Quatre d’un coup, diantre !

En ce moment, j’ai une flemmingite aigüe, je lis, je lis et puis au moment de vous en parler, y a plus personne. Alors cette fois, j’en prends quatre à la fois, ce ne sont pas des livres qui m’ont attrapée par le cœur ou les tripes mais que j’ai eu plaisir à compulser. Et comme j’ai la mémoire courte, je ne m’appesantirai point sur les détails.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas trop.

Toilettes pour femmes de Marilyn French est un livre culte féministe paru en 1977, qui fit scandale car pour une fois, la charmante épouse américaine bien coiffée et laquée Elnett Satin attendant son mari bienfaiteur sur le pas de sa cuisine, les enfants couchés et le glaçon prêt à tomber dans le verre a whisky va se transformer sous nos yeux ébahis non seulement en épouse trompée mais en femme libérée d’icelui, décidée à vivre pour elle-même, comme ses nouvelles copines conquérantes rencontrées sur le campus de l’université où elle reprend ses études et découvre… l’orgasme ! Passionnant comme une série malgré les pages du début un peu chiantes…
700 pages écrites petit pour 13,50 € en poche, c’est donné !

L’accident de Jean-Paul Kauffmann est sorti en février 2025, c’est dire s’il est frais ! Une chroniqueuse d’Inter nous en touche un mot : enfin un livre sur une enfance heureuse. Bon, je veux bien, je trouve que c’est une enfance chez les cathos, ça grouille de souvenirs de curés et d’églises et de son tout petit village. Il y parle principalement d’un accident de car advenu durant son enfance, qui provoqua la mort d’une jeune équipe de foot du village et mit tout le monde en deuil. Il évoque aussi by the way son enlèvement au Liban lorsqu’il était journaliste et explique comment ces souvenirs reconstitués à grand peine lors de ses trois ans de captivité l’ont sauvé. On peut dire que c’est bien écrit, joliment brodé, opiniâtrement narré bien que rien sur sa fratrie, beaucoup sur son père taiseux et sa mère « poker face » (c’est moi qui dis ça). Ça ne m’a pas réellement passionnée mais ça peut plaire.
340 pages chez Equateur, 22 €

Ces réflexions sur le procès Pélicot ouvre sur le fait que la philosophe Manon Garcia, avec son Vivre avec les hommes, a du mal à se dire que les mecs sont des mecs bien. Il ouvre sur la phrase bien connue de Marguerite Duras « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer. Sans cela, ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter« . Puis elle écrit « c’est procès qui montre que les procès ne suffiront jamais : si un homme seul dans une bourgade comme Mazan parvient à faire venir chez lui au moins soixante-dix hommes habitant dans un rayon de moins de cinquante kilomètres de chez lui [•••] combien y a t-il d’hommes en France prêts à violer une femme inconsciente si l’occasion se présente ? » (p.17). Et p. 60 : « Comment comprendre le mal dont il est question dans ce procès si ces hommes pensent n’avoir rien à se reprocher, si leurs compagnes restent à leurs côtés, si leurs avocats plaident si bien l’absence d’intention criminelle ? » Les réponses sont multiformes et argumentées côté philo et je n’y pige pas grand chose. Trop fort pour moi. Dommage, car en interview, je comprends bien. (La vieillesse, mes ami.e.s)
2025 chez Climats, 230 pages, 21 €.

Trouvé en soldes ce vieil Echenoz, Envoyée spéciale, datant de 2016. Aussi farfelu dès le début que le dernier dont j’ai récemment vanté le talent, Bristol. Celui-ci est plus long, plus fourni, tout aussi intrigant. Mais arrivée vers le troisième tiers où je subodorais un dénouement explicatif, je suis abasourdie par le trajet que l’imagination de l’écrivain me fait prendre, d’une absurdité encore plus folle que dans Bristol et qui m’entraîne dans des histoires géopolitico-saugrenues démarrant dans le splendide pays de Kim Jong Un, pour ne pas dire en Corée du Nord, début d’un périple auquel mes pénates ne m’avaient pas préparées. Donc oui, si vous aimez ce type complètement largué d’une histoire excessive. Moi moins, mais une écriture toujours plaisante.
2016 chez Minuit, 240 pages. Peut-être en poche ?

Les Fessbouqueries #694

Cette semaine comme la précédente, l’humour s’est arrogé des vacances sans les avoir posées et moi, comme une pomme, je n’ai pu que constater le vide abyssal que son absence représentait. Vous le verrez de vos yeux, il n’y a pas grand chose à tirer des quelques remplaçants et stagiaires encore présents même si je leur en suis reconnaissante. Qu’est-ce à dire ? Que l’esprit dévastateur de Trumpette a fini par casser le mécanisme du rire ? Qu’aucun humoriste ne peut rivaliser avec son sens de la punch line ? Que même le Gorafi fuit devant ce qui paraît être une incroyable aberration et se trouve bien fade avec celui qui interdit, entre autres, le mot femme dans les articles scientifiques ? Je ne sais pas mais je me sens désemparée devant l’arrogance obscène de ce type dont le cerveau présente une enflure élucubrationniste défiant les lois de toute construction imaginative. Sur ce, dear friends, tchin, et comme disait un jeune commercial de mon passé : c’est le printemps, les chiens marchent sur les pattes de derrière.

  • CA : J’admire les gens qui savent se taire. Moi, quand je me tais, des sous-titres apparaissent sur mon visage.
  • PA : Le 8 mars. « Journée internationale des droits des femmes ». -> «Journée des droits de la femme ». -> « Journée de la femme ». -> « Un soutien-gorge acheté, une culotte offerte ».
  • FB : Carla Bruni menace d’arrêter se carrière si son mari n’est pas innocenté. Un bonheur n’arrive jamais seul.
  • NP : Je trouve que mettre Trump dans une Tesla c’est un bon début. Maintenant, foutez-le dans une fusée Starship et envoyez-le sur Mars.
  • CO : De toutes façons les chars russes ne rentreront jamais dans Paris, parce que Anne Hidalgo a mis une ZFE et les chars ne sont pas critair 1.
  • AS : Mick Jagger, 81 ans, aux oscars l’autre nuit : « Les producteurs voulaient que ce soit Bob Dylan qui remette ce prix. Mais Bob leur a dit : trouvez quelqu’un de plus jeune ! Et me voilà. »
  • CL : 4.239. C’est le nombre de livres désormais bannis des écoles américaines sous l’ère Trump, niveau fédéral ou local. Parmi les cibles les plus récurrentes : les écrits d’Orwell, d’Huxley, d’Herbert, d’Atwood, de Picoult, d’Hemingway ou encore le Journal d’Anne Frank.
  • NA : Je suis en train de regarder ma facture d’eau, apparemment c’est moi qui ai éteint l’incendie de Los Angeles.
  • GD : Ma mère dit « Donald Troumpe » et cela contribue quelque peu à faire tomber la pression.
  • PD : J’aimerais féliciter les idiots utiles qui hurlaient à la catastrophe si Kamala Harris était élue.
  • NP : Pour Fillon, « Zelenski n’est pas le héros irréprochable magnifié pat des Européens ». En plus, si ça se trouve, Zelensky n’a même pas détourné de l’argent public pour payer sa femme à ne rien faire !
  • JM : Je sors de chez le psy, il m’a dit de changer de Président.
  • OV : L’avocat de Nicolas Sarkozy appelle à « séparer l’homme du président » en matière de Légion d’honneur. J’ai vraiment cru que c’était Le Gorafi.
  • CND : Plus de 120 termes ont donc été interdits dans les publications scientifiques, sous peine de suppression des financements publics. Parmi eux, des mots tels que « femme », « LGBT », « équité », « polarisation », « oppression » ou encore « ségrégation ».

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Dors de ton sommeil de brute

Dors de ton sommeil de brute est un livre très étrange. Moi qui n’aime pas trop les histoires paranormales, je suis servie, cependant celle-ci m’a passionnée. C’est le cinquième roman de Carole Martinez.
Eva ne voulait pas d’enfant. Mais son mari, à force de persuasion et de chantage, réussit à la faire changer d’avis. La maternité est une révélation pour cette femme. Mais le mari, se sentant délaissé, devient violent. Alors Eva le fuit en ne laissant aucun indice derrière elle, et avec sa fille Lucie, s’installe dans une masure paumée des étangs camarguais, sans réseaux, sans voisinage. Ah si, une espèce de géant qui sauve une oie sauvage blessée et auquel va s’attacher immédiatement la fillette. Ce n’est pas du goût de sa mère mais Lucie est têtue et volontaire, rien ne peut se faire si elle ne l’a pas décidé.
Dans cet environnement où la nature foisonnante se pare de tous ses attraits, la vie pourrait se poursuivre sereinement si une curieuse épidémie ne venait bouleverser toute la surface du globe : les enfants sont pris du même rêve, au fur et à mesure de la rotation de la terre, un rêve dévastateur qu’on ne peut expliquer. Sauf quand on s’y connaît un peu en mythologie comme le géant voisin. Car très vite, d’autres rêves d’enfants vont venir balayer violemment la surface de la terre et peu à peu, on va comprendre ce qu’il se passe. Une intrigue pleine de suspense.

Dors de ton sommeil de brute de Carole Martinez, 2024, aux Editions Gallimard. 400 pages, 22 €

Texte © dominique cozette

J’emporterai le feu

J’emporterai le feu est le troisième tome de l’admirable trilogie Le pays des autres de Leïla Slimani. On peut n’avoir pas lu des deux premiers pour suivre celui-ci qui concerne la troisième génération de la famille mais ce serait dommage de s’en priver.
Slimani a un talent fou pour nous embarquer à chaque chapitre dans une nouvelle aventure de ses personnages qui vont de la première génération, une Alsacienne, Mathilde, ayant épousé un Marocain, Amine, venu avec son bataillon en France pendant la guerre. Puis à leurs enfants, tous élevés au Maroc puisque Mathilde y a suivi son époux, et enfin aux deux filles du héros de ce livre, Mehdi, aussi dissemblables que possible, Mia et Inès.
La réussite improbable de Mehdi dans le domaine bancaire puis sa chute inexplicable, aléas des régimes autocratiques où n’importe qui peut vous envoyer en prison sans un bonne raison, rythme la vie de la famille. L’épouse Mehdi a elle aussi bien réussi puisqu’elle est médecin gynécologue et que c’est elle qui fait bouillir la marmite quand il le faut, ce qui ne l’empêche pas de rester très attachée à son homme même quand celui-ci, dans ses traversées du désert, passe son temps à fumer dans son canapé en regardant la télé et en ne participant en rien à leur vie.
On s’attache particulièrement aux filles, Mia d’abord, très intelligente et mature qui déteste l’assignation au genre féminin, donc vrai garçon manqué et lesbienne, que son père destine à lui succéder à la banque, elle fera mieux que ça. Pas de demi-mesure avec elle, elle est maladivement jalouse de la petite Inès, une beauté, allant jusqu’à une tentative de meurtre sur elle. Les gamines sont douées, ne semblent poser aucune problème bien que le sexe les travaille et que le pays où elle vivent ne les y autorise pas vraiment. La jeune Inès aura d’ailleurs une aventure interdite avec un de ses professeurs.
Comme beaucoup de jeunes, elles finiront par quitter le nid et aller à la rencontre d’autres cultures, l’une à Londres, l’autre à Paris.
Roman très riche, plein de rebondissements et surtout d’enseignements, fluide et de lecture très agréable (oui, bon, je ne sais pas dire mieux)

J’emporterai le feu de Leïla Slimani, tome 3 de la trilogie Le pays des autres, 2025 aux Editions Gallimard, 430 pages, 22,90 €

Texte © dominique cozette

Fracassé

Né en 1954, Hanif Kureishi est un scénariste et écrivain anglais qui s’est fait connaître par le scénario de My beautiful laundrette et ensuite par son roman le Buddha de banlieue. Il écrit de nombreux autres livres.
Dans cet ouvrage bouleversant, Fracassé, il relate son dramatique accident survenu à noël 2022 où, tombé d’une chaise lors d’un malaise, il se réveille à l’hôpital à Rome entièrement paralysé. Entièrement dépendant. Il lui reste la parole. Sa femme, Isabelle, est italienne et elle abandonne un métier passionnant dans une maison d’édition pour rester très de lui toute la journée, lui donner la becquée, rameuter tous les amis afin qu’il ne soit jamais seul. Et surtout recueillir son témoignage, ce qui n’est pas une tâche facile. Il ne parle pas italien, ce qui ne favorise pas l’amitié avec le personnel soignant.
Ce livre est une compilation de « dépêches » sur ses états d’âmes, pensées et autres informations concernant ce qu’il vit dans cet enfer, mêlé à de nombreuses anecdotes et souvenirs de la vie d’avant, celle qu’il ne vivra plus jamais, et ses nombreuses amitiés dont celle avec Salmann Rushdie. Cependant, il ne nous épargne rien de toutes les humiliations corporelles et d’amour-propre qu’il est obligé de subir. Son corps ne marche plus, même les fonctions les moins nobles doivent être vigoureusement exécutées.
Après quelques mois, il n’en peut plus d’être loin de chez lui alors, avec la complicité de sa femme et de son ex, mère de ses grands fils, il est transféré à Londres, dans un autre hôpital. Le plus, c’est qu’il peut se faire toutes sortes de complices parlant la même langue. Et que la plupart de ses relations vivent ici. Mais les progrès de rééducation sont pratiquement nuls. Sauf qu’il peut juste pousser une manette pour conduire un fauteuil électrique, aller dans la salle commune ou dans le parc. Là aussi, Isabella est tenue de faire en sorte qu’il ne passe jamais cinq minutes sans visites, et qu’elle doit superviser les travaux dans leur maison de Londres (cauchemar pour elle) pour qu’il puisse y circuler un jour.
Il est décidé à faire des progrès mais ça se présente très mal, ça n’arrive pas. Finalement, il pourra vivre chez lui dans un contexte médicalisé, avec du personnel soignant, et retrouver le plaisir de ses promenades au bord de l’eau, poussé par l’un ou l’autre de ses proches. Et continuer à distiller les histoires, discussions et pensées sous la dictée de bénévoles.
Ce témoignage est poignant, forcément, terriblement dur mais aussi truffé de piques d’humour et de traits d’espoir bien que les choses ne semblent pas avancer. C’est aussi un bel exemple de patience et d’opiniâtreté, comment faire autrement que de vivre ainsi, coûte que coûte, dépendant de tout mais aidé par tous. Dur.

Fracassé par Hanif Kureishi, 2025 chez Christian Bourgois, traduit par Florence Cabaret.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #693

Le pape attige, il va s’éclipser au moment où Trump lance sa guerre, c’est abuser non ? Je veux dire d’aller faire son 18 trous après avoir semé la pagaille dans le monde entier. Les mots me manquent, on sature déjà. Nous, on a Bayrou le calamiteux qui continue son cirque, ses mensonges, ses petites tactiques misérables, soutenu de loin par le prèz qui fout le camp dès que ça sent le brûlé. Alors comme ça, Hanouna va nous revenir pour la plus grande joie de ses souteneurs, c’est du pognon sur rue, ça madame ! Bon, c’est décousu tout ça, comme la robe de la grande Deneuve ouverte jusqu’à la hanche, a-t-on idée à 80 ans. Ben oui, me direz-vous à raison. Finalement, y a en un qui mérite la palme du plus couillu (mon correcteur écrit cuiller) des résistants actuels, Volodymyr. Bravo à lui, il m’impressionne grave depuis le début, allez, un gros tchin pour son courage, dear friends.

  • AS : — Et le César des deux gros connards est attribué à…. (suspense)…. Donald Trump et J.D Vance !
  • NP : Dans mes rêves les plus fous, ce soir un des gagnants des César va mettre une énorme main au cul à Catherine Deneuve au nom du « droit d’importuner » et de « la gauloiserie ».
  • MO : Le mini-César pour Franck Dubosc est génial. « Je ne sais pas si vous avez l’honneur de me connaître », lance-t-il à Julia Roberts.
  • LG : Doutant des capacités de Dieu, le Pape s’en remet à l’hôpital pour le guérir.
  • OV : « J’ai dit ça ? »: Donald Trump « n’arrive pas à croire » qu’il a qualifié Volodymyr Zelensky de « dictateur ». Peut-être qu’il ne sait même pas qu’il est président des États-Unis. Peut-être que lui aussi croit être au conseil municipal de Pau.
  • MVR : Deux porcs mafieux qui humilient un héros. Pas d’autres mots pour résumer l’abject numéro d’humiliation infligé à Zelensky par Trump et Vance qui ne pensent qu’à plumer son pays, tout en servant la soupe à Poutine qui les manipule.
  • PR : Et finalement… Trump était un agent russe. La bonne blague.
  • GD : Méthode classique des harceleurs en bande : tendre un guet-apens, coincer la proie, la violenter, se répartir les attaques et ensuite blâmer la victime, forcément responsable, puis exiger des excuses.
  • NP : La scène surréaliste de Trump et Zelensky dans le bureau ovale était un coup monté pour justifier la fin de l’aide à l’Ukraine.
  • NMB : Ce serait bien que François Bayrou ait la décence de démissionner avant le début de la troisième guerre mondiale.
  • OV : « Ce qui vient de se passer entre Trump et Zelensky est terrible. Cela me rappelle les pires empoignades du conseil municipal de Pau ! »
  • KY : Je viens d’apprendre que dans ma boîte un mec est convaincu que la terre est plate. Jusque là tout va bien vous me direz. On bosse dans l’aérospatiale. Il est intégrateur de satellite. Il pense que les satellites sont ensuite envoyés dans une société qui les stocke puis les détruit.
  • EF : Oui, j’étais au courant des violences à Bétharram, une de mes filles m’en avait parlé. Mais je ne savais rien — Mais vous venez de dire qu’une de vos filles… — Oui mais après j’ai oublié. Et puis je devais m’occuper de ma carrière politique.
  • LA : Jordan Bardella démissionne de son poste de conseiller régional d’IDF, car il n’est plus rémunéré pour cumul des mandats et ne s’y rendait jamais. En Europe ou en France, Jordan Bardella est le meilleur employé fictif connu !
  • TVL : Incapable de terminer ses phrases, incapable d’aligner trois mots rapidement, incapable d’ordonner ses fiches, incapable de voir le verre devant lui. Avec Bayrou, la France est entre de bonnes mains !
  • SD : La vache, Bayrou on dirait un cancre de collège qui n’a rien préparé en amont et doit présenter sa partie de l’exposé sous le regard consterné des autres membres du groupe.
  • AL : On a toujours 5 ans de retard sur les US. Donc nous on vient juste de passer à Biden.
  • DM : Les plaintes contre Bétharram s’accumulent. Les victimes hurlent. Macron se tire. Bayrou se terre. Retailleau se tait.
  • US : Hanouna sur M6. L’animateur le plus sanctionné de France qui a fini par mettre sur le carreau une chaîne entière et fait progresser la haine populiste va pouvoir gangrener un nouveau groupe médias qui se l’est arraché. La course à l’audience n’a pas d’odeur ni d’amour-propre.
  • GA : Que quelqu’un m’explique comme si j’avais 4 ans : pourquoi on doit jeter le verre pas cassé dans le bac à verre et en tombant il se casse mais le verre cassé on doit le jeter avec les ordures ménagères, ça me rend folle, je ne vois PAS LA LOGIQUE.
  • PLG : Cyril Hanouna affirme n’avoir jamais pris de drogue. Rocco Siffredi affirme être puceau.
    LC : Je comprends les gens qui sont en colère après l’arrêt de TPMP sur C8…Ils vont devoir appuyer sur la touche 9 de leur télécommande au lieu de la touche 8. C’est une atteinte inacceptable à la liberté d’expression.
  • LG : En déplacement à Nouméa, Manuel Valls découvre qu’on ne lui a pas pris de billet retour

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Quelle date ?

Il y a un an pile, tu nous quittais.
Un an pile ?
Bernique.
Normalement, c’était hier
mais hier, c’était pour demain.
Ah la bonne blague de prendre le large
un 29 février !
Alors on trinque quand à ton souvenir ?
Tous les jours ? N’attige pas,
même si tu me manques terriblement
je ne suis pas si pressée, j’ai pas tout fini.
Mais dès que je peux, dans quelques années,
je mets les voiles pour te rejoindre.
Un premier avril peut-être ?
Baisers d’amour perdu éperdu.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #692

Ces Fessebouqueries sont purement et simplement une ode à François Bayrou que plusieurs séditions s’arrachent pour un ouvrage qui fera le buzz : « L’art du mensonge ». Chic ! On est tellement contents d’avoir un premier ministre qui manie avec une telle dextérité si je puis dire la langue de bois sous son nez de Pine-Occhio. On se souvient de la baffe qu’il avait filée à un gamin qui avait tenté de lui piquer son mornifle, d’un geste précis et sans faille qui démontrait bien l’entraînement régulier qu’il pratiquait opiniâtrement. Quand on s’amusait de sa marionnette des Guignols qui le représentait en une sorte d’idiot du village (politique) on était loin de se douter que bref. Il ne faut jamais présager de rien en politique, le bon vieux Trumpettiste nous en inflige la preuve tous les jours. Et si c’était qu’ça, ma brave dame ? Ben il paraîtrait qu’un maréchal Ferrand est à l’œuvre pour allonger le nez, heu pardon, le mandat, du prèz. Pour notre bonheur à tous, forcément. Allez, tchin, dear friends en attendant la suite.

  • NMB : – Je n’étais même pas au courant et même si j’avais été au courant, ben y’en a d’autres qui étaient au courant avant alors pouët pouët camembert.
  • GD : François Bayrou affirme n’avoir jamais été informé de l’existence de François Bayrou.
  • OV : « Et d’ailleurs, je ne connais même pas la ville de Pau où se trouve cette école ! Et pourtant je suis Béarnais ! » (F. Bayrou)
  • NMB : Bayrou, c’est le mec qui n’est pas au courant qu’une école de sa ville est remplie de pédophiles, c’est le même mec qui fait voter un budget et qui n’est pas au courant de ce qu’il y a dedans. Tu lui demandes qui est Premier Ministre, je suis sûr qu’il n’est pas au courant.
  • CR : « L’abrogation woke » : Trump interdit une série de mots comme « climat », « changement climatique », « femme » ou « préjugé » dans les articles scientifiques, sous peine de retrait des subventions fédérales. Ils avaient dit liberté d’expression ?
  • OV : Le scandale de Schrödinger : Bayrou n’était pas au courant et en même temps il a demandé une inspection.
  • JF : Quelqu’un a des nouvelles d’Élisabteh Borne, ministre de l’Éducation nationale, au sujet de l’affaire Bétharram ? Une prise de parole ? On se souvient qu’elle avait dit ne pas être spécialiste des questions d’Éducation mais à ce point-là. Ou elle ricane comme à Mayotte ?
  • PEB : Je ne dis pas que les écoles juives et coraniques financées par argent publique, c’est mieux pour le laïcité, je dis juste que dans les écoles coraniques, il y a moins d’enfants violés par les curés.
  • PA : Aujourd’hui, j’étais en train d’enregistrer un mot de passe de reconnaissance vocale pour mon nouveau téléphone quand un chien a aboyé près de moi et s’est enfui. Maintenant, je recherche ce chien pour déverrouiller mon téléphone…
  • TEV : Procès de Stéphane Plaza : que risque l’animateur, jugé pour violences sur des ex-compagnes? … de se faire embaucher sur CNews pour co-présenter une émission avec Morandini intitulée « 50 nuances de délinquances ?
  • NP : Le pape François souffre d’une pneumonie bilatérale. J’ai l’impression qu’il ne va pas tarder à être convoqué par son N+1.
  • NMB : [François Bayrou, 5 ans, en culotte courte, un ballon dans les bras] – C’EST TOI FRANÇOIS QUI A CASSÉ LA BAIE VITRÉE ? — La baie vitrée est cassée ? Je ne suis pas au courant… mais je crois savoir que le voisin joue au football.
  • FR : Richard Ferrand, mis en examen, nommé garant de la Constitution. Nommé par Macron, et ses 26 ministres mis en examen. Validé par Le Pen, mise en examen.
  • SJR : — Regardez le profil de cette personne, docteur en droit constitutionnel, on pourrait la nommer, non ? — Non, on va prendre Ferrand, il a un DEUG d’allemand, il a été journaliste chez Auto-moto et il a déjà été mis en examen, allez banco c’est lui.
  • JM : Donc c’est Zelensky qui a commencé la guerre contre la Russie, Bayrou n’est pas au courant pour Betharram et Richard Ferrand n’a jamais proposé de troisième mandat présidentiel… Est-ce que quelqu’un pourrait m’indiquer le chemin pour retourner dans le monde réel, SVP ?
  • MCC : On a réussi à faire virer De Rugy pour des homards mais pas Bayrou pour avoir couvert une affaire pédocriminelle de centaines de viols, bref.
  • JF : Ange Mur, surveillant de Bétharram de 1979 à 81, accusé d’avoir défenestré un élève. Et qui explique les viols parce que certains garçons avaient l’air « précieux ». Est-il en prison ? Non, il est maire.
  • NMB : Bergé qui a permis la maltraitance dans les crèches. Bayrou qui a couvert des crimes sexuels sur enfants. Retailleau et Darmanin qui veulent enfermer des mineurs. Mais n’oubliez pas de réarmer la France en concevant des enfants. Ce gouvernement les aime tellement.
  • VD : L’ancien 1er ministre d’Emmanuel Macron, Jean Castex, est en GAV depuis ce matin dans les locaux de la gendarmerie de Montpellier, pour faux, usage de faux et détournement de fonds publics. C’était quoi déjà le mot utilisé par Macron pour son futur gouvernement ? Ah oui, IRRÉPROCHABLE. Quelle blague.
  • CH : En République tchèque, un projet de barrage bloqué par des procédures administratives a finalement été construit par des castors. La probabilité de perdre un appel d’offres face à des castors est donc faible mais pas nulle.
  • FA : 26 ministres ou proches de Macron impliqués dans des affaires depuis 2017. Un rapport de l’ONG anti-corruption alerte : « La France risque de perdre le contrôle de la corruption ». Macron, pour se faire élire, promettait la «République irréprochable »
  • PE : Gérard Larcher a été placé en garde à vue pour détournement de repas publics.
  • NP : En même temps, des prêtres qui agressent sexuellement des enfants dans un établissement privé pendant que la bourgeoisie locale les couvre et regarde ailleurs, ce n’est pas un délit c’est juste le respect de la tradition.
  • RR : Cet hiver est une vraie provocation à la laine.
  • NMB : C’est affreux… Tous les soirs je m’endors, et à chaque réveil, je m’aperçois que Donald Trump a dit une énorme connerie… Bienvenue en 2025.
  • OV : « En client et en ami », Bruno Le Maire inaugure la première usine du Slip français. On sent le renflement d’orgueil.
  • NMB : – Je ne connais pas cette Elisabeth Bayrou, je n’étais même pas au courant que j’étais marié (F. Bayrou)
  • DSC : Jean Castex en garde à vue pour excès de charisme et de bogossitude selon un pote avocat.
  • NMB : Un jour, un politique impliqué dans un scandale va arriver devant les caméras et dire « OK, bien joué, vous m’avez eu, je démissionne », on va tous avoir le hoquet pendant 3 jours…
  • DO : François de Rugy a dû démissionner pour l’affaire du homard… 20 mises en examen plus tard, médias et politiques nous expliquent que demander la démission d’un ministre qui a couvert des violences sexuelles sur des enfants, c’est trop demander. Le Macronisme s’est radicalisé.
  • SG : L’agence Associated press est interdite d’accès au Bureau ovale ainsi qu’à l’avion Air Force One pour avoir continué d’écrire « Golfe du Mexique » et non « Golfe d’Amérique » comme le veut Trump. Le fascisme à grands pas.
  • NMB : Tu vas voir l’I.A. à la française, on va lui demander de choisir entre pain au chocolat ou chocolatine, je ne lui donne pas 10 secondes pour planter.

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Sacrée Bunche

Avec la parution de Sacrée Bunche, c’est peut-être la plus importante partie de l’œuvre d’Aline Kominsky-Crumb, qui est enfin publiée en français. Pionnière de la bande dessinée underground et féministe américaine, celle qui fonda le comics Twisted Sisters avec Diane Noomin, et qui dirigea la revue Weirdo à la fin des années 1980, fut l’autrice d’une œuvre transgressive, profonde et novatrice qui a influencé plusieurs générations de créatrices et d’artistes.

De son enfance suffocante sur l’île de Long Island, à un premier mariage désastreux avec « le furet », en passant par son installation dans le San Francisco underground des années 1970, c’est avec un ton grinçant et une bonne dose d’ironie qu’Aline Kominsky-Crumb se met en scène sous le nom de la « bunche ». Féministe, son œuvre l’est résolument, et rien n’échappe au sécateur de son autodérision dévastatrice : rapport au corps et à l’apparence physique, montagnes russes de la libido et de l’estime de soi, violences sexuelles, grossesse non désirée, maternité, rêves, fantasmes et culpabilité, Aline Kominsky-Crumb se raconte crûment et sans tabou.

Dans un dessin vibrant, expressif et grotesque, parfois proche de la caricature, défilent des personnages hauts en couleur. Les cases sont saturées de motifs, les visages apparaissent en gros plan, se tordent en grimaces et ricanements, tandis que les corps se déforment au gré des récits. Une œuvre hors norme et jubilatoire !

Traduite par Sophie Crumb, avec l’aide de Jean-Pierre Mercier, cette anthologie rassemble près de 50 ans de bandes dessinées confessionnelles et déjantées, des années 1970 jusqu’au début des années 2020.

Ce texte est celui de l’Association.

NB : Si vous aimez Crumb, vous kifferez celle qui fut sa femme et la mère de leur fille. Lui vit toujours dans son petit bled du sud…

Un Moriarty tout chaud sorti du four

On peut ne pas aimer Liane Moriarty, moi je kiffe plutôt car ses romans dodus à l’eau de cactus présentent un suspens qu’il me plaît à apprécier quand j’en ai le loisir. Ce sont des bouquins à lire vite sinon on se perd dans la touffeur des situations ou des personnages. Car ils sont gros. Celui-ci, au titre épouvantable Ici et maintenant, ne faillit pas à la règle. Plusieurs familles, personnes ou groupes de personnes sont en lice pour nous intéresser avec, pour tronc commun, une dame âgée tout ce qu’il y a de plus ordinaire, qui va semer la zizanie dans leur tête. Ça se passe dans un avion en Australie, il est à l’arrêt et cette dame, Cherry, se prend à aller vers chacun de ses voisins, leur donnant, sans plus de détails, la date et la cause de leur mort. Pour certains, c’est très bientôt, pour d’autres, c’est inenvisageable, pour d’autres encore, c’est dans le cours des choses.
Nous allons suivre ces entités touchées plus ou moins par cette sinistre prophétie, découvrir ce qu’il vont tenter pour échapper au funeste destin, et même si quelques-uns n’y croient pas, ça fout la trouille. L’une de ces entités, une très jeune femme, comptera ironiquement parmi les morts annoncées justement parce qu’elle agit pour lui échapper. Autre entité : un couple tout neuf auquel on annonce que le mari va tuer sa femme. Une autre : le bébé qu’elle attend va mourir noyé à sept ans. Un vieux couple de près de cent ans qui va mourir bientôt (oui, bon)… Toutes sortes de prédictions mal venues qui vont infléchir le cours de la vie de ces gens.
De la « voyante », on ne saura rien au début, découvrant peu à peu la singularité de son parcours et les raisons qui l’ont poussée à faire ces révélations. On y apprendra un métier que je ne connaissais, des éléments de statistiques et comment les interpréter, et on y découvrira la vie en Australie et autour.
J’ai trouvé ce livre intéressant, pas très ardu, dont on peut se dire qu’il fait réfléchir comme certaines citations simplistes qui parsèment de leur bon sens nos réseaux sociaux. C’est déjà ça…

Ici et maintenant de Liane Moriarty, traduit par Béatrice Taupeau, aux éditions Albin Michel 2025. 576 pages, 22,90 €

Texte © dominique cozette

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