Un mauvais garçon que j’aime bien

Je parle de Nan Aurousseau, ex-voyou, ex-taulard et aujourd’hui écrivain. Son dernier livre La ballade du mauvais garçon est une sorte de biographie composée de brèves de vie car il saute allègrement du coq à l’âne sans que la lecture en soit gênée. Ça commence avec  l’anecdote de son premier livre écrit en six semaines, Bleu de chauffe, qu’il envoie, faute de thune, à un seul éditeur dont il avait appris qu’il lisait tous les manuscrits : Jean-Marc Roberts, chez Stock. Il oublie d’indiquer son adresse et un téléphone. Et quelques jours plus tard, il reçoit un télégramme de l’éditeur emballé qui l’a retrouvé grâce à une histoire compliquée de Minitel…
A partir de là, il déroule ses années de dèche, ses années de casse, ses dures années de taule où il a gâché sa jeunesse mais passé des diplômes pour alléger sa peine, ses amours qui se finissaient toutes par ses affaires jetées sur le trottoir. Ses triches pour faire semblant de bien vouloir travailler dans une boîte afin de profiter de la liberté conditionnelle puis, dès qu’il n’en avait plus l’utilité, sa reprise de la vie de bohème, de squatt. Mais aussi sa volonté tenace de ne plus retomber, résister aux vieux potes et leurs coups très sûrs, aux armes pour se venger des pourris. Sa force réside dans le fait qu’il se fout du confort, des valeurs bourgeoises, du fric et qu’il vit très sobrement, ni alcool, ni dope, ni clope. Ça aide. Et son énorme désir de réussir sa vie d’artiste, c’est à dire partager ses histoires sur écran ou dans des pages.
Il les raconte plutôt bien dans cet opus car c’est enlevé, féroce, drôle. Il nous fait revenir dans le vieux Paris de sa jeunesse qui était un Paris de petits quartiers où tout le monde se connaissait, où on se logeait pour des nèfles, où on pouvait entreposer des voitures volées au cas où, sans qu’elles disparaissent. Il nous emmène à Fleury-Mérogis puis dans un des centres de rétention les plus durs où il vivra d’âpres expériences avec des directeurs sadiques et, un peu plus tard dans le livre, on se trouvera à dîner chez Claude Berri avec Gainsbourg, discuter avec JM Roberts, avec la belle Tina Aumont dans l’équipe de La bande du Rex dont il a écrit le scenario, et toute sorte de personnages importants de cette fin de siècle. Néanmoins, il ne réussit jamais à sortir un grand film.

Nan Aurousseau. La ballade du mauvais garçon chez Stock. 2014. 334 pages, 20 €.

Texte © dominique cozette

Fessebouqueries #23

Femme cherchant ses mots pour remercier le père Noël

Vos perles venues nues du froid froid. Hé, secouez vos pieds, va y avoir de la neige partout, les perles !
– AR : ce matin j’ai reçu un courrier de la RATP navigo qui me promet « une année d’exclus » comme dans les couloirs du métro on me crie que « l’exclusion tue » je me demande comment je dois le prendre …
– OVH : Pendant que les bourses mondiales s’effondrent, mon mari accroche ses boules.
– HPE : Ai appris par laurence ferrari qu’il neigeait et qu’il y avait des SDF, que c’est Noël dans une semaine et que des gens fabriquent du saumon fumé. Mais pas qu’une loi gravement liberticide était en discussion au parlement. C’est curieux, non ?
– FC : J aime pas l hiver et il me le rend bien
– HV : « votre fil d’actualité n’affiche pas systématiquement une actualité à chaque fois qu’un de vos amis publie un article sur Facebook ; votre fil d’actualité contient uniquement les actualités susceptibles, selon nous, de vous intéresser le plus. » Non mais ne quoi je me mêle?
– JT regarde sa voisine comme on envisage le bonheur à Tchernobyl
– CA : Si tous les gars du monde pouvaient se donner la main. Si tous les cons pouvaient lâcher la mienne…;-)
– PAG adore sa 207 Outdoor, censée être un peu 4×4 mais à qui on ne peut pas mettre de chaînes pour aller à la montagne car les pneus sont trop gros. Outdoor oui. Mais seulement en ville. Vive le marketing. Enculés de Peugeot de merde.
– JT : la femme: les gales de l’homme
– MM : Bon eh bien je sors de chez le coiffeur… C’est bien simple, je ne veux plus voir personne pendant 2 mois…
– MC : Au marqueur noir, quelqu’un a écrit sur la vitre du wagon: « Vous allez tous mourrir ». L’espoir renaît, on peut imaginer que celui qui se trompe sur l’orthographe d’un verbe aussi important, puisse se tromper tout court.
– MC est prêt à tout pour dépoudrer le tarmac, y compris louer les narines de Delarue.
– HV : Billy the Kid gracié 150 après sa mort, une femme condamnée à la pendaison pour blasphème au Pakistan. EH OH LES GENS, C’ EST PAS UN PEU FINI LES CONNERIES?
– JPT : Comme on dit à Fleury Mérogis : Noël en cabane, Pâques aux rabannes !
– OVH : Quand j’étais jeune, je me faisais les griffes, aujourd’hui, je suis rangée des ongles.
– PK : Désert de Noël avant le nouvel ennui….
– JPT : Ce soir, je réveillonne avec les Sarkozy-Bruni : ainsi, comme tout le monde, j’aurai de la dinde et une bûche au repas.
– OVH : Si je n’ai pas ma boùteille de Veùve Glycol millésimé, je foùs la pagaille.
– PAG a bien vu le petit Jésus et va tenter d’expliquer à Marie qu’il n’y a pas que l’immaculée conception dans la vie.

Dessin © dominiquecozette

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