Les Fessebouqueries #711

En fait, il y en a qui sont drôles sans le savoir. Le Roi des USA par exemple, même si les Anglais rient yellow. Car oui, « le signe le plus évident d’un cancer social… c’est la disparition du sens de l’humour. Aucune dictature n’a toléré le sens de l’humour. »* Sans me vanter, on a aussi nos petits gnolguis hexagonaux qui se sont emparés de la galette et ne la lâcheront plus, aidés par la milice policière du Roitelet et sucés par les petits marquis de Toubord qui espèrent la fève. Pendant que les salauds de pauvres arpentent le macadam sous la menace terrifiante des Centaure, des coups de pieds oc’ (surtout si t’es une petite nana), des canons à eau surpuissants et autres bastonnades humiliantes. Dormons tranquille, notre démocratie est bien surveillée et on a encore le droit de trinquer à sa santé. Tchin, dearest friends and keep cool.

  • AK : Il fait quoi ton père comme métier ? « Il course des gens avec un bâton pour les frapper »
  • HD : Une amie me dit que ceux qui likent leur propre publication sur Facebook sont les mêmes que ceux qui se font des suçons dans le cou avec un aspirateur.
  • MN : J’ai des problèmes pour retenir les noms. Alors avec les premiers ministres qui changent tout le temps, j’me prends plus la tête : je les appelle tous « l’autre connard là ».
  • PAM : Les avantages à vie des anciens premiers ministres sont supprimés à partir du 1er janvier 2026 … mais ils seront maintenus pour une « durée déterminée ».
  • SB : De Villepin se dit favorable à la suppression des privilèges des anciens premiers ministres. Je traduis : « J’ai bien bouffé dans la gamelle mais je suis conscient que ça commence à se (sa)voir. »
  • AFP : Fin des privilèges des anciens ministres, Sébastien Lecornu se veut intransigeant : « La cocaïne et les filles de joies, c’est terminé » a fait savoir le ministre.
  • BC : Donc Laurent Caillaud, ami de Bruno Retailleau est décédé lors d’une soirée Chemsex dans un plan à 3 messieurs, gavé de drogues de synthèse. Expliquer va pas être simple.
  • PI : Des pères la morale qui crèvent en pleine partouze gay en buvant du cillit bang, et des mythos qui gonflent leur CV : 24h en Macronie.
  • GL : Et sinon vous allez bien Léa Salamé après votre séparation avec la déontologie journalistique ?
  • PI : Et là, Marion Cotillard répond : — Non, je ne vais pas bien du tout. Puis, sort un flingue et se suicide en direct sur le plateau. Elle reste allongée sur la table quelques secondes, se redresse et dit : — Désolée, j’avais envie de faire ça depuis ma mort ratée dans Batman.
  • PA : Donald Trump: “300 million people (Americans) died last year from drugs”. Où l’on apprend aujourd’hui qu’il ne reste plus que 40 millions d’Américains.
  • PO : La pétition pour le retour de Charles Pasqua atteint déjà les 28 signatures.
  • CO : JP Raffarin s’agace dès qu’on lui parle de ses privilèges. Le pauvre, il ne bénéficie que « d’un chauffeur, d’une voiture, d’un garde du corps et d’une secrétaire ». Et ses voyages en Chine ou ailleurs, aux frais de la république, dans les meilleurs hôtels et restaurants, c’est « bénévole ».
  • DC : 24 Centaure valant chacun 800 000 € lancés contre les manifestants, ça fait 19 200 000 que ces salauds de pauvres n’auront pas, tralala.
  • SF : A la décharge d’Anne Hidalgo, les boutiques de l’avenue Montaigne n’affichent pas les prix dans les vitrines. On se fait vite avoir.
  • FL : En réalité Anne Hidalgo commence ses réceptions officielles dans un jean taille 36. Après les petits fours et l’entrée elle passe un jean taille 38. Et après le dessert elle est obligée d’enfiler un 40. Voila l’explication de l’achat de 3 jeans de 3 tailles différentes.
  • NP : Après que Donald Trump a encore confondu l’Arménie avec l’Albanie, le ministère des Affaires Étrangères US annonce que l’Arménie s’appellera dorénavant « Albanie ». Merci de votre attention à ce sujet.
  • KD : Sous Macron, la matraque reste le seul service public qui fonctionne 24h/24.
  • TEV : Un cheval de la garde d’honneur a DÉFÉQUÉ devant Donald Trump, … le cheval, ça doit être un méchant gauchissss…
  • TO : Tu es propriétaire foncier parisien et tu manges 50% d’augmentation de ta taxe foncière pour qu’Hidalgo se fasse épiler la chatte à Tokyo.
  • BL : Que Rachida Dati se rassure, c’est la journée du patrimoine et non la journée de la déclaration de patrimoine.

*Edward Albee Qui a peur de Virginia Woolf ?

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries #710

Alors pour une fois que Macron tire plus vite que son ombre, il me gâche toute une semaine d’atermoiements humoristiques que mon professionnalisme m’interdit d’exposer ici. Alors oui, pour continuer à nous tondre, un ministre pioché miraculeusement dans son harem à la façon dont les mômes pêchent les canards à la fête à neuneu et tout repart non pas sur les chapeaux de roue qui, on ne va pas se mentir, sont des bérets bien bouffés aux mites. J’arrête mon ouin-ouin mais je dis crotte, où est passé notre spirituel don de rire de tout ? On verra ça dans la composition du futur gouvernement. Pourvu que ça fasse marrer, dit-elle, les larmes au bord des canaux lacrymaux . Allez, tchin, friends, restons naïfs et bouillants d’espoir !

  • PA : Drame dans un magasin de lingerie. Un string léopard à dévoré un slip kangourou.
  • GL : Dégradation de la note de la France. On commence par le Mozart de la finance. On finit par le Requiem pour des cons.
  • CC : La pétition pour le retour de François Bayrou dépasse déjà les 4 signatures.
  • FQ : Il y a de fortes chances pour que l’on envoie bientôt Lecornu se rhabiller !
  • SA : La nomination de Lecornu par Macron, c’est la conséquence logique de toutes ces années où il nous a fait cocus.
  • HS : Macron déconne. C’était pourtant simple : il suffisait de choisir un insoumis socialiste membre du RN proche de LR et du PC mais avec une forte sensibilité écologique. Et qui aime le pot-au-feu, ça va sans dire.
  • NMB : Aurore Bergé : « C’est un très bon choix du merveilleux Président Macron, Sébastien Lecornu est si beau, j’adore son style, je suis une fan absolue, je vais changer de culotte et je reviens »
  • MN : Plus que 2 nouveaux premiers ministres et c’est Noël.
  • OVH : Poutine a dû écouter du Wagner pour subitement envahir la Pologne, non ?
  • BO : Ah, la taxe Zucman… Quelle horreur ! Imaginons un milliardaire pauvre, qui n’a que 1,5 milliards sur son compte en banque. Combien lui resterait-il après versement de 2% ? 1,47 milliards seulement… Quelle tragédie !
  • PA : Pendant que les végétariens mangent des plantes qui font l’oxygène, nous on sauve la planète en mangeant des vaches qui pètent du méthane.
  • PS : D’après les premières infos qui paraissent, l’assassin de Kirk ne serait donc ni trans, ni racisé, ni une femme, ni islamiste, ni woke, ni handicapé, ni pauvre, ni même homosexuel… Gros soutien à l’extrême droite dans cette épreuve difficile.
  • GC : Yaël Braun-Pivet reçue par Emmanuel Macron demain, à quelques heures de la chute du gouvernement Bayrou : qui va garder les poules ?
  • LG : Il perd toute trace de son caméléon après l’avoir posé devant Olivier Faure.
  • HD : Cinq premiers ministres pliés en deux ans. Imaginez la situation de cinq voitures pliées en deux ans .. ne nous poserions-nous pas la question du comportement du conducteur ?
  • TEV : Les habitants de Pau pas jouasses quand ils réalisent que Bayrou va être désormais 7 jours sur 7 chez eux.
  • US : Xavier Bertrand annonce qu’il ne sera pas nommé à Matignon. La France est sous le choc. Une longue plainte commence à sourdre. Des hommes et des femmes errent, hagards, faune et flore sont figées. La vie toute entière semble sur le point de vaciller.
  • AFP : Réaction à chaud de François Bayrou : « C’est triste, oui, de quitter l’hôtel particulier de Matignon mais je vais retrouver mon bureau flambant neuf à Pau après une rénovation intégrale à 40.000 euros, j’ai hâte »
  • PO : « Une fois élu Premier ministre, je m’engage à fermer Hallal aux chaussures et à interdire le vinaigre islamique » » (Jordan Bardella).
  • NP : Une bagarre générale a éclaté dans les locaux de Libé : la moitié de la rédaction veut que le titre de demain soit « Pau de départ » l’autre moitié réclame « Bayrou à plat ».
  • PA : Le journal télévisé se résume à quelqu’un qui vous dit « Bonsoir ! », et vous énumère une liste de raisons qui prouvent que ce n’est pas un bon soir.
  • LO : Faut arrêter de dire n’importe quoi pour servir la soupe à un moment. Les gens qui manifestent ne demandent pas l’anarchie. Ils demandent : — une classe politique non corrompue — que les efforts soient équitablement supportés — un gouvernement qui ne les matraque pas.
  • DE : Un cafard peut survivre à une guerre nucléaire mais meurt s’il est frappé par un journal. Voyez à quel point les médias sont dangereux.

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Un thriller incroyable

« Sans laisser d’adresse » de Pierre Molina prenait racine sur ma table de nuit, d’où venait-il ? Sûrement de mon mari qui me l’avait conseillé… Et je m’en suis emparée mardi dernier. Croyez-moi ou pas mais je l’ai lu en une nuit ! Pourtant, on ne peut pas dire que son style soit remarquable, que ses nombreux dialogues soient audiardiens, que la psychologie de ses personnages soient de la plus grande finesse ou que même le titre soit d’une grande créativité et pourtant … l’histoire m’a passionnée.
Dès les toutes premières pages, on apprend que le narrateur, un écrivain québécois célèbre, vient de se défenestrer alors que tout allait bien pour lui : succès, vie familiale…. Mais qui raconte, alors ? Hé bien lui. Car avant de se jeter par la fenêtre, il a écrit son dernier livre, toute son histoire qui explique ce geste insensé et qui nous le fait accepter. Car nous aurions peut-être fait pareil.
Car Nicolas Verdier n’est pas le fils de la mère qui l’a élevé avec son vrai père. Sa mère biologique, maîtresse de son père – qui n’arrivait pas à choisir entre sa femme et sa maîtresse – a disparu corps et bien en le laissant, promettant de revenir le chercher. Mais jamais elle n’est revenue. Cela se passait entre Paris et Trouville où le couple parental avait créé une auberge haut de gamme dont le régisseur, homme de confiance était un ami de la mère. Un taiseux qui probablement savait des chose mais ne livrait rien.
Donc après la mort du couple parental, Nicolas Verdier quitte le Canada avec femme et fiston pour s’installer dans ce paradis normand. Et décide de reprendre l’enquête sur la disparition de sa vraie mère qui l’a abandonné en lui laissant une blessure jamais cicatrisée. Ce qui, quarante ans après, n’est pas de toute facilité.
De mystères en secrets et découvertes cruelles, il va apprendre, par petites touches ou énormités cauchemardesques, ce qu’il s’est réellement passé, et comment lui-même a participé à la tragédie de la fin. Et comment il est impossible de vivre après toutes ces épreuves. Palpitant.

Sans laisser d’adresse de Pierre Molina, 2024, aux éditions M+ collection noire, 300 pages, 19,90 €

Texte © dominique cozette


Tout ouïe, oh oui oh ouiiiiiii

Rentrée littéraire. Tout ouïe est le roman surprenant d’Alexandre Postel qui avait commis Un homme effacé, Prix Goncourt du premier roman. Ici, il mêle deux histoires de façon naturelle. La première est celle, assez succincte, d’une jeune éditrice à qui un homme qu’elle connaît peu, qui a épousé sa meilleure amie à la suite de quoi elles se sont perdues de vue, la contacte et lui propose un sujet de roman. Elle accepte son deal : il lui enverra un chapitre chaque semaine, il y aura dix en tout.
La deuxième histoire est donc celle du roman et de son narrateur, élevé par une grand-mère stricte (sa mère, décédée, l’a eu sans père), très solitaire, préférant la nature aux gens, sans vraiment d’amis. Très jeune, il entend un couple faire l’amour dans une grange, il est frappé par le son qu’émet la femme en extase. Ce son lui procure une sensation telle, alors qu’il ne le comprend pas, que ça en deviendra plus tard une obsession. Pas doué pour les relations amoureuses ou pour le sexe, il sera perpétuellement en quête d’orgasmes féminins audibles dans les immeubles mal insonoriés, les voitures etc…
Alors que sa grand-mère fait tout pour qu’il réussisse de belles études, il rate toutes les occasions de se réaliser. Lorsqu’il trouve un emploi dans une agence immobilière, eurêka, il met au point un système pour détecter les sons chéris, placer des micros, les enregistrer, etc.
Chaque chapitre envoyé à la jeune éditrice met celle-ci mal à l’aise, mais elle ne sait pas trop pourquoi. Ce qui est intéressant, c’est l’analyse qu’elle fait de cette littérature, de cette idée et toutes les questions qu’elle pose en sa quaalité d’éditrice.
Les dix chapitres envoyés, le livre sera-t-il publié ? Saura-t-elle le défendre devant le comité de lecture ? On sait dès le début que l’auteur mourra quelques mois après le premier envoi… La fin du livre est d’ailleurs inattendue. Tout au long de cette fiction, on verra comment la narrateur se débat avec ses problèmes d’ouïe.
J’ai beaucoup aimé même si un ou deux chapitres m’ont paru moins passionnants.

Tout ouïe d’Alexandre Postel, 2025, aux Editions de l’Observatoire. 250 pages, 22 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #709

L’actu tourne en rond, l’humour a la pelade, il se fait rare, entre ce premier sinistre qui n’arrête pas de gâtifier et les guerres, il faut s’armer de patience pour trouver matière à rire. Concentrons-nous alors sur les boomers que Bayrou veut mettre au régime, et parlons des boomeuses, les authentiques yéyé girls dont je fus. Ça passe pas crème, moi je vous le dis, les femmes libres c’est pas la tasse de thé de tout le monde, on n’a pas le clito sorti des ronces cher.es ami.es. (J’ai laissé exprès les fautes) Alors buvons une tasse de tisane si ça peut calmer le jeu… avec quelques gouttes de gnôle eud’dans bien sûr dear friends.

  • LZ : J’ai très hâte de savoir si ce sont des élus de gauche, du centre ou de droite qui seront dans l’incapacité de gouverner.
  • DSC : Le funiculaire… n’a plus rien de funny… Parfois les mots et les maux se confondent…….
  • PA : — Ça te sert à quoi de rentrer le ventre quand tu montes sur la balance ? — À voir le cadran.
  • DE : Je viens de voir passer sur twitter « la rentrer c’est dur ». On n’insistera jamais assez sur l’importance de l’orthographe.
  • RR : Depuis l’ouverture de la baignade dans la Seine cet été, aucune infection n’a été recensée. Aucun dermato dispo avant 2032 pour confirmer cette info.
  • DSG : François Bayrou sur le vote de confiance : « Je me battrai comme un chien ». C’est tellement dingue ce genre de déclaration et surtout imprécis. Quelle race : labrador, fox terrier, pitbull ? Urinera-t-il sur les plateaux télé ? Quel type de croquettes préférera-t-il ? On veut de la clarté.
  • SG : Vous imaginez dans les livres d’histoire plus tard : « Le Premier ministre François fut alors chassé du pouvoir. En effet, il n’avait pas pu inviter les chefs de parti à négocier pendant l’été parce qu’ils étaient tous partis en vacances sans leur téléphone portable ».
  • PV : Non, en août Bayrou n’était pas en vacances. Il parcourait les catalogues de parquet et mobilier pour facturer la rénovation de son bureau de maire de Pau. 40 000 euros d’argent public.
  • OVH : Bayrou est la parfaite illustration du vieil adage : jeter l’éponge avant de s’être lavé.
  • TP : Tous ceux qui critiquent Shein ne connaissent pas le plaisir d’enfiler une tenue complète toute neuve le matin avant de la jeter à la poubelle le soir venu.
  • PA ; Le cubisme : au 20ème siècle, c’est un mouvement artistique révolutionnant la peinture. Au 21ème siècle, c’est boire du rosé à une soirée barbecue/saucisse.
  • PN : Vos grand-mères portaient des mini-jupes, des bottes hautes et pas de soutien-gorge. Elles ont écouté Led Zeppelin, les Beatles, Janis Joplin et les Rolling Stones. Elles ont parcouru les rues en motos et en voitures rapides. Elles fumaient du tabac. Elles ont bu des gin tonic, du whisky, du cuba libre…. Elles sont rentrées à la maison à 4 h du matin et se sont quand même présentées au travail le matin. Admettez-le, vos grand-mères étaient plus calmes et détendues que vous ne le serez jamais.
  • HP : Ma grand mère était vieille ça m’étonnerait qu’elle faisait ca
  • FDM : Pour ma grand-mère et mes grandes tantes, ce que tu décris était vu comme des filles de joies à l’époque.
  • JF : Frérot, ça se voit que tu connais pas ma grand-mère. Elle était plutôt du genre foulard strict et à m’obliger à finir ma soupe de poireaux.
  • BM : elles ont voté Macron car il prouvait qu’un gamin pouvait baisé une quinquagénaire.
  • FA : On voit l’état du pays laissé vs le pays laissé par leur grands mères. Et c’est encore plus valable pour les hommes, baby boomers est une génération de donneur de leçon doublé d’incompétents.
  • TI : Aujourd’hui leurs petits enfants sont trans et twerkent à l’africaine ! MERCI les mamies
  • TQP : Tout ça pour finir par se goinfrer au buffet d’une croisière Costa la main gauche sur le déambulateur.
  • MI : Oui elles ont tellement fait les connes qu’elles ont laisser rentrer l’ennemi, il serait bien maintenant qu’elles ferment leur gueule..les jeunes femmes st agressés, violées etc à cause de ces grand mère pas cool du tt..bye.

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La chair des autres

La chair des autres, le dernier livre de Claire Berest, n’est pas le énième compte-rendu du procès de Mazan où Dominique Pélicot était jugé pour le viol sous sédation de sa femme, Gisèle Pélicot, ainsi que 51 accusés complices de viol . C’est plutôt un réflexion en profondeur avec de multiples exemples sur la violence, le consentement, la normalité, l’inculture du viol. Sur les coulisses du mal.
Ce qu’elle essaie de comprendre, c’est ce qu’il se passe dans la tête de ces hommes et qui n’est pas réductible à une généralité ou à une statistique. Tous sont uniques dans leur approche, leurs « motivations » sont personnelles ou occasionnelles, mais ce qui est sûr c’est qu’aucun n’a considéré Gisèle comme une personne, un sujet, d’ailleurs ils n’ont pas regardé son visage et aucun d’entre eux ne faisait partie d’un CSP au-dessus de la moyenne.
J’ai vu aussi que Pélicot ne demandait pas d’argent.
On ne cessera pas de louer le courage de Gisèle P. qui a refusé le huis-clos. Même pour les vidéos des viols sur son corps. Comme il a été dit, par elle, je crois « il faut que la honte change de camp ». Il y cette citation « le viol est le seul crime dont l’auteur se sent innocent et la victime coupable » (Antoine Garapon).
L’autrice a compulsé beaucoup de rapports sur le sujet, c’est parfois un peu trop mais ça fait avancer sa pensée et la nôtre.
Extrait : « On pourrait dire qu’il y a deux Gisèle. Celle qu’elle était jusqu’à ce que le malheur la déracine, et qui est aujourd’hui un « champ de ruines ». Et celle qui, après avoir été rendue muette par la tragédie, est née du malheur et s’est tournée vers les autres. Elle a réalisé la prouesse de s’être délestée du mal du criminel. Elle ne pouvait pas l’obliger, lui, à l’endosser, car « le mal habite dans l’âme du criminel sans y être senti », pour reprendre encore les mots de Weil. Mais Gisèle Pelicot a reussi à ne plus le porter en elle. « La honte a changé de camp » son mot d’ordre, devenu emblème de ce procès, magistral cri de réveil sociétal. »
Passionnant.

La chair des autres de Claire Berest, 2025 aux éditions Albin Michel. 216 pages, 18,90 €

Texte © dominique cozette

Même le froid tremble, roman sauvage

Rentrée littéraire. L’autrice de ce livre, Nicole M. Ortega, a piqué son titre, Même le froid tremble, à une poétesse car elle est elle-même poète. C’est un livre échevelé, sauvage, qui met en scène trois très jeunes filles d’un des plus grands bidonvilles du Chili, à Santiago. La narratrice a un peu plus de chance que ses deux amies car elle est blonde, issue d’un père français de passage près de sa mère. Mais qui ne s’est pas du tout occupé d’elle. Elle est en revanche pleine d’amour pour son papa noir, son beau-père, qui l’a élevée tendrement. Chance car les prédateurs — et il n’y a que ça dans ce pays ultra-machiste qui fait peut cas des femmes, on viole, on tue, on jette — car on la prend pour une touriste et on n’ose moins s’attaquer à elle. Enfin, c’est relatif.
Ces trois jeunes filles ont décidé pour leurs vacances d’aller à la fête de la Vierge noire, un des événements les plus festifs du pays. Pour cela, il leur faudra parcourir 1600 km sans moyens, le peu de pièces qu’elles ont fond vite, et ne peuvent compter que sur la bienveillance de certaines personnes pour y arriver. Les rencontres en stop, les nuits glaciales à la belle étoile, la Dame blanche qui les guette, un serial killer qui rôde, il va falloir faire face à toutes ces difficultés pour y arriver. Ne parlons pas non plus des petits antagonismes qui manquent de les séparer.
C’est un langue forte, trash, cash qui habite ce texte punk ultra-violent. Comme la menace est partout, les mots durs les accompagnent sans ambages. C’est aussi poétique, politique, révolté et tendre souvent.
L’autrice est née au Chili et a choisi d’écrire ce texte en français. Un road trip impressionnant.

Même le froid tremble de Nicole M. Ortega, 2025, aux éditions Anne Carrière. 170 pages, 18 €.

Texte © dominique cozette

Un Duroy gouleyant

Rentrée littéraire. Gouleyant, vu le sujet, n’est pas vraiment la qualificatif adapté au thème de ce nouveau livre d’un de mes écrivains favoris, à savoir la déportation méconnue d’opposants aux communistes roumains dans les années 40 et 50.
La chair du récit, Un mal irréparable, est donnée par le vieil écrivain, Frédéric Riegerl, qui se prend à s’interroger sur sa petite enfance dont il n’a aucun souvenir, aucune photo, dont ses parents ne lui ont jamais parlé. Il se souvient juste, après avoir vécu « dans un maison de campagne » en Roumanie parfois évoquée, de leur vie à Paris avec avant de partir faire sa vie aux Etats-Unis où il devenu écrivain à succès.
Ses parents sont morts, bien sûr, et il n’a jamais ouvert le coffret qui contenait leurs souvenirs, papiers, documents. Il le fera plus tard, sur place, dans ce périple en Europe centrale où il réalise que la fameuse maison de campagne était un goulag sans aucune commodité, que sa petite sœur de dix-huit mois n’était pas morte des suites d’une maladie infantile mais de faim car cet endroit désertique et hostile où ses parents ont été déportés sans aucune raison les a obligés à vivre dans des conditions épouvantables et cruelles, pire que ce que vivent les bêtes. Une horreur qu’il a fini par découvrir dans le cahier écrit pas sa mère.
Dévasté, il n’aura alors de cesse de tenter de retrouver les quelques personnes encore vivantes, les enfants du moins, ou des documents lui ouvrant les yeux, de revoir le goulag (disparu car rasé par Ceaucescu), les maisons où ont vécu ses parents. Et il en ressentira une forme de honte d’arriver trop tard, de ne pas s’être plus intéressé à leur vie, leur passé et de ne pas avoir compati à l’horreur qu’ils ont subie. Il réussira à retrouver la jeune voisine du goulag dont il était amoureux quand il était petit, une très vieille dame.
L’histoire écrite par sa mère, dans le coffret qu’il finit par ouvrir, est comme un roman dans le roman. Construction assez bizarre mais ça n’enlève rien au récit des horribles années de tous ces déportés dans des conditions de vie inhumaines.
Encore un livre qui m’a passionnée, mais je n’ai rien trouvé sur sa sortie qui m’indiquerait sa proximité avec le passé de Duroy.

Un mal irréparable de Lionel Duroy, 2025, aux éditions Mialet Barrault, 380 pages.

Texte © dominique cozette


Un pont sur la Seine

Rentrée littéraire. Mis à part le fait que je n’aime pas les nouvelles sur-couvertures de Grasset, voici Un pont sur la Seine, un livre qui sort totalement de l’ordinaire de cette rentrée focalisée principalement sur les violences faites aux femmes ou l’histoire du père ou celle de la mère.
Ici, Pauline Dreyfus nous raconte comment un pont jeté entre deux petites communes de chaque côté de la Seine a retricoté drastiquement la vie des gens. Car au lieu de les relier, il les a séparés.
Donc d’un côté, à Saint-Amand, on cultive le chasselas, cépage de luxe dont sont friands les Russes et qui permet aux Vernet de vivre confortablement de leurs récoltes. Et de l’autre, Champagne (rien à voir avec l’appellation) où va se construire une usine, on est au début du XXème siècle, symbole du progrès et du développement du pays. L’un des Vernet, plutôt que de rester du côté des viticulteurs qui deviendront bientôt les ploucs, passe le pont et pourra donner libre cours à ses ambitions. Et pendant que ses frères et cousins partent se faire massacrer au front de la grande guerre, lui reste à l’usine pour y fabriquer des armes. Ce qui est aussi une façon de pariciper à la guerre.
L’écart entre ce que les deux populations vivent va se creuser de plus en plus au fil des années. Les alliances familiales deviennent impossibles, le mépris s’installe envers les paysans dont le cépage n’attire plus, mais la roue tourne, il y a une autre guerre, les Vernet croissent, et bien plus tard, ces ploucs remettrons St Amand au goût du jour avec force bals, guinguettes, baignades dans la Seine qui vont attirer tous les Parisiens branchés, ce qui rendra cette fois l’autre village totalement ringard. On va suivre le parcours des descendants de ces pionniers, les trahisons, les haines, les tromperies, les accidents créés par le pont. Très intéressant.

Un pont sur la Seine de Pauline Dreyfus, 2035 aux Editions Grasset, 208 pages.

Texte © dominique cozette

Lanceuse d’alerte

Rentrée littéraire. L’incendiaire est un roman implacable sur les lanceurs/euses d’alerte écrit et remarquablement documenté par Constance Rivière. La première grande partie du livre est romancée : Alexandra revient dans sa petite ville pour travailler dans l’usine de produits chimiques, à un poste important, responsable administrative. Le nouveau patron, Paul, un jeune requin des affaires, ambitieux, mâle alpha, arrogant n’a qu’une idée en tête : le développement du site en dépit de toute prudence par rapport aux risques que font courir ces produits hautement inflammables et dangereux. Mais elle s’y intéresse de plus en plus, enquête, interroge et, telle Cassandre, voit venir une prochaine catastrophe vu la façon dont est négligé le traitement des déchets laissés à l’abandon. Il suffit d’une étincelle.
Leur entente est bonne au début, d’autant plus qu’elle est très belle, libre, c’est une fêtarde et c’est connu, et le patron ne doute pas une seconde qu’elle lui tombera dans les bras. Mais lorsqu’elle se refuse à lui, il va l’humilier de façon irréversible. Ce sera sa croix. Elle a été mise au placard et plus personne ne lui parle à l’usine, sauf un homme qui partage ses craintes, seul soutien mais impuissant. Alors, elle disparaîtra, elle coupera le cordon avec cette vie. Ce qui n’empêchera la catastrophe redoutée de survenir, un incendie redoutable chargé de vapeurs toxiques, rendant l’air irrespirable.
La deuxième partie plus courte traite des lanceurs/euses d’alerte (plutôt des femmes, d’ailleurs) qui ont vu leur vie saccagée par tous ceux qui ne voulaient pas les croire, ou donner du crédit à leurs démarches ou simplement qui les ignoraient car ça allait contre leurs intérêts (ce qu’on vit en ce moment un peu partout dans le monde avec le problème du climat).
Dans la troisième partie, on la retrouvera dans sa nouvelle vie.

L’incendiaire de Constance Rivière, 2025 aux éditions Stock. 256 pages.

Texte © dominique cozette

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