sablés, des Paille d’Or. Ou pas. Ça dépend des petites souris qui seront passées dans ma réserve.
mardi-vendredi : 14-18 h / samedi-dimanche : 14-19 h

Texte © dominique cozette

Marché de l’art contemporain mondial : la France sent le pâté !

L’énorme banque de données sur le marché de l’art, la plus complète avec 450 000 artistes suivis et répertoriés, 27 millions d’adjudications et cotes depuis 1987, 108 millions d’images des 3600 organismes de vente partenaires s’appelle Art Price. Incontournable lorsqu’on veut savoir la cote d’un artiste. Une entreprise montée par un fou d’art, Thierry Ehrmann, un Français collectionneur de père en fils depuis des générations et dont on peut avoir une idée de l’immensité de la tâche sur cette vidéo de 25 minutes qui montre comment travaillent ses collaborateurs, en relation avec le monde entier, parlant toutes les langues requises dans ce vaste milieu de pays consacrés ou émergents. Le must, c’est leurs bureaux implantés dans un lieu ahurissant, la Demeure du Chaos, à Saint Romain au Mont d’Or,  dont  les murs intérieurs ou extérieurs  et le terrain portent les stigmates de toutes sortes de catastrophes arty, explosions, attentats,  squelettes cramés, graphes gigantesques, hélicoptère crashé, voitures calcinées… Univers invraisemblable qui vaut le coup d’oeil et dont les aventures judiciaires pour cause de troubles de jouissance du voisinage ne sont pas près d’être conclues.
Bref, Art Price vient de rendre public, à l’occasion de la récente FIAC, son rapport étayé —Le rapport du Marché de l’art contemporain Artprice & Fiac —  qui s’appuie, non pas sur des tendances au pif, mais sur les chiffres exacts de toutes les ventes d’oeuvres réalisées entre le 1er juillet 2010 et le 30 juin 2011. Vous pouvez télécharger ce rapport de 80 pages en PDF sur le site et voir par vous-même.
En gros, l’art contemporain se porte plutôt bien, le haut de gamme continue à prospérer mais le centre du monde bouge nettement vers l’est avec une tendance lourde chez Les Chinois.
A la fin du rapport, Art Price recense les 500 artistes qui ont le mieux vendu pendant ces 18 mois et vous ne serez pas surpris de voir  Basquiat arriver largement en tête avec plus de 54 millions de chiffre. Dans ce peloton de tête, on retrouve Zeng, Koon, Wang, Murakami, Hirst, mais aussi Cindy Sherman, Barcelo et Peter Doig.
Après cela, il faut dérouler, dérouler, dérouler… pour arriver enfin à un Français : Combas, 145ème rang, Pierre et Gilles, 167ème, le jeune Jules de Balincourt (dont certains comme moi ont pu connaître l’heureux papa TV prod  chez FCA entre autres) donc 180ème, Richard Orlinsky, Mr Brainwash — vedette du mur de Banksy — Charles Pasqua et Richard Texier. Ce qui fait  7 artistes (8 en tenant compte du duo  Pierre et Gilles) sur un total de 500, je vous dis pas, c’est pas brillant, brillant. Et cela malgré le fait  que les richissimes collectionneurs français soient partie prenante dans Art Price. On nous l’a toujours dit : nul n’est prophète en son pays…

Peinture © Mroad  1978. Texte © dominique cozette

Qu’est-ce que Katerine a encore été chercher ? D’incroyables reprises, mon p’tit gars !

Ce gaillard me plaît vraiment. Je l’ai découvert quand Libé a fait une double page sur lui avec photo de lui nu il y a un siècle, je partais en tournage au Cap, j’étais en attente à Roissy et j’ai dit à Pascal, mon AD : faut absolument que j’achète les chansons de ce mec. Choses faites. Plus celles d’avant, à l’époque où il n’est pas connu. Il a fait tellement de choses, ce type ! Monstrueux, Y a qu’à aller sur Wiki pour s’en rendre compte. Moi ses chansons inclassables (avant Louxor, maintenant on les classe) me font marrer ou simplement réfléchir, son film Peau de Cochon m’explose, c’est d’un ovnien total et ça se trouve chez tous les bons distributeurs arty style Pompidou, car c’est de l’art et du cochon, forcément, son bouquin qui ressort (à boudin) et s’appelle « doublez votre mémoire » qui est une sorte de journal graphique mêlant dessins (il a fait les Beaux Arts), gribouillis, collages, fragments de journal, photos, bref, délires de toutes sortes me donne la pêche. Et je ne sais pas si vous avez vu le dernier long « Je suis un no man’s land » où il tient le rôle principal, un film forcément déjanté et très poétique, pouët-pouët comme il dit, où il a rencontré Julie Depardieu qui joue aussi un personnage très particulier, et avec qui il a fait un enfant, donc film à voir s’il vous passe sous le nez.
Pourquoi je vous blogue sur le chanteur à la voix haute et aux grosses narines  ? Parce que voilà : il a bossé à la maison (pas chez moi, chez lui) sur des instruments improbables, comme souvent, avec Francis et ses Peintres, son équipe musicale, pour sortir des reprises  chantées de façon tellement… tellement… Katerine que c’en est insensé ! Il en a posté une par semaine sur une année, donc 52, qu’est-ce que je suis forte !
Si vous êtes fan de lui, si vous avez envie de vous décomplexer en constatant que la qualité parfois on s’en fout, allez-y, ça s’appelle katerinefrancisetsespeintres et il y en a pour tous les goûts : L’idole des jeunes, sentimentale-moi, comme un avion sans ailes, toute la pluie tombe sur moi, qui c’est celui-là, oh oh chéri, ça m’énerve, c’est lundi…
– Les arrangements, c’est kékchose, ma brave dame ! Vaut mieux entendre ça que d’être sourde !
– Comment ???
– Rien !

Mine de rien, ceci est mon  500ème article. Ho, hé, hein ? Bon, ça ira pour cette fois. A mille, on avisera !

Texte et dessin © dominique cozette

Lard, content, porc, hein ? C’est au MAM dès aujourd’hui.

Visite privilégiée ce lundi au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, grâce à  Anne de L., amie FB, de l’expo de deux jeunes stars montantes de la scène contemporaine, Ryan Trecartin et Lizzie Fitch, tous deux nés aux Etats-Unis en 81, 30 ans donc. Très peu de monde à cette visite de presse contrairement à la foule qui s’était pressée pour Basquia que j’avais vu dans les mêmes (super) conditions. Les artistes étaient présents, en vieux jeans informels, souriants et peut-être déçus de voir si peu d’amateurs.
Leur expo s’appelle « Any ever », jeu de mot qui annonce les jeux de langage de toutes leurs vidéos,  choses foutraques assez déconcertantes, très animées, colorées, outrancières, au langage composé majoritairement  de mots inventés (in english, of course). Des tablets sont à disposition pour un essai de traduction, ce qui donne une sorte d’écriture automatique poético-graphique avec changement de casse, de typo, ruptures de phrases…La curatrice, pour nous rassurer, nous dit que c’est normal de ne rien comprendre car il n’y a rien à comprendre, ah ouf, qu’à se laisser porter, entrer dans les images, recomposer ce qu’on voit/entend, « à ma guise », quoi comme dit l’agaçante pub…
Je n’ai pas eu le courage de regarder cinq heures de film foutraque et sans sens. Alors je me suis penchée sur les installations, appelées sculptures. Bon. Y a de tout. Si on prend la peine de lire la notice, c’est long et  encore moins compréhensible car « il faut accepter de réexaminer les codes du monde réel et les règles du langage », ce que je n’ai pas su faire, apparemment
Pour faire leurs sculptures, « ils prélèvent la matières première lors d’excursion analytiques dans les grands magasins et les boutiques de décoration et de bricolage. L’acte d’achat devient l’occasion d’examiner la valeur protéiforme des biens de consommation, obéissant à un code extrêmement précis lié à l’emplacement dans les rayons, à la façon dont ils sont proposés, à leur appellation ou encore, tout simplement à leur nature » etc…
Nan mais bon. Moi, ça me fait plutôt penser à des ados qui feraient leurs premières installations avec tout ce qui leur tombe sous la main, perruques, collants,  du bois, du sable, des tas de trucs. Ils ont quand même mâché du papier pour en faire des personnages drolatiques. Voilà. C’est énorme, un travail de titan, peut-être que dans 20 ans je pourrai dire j’y étais. Enfin, dans 20 ans, en même temps, j’aurai largement perdu l’esprit.
Et ces deux jeunes artistes — passés au Moma l’an dernier — étaient à notre dispo pour répondre aux questions. Ils n’ont pas trouvé beaucoup d’écho face aux  béotiens de ce vieux continent que nous sommes, légèrement artproof à leur travail certainement passionnant vu d’un certain angle. Mais lequel ? Hé bien,  de l’art contemporain, ma vieille !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Cette mise en page est totalement foireuse !).
Pour en lire plus sur l’expo, le site du MAM ici. C’est du 18 octobre au 8 janvier 2012.
Et aussi des extraits des vidéos ici

Je n’ai pas vu l’expo des sculptures de Baselitz (c’était fermé le lundi), mais ça, je ne vais pas le rater ! C’est aussi au MAM jusqu’au 29 janvier.

Texte © dominique cozette

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