Les Fessebouqueries #652

Alors, cette petite semaine, comment elle se présente ? — Par le siège, m’dame ! Y a un sénateur qu’a drogué une meuf de pute pour se la faire. — Ah dis donc, c’est mal dit ! Il faut dire « il y a et non pas y a », compris ? — Oui, m’dame. Et pi y a aussi un ministre qui garde les sots, il est mal jugé, paraît qu’y va aller en tôle ! — Ah non, non, non. C’est pas possible. Nous sommes en France, voyons ! — Et pi y a un ex-prèz de la rép qu’a marché pour les juifs avec son bracelet électronique, c’est abusé, ça ! Et pi y a le beaujolpif, c’est mon grand-daron qui dit ça, paraît qu’il est arrivé ! — Très bien, mon grand, on va pouvoir trinquer, tchin-tchin, avec tous nos dear friends of facebook. —Mais pas obligé que ça soye du beaujolpif ? — Non, pas obligé, mon petit !

  • NMB : — Des addictions ? — Cocaïne, ecstasy, cannabis et pâté de foie — Bienvenue au Sénat
  • RR : Après plusieurs analyses, des traces d’amphétamines, d’opiacées, de cannabis, de méthadone et de MDMA ont été retrouvées dans le sang du sénateur Joël Guerriau. C’est pas un sénateur, c’est une mule !
  • RT : « Allo, Mc Kinsey ? Ici Macron. J’ai détruit l’école, l’hôpital, les gens y crèvent sur des brancards dans les couloirs, les restos du cœur peuvent plus nourrir tout le monde tellement les crasseux crèvent de faim, j’ai totalement banalisé Le Pen. Et maintenant je fais quoi ? « 
  • CC : Gérard Larcher a été contrôlé positif à la galantine, au saucisson à l’ail, au pâté en croûte, à la saucisse de Morteau et au gras de jambon.
  • CEMT : Patrick Balkany : « Ecoute Eric, si tu vas en taule tu leur dis que tu as très mal au dos, normalement ils devraient te laisser sortir. »
  • ML : Le train est le moyen de transport le plus sûr après le scooter de Depardieu.
  • NS : Nicolas Sarkozy : « Mon bracelet électronique a sonné pendant toute la marche contre l’antisémitisme, j’ai été obligé de dire que c’était ma dernière Rolex. »
  • JD : Sympa cette petite loi qui ne permet plus de s’acheter du riz ou des pâtes avec les tickets resto mais seulement des sandwichs Sodebo et des salades en plastiques à 6 €. Décidément la macronie ne nous laisse rien. Même pas des miettes. *
  • CEMT : Elisabeth Borne : « Ecoutez, j’ai totalement confiance en Eric Dupont-Moretti, il peut très bien diriger le Ministère de la Justice depuis sa cellule de prison. »
  • ML : Les mômes, on leur a inculqué le « No future », mais ce n’était pas pour qu’ils deviennent carrément « No conjugaison » !
  • SD : Vous pouvez rire mais n’empêche, le message « Je n’autorise pas Facebook etc. » ça a fonctionné pour moi. Je n’ai pas encore vu mes photos de profil dans Closer ou mes publications dans Philosophie Magazine.
  • CEMT : Pascal Praud : « Franchement c’est dégueulasse de ressortir les conneries que j’ai dites il y a cinq ans alors que je dis plein de conneries toutes fraîches tous les jours ! »
  • RR : Prendre un café dans le 7ème arrondissement, c’est entendre sa voisine de table se plaindre que sa bague en diamant Chaumet est trop grande car Hubert l’a achetée sans elle et qu’elle est très contrariée que son amie Pénélope porte la même.
  • ML : L’inventeur de la tong n’est certainement pas celui du WC turque.
  • SD : Il paraît que quand un chat nous montre son anus, c’est qu’il a confiance en nous. À mon avis c’est le même principe chez les êtres humains.
  • NP : Ce qui va le mieux avec le beaujolais nouveau c’est la banane et les fraises Tagada. Vu que c’est avec ça qu’ils le fabriquent.
  • ZZ : Accusé d’avoir drogué une élue, un sénateur placé en garde à vue. Du coup on va retirer des aides financières à sa famille ?
  • RR : Si les hommes avaient autant de courage pour partir au front que pour annoncer une rupture, il n’y aurait jamais de guerre.
  • PF : Elisabeth Lévy a décidé d’arrêter de boire la très célèbre boisson jaune et anisée. 350 emplois directement menacés chez Ricard.
  • PA : Il suffit de créer une taxe sur les fautes d’orthographe sur internet. En trois mois, la dette de la France est réglée et en un an on rachète la Chine.
  • RR : Est-ce qu’on peut arrêter de taper sur les Juifs et les Musulmans et retrouver un peu de paix en relançant le débat sur les crèches de Noël ?
  • PA : Le problème quand tu rends trop service aux autres, c’est que le jour où tu ne le fais pas, c’est toi le méchant.

*Ajournée à un an. On nous annonce ça comme une « bonne » nouvelle. Ah d’accord… Maintenant, la bonne nouvelle du gouvernement c’est quand on annule une mauvaise idée ?

Illustration d’après une photo de Martin Schoeller.

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries de novembre 2013

Comme l’actu humoristique est pratiquement à sec, les guerres, tueries, tempêtes etc… ne font pas rire, je vous en ressers une d’il y a dix ans et vous verrez que rien ici, non rien n’a changé, comme le chantait Johnny sur des paroles de Jean-Jacques Debout qui jouait du piano assis en sirotant du jus de Goyave ou Eddie Vartan, le futur beau-frère, dans le film camarguais, donc voilà, débrouillez-vous avec les infos oubliées…

Comme disent les proverbes : bonnets rouges par centaines, débuts de la migraine, bonnets rouges par milliers, emmerdements routiers // armistice en novembre, Depardieu en décembre // Tant va la cruche allo que les chances ont d’amour (un proverbe mal traduit du danois) // Si tu kraines un peu nase tu cariocras pas // pas de radars que du Qatar (proverbe oriental mal traduit)  // Quand le porc tique, le chalut coule // la Hollande est un plat pays qui se mange froid…

– OVH : Aujourd’hui, journée international des violences faites aux femmes. Profitez en les mecs, ça vous reposera de ne pas tabasser vos meufs pendant une journée.

– GR : Des paysans bretons droitards qui ont dégradé leur région depuis des décennies sèment la pagaille pour faire payer leurs erreurs

– GR : Bruno Le Maire qui comme sa femme vit grassement sur nos impôts veut diminuer la durée d’indemnisation du chômeur pour le forcer à bosser

– PB … lance aux bonnets rouges, en désignant les algues vertes, un vibrant : « That’s hénaff! »

– DM : La seule possibilité de voir des poilus est d’aller saluer ma concierge portugaise

– RP : Je ne comprends pas cette prostituée qui enclenche le compteur alors que je suis à peine rentré… Ah je me suis gouré, c’est un taxi !

– FB : après le 11 novembre, le bonnet rouge devient définitivement un signe de beaufitude UMPFN et c ‘est très bien, ça permet de voir les cons de loin

– DA : Je me demande si les Chinois qui font du tourisme à Paris savent qu’ils achètent des souvenirs fabriqués chez eux ?

– OM : la banane fait führer en ce moment.

– OV : Lara Fabian devient sourde, Michel Sardou perd sa voix… Cette année la fête de la musique tombe en novembre !

– HDD : Ne restons pas muets face à la bananisation du racisme.

– HD : Folle actualité…..un curé enlevé en Afrique…on ne prêtre qu’aux riches…..

– AE : Qu’ouis-je ? La hausse de TVA touchera aussi le cuir et le latex !!!

– OV : Vous n’arriverez pas à me faire croire que c’est vraiment par hasard que la journée mondiale du diabète tombe exactement deux semaines après Halloween.

– HD : Quand il s’est agi d’enterrer cet homme à Pétaouchnok ..les problèmes ont commencé… on s’est rendu compte que Pétaouchnok était une fausse commune.

– OV : La Manif pour Tous a un an. Il est donc tout à fait normal qu’elle continue à baver et à jeter son caca partout.

– FG : Depardieu, on se fout de sa gueule mais maintenant qu’il est belge, lui au moins il ira à la Coupe du Monde…

– KS : En 2010, les bleus n’avaient pas voulu descendre du bus. En 2014, ils ne vont même pas y monter.

– HD : J’ai l’impression que les footeux.. s’ils veulent voir le Brésil… il leur restera le Bois de Boulogne !!!!

– ML : Henri Guaino : « Sans Sarkozy, il n’y aurait plus de démocratie en France, en Europe et dans le monde ». …Sans Riton, je n’aurais pas perdu 2 heures de ma matinée à essayer de trouver une meilleure blague que la sienne.

– EO : Si j’avais un gosse le plus dur ne serait pas de lui annoncer que le Père Noël n’existe pas, mais de lui avouer que Nabilla existe vraiment.

– OV : Je ne comprends vraiment pas pourquoi Nadine Morano tient autant à être tête de liste aux Européennes alors qu’elle est déjà tête de tellement de choses: lard, nœud, con, turc…

– DT : Victoria et David Beckham ont confié une partie de leur garde-robe à la Croix Rouge pour qu’elle soit vendue au profit des victimes du typhon Haiyan qui a fait plus de 5.200 morts aux Philippines : Avec ça, les philippins vont comprendre que le bonheur est tailleur.

– HD : Lassée par ces mains baladeuses …elle déposa une main courante….

– OV : Tu crois que ton lundi est pourri ? Alors imagine un peu celui du type qui a trouvé un corps calciné au Bois de Boulogne et qui va maintenant devoir expliquer à sa femme ce qu’il faisait là.

– JPT : En ce moment, au FN, les rats quittent la Marine.

– OK : Les plus défavorisés se plaignent que les soins dentaires sont hors de prix ! Oui et ? De toute façon ils n’ont plus les moyens de manger !

– LB : Je crois que le mec avec l’accent du bled du call center Orange m’a pris pour un con quand il m’a dit qu’il s’appelait Christophe Dupont.
– RC : « Le soja et le sperme ont tous deux des propriétés anti-vieillissement » Je vais dire ça à ma copine. Et ajouter que le soja est cancérigène.

– JC : Si, selon Henri Guaino, l’homme noir n’est pas entré dans l’Histoire, certains hommes blancs sont à l’évidence entrés dans la Connerie, et par la grande porte.

– JPT : Je ne suis pas sûr de bien comprendre : pour s’en prendre au proxénétisme, on propose de s’en prendre d’abord aux prostituées ou aux clients. Pourquoi pas aux proxénètes eux-mêmes ? Les priver de leur outil de travail en les émasculant me paraît une solution raisonnable.

– JPT : Une tendre pensée pour Georgette et Bernard, les suicidés octogénaires de l’hôtel Lutétia. Leur courage et leur détermination sont une gifle au visage d’une société lâche et obtuse, incapable d’affronter les vraies questions d’humanité sans se réfugier derrière la robe noire d’un curé ou la blouse blanche d’un médecin.

– OV : La différence entre un ouvrier et un patron du CAC 40 c’est que le patron a une retraite chapeau alors que l’ouvrier a une retraite bob Ricard.

– PL : La vanne du jour en quatre mots : comité éthique du medef.

– DC : Hollande va t-il inverser son propos sur l’inversion de la courbe du chômage ?

– OK : Quand Brad Pitt rencontre Al Gore, sait-on ce que dit Pitt à Gore ?

– OV : Moins de vingt députés présents en séance pour la loi sur la pénalisation des clients des prostituées… Les autres font un dernier tour au Bois de Boulogne


Image : Peinture © de Gibergues,  

Un double suicide passionnant

J’ai eu peur d’avoir encore acheté un livre morbide mais non, c’est un roman passionnant plein de rebondissements. Les Amants du Lutetia, d’Emilie Frèche, se fonde sur un fait divers réel à savoir le suicide de deux époux âgés dans cet hôtel de luxe qui, après guerre, accueillit les rescapés des camps. Mais tout le reste est inventé.
La fille du couple suicidé, divorcée du père de leur fils, est atterrée lorsque la police lui apprend le suicide de ses parents, Ezra et Maud, octogénaires, dans une mise en scène digne de la vie de luxe qu’ils avaient menée (smoking, belles chaussures, robe Issey Miyake). L’effarement de leur fille ne fait que s’amplifier lorsqu’elle s’aperçoit que la personne qui va lui apprendre toutes les dispositions qu’ils ont prises est leur homme de confiance depuis toujours, un homme qu’elle n’a jamais rencontré : qu’elle ne s’inquiète pas pour l’héritage car leur superbe maison de Ramatuelle, les Bulles, ne lui coûtera rien grâce à l’ouverture d’un trust, et que leur appartement parisien a été vendu en viager. Ce qu’elle ignorait. Leur propre cérémonie d’adieu au Père Lachaise, c’est encore eux qui l’ont mise en scène, dress code blanc (seule elle et son ex mari sont en noir), musiques disco, costumes clinquants des croque-mort et vidéos, films etc…
Plus elle avance, plus elle en veut à ses parents, qui ne voulaient pas d’enfants et qui ne l’ont donc pas vraiment choyée, d’avoir ourdi leur mort depuis des mois, jusqu’à la veille du suicide où ils n’ont rien laissé transparaître. Elle ne cesse de critiquer leur égoïsme, leur vie de patachon, leur attachement à une image superficielle qu’ils voulaient toujours donner en très célèbres publicitaires qu’ils étaient devenus. Il n’y en avait que pour la galerie, les fêtes, les agapes, les potes, tout ce qui était tendance, chic et cher. Pour elle, rien. Juste une jeune fille au pair.
Pour leur défense, Maud et Ezra furent les seuls survivants de leurs deux familles. Ils se sont connus très jeunes, pris en charge ensemble, et petit à petit ont construits une relation indéfectible jusqu’à la mort : c’était leur pacte.
Peu à peu, elle va découvrir divers éléments de leur vie, en comprendre certains et, après s’être fâchée avec son fils qui adorait ses grands-parents, se faire aider pour tenter d’avaler le fait qu’ils l’aient une ultime fois abandonnée.
Notons que ce livre concoure à la réflexion sur le suicide assisté.
C’est un roman passionnant, les portraits sont complexes, les incursions dans le monde de la publicité y sont réalistes et la façon de faire renaître les années fastes, les années de liberté et de joyeuseté m’ont donné beaucoup de plaisir.

Les Amants du Lutetia d’Emilie Frèche, 2023 aux Editions Albin Michel. 380 pages, 21,90 €

Texte © dominique cozette




Acide, livre d’horreur

Comme il existe des films d’horreur, voici Acide, de Victor Dumiot, un livre d’horreur que j’ai eu autant de mal à lire que le premier Brett Easton Ellis et ses actes supplicieux. Mais il est plus court et pas de supplice à proprement dit quoi que. Camille, une jeune femme, jolie, coquette, joyeuse, attend le métro pour aller à une fête quand brusquement, elle reçoit un jet d’acide en plein visage. Une douleur insensée l’envoie au tapis, tout de suite elle sait qu’elle est fichue, que son visage disparaît, cramé par la chimie. Quand elle sort du coma, elle en veut aux médecins de l’avoir soignée car sa vie entière ne sera qu’une épreuve inhumaine, elle est perdue pour tout, elle devient rien. Sans visage, on sort de la société. Elle souffre terriblement, on ne sait pas qui l’a agressée ni pourquoi, c’est une épreuve supplémentaire. Après un nombre incalculable d’opérations, d’auto-greffes de peau, de tentatives chirurgicales qui souvent tournent court, et malgré précautions et mises en garde, la découverte de son nouveau « visage » lui fait horreur. Personne, même sa mère, ne peut affronter cette vision. Elle est monstrueuse.
Parallèlement, Julien est un jeune homme perdu, victime lui aussi de souffrances passées, qui ne sort plus de chez lui et passe son temps à visiter des sites ultra-pornos et des vidéos du darknet. Il cherche désespérément des sensations d’excitations, il est addict à sa propre souffrance et à celle des autres, il se masturbe en s’en rendre fou. Un jour, il tombe sur la vidéo de l’agression de Camille, une courte vidéo filmée du quai d’en face et se sent incapable d’affronter cette souffrance. Mais il y revient, y revient, peaufine l’image et ne peut plus se détacher de la réaction de la fille qui hurle, qui tombe et dont le visage se détruit. Julien va ne plus avoir qu’un but : retrouver Camille, pourquoi, il ne sait pas, mais c’est la seule motivation qu’il a de vivre.
Camille qui au bout de longs mois, accepte l’horrible proposition d’une greffe un visage. De toute façon, quoi que la science puisse faire, elle restera un monstre, quelqu’un qu’on ne peut pas regarder sans avoir envie de hurler, de vomir et de la plaindre.
Ce livre est très violent, vous imaginez. C’est un premier roman bien écrit, bien documenté sur le thème des grands brûlés, un roman incandescent dur à supporter, à digérer tellement le sort de Camille est dépeint de façon réaliste. Il frappe fort, il se termine d’une façon inattendue, loin d’un conte de fée.

Acide, de Victor Dumiot, 2023 aux éditions Bouquins. 280 pages, 20 €.

Texte © dominique cozette


Les Fessebouqueries #651

Quand y a pas de people compromis dans un scandale, quand y a pas d’histoire de fesse en politique, quand y a pas un mariage contre nature ou quelque gag croustillant, l’actu est moins velue, vous en conviendrez. Le 49.3, on finit par s’habituer à son sale goût de vomi, l’heure d’hiver qui s’applique à tout le monde pareil, où est l’arnaque ?, la tempête on va finir par en faire notre routine journalière… heureusement, Macron est là avec toujours une bonne idée carabistouillée. Cette fois : le point central de l’écriture inclusive. Ouf, nous sommes sauvé.es (sauf que je ne sais pas où se cache ce putain de point carré sur mon clavier). Alors, dearest friends, levons ce soir notre verre à Chandler, ce bon vieil ami qui savait si bien, trop bien, lever le sien…

  • ES : Toutes ces histoires nous rappellent à quel point, vu depuis la Terre, Dieu est gland.
  • RR : Apparemment, l’amour est dans le pré et la guerre dans le prépuce.
  • LO : Saluons le fait qu’au moment où des attaques atroces déchirent deux peuples et bientôt le monde, que de plus en plus de Français tombent dans la pauvreté, que nos hôpitaux ferment, Macron est vaillamment sorti du silence pour dire que ça ne sert à rien de mettre des points entre des mots.
  • RR : Si ça se trouve, avec la tempête Ciaran, le Mont-Saint-Michel va s’envoler de Bretagne et se retrouver en Normandie.
  • BVA : Quand un chef d’état se rend chez plusieurs dictateurs à la suite, peut-on dire qu’il fait la tournée des Pol Pot ?
  • PI : — Et vous n’avez rien fait en 2023 quand ils ont tué tout le monde ? — Ah si, on a interdit l’écriture inclusive dans les annonces d’emploi !
  • GL : Le masculin fait peut-être le neutre, mais il rechigne toujours à faire le ménage.
  • BU : L’Iran présidera jeudi le Forum des droits de l’homme de l’ONU. Fin de la blague.
  • OK : Je viens de voir passer le Mont Saint-Michel.
  • NP : Drame de la tempête Ciaran : un Parisien tente de se suicider en se jetant de la tour Montparnasse et atterrit à Saint Dizier.
  • MY : Si tu as compris le conflit israélo-palestinien… c’est qu’on te l’a mal expliqué.
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Et vous voyez, si on avait supprimé l’écriture inclusive plus vite, on aurait pas eu de tempête du tout. »
  • NI : Tu dis que tu ne bois pas d’alcool : tout le monde te sert à boire. Tu dis que tu es vegan : tout le monde essaye de te faire bouffer de la viande. Tu dis que tu n’as pas de vie sexuelle : Rien.
  • JD : Dupont-Moretti va être condamné, mais il restera ministre puisque sa peine sera aménageable. Vous l’aurez lu ici en premier.
  • JC : Bon, le rugby c’est officiellement terminé pour les médias. Le temps est revenu de faire place à des questionnements fondamentaux : Mbappé gagne-t’il assez d’argent pour s’acheter dix slips, et de quelles couleurs ?
  • JPT : RIP Matthew périt
  • RR : Les femmes intelligentes n’ont pas besoin de mecs qui les tirent vers le haut, mais de mecs qui les tirent tout court.
  • NMB : J’ai voulu régler l’horloge du four pour le passage à l’heure d’hiver mais comme je ne sais pas s’il faut avancer ou reculer la pendule, j’ai complètement paniqué, du coup j’ai fait une tartiflette.
  • HD : Tu rentres chez le coiffeur tu trouves des cheveux par terre, tu rentres chez le menuisier tu trouves du bois par terre, tu rentres chez un couturier tu trouves les tissus par terre, mais quand tu rentres dans une banque, je vous jure, même le stylo est accroché à un fil ..

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries #650

Tandis que certains se frottent les mains — je parle des fabricants de bombes, vous savez, celles qui ruissellent sur les peuples du monde — que d’autres petits farceurs lancent des alertes imbéciles, d’aucuns se réjouissent de pouvoir assoir leur renflement brun sur leur poney sellé vu que ça ne coûtera plus la peau des croupes ! Et disons-le tout net, on peut se féliciter d’avoir une première ministre qui s’applique à ce que son chiffre fétiche n’augmente pas. Il est et restera le 49,3. Sinon, peu de grévistes de X, alias Twitter, vendredi, le Muské peut poursuivre son petit bonhomme de chemin mais gaffe aux joueurs de pétanque poivrots qui risquent de le confondre avec leur cochonnet. Tchin à eux donc et à nous, zut alors !

  • NMB : — Bon sinon, vous avez fait quoi pendant ma tournée au Proche-Orient ? — Ben moi, comme d’habitude, un petit 49.3 — Et moi j’ai réduit la TVA sur les cours de poneys…
  • PI : Après, est-on bien sûr que les poneys ne vont pas s’acheter des écrans plats avec ce cadeau fiscal ?
  • RP : « Paris 2024 : les étudiants dont le logement est réquisitionné pour les JO recevront 100 euros et deux places pour des épreuves olympiques ». C’est gagnant-gagnant parce que si les étudiants revendent leurs places pour la demi-finale d’aviron, ils peuvent s’offrir un T3 rue de Rivoli.
  • NMB : Macron : Je serai demain en Israël pour proposer des solutions simples et efficaces qui ont fait leur preuves : cent jours d’apaisement, quelques flyers et un numéro vert.
  • PAG : Il serait peut-être temps que tous les athées du monde se lèvent et manifestent pour que toutes les religions arrêtent de nous faire chier avec leurs conneries datées et dépassées, non ?
  • CV : Dans ce climat mondial épouvantable, j’essaie tant bien que mal de m’attacher aux jolies choses de la vie, aux petits moments qui valent le coup d’être vécus. Mais comment faire quand on a mis un collant qui descend tout seul ?
  • JPT : « Killers of the flower moon« , 3h36 : Scorcese prend nos vessies pour des citernes.
  • SA : « A 50 ans, Janet Jackson est enceinte pour la première fois ». C’est un peu vieux pour avoir un enfant, mais c’était plus prudent d’attendre la mort de son frère.
  • OK : Aucune alerte à la bombe au château de Versailles aujourd’hui. (C’est fermé le lundi).
  • CEMT : Elisabeth Borne : « Et en vertu de l’article 49 alinéa 3 de la constitution, j’ai décidé de dissoudre le Hamas. »
  • RP : Les grévistes de Twitter ne peuvent plus continuer à paralyser le pays.
  • PI : Y’a la queue aux restos du cœur, une grande partie de la population ne s’en sort plus et le Victor Hugo du trou de balle* fait quoi ? Il détaxe les poneys, mdr celle-là, on te la raconte y’a quelques années, jamais t’y crois. On vit vraiment une époque de débiles c’est dingue.
  • OM : « Proche-Orient : Christine Lagarde estime que le conflit pourrait « faire grimper à court terme » les prix de l’énergie ». On s’en fout, on peut faire du poney moins cher.
  • RP : Le cortège des grévistes de Twitter vient de partir de Linkedin à l’instant. Arrivée prévu sur Mastodon en fin de journée. Déjà quatre consultants en communication et deux fact-checkeurs e-borgnés…
  • RR : Tout plaquer et ouvrir un service de taxis-poneys-parisiens.
  • SA : Les arbitres des compétitions de pétanque se plaignent du trop grand nombre de joueurs alcoolisés. En même temps, la sobriété à la pétanque n’est-elle pas une forme de dopage ?
  • HD : Thème du jour-Demain à 1h du matin, il sera hier!!!
    *(vous avez tous reconnu le ministre qui écrit des beaux livres)

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Comment être veuve

On ne peut pas dire que ce livre de Joyce Carol Oates, Respire, soit d’une gaité folle. J’avais beaucoup aimé son roman Les Chutes, j’ai pris celui-ci chez mon libraire parmi les poches, je dois dire que le sujet, bien qu’universel, le fait de perdre son mari et de survivre sans lui, n’est pas des plus joyeux.
Gerard, le mari est invité au Nouveau-Mexique, pour une mission scientifique, avec elle bien sûr, pour plusieurs mois. Elle est enseignante. Hélas, à peine installé, il chope un virus ou autre chose que les médecins n’identifient pas assez vite et il s’enfonce peu à peu dans une agonie insurmontable.
Sa femme, qui a organisé un atelier d’écriture, est terriblement affectée par le déclin de celui qu’elle aime et qui est sensé la protéger de tout. Elle l’assiste constamment, dort avec lui à l’hôpital, l’enveloppe de ses bras pour l’empêcher de disparaître et l’enjoint de respirer.
Dans la première partie du livre, elle se remémore leurs joies, leur rencontre, leurs passions, leur vie. Parallèlement, elle en veut à beaucoup de cette situation dramatique, notamment aux petits dieux hopis qui décorent la maison, auxquels elle prête des pouvoirs sorciers. Elle lutte comme elle peut, elle en veut aussi à son mari mourant de partir, elle s’en veut à elle-même de ne pas avoir pu, ou eu le courage d’avaler des comprimés pour partir avec lui. Elle le garde contre lui et rien que pour elle, raconte aux proches et amis qu’il ne veut pas qu’on le voie ainsi, elle ne veut personne près de lui. Et il meurt.
La deuxième partie, qui est parfois longue, nous fait entrer dans son déni, sa folie, ses fantasmes insensés. Elle sait que Gerard est là, pas mort, qu’il la regarde. Elle confond des hommes avec lui, elle n’arrive à rien. Elle ne peut plus s’occuper des affaires courantes, même de la cérémonie, il n’y en aura pas, elle récupèrera juste l’urne et les restes de son amour. Elle ne sait que faire avec ça car ce n’est pas lui. Elle ne veut ni quitter cette maison prêtée avec son trop plein de vent brûlant, de soleil assassin, ni retourner chez eux dans le Massachusetts, elle ne pourra pas affronter cette demeure sans lui. Elle envisage différente forme de suicide car elle en est sûre, Gerard l’appelle et elle veut le rejoindre.
La seconde partie est redondante, la narratrice radote quelque peu mais c’est un effet du veuvage qu’elle tente de repousser, deux chapitres sont particulièrement fournis quand elle visite les endroits que Gerard avait décidé de voir… on n’est pas obligé de les lire en entier.
Très riche récit sur la douleur de la perte, ce livre lui a été inspiré par sa vie personnelle et la perte de son second époux — elle avait déjà écrit sur celle du premier — mais il est assez dur, un peu long bien que le temps soit la mesure du chagrin de cette femme.

Respire par Joyce Carol Oates, 2021, traduit par Claude Seban. 400 pages aux éditions Points.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #649

Bon alors, par quel drame humain commencer ? Mais quelle actu épouvantable, cette semaine, en plus Macron qui squatte la télé, nous empêchant de voir Demain nous appartient, mais pour qui qui s’prend, crotte ! Alors bien sûr, il faut continuer à vivre, à respirer, à conspuer BHL (ce verbe lui va si bien), à dire quelques conneries qui ne font ni avancer le débat ni reculer le début de la fin du débit de laideur mais la ménopause de cette dame qui photographie son radiateur n’est-elle pas finalement plus importante que tout le reste ? Je gage que non, mais on ne sait pas… Alors tchin-tchin dear friends.

  • NMB : J’évite au maximum de m’engueuler avec les gens, j’ai toujours peur de voir débouler Bernard-Henri Lévy avec son photographe en plein milieu de l’embrouille.
  • SA : Je crois qu’il serait temps de créer des cours d’empathie pour adultes.
  • NMB : J’ai demandé à mon patron s’il n’était pas plus prudent d’évacuer les bureaux plus tôt en cas d’alerte à la bombe, il m’a dit « c’est pas Versailles ici »
  • SA : Le problème quant tu regardes Ruquier sur BFMTV, c’est que t’as peur qu’il finisse par craquer et qu’il te sorte un « pierre qui roule n’Hamas pas mousse » en secouant les épaules.
  • PA : Les médias Français, tu leur retires l’islam et le voile, il ne leur reste plus que la météo. Et encore, ils seraient capables de dire que le ciel est voilé.
  • GP : Après les femmes afghanes, les Ukrainiens, les Arméniens, les familles des enseignants et maintenant les Juifs et les Palestiniens , j’ai l’impression que mon stock de compassion est en train de s’épuiser et ça me rends triste.
  • AP : Je ne comprends pas pourquoi rêver de Koh Lanta alors qu’il suffit d’un changement RER A- RER B à Châtelet pour connaître le grand frisson.
  • FC : Je ne connais pas très bien le rugby mais si je comprends bien, c’est un sport de gentleman et de fairplay où quand la France perd c’est de la faute de l’arbitre.
  • LO : Ça me rassure tellement de savoir que si je me fais buter dans mon établissement, on allumera des lumières de couleur au rectorat, si vous saviez.
  • DT : EELV a lancé sa mue en « Les Ecologistes ». Ce n’est pas parce qu’on change le bocal que ça change les cornichons.
  • PA : C’est l’histoire d’un mec tellement malchanceux en amour, qu’un jour, à la montagne, il a crié « Je t’aime ! » et l’écho lui a répondu « Je préfère qu’on reste amis ».
  • NP : La vidéo de la sœur plaquant un militant écolo est rigolote… jusqu’au moment où tu apprends qu’elle fait partie d’une congrégation sectaire surveillée par la Miviludes (et le Vatican) et que même l’évêque du coin ne veut pas de cette église de 3500 places.
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Mes chers compatriotes, moi aussi j’ai vu les images provenant d’Israël et de Gaza, c’est terrible, il n’y a plus une seule bagnole intacte. »
  • OM : Je pense que la seule façon de se débarrasser définitivement de Bernard-Henri Lévy est de lui dire qu’il y a un conflit armé sur Mars.
  • GD : Et dans le fracas du monde, il y a ces petites capsules rassérénantes, comme ma mère qui m’envoie des photos de ses nouveaux radiateurs.
  • RP : Il y a deux ou trois indices qui laissent penser que les JO peuvent moyennement se passer.
  • OK : Je tombe sur Cnews, et je vois sur le plateau de Praud sept vieux mâles parler de … la ménopause.
  • MK : L’avantage, quand tu vas voir le dernier Scorsese qui dure 3h26, c’est que tu peux sous-louer ton appartement. Faire offre en MP.
  • NMB : « J’essaye d’arrêter mais à chaque vote à l’Assemblée, c’est plus fort que moi, je replonge » Elisabeth B., droguée au 49.3, nous livre un témoignage bouleversant.
  • JLL : Je n’ai jamais compris le délire de la face été/hiver sur les matelas. Parce que tu crois que là, si je retourne mon matelas sur la face hiver, les acariens et les punaises de lit vont ranger leurs tongs et serviettes pour sortir le bonnet et la doudoune !!
  • PA : Cécile de France est belge. François Hollande est français. Eric Blanc est noir. Michel Noir est blanc. Catherine Deneuve ne l’est plus… Et j’écoute Véronique Sanson… Quel monde de fous !
  • NMB : Parfois, je me sens inutile. Et puis je pense à l’Organisation des Nations-Unies à chaque fois qu’il y a un conflit dans le monde. Et ça va mieux.
  • SR : Je propose que l’on échange nos otages contre Karim Benzema. Il tire bien, il devrait pouvoir lancer les roquettes correctement.
  • SF : Peut-on revenir à il y a douze jours SVP, quand le principal sujet d’actualité était les punaises de lit ? Merci.

(Photo Bruce Gilden)

MERCI À VOUS QUI ME SUIVEZ ET PARTAGEZ MES FESSEBOUQUERIES…
RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Pas fou l’amour mais mieux

L’amour de François Bégaudeau m’a régalée. Pas dès le début, un peu plus tard. Ça raconte tout une vie conjugale entre deux êtres pas exceptionnels, qui ne font rien de faramineux mais vivent comme tout le monde, de petites choses très quotidiennes mais que le talent de l’auteur met en relief. « Du coup », moi qui suis visuelle, je vois toutes les saynètes qu’ils déroulent comme des cases de BD, ligne claire, sans chichi mais expressives comme du Margerin, dans Ricky Banlieue ou Lucien par exemple, avec tous les petits objets et marqueurs d’époque. Et il se trouve que ce couple est de ma génération, celle de l’après guerre qui a inventé le yéyé, les robes longues à fleurs, les posters de Johnny et les slows de l’été.
Alors évidemment, la façon de décrire très simplement toutes les époques que Jeanne et Jacques traversent, ça me rappelle des tas de choses à moi aussi, ça m’émeut. Et je trouve que c’est un vrai tour de force que de raconter une histoire aussi banale de façon aussi bien illustrée.
Ça peut rappeler beaucoup de sketches sur les Français moyens qui faisaient rire les petits bourgeois mais c’est plus fin, sans cynisme, sincère et c’est ça qui est touchant.
C’est très court, c’est vite lu mais on en redemande. J’aimerais bien que Bégaudeau écrive la même chose sur un autre couple très différent. Ben oui, je suis fan.

L’amour de François Bégaudeau, 2023 aux éditions Verticales. 94 pages, 14,50 €

Texte © dominique cozette

L’euphorie de Sylvia Plath

L’Euphorie est écrit par une autrice suédoise, Elin Cullhed, couronnée par le prestigieux prix August pour cet ouvrage, qui imagine la dernière année de Sylvia Plath avec avertissement en début d’ouvrage qui nous prévient bien qu’il s’agit d’une fiction bien que tous les personnages soient réels. Sylvia Plath est considérée comme une des plus grandes poétesses américaines.
Elle est mariée à un homme qu’elle adore, Ted Hugues, poète lui-même, anglais, et elle quitte son Amérique chérie pour vivre la Grande Passion consacrée par la naissance d’une fillette adorable puis la conception de leur petit garçon.
Tous deux décident de quitter Londres pour s’épanouir dans le Devon, un trou perdu et rustique mais si romantique, les fruits et légumes du jardin, le feu, la nature. Elle se consacre avec opiniâtreté au bonheur de sa famille, laissant Ted lui piquer sa place d’écriture dans le grenier et même sa place de notoriété puisqu’il en profite pour écrire des textes qu’il va lire à la BBC, prétexte pour lui de se dégager de la passion étouffante et exagérée de sa femme. Elle n’écrit plus, se force à inviter des voisins ploucs puis un jour, des gens plus illustres venus de Londres. Elle a commis l’erreur d’introduire le loup dans la bergerie, le loup étant une jeune femme snob et sophistiquée devant laquelle va baver Ted. Et plus que baver.
Peu à peu, le bonheur qu’elle voulait parfait se dégrade, les tâches ménagères lui paraissent écrasantes, elle en veut au monde entier d’en être là, à son père mort quand elle avait huit ans, à sa mère qui ne l’a jamais aimée et surtout à Ted.
Raconté comme ça, c’est banal, mais n’en croyez rien. L’écriture d’Elin mêlée au talent de la traductrice en fait un livre à déguster avec force gourmandise même si parfois le gâteau est trop crémeux, mais tout ce qu’elle nous raconte nous laisse entrevoir les affres de la condition féminine lorsqu’elle se soumet à un amour qu’elle croit immarcescible. Elle y met aussi pas mal de suspense, ce qui est étonnant vu la platitude de la réalité vécue par Sylvia. L’important ici n’étant pas ca qu’elle vie, mais les pensées qui l’assaillent, le rôle excessif qu’elle attribut à l’amour et qui lui fait exiger l’impossible de son mari. C’est une sacrée chieuse en fait, le contraire de cool.
Moi, ça m’a passionnée.
Une citation rigolote : Il était neutre comme un jambon de comptoir.
(J’apprends en off que Sylvia Plath s’est suicidée au bout de cette histoire, à 31 nas, malgré l’amour démesuré qu’elle portait à ses deux petits dont elle fait deux très jeunes orphelins.)

L’Euphorie par Elin Cullhed, 2021, traduit du suédois par Anna Gibson. Chez 10/18.

Texte © dominique cozette

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter