Les Fessebouqueries #527

 

Dans cette dernière ligne tordue avant le réveillon où grand-père et grand-mère seront punis en cuisine, voire dehors, comme Brigitte Macron, y a pas de raison — le mari d’icelle ayant perdu la sienne de raison en organisant son dîner de cons, je dirais même de couillons vu le nombre de minous sur les sièges élyséens — ne perdons pas espoir, les surprises sont encore nombreuses à nous tenir en haleine telles des page-turners ultra-haletants ou cliff-hangers hyper-scotchants : est-ce que  les écoles sont des clusters oui ou crotte, Blanquer et Castex vont-ils s’y affronter épée en main, est-ce que le vaccin patati-patata et blablabla, y aura-t-il de la neige à sniffer à défaut de la dévaler, Jean-Pierre Pernaut aura-t-il rejoint Mathieu Ricard pour sortir de ce pastis, et Roselyne servira-t-elle à autre chose qu’à pleurer les lieux fermés ? Réponses l’an prochain, après la grand’messe de minuit ouverte à tous les faits tard. Bon week-end, dear friends, les magasins sont ouverts, les narines aussi : couvrez-vous bien le nez, nez en moins.

– PB :  « Elysée, 16 décembre au soir : le Dîner de Cons ».
– BR : Le club des mis en examen. Le dîner de la honte.
– NI : Je ne sais pas si c’est l’absence de femmes ou le nombre de gens qui ont (ou ont eu) des casseroles judiciaires qui est le plus frappant à la table du président.
– PI : Imagine : t’as pas fait la vanne sur le fait qu’il y ait enfin quelque chose de positif chez Macron. Non mais juste, imagine.
– PE : Macron positif au Coronavirus : Roselyne Bachelot déclare qu’elle ne peut absolument pas être cas contact, vu qu’elle est au placard depuis des semaines.
– NMB : Petite pensée émue à tous les téléspectateurs du journal de 13h de TF1 qui vont découvrir, dès lundi, qu’au delà du concours international du boudin noir de Mortagne-Au-Perche, le Mur de Berlin est tombé et qu’une pandémie virale hautement contagieuse menace l’économie mondiale
– CC : je ne dis pas que je n’aime pas noël, je dis que j’aimerais bien savoir ce que ça fait de commencer une nouvelle année avec de l’argent sur mon compte.
– MK : Il serait mort d’alcoolisme : John Le Carré était rond.
– PE : C’est bien la première année où je ne me battrai pas pour le 13e mois.
– NP : Je ne voudrais pas avoir l’air de virer complotiste mais on est VRAIMENT sûrs que Macron est positif ? Ou c’est juste une excuse pour ne pas se taper les courses de Noël avec Brigitte ?
– SF : Brigitte Macron ne présente aucun symptôme. Par contre, Mathieu Gallet a de la fièvre.
– LJ : C’est marrant quand même, quand on se contamine, ils nous disent que c’est de notre faute et quand c’est Macron, c’est la faute du virus.
– DSF : Nous souhaitons bien entendu que le virus s’en remette.
– LO : Donc ça y est ? Castex a bien confirmé que les élèves pouvaient éviter d’aller se contaminer jeudi et vendredi dans les endroits où Blanquer a certifié qu’il n’y avait aucune contamination ?
– PI : Depuis quelques mois, quand j’ouvre mon ordinateur et découvre l’actualité du jour, je me demande si je ne suis pas le héros filmé d’une sorte de « The truman show » mais écrit par Moustic, Kervern et Delépine. Ce pays se transforme en Groland, c’est trop gros pour être vrai.
– NP : La semaine dernière tout le monde disait que Macron, c’était le Giscard des années 2000, on verra la semaine prochaine s’il est aussi devenu le Pompidou du 21e siècle.
– BL : Un président frivole et immature, un premier ministre foutraque à la tête d’un gouvernement évanescent, des députés inconsistants, une police omniprésente et livrée à elle-même. La France de 2020, mesdames-messieurs, sous vos applaudissements !
– JH : Perso, je ne me ferai pas vacciner. Parce que je suis prof. Et que même si on voulait, on passe après : – les personnes à risque – le personnel soignant – les personnes âgées – les gens qui disent chocolatine – les animaux de compagnie – les grille-pains.
– NP : Y en a, ils font pas confiance au vaccin alors qu’ils font confiance au micro-ondes, un truc qui cuit en 2min30 des plats qui cuisent en 45 minutes au four.
– DI : Le CAC40 tient à corriger la déclaration d’Emmanuel Macron : C’est bien la défonce de l’environnement qui sera inscrite dans la Constitution.
– NP : Il vide les rayons des magasins, il provoque des files d’attente, il attaque Trump, Bolsonaro, Johnson et Macron mais pas Xi Jingpin, Poutine ou Mélenchon… Bref le COVID est communiste.
– PVO : In France, we don’t say « bamboche » anymore, we say « dîner de travail » and I think it’s beautiful.
– JL : Onze mecs qui parlent politique autour d’une grande table jusqu’à minuit et demi en plein couvre-feu ? C’était bien une soirée clandestine.
– NP : C’est marrant mais je n’arrive pas à imaginer que dans 6 mois, la crise du COVID sera finie. Alors qu’au mois de juin je n’imaginais pas qu’elle durerait encore 6 mois. Je suis sûr que ça a fait pareil aux gens en 1939 et en 1945…
– NP : Bref : Noël sans précautions, janvier à nouveau enfermés à la maison.
– TH : Je peux ouvrir le restaurant pour des dîners politiques ?
– PV : « Le Smic sera augmenté de 0,99% au 1er janvier annonce la ministre du Travail, Elisabeth Borne ». À 1%, on sombrait dans l’irréaliste.
– OM : Je vous trouve bien détendus pour des gens qui n’auront plus de reportage au 13h sur la foire à la saucisse de foie de Nogent-sur-Mouscre…
– FM : On est d’accord qu’on a tous besoin d’un mois de vacances au bord de la mer sans rien faire, si ce n’est lire en regardant la mer dans un transat, un verre de rosé à la main ?
– DI : Moralité de la contamination de Macron : Quand vous avez terminé de transférer l’argent public dans les poches de vos potes milliardaires et de détruire méticuleusement les services publics, lavez-vous bien les mains, et portez un masque.
– JF : Si macron prenait les transports en commun, mangeait dans une cantine scolaire ou était dans une classe à 35, ça ne lui serait pas arrivé.
– MH : Quand 11 personnes dînent ensemble à l’Élysée, gueule-t-on ?
– MK : On dit que Brigitte s’ennuie. Son sex-toy est resté à La Lanterne.
– DC : Cette année, Brigitte et Emmanuel ne mettront pas le petit Jésus dans la crèche !
– JF : L’argument le plus drôle et le plus pathétique, c’est de dire, pour expliquer le coronavirus de Macron, qu’il est plus exposé, par sa fonction, et qu’il rencontre plus de gens que le commun. C’est totalement faux : n’importe qui prenant la ligne 13 est plus exposé que lui.
– CGT : Transmis aux 300 000 SDF : « Privilégiez les repas à l’extérieur, si vous le pouvez, malgré l’hiver pour les fêtes » (Jérôme Salomom, DG de la santé).
– RC : Dans 20 ans je pense que tout le monde se rappellera où il était pendant le dernier JT de Jean-Pierre Pernaut. Moi par exemple au fond de mon lit en pleine dépression.
– VG : Pour ma fatigue chronique, le médecin m’a dit « À votre âge, le mieux pour savoir si vous avez assez dormi, c’est de repousser le réveil tant que vous n’avez pas une érection matinale ». Ça fait 4 mois que je suis pas sorti du lit.
– GV : Cette fois c’est sûr, Brigitte va passer Noël dans la cuisine….
– JB : Ça aura été une chouette année quand même, si on met de côté la pandémie, la crise économique et sociale, les catastrophes écologiques, la guerre, les attentats, la politique du gouvernement, et les gens dans leur ensemble.
– RR : Quand il était petit, Thomas m’a demandé s’il était adopté. Je lui ai répondu : « Tu crois que c’est toi qu’on aurait choisi ? ». Il s’en souvient encore.

Bonus :
Un twitt de Bruno Masure : « Une rare lueur d’espoir en cette annus horribilis : le départ de JP Pernaut après 33 années de lavage de cerveau. Démagogie assumée, populisme frisant parfois le complotisme, clins d’œil à la droite extrême, absence totale de hiérarchie dans l’info, bref la totale ! Sans regret. »

RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Les jours brûlants

Comme disent certain.e.s, les Jours brûlants, de Laurence Peyrin, n’est pas le genre de littérature que je lis, bon, mais c’est quand même bien écrit et l’histoire est prenante, à lire plutôt allongée sur une plage si vous avez les moyens d’aller dans les îles. Bizarrement, c’est une Française qui écrit ce roman très américain. Il faut dire qu’elle a vécu là-bas et tout ce qu’elle décrit et cite, avec précision semble-t-il, ne sort pas de son imagination.
C’est donc un roman qui nous expose — classiquement à l’américaine —  le cadre d’une petite bourgade californienne  où vit une famille très unie, parfaite, avec un mari super beau qui gagne bien sa vie, une femme très belle qui a fait le choix de s’occuper de son foyer, ils sont toujours très amoureux et épanouis. Leur fille est féministe et engagée, elle fustige sa mère pour sa médiocrité intellectuelle, leur garçon plus jeune et sympa. Tout roule, ils ont des amis, des beaux endroits où passer les vacances, tout est parfait jusqu’au jour où elle est sauvagement agressée par un junkie qui lui pique son sac en l’injuriant.
D’un coup, une porte s’ouvre sur l’enfer, la société hideuse dont elle n’a jamais rien su, la mocheté du monde, et peu à peu, malgré l’aide que lui proposent son mari et son amie, aide qu’elle refuse, tout se déglingue en elle. Elle adopte des comportements plus que  bizarres, se sent glisser vers l’abjection jusqu’à devenir une moins que rien.
Alors elle décide, pour le bien de sa famille, de disparaître. Elle laisse tout, même son alliance, son chéquier (en est dans les 70’s, pas de CB ni de portables) et va au hasard à bord de sa petite voiture pourrie. Le hasard l’amène à Las Vegas où, sans le sou, elle commence sa nouvelle vie en dormant dans sa voiture et tentant de rester propre et présentable. Une fois encore, on lui vole son sac et le peu qu’il contenait, les papiers et le permis, surtout. Et alors, miracle de la vie, une gentille main se tend, qui va l’entraîner dans une sorte de refuge pour filles perdues. C’est ici qu’llle entreprend sa reconstruction. Mais est-ce si facile de fermer sa mémoire et de tout laisser derrière soi ?
C’est une histoire bien écrite, bien structurée qui nous attire vers cette drôle de vie que Joanna partage avec des drôles de nanas, strip-teaseuses, junkies, fugitives, dans cet enfer qu’est Las Vegas quand on n’y vient pas pour jouer, se marier ou enterrer sa vie de garçon.
En tout cas, personnellement, ça m’a bien distraite.

les Jours brûlants de Laurence Peyrin, 2020, aux éditions Calmann Lévy. 430 pages, 20,50 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #526

Comme tout l’indique, ça pue le sapin. Englobant tout ce qui peut nous distraire, nous faire kiffer, nous soûler, nous abreuver de plaisirs fendus et défendus. Mais ne désespérons pas, la connerie reste en vente libre, le vaccin n’est ni prêt ni à faire, les S.U.V flamberont plus tôt, les petits jésus naîtront dans la misère, la sainte communion sera assurée sur rendez-vous, les comédiens et autres acteurs de la culture pourront aller se re-rhabiller alors qu’ils espéraient se faire voir, et si les grands écrans restent vides, les petits écrins dévoileront les pépites offertes aux jolies femmes qui estiment cette preuve d’amour comme essentielle. Il en faut pour tout le monde comme disait un petit roi en faisant ruisseler un champagne éventé sur son peuple assoiffé. Tandis que les oies gavées et les esturgeonnes éventrées de dire merde, à quoi qu’on sert si y a plus d’agapes ? Bon week-end à vous malgré tout, et gardez le sourire : tôt ou tard, il servira !

– PE : Je prête mon mobile à mes fils. Je checke l’historique. Dans les recherches Google : « femme qui fait du strimtise ». JE PLEURE.
– BVA : Salaud de pauvre devenu un salaud de riche en gagnant 200 millions à l’Euromillions !
– JO : Cuisiner en culotte en écoutant Etienne Daho : je suis définitivement devenue ma mère.
– NA : Le 31 décembre à minuit on va déboucher des bouillottes.
– TA : Avec ces conneries, je sais toujours pas quel pantalon de pyjama je vais mettre pour le réveillon du 31 décembre.
– RR : Arrêtez votre cirque … Le 31 décembre on va le retrouver danser la macarena avec Balkany.
– BI : Si ça se trouve, un Mon Chéri c’est juste une cerise malheureuse qui noie son chagrin dans l’alcool et se réfugie dans le chocolat.
– ADN : Rester cloitré profite à la nature, chevreuils et sangliers dans les villes, écureuils dans les arbres, blaireaux à l’Elysée.
– NP : Il y a plus de chances de voir François Fillon rendre l’argent que de voir les cinémas et les théâtres rouvrir la semaine prochaine.
– GA : Y’a un truc qu’on doit plus subir et c’est tant mieux, c’est les poignées de mains molles.
– DC : Il est drôlement sympa ce Lallement d’accorder un soutien financier aux policiers mis en examen. J’ai juste un doute : c’est lui qui paie avec ses sous ?
– NA : Au moment où tout le monde se serre la ceinture, je suis heureux d’apprendre que nos impôts vont financer la défense de flics violents, menteurs et racistes.
– NP : « Comment je pouvais savoir que c’était interdit de promettre des faveurs à un magistrat en échange de renseignements ? J’ai fait ça toute ma vie… » La défense de Sarkozy à son procès.
– XX :  900 euros pour un migrant. Vu la retraite de ma mère, je lui ai conseillé de partir et de revenir en bateau…
– CV : Si j’ai bien tout suivi, si on veut tuer quelqu’un, un permis de chasse suffit. En revanche, si on veut juste le passer à tabac avec quelques amis et qu’on est filmé en train de le faire, et qu’en plus on a fait de fausses déclarations, si on est flic, on a droit à une indemnité.
– HS : Mais en fait, que demandent exactement les gens qui ne veulent ni du masque, ni du confinement, ni de l’appli, ni du vaccin ? Quelqu’un a-t-il un résumé non-sarcastique ?
– SF : On ne pourra pas brûler de voitures au Nouvel An ?
– OM : En raison du couvre-feu du 31 décembre, les feux de voitures auront cette année lieu le 24 décembre au soir.
– JG : J’ai pas entendu la partie où ils annoncent des moyens supplémentaires pour les hôpitaux.
– DSF : Par décret royal de ce jour, le 1er janvier sera désormais fêté le 32 janvier.
– RP : Jean Castex: « Pour que le 31 décembre reste une fête, une soirée spéciale sera diffusée sur TF1 durant laquelle Jérôme Salomon décernera le prix du plus beau service de réanimation ».
– NI : le 31 on va tous se croiser dans le métro en tenue de soirée avec une attestation « achat de fruits et légumes », il sera 19h55, mais bref.
– NP : Le Maréchal Al Sissi n’est pas un dictateur. Un dictateur c’est quelqu’un qui prend le pouvoir par un coup d’état, qui le garde grâce à des élections truquées, dont le régime viole régulièrement les droits de l’Homme ET qui n’achète pas d’armes à la France. C’est pas compliqué !
– CEMT : « Roselyne Bachelot va bien, elle est juste enfermée au troisième sous-sol de son ministère avec un bâillon sur la bouche pour éviter qu’elle proteste. »
– GV : Si Castex parle à 18h , c est parce qu’il sait qu’à 19h on est tous devant Zemmour !!
– DA : Bon on va pas donner dans l’anti-vaccination primaire hein, mais on va tout de même attendre quelques semaines de voir si les Rosbifs deviennent phosphorescents dans le noir.
– BB :  Si vous avez déjà pris une tasse de café SNCF, vous n’avez pas à vous soucier de ce que contient le vaccin COVID.
– NP : En gros tu peux fêter la naissance de Jésus mais pas la mort de 2020.
– GB : C’est l’histoire d’un « pays laïc » qui rouvre ses lieux de culte avant les salles de spectacle et sanctuarise Noël mais pas le 31. Vous la connaissiez déjà je suppose.
– NMB : En fait, pour les artistes, le seul moyen de se produire à Noël et d’être sûr de faire salle comble, c’est de jouer dans un TGV.
– PA : Passer de l’essence à l’électrique pour arrêter de polluer, c’est comme passer du rhum au whisky pour arrêter de boire !
– PI : On va prendre notre temps, fêter le jour de lent, et tout ira bien.
– NMB : L’existence des ouvertures faciles implique celle des ouvertures difficiles qui, par définition, sont plus certainement plus faciles à ouvrir que ces putains de paquets de gruyère râpé de sa mère la péripatéticienne en short sur la Nationale 7 j’suis pas énervé tout va bien.
– DI : Ému par la déclaration du ministre français de l’intérieur sur l’honnêteté de Nicolas Sarkozy, le Père Noël a décidé de livrer lui-même le vaccin contre le COVID en France dans une Tesla volante tirée par des marmottes.
– CC : Affaire Geneviève Legay : Il n’y a pas de violences policières, il y a juste des côtes cassées, une fracture du crâne et un commissaire mis en examen.
– DC : Je lance une nouvelle tendance : le coning out. C’est comme le coming out, mais pour les cons. « Je suis con et je l’assume ».
– GB : J’ai enfin compris la fameuse « exception culturelle française ». Nous sommes donc un « pays laïc » dans lequel la religion pèse beaucoup plus lourd que la culture, puisqu’on a le droit de s’asseoir dans un lieu de culte depuis le 28 novembre, mais pas dans une salle de spectacle.
– CU : Je n’ai pas compris si c’est la partie de la vidéo où Pascal Olmeta abat un éléphant à bout portant qu’il ne veut plus qu’on montre, où bien celle où il fait la danse de la joie avec son ami chasseur.
– DA : CETTE ANNÉE, LA MESSE DE MINUIT ÇA VA ÊTRE UNE PUTAIN DE RAVE PARTY !!!
– MS : Vu l’âge moyen des pratiquants, quinze jours après après, c’est plus une rave party mais une crève party.
– SM : Le vaccin français sera prêt fin 2021. Fin de la blague.
– OVH : On peut le dire, ça fait un an qu’on co-vit.
– LC : Quelqu’un a déjà vécu assez longtemps pour acheter une deuxième bouteille de Tabasco ?
– PA : J’ai attrapé le coronavirus. Si vous souhaitez que je rencontre votre belle-mère, votre ex, votre patron ou autre, c’est 50 euros.
– CC : Changer une housse de couette, cet atelier spéléologie du confinement.
– DB : Couvre feu : le traditionnel brûler de voitures du 31/12 sera interdit après 20H. Encore une tradition qui se perd…

NB : Une super idée de cadeau totalement inédit : mon dernier livre « la fois où j’ai failli tuer la reine des yéyés », la drôle d’histoire de tous mes échecs, à commander chez votre libraire. Figurez-vous qu’il se vend même à la Réunion. Dingue, non ?

RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

L'ami impossible qui a tué sa famille.

L’ami impossible est le titre de ce récit talentueusement écrit par Bruno de Stabenrath. L’ami en question est Xavier (Dupont) de Ligonnès, je mets Dupont entre parenthèses car ce nom n’était jamais utilisé avant « l’affaire ». L’affaire, c’est cette sombre histoire de nettoyage de sa famille, bien préparé et même très bien mis en scène par un homme, le père, arrivé au fond du fond de son ambition, lui qui devait sauver le monde, devenir une sorte de rédempteur selon la secte intégriste ultra-catho que sa mère avait créée, et qui devait régner sur terre après l’Apocalypse.
Mais le livre, ce n’est pas que ça. Le récit, c’est d’abord l’amitié que ces deux nobliaux de la jeunesse dorée, friquée mais pas sans valeurs, partagent dès leur rencontre à l’âge de 16 ans. Ils sont tous deux beaux gosses, pièges à filles, fêtards, mondains. Et c’est une vraie joie de lire la reconstitution de cette « belle » jeunesse des années 80, cette bande de fidèles bien nés, les belles fringues, les filles magnifiques, les virées dans les superbes propriétés à la mer ou ailleurs, les teufs dans les châteaux et demeures désertés par les parents toujours partis, les dragues, la musique surtout, très important ! Ils sont tous les deux bizarrement fanas de Presley (hé oui, en 80) dont ils collectionnent les albums. C’est très jouissif de partager les joyeux moments de cette jeunesse gâtée-pourrie et fort sympathique. Leur premier grand projet est de « faire » la route 66 sur deux grosses motos.
Tous deux ont de l’ambition. Bruno de S. a déjà participé à des tournages, l’Argent de poche de Truffaut, le plus important étant, l’été de ses 17 ans,  Hôtel de la Plage de Michel Lang,  grosse distribution — vous vous souvenez peut-être de la musique de Mort Schuman (qui a écrit des tubes pour Elvis mais n’a jamais pu le rencontrer). Le meilleur été qu’il ait passé et qui décidera de son avenir : lycéen médiocre, il deviendra comédien, c’est tout vu. Il s’inscrit dans des cours réputés et au Conservatoire. Le destin en décidera autrement. Il ne réussira pas dans cette voie (ça se saurait) mais exercera des métiers créatifs sympas, alors que Xavier de L., qui a passé brillamment son bac et a commencé droit à Assas, sera un grand entrepreneur, un winner qui rêve de se caser très vite avec la femme idéale et leurs enfants. Là aussi, chou blanc. Il ratera ses fiançailles pour cause de négligence puis, plus tard, épousera son ex entachée d’un môme non reconnu, suprême déshonneur dans ce milieu, mais tout en son honneur puisqu’il adoptera l’enfant. Il circule beaucoup, tente l’importation de grosses voitures américaines (il veut concurrencer Jean-Charles, fameux garage de luxe de Neuilly) et pour cela, fait beaucoup de voyages aux Etats-Unis où il s’est  construit beaucoup de relations de confiance (hypothèse de planque ?). Il emprunte souvent, à chaque faillite, mais rembourse toujours. Ne pas pouvoir le faire le rend malade. C’est un homme de valeurs, ne l’oublions pas, loin de l’escroc à la petite semaine.
Et la vie continue, ils se voient peu mais restent en contact, l’un est marié et père, l’autre est un mondain bien parisien qui, hélas, sera victime d’un grave accident qui le laisse tétraplégique. Ils se retrouvent parfois, quand ils passent près de chez l’un ou l’autre, lors d’événements familiaux ou amicaux. Puis un jour, plus rien.
La mécanique de la disparition est décrite minutieusement dans la dernière partie du livre, le jeu de piste avec les mails envoyés des téléphones des enfants ou de la femme, tous déjà enterrés sous la terrasse, les fausses pistes etc. Un jeune ami de Bruno, geek, va ressortir, avant la police, une grande part des échanges numériques de toute cette famille et de leurs secrets, l’amant de la femme qui n’était autre que le fidèle ami du tueur, la maîtresse aisée de Xavier qui lui a prêté de l’argent pour monter une affaire foireuse, tellement foireuse qu’il a fini par se persuader qu’il n’y avait plus rien à tirer de cette vie. Ni de la secte puisque le jour prévu de l’Apocalypse, rien ne s’est produit. Et pour ne pas laisser sa famille dans la peine, la pire honte d’un homme probe qui, de plus, est le dernier d’une fière lignée, il a choisi de le faire disparaître.
Un livre extrêmement agréable à lire, passionnant même, car de Stabenrath possède une belle plume, il sait raconter, planter les décors, dépeindre les personnages. Lui est persuadé que son ami est vivant, planqué quelque part ici ou ailleurs, tellement débrouillard, charmeur, parlant couramment plusieurs langues et d’un physique hâlé passe-partout. Par ce livre, il lui demande de revenir et d’assumer ce qu’il a fait, comme un homme digne se doit de le faire.

L’ami impossible de Bruno de Stabenrath, 2020 aux éditions Gallimard. 530 pages, 22 €

Texte © dominique cozette

 

Les Fessebouqueries #525

Ch’est une chemaine que je ne shouhaite à perchonne car franchement, on che demande touche si on pourra enfourcher le tire-fèches, che déplacher en Chuiche ou en Echpagne pour pratiquer le chtemm ou draguer les monos pour avoir quelqu’un à qui rouler un patin le choir de la Chaint-Sylvechtre, ou devoir se rabattre chur les molles joues de papy-mamy et encore, chi la poliche n’a pas été appelée par des voijins malveillants qui n’iront même pas à la mèche. Heureujement, je dis bien heureujement, Macron monte dans les chondages pour pouvoir mieux redechendre tout chouch, non chans avoir chijelé l’éloge de chon prédechécheur, lequel a chu dire « au revoir » au bon moment, pas comme chertains. Chur che, exchellent week-end, dear friendj, et machquez-vous bien pour chortir !
– PA : Giscard va enfin faire ce qu’il aimait le plus : remplir les urnes
– JMC : Avis aux profanateurs de sépultures : L’accordéoniste ne sera pas inhumé avec les diamants de Bokassa.
– RP : Enchaîné depuis 18 heures aux grilles du Café de Flore pour protester contre l’interdiction de skier en Suisse. Manifestation prévue demain, port d’une parka Canada Goose exigé.
– CEMT : Je ne vois pas comment trois policiers armés peuvent avoir peur d’un producteur de musique. Bon, sauf s’il menace de leur passer du Pascal Obispo bien sûr.
– DSF : En tout cas si ces policiers ont senti comme ils le disent une forte odeur de cannabis à partir de 0,5 gramme, cela veut dire que depuis Paris ils peuvent sentir un chargement de 40 kilos dans une voiture à Perpignan.
– FL : La Suisse n’a pas vocation à accueillir toute la misère skiiesque de l’Europe.
– BLR : La priorité du gouvernement pour lutter contre le virus : interdire aux Français de skier. Je suppose qu’on a découvert un Covid mutant qui marche dans la neige et arrive à traverser une combinaison de ski.
– RR : Ils vont finir par nous déclencher une guerre avec la Suisse.
– FR : Après avoir trahi Flanby, maintenant, il s’en prend aux petits Suisses.
– NMB : Ce qui me fait le plus plaisir aujourd’hui, c’est de savoir que Sarkozy a coché la case « convocation judiciaire ou administrative » sur son attestation de déplacement alors que moi, j’ai juste indiqué que j’étais allé chercher le pain
– CC : Pour la première fois de ma vie, je suis allée à l’épicerie du Bon Marché : pour le prix d’un menu maxi best of supplément diabète, j’ai pu acheter deux chips.
– PI : Je suis au ski, j’ai payé cinq travailleurs pauvres pour me remonter en haut des pistes. Finalement c’est moins cher qu’un forfait.
– RDB : Sinon, juste vous allez pas skier et vous filez le montant du séjour aux Restos du Cœur.
– DA : Actuellement devant l’église de Sainte-Marine-de-la-Nativité, ÉMEUTE EN COURS : les vigiles demandent profession de foi, attestation de baptême, date de dernière confession, les adeptes se tabassent à coup de crucifix, seules 30 personnes pourront rentrer. Seigneur C’EST LE BORDEL.
– FL : Il est certain que l’église a tout intérêt à remplir, afin de favoriser les contaminations et ainsi multiplier les cérémonies d’enterrement.
– JG : Je voulais juste rappeler que pour 10 millions de Français, la question ce n’est pas de savoir s’ils pourront skier à Noël, mais s’ils pourront manger à Noël.
– NMB : Ça fait presque 10 jours qu’il n’y a pas eu de création de numéro vert. Il se trame quelque chose de louche. Soyez vigilants.
– DC : Création d’un numéro vert pour les Jeunes Giscardiens.
– JB : IMMENCHE TRISTECHE
– DSF : Non seulement la mort d’un homme est triste, mais elle va nous apporter un malheur supplémentaire : Un discours d’Emmanuel 1er.
– LO : 8m2 par client. 6m2 par fidèle. 0,97m2 par élève. Ça donne une échelle assez claire de ce qui compte pour le gouvernement Macron.
– OK : Et sinon, elle arrive quand la polémique sur les crèches de Noël ? Parce que là, on commence sérieusement à s’ennuyer.
– NP : Je ne dis pas que l’époque de Giscard, c’était il y a une éternité, je dis juste que quand Giscard est parti de l’Élysée, Emmanuel Macron avait 4 ans.
– JM : Je suis passé devant la librairie de mon quartier juste avant l’ouverture. Une foule immense. Une vieille dame, venue à pied d’Ambert, émue aux larmes. Des familles campent depuis trois jours autour de braseros. Les gens se racontent les romans d’Alexandre Jardin pour patienter.
– ND : On apprend que les remontées mécaniques ouvriront en Autriche, mais que les hôtels resteront fermés. Il suffirait donc de dormir à l’hôtel en France et d’utiliser les remontées mécaniques autrichiennes pour des vacances pleinement réussies.
– MK : Bel hommage à Giscard : « Sarko à la barre » (du tribunal !).
– CC : Avant j’avais envie de frapper ceux qui abusaient des termes de « bienveillance », « résilience », « groupe de travail » et « observatoire ». J’y ajoute « plateforme » et « numéro vert ».
– VC : Emmanuel Macron sur Brut dit que pour lutter contre les violences policières, il faut s’inspirer de ce que fait le gouvernement sur la lutte contre le violences faites aux femmes. Rappel : 80% des plaintes classées sans suite.
– RDB : Il n’y a pas de violences policières mais je vais tout faire pour arrêter les violences policières parce que les violences policières c’est mal et c’est pour ça qu’il n’y en a pas car les gens qui disent qu’il y en a portent atteinte à la République (Macron sur Brut en résumé)
– RS : Le vaccin va être gratuit. C’est à dire financé par les impôts. Du coup les anti vax vont participer financièrement à la campagne de vaccination. C’est un peu ça, la magie de noël.
– PA : Si vous voulez économiser un peu d’argent, c’est peut-être le bon moment pour annoncer à vos enfants que le Père Noël n’a pas survécu à la pandémie !
– LCM : – la fermeture des librairies ? – AH JE SUIS SCANDALISÉ! – L’interdiction de skier à l’étranger ? – AH JE SUIS SCANDALISÉ! – Vous lisez des livres ? – non – Vous skiez ? – non – LOL, bienvenue sur Twitter !!
– JPT : Six autour de la table du réveillon, je trouve ça exigeant : moi, j’ai du mal à trouver les cinq autres.
– NP : Le saviez-vous ? Les Américains ont tellement de cholestérol et de diabète que si tu fais cuire leur sang, tu n’obtiens pas du boudin mais du caramel au beurre salé.
– RV : Dominique Strauss-Kahn va sortir une autobiographie. Je suppose qu’il va raconter son vit.
– RE : Réveillon : pas plus de 6 à table, sauf si vous privatisez une cantine scolaire. « La limite passe alors à 200 », explique Jean-Michel Blanquer.
– CC : Aller courir avec une gueule de bois, c’est comme se masturber avec une éponge en inox : beaucoup de volonté au départ mais ça pique un peu.

NOTE : Une super idée de cadeau totalement inédit : mon dernier livre « la fois où j’ai failli tuer la reine des yéyés », l’histoire drôle de tous mes échecs, non comprise sa parution durant la crise Covid, à commander chez votre libraire.

RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

L'anomalie, un si bon Goncourt

L’Anomalie et non pas l’âne au Mali quoi que ce roman de Hervé Le Tellier, couronné par le Goncourt, aurait aussi bien pu écrire sur cet animal car son livre se frotte à tous les sujet, le principal étant une faille dans l’espace-temps avec duplication des personnages. Une sorte de thriller-polar-anticipation à plusieurs personnages venus de plusieurs pays et transitant dans  le même avion Air-France en mars. Avion qui va être gravement secoué par une méga-tempête non prévisible où chacun y a laissé un bout de son âme tellement c’était rude. Mais le plus pharamineux, c’est qu’ils se sont retrouvés dans ce même appareil en juin, sans raison, avec le même équipage, les mêmes avaries, aux mêmes place. Leur voyage a été dupliqué, eux aussi. Ils se retrouvent tous, les cent et quelques, avec un autre moi parfaitement identique, l’un ayant vécu trois mois de plus.
C’est inexplicable et tous les pouvoirs, toutes les intelligences, tous les cultes, tous les scientifiques sont convoqués en secret pour tenter de trouver une réponse plausible à cette affaire impossible à résoudre.
Les portraits des héros, principaux voyageurs, sont à déguster tellement ils semblent incarnés. Il y a là un tueur à gages, une monteuse de cinéma dont le désamour pour son amant plus âgé est flagrant, un médecin  qui doit annoncer à son frangin qu’il va mourir de son cancer, une avocate noire culottée enceinte de son bédéiste adoré, le pilote de l’avion, une pop-star nigériane, une famille idéale si le père ne pratiquait pas des agressions sexuelles sur sa gamine etc.
On s’attache à ces gens tellement leur peinture est précise et donne envie d’en savoir plus. On en saura peut-être un peu plus lorsqu’ils seront confrontés au problème qui nous occupe.
C’est fin, c’est étayé, c’est technique souvent, c’est parfois drôle, c’est bourré de références éclectiques dont beaucoup littéraires (Le Tellier est membre de l’Oulipo), ça se lit avec entrain tellement on a envie de savoir la suite, c’est un super moment qui fait aussi réfléchir lorsqu’on aborde les concepts de réalité, d’identité, de vie et de mort, de rapport intime à soi-même, un peu de métaphysique ne nuit pas ni de questionnement sur le sens de l’existence. Si c’était une série, on attendrait avec impatience la saison suivante. Un très bon Goncourt.

L’anomalie de Hervé Le Tellier aux éditions Gallimard. 2020. 332 pages, 20 €

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #524

C’est pas joli-joli tout ce qu’on voit actuellement : des mecs qui tapent, qui tapent, qui tapent dans un ballon ou une balle de ping-pong puis qui meurent. Heureusement la police est là pour mettre de l’ordre là-dedans ! Ah, non, pardon, je regardais la vieille image. Heureusement que… bah que quoi ? Rien, y a pas d’heureusement, y a que choses qu’on n’aimerait plus voir. Cependant, on peut se consoler en se disant que, d’une, ça ne pourra pas être pire, que de deux, y aura moins de jambes cassées cet hiver, que de trois, nos cathos pourront de nouveau bouffer le corps du Christ et que de quatre, on ne se cassera pas la tête à chercher dans quel resto réserver. Cool, non ? Bonnes sorties, dear friends, vous avez le choix entre hold-up sur cartes bancaires ou coup de matraque dans les marches des libertés. Ou les deux si vous êtes gourmand.e.s.
– MK : Alors, les fans du renard, c’est toujours « J’ai embrassé un flic » ?
– OVH : Diego sportif, drogué, 60 ans. Churchill, no sport, alcoolique, 90 ans.
– LC : Décès de Maradona : la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre.
– NP : En Afrique un vieux qui meurt c’est une bibliothèque qui brule. En Argentine un Maradona qui meurt c’est une plantation de coca qui ferme.
– NA : On attendait des paillettes dans nos vies, on a fini avec des pailles dans le nez. Merci le covid.
– BJA : Vous croyez qu’en 2022 y a des gens qui vont aller voter FN pour faire barrage à la macronie ?
– ADN : Heureusement, les policiers vont faire preuve de discernement et de tolérance comme avec les LBD, donc pas de souci, viendez manifester avec vos iPhone.
-NP : A force de lavage de cerveau par les journaux, radios, télés et autorités compétentes, je me demande s’il n’est pas plus propre que mes mains.
– JMP : Jonathan Daval, seul mec au monde qui tue une fille parce qu’elle veut qu’il la saute.
– GM : Personne ne peut échapper à cette question : est-ce qu’il suffit à Macron de ne pas être Le Pen pour faire impunément ce qu’on craignait que Le Pen fasse ?
– NMB : Vu le timing, je pense que Maradona a juste été choqué par l’ouverture du compte TikTok de Marlène Schiappa.
– RS : Ma petite de 5 ans : -“Papa, je veux rentrer en France“ – “pourquoi chérie, on est bien à Singapour“ -“oui mais en France il fait froid“ -“ben justement, il fait 30 degrés ici, c’est quand même agréable“ -“ Ha oui ? Et le père noël il va passer par la clim peut être ?“
– BJA : On est pas bien là, en train de perdre toutes nos libertés une par une ?
– MLJ : J’ai acheté des pierres énergétiques anti stress. J’étais septique, mais je dois avouer que ça marche vraiment bien ! Je les ai jetées à la gueule de tous ceux qui portaient leur masque sous le menton. Ça marche bien ce truc, je suis super détendue !
– ADN : J’ai brièvement capté Netflix, j’ai vu une série où tout le monde s’embrasse, se serre la main, se tape sur l’épaule, se fait des hugs. J’avoue que j’ai trouvé émouvant ce documentaire sur les civilisations anciennes.
– PR : Accessoirement, s’il y avait deux, trois personnalités de gauche qui voulaient bien se dévouer pour faire au minimum semblant qu’il y a une alternance potentielle dans ce pays, ça serait fort aimable de leur part. Merci d’avance.
– MK : Sarkozy pris d’angoisse : peut-on garder ses talonnettes au bagne de Cayenne ?
– NP : Soyons clairs : si les croyants ont le droit d’aller dans leurs salles écouter des acteurs raconter les histoires de leurs amis imaginaire, alors j’ai le droit d’aller au théâtre et au cinéma voir des acteur raconter des histoires.
– PI : Je viens de voir un titre « Danone dans la tourmente », en contrepèterie ça fait « Darone dans la tournante ».
– RR : Je pense que l’année 2020 est l’année idéale pour annoncer à vos enfants que le Père-Noël n’existe pas, que vous allez bientôt divorcer et qu’ils n’auront pas de retraite.
– DA : Conseillers de Macron : Thierry Solere – mis en examen, Richard Ferrand – mis en examen, François Bayrou – mis en examen, Nicolas Sarkozy – mis en examen, Olivier Dussopt – enquête PNF, A. Kohler – information judiciaire, J.P. Delevoye – enquête Parquet… C’est plus un cabinet présidentiel, c’est un clan sicilien.
– LS : INFO : Thierry Solère, mis en examen pour sept chefs d’infraction, devient conseiller d’Emmanuel Macron. « Les autres candidats étaient déjà incarcérés. »
– DB : Question : est-il désormais nécessaire d’avoir des démêlés avec la justice pour faire partie des proches collaborateurs de l’Élysée ?
– MK : Tout change, tout mute : la Covid mute, le Bis muth aussi
– CC : Tant que j’y pense c’est quand même étonnant de se faire traiter de gauchiste quand on s’alarme du niveau de corruption de certains. Comme si, pour les gens de droite, c’était parfaitement normal de taper dans la caisse ou de s’empiffrer de homard sauce contribuable ?
– PV : Vivement que les librairies rouvrent pour que je n’achète pas le livre de Marc Lambron.
– RS ? : Quand tu penses qu’il y a un Français sur deux qui ne veut pas du vaccin alors qu’il suffit de le mettre en promo à Lidl en quantité limitée pour que ce soit l’émeute et que tout le monde se rue dessus…
– JPM : Qu’on ne vienne plus me dire que la police protège la population … l’avantage avec ceux là : pas besoin de les flouter, ils sont déjà pas nets !
– GS : Monsieur le Président, nous n’avons pas fait barrage à l’extrême droite pour subir sa politique.
– BLR : Le rapport de l’IGPN : « Bah on a piqué les tentes et frappé les migrants et les journalistes comme tu nous as dit de faire, chef »
– BA : Quel monde allons-nous laisser à Valéry Giscard d’Estaing ?
– MK : Resto cannibale à nouveau ouvert : on bouffe le corps du Christ à la messe.
– BLR : Quelqu’un peut vérifier que Darmanin n’est pas en train de faire du chantage sexuel aux 450 migrants contre des logements ?
– BVA : On va se retrouver avec tellement de vaccins qu’on va se croire dans une boutique de parfums. – J’hésite, vous me conseillez lequel ? – C’est pour tous les jours ou en soirée ? – Bon finalement, je vais prendre les deux et vous n’oubliez l’échantillon gratuit.
– PB : Si la république est soi-disant en marche, la police, elle, est en roue libre…
– HS : A l’inverse de la France, la Belgique n’ouvrira aucune station de ski, cet hiver (la question des remontées mécaniques reste à l’étude en Wallonie).
– MK : Si je vous dis que ce crétin est mort, vous allez me dire « lequel ? »
– HS : Spectacle vivant : les stations de ska resteront fermées. This is madness, estiment les professionnels de la filière.
– DI : Violences policières : Le ministre a saisi l’IGPN et entend faire tout le flou nécessaire sur cette affaire.
– TC : LREM, ils rêvent d’avoir la modernité branchée d’Obama, la répartie de Alexandria Ocasio-Cortez et l’allure de Trudeau. Ils se réveillent avec la modernité de Castex, la répartie de Schiappa et l’allure de Blanquer. (et les valeurs de Trump)
– LO : Moi qui gère des classes tous les jours, je peux vous dire que Macron a donné bien trop d’infos en même temps. Samedi, t’as Roger et Josiane qui essaient de réserver un restau pour 38 personnes dans une station de ski après avoir déposé leurs ados au ciné.
– GD : J’étais à ça de dire que ce gouvernement porte atteinte aux libertés publiques quand j’ai entendu le Premier ministre expliquer qu’il ne peut pas laisser dire que ce gouvernement porte atteinte aux libertés publiques.
– NP : Les églises pourront organiser des messes pour moins de 30 personnes, par contre les croyants ne pourront pas consommer le corps du Christ sur place et devront prendre une hostie à emporter.
– PB : La quintessence de la Macronie résumée en une seule déclaration de Jean Castex : « les stations de ski pourront ouvrir durant la période des fêtes mais les remontées mécaniques devront rester fermées ». La direction du Gorafi annonce qu’elle jette l’éponge : « on peut plus lutter ! »
– NMB : Les Bronzés font d̷u̷ ̷s̷k̷i̷ des raquettes.
– DSL : «  – Je ne comprend pas cette polémique incessante sur les Violences Policières qui restent des cas isolés. Les chiffres le prouvent. Elles ont beaucoup baissé par rapport à l’année de référence. – l’année de référence ? – oui. 1943. »
– ES : Je ne me fais pas trop de soucis pour les 4 policiers révoqués : ils pourront toujours se reconvertir et ouvrir un bar-tabasse.
– AA : Monsieur le Président de la République, si vous souhaitez protéger l’état de droit, rejoignez les Marches des Libertés.
– CC : Pour ceux qui se plaignent de l’impossibilité d’aller skier, si vous voulez porter une combinaison et faire des descentes, la police recrute.

 

RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Jolis jolis monstres

Jolis jolis monstres sont les plus jolies du monde car il s’agit de merveilleuses drag-queens dont Julien Dufresne-Lamy nous conte l’histoire dans une explosion d’images, de couleurs, de paillettes, de musiques, de rires et de souffrances. Les drag-queens sont plus que des femmes, des êtres immenses, des licornes, des chimères. Ce sont d’abord des hommes, souvent homos, qui veulent exploser leur nature. Et pour cela, ils sacrifient tout. Pour exister sur une scène, pour être la meilleure, il faut bosser comme une dingue, déjà pour pouvoir acheter tout le bazar, les robes, les sequins, les plumes, les pompes, les lotions, le maquillage, les perruques de l’enfer en vrais cheveux… une petite fortune. Il faut travailler son look, ses attitudes, sa démarche, sa souplesse, ses regards, il faut apprendre à chanter, à danser, à écrire des textes percutants, à planquer son sexe, à arracher tout ce qui fait l’homme, à entraîner sa voix. Bref, il faut faire tomber les spectateurs, les scotcher, les ébahir. Leur clouer le cœur
Le premier héros du roman, James, est devenu Lady Prudence, reine de la nuit des années 80 où elle côtoie tout le gratin du monde interlope new-yorkais, les trav, les trans, les queers mais aussi les futures bombes comme Madonna, RuPaul (le drag-queen mondialement connu), Andy Warhol, Bowie…
Ce livre est un voyage fascinant dans les bas-fonds scintillants ou super glauques en compagnie de ces reines attachantes, généreuses, qui créent des « maisons » pour accueillir les orphelins, les petits, les moinillons affamés. Elles se tiennent les coudes, se donnent des conseils, se prêtent des fringues et nous, on apprend tout sur la façon de se grimer, les heures que ça prend de sculpter un visage. Impressionnant. On les accompagne dans leur ascension qui commence très très bas dans des endroits louches et peut les conduire au nirvana de la gloire, leur objectif.
Très vite, on fait connaissance avec  le deuxème héros de l’histoire, Victor, hétéro marié, qui plaque sa famille chérie pour faire vivre sa drag. Une génération les sépare : James a 50 ans et Victor 27 lorsqu’ils se rencontrent. James a mis un terme à sa carrière depuis vingt ans mais va la revivre en livrant tous ses souvenir au jeune homme, la clinquance des années 80 puis le maudit sida qui est venu dézinguer des dizaines et des dizaines de ses amies, les dangers de certaines rencontres où il a failli y laisser sa peau pour cause d’intolérance et de haine. Car en plus d’être homo et drag, il est noir.
Victor est blanc et ordinaire. Il va se former auprès de son impitoyables pygmalion, bosser comme une chienne pour arriver au plus haut mais l’époque n’est plus la même. Les drag-queens sont sorties de la honte, elles paradent lors des gay prides et participent à des émissions de télé-réalité qui connaissent un succès incroyables dont la plus célèbre est animée par RuPaul, revenu sur le devant de la scène. Elles se font aussi tuer par des fous comme cela s’est passé à Orlando dans une boîte gay. Néanmoins, Victor continue de monter, continue à penser chaque jour à sa femme et à sa fille qu’il a abandonnées et à sa mère chérie morte d’avoir perdu sa petite fille, et dont il a repris une partie du nom.
C’est un livre époustouflant, pourtant je n’étais pas sûre de prendre autant de plaisir à le lire quand mon petit libraire me l’a conseillé. On dirait que l’auteur, qui est français et écrit aussi des livres d’enfants, a vécu une partie de sa vie dans ces endroits de New-York parmi toute la faune qu’il dépeint si bien avec son style percutant, musical, d’une force inouïe, vraiment. J’ai été impressionnée. Enorme émotion sur la fin qui m’a fait chavirer. Superbe.
Bonus : une vingtaine de pages avec les photos des drag-queens de l’époque qui posent parfois avec les artistes précités, à la fin du livre.

Jolis jolis monstres de Julien Dufresne-Lamy, 2019, aux éditions Harper Collins Poche. 330 pages, 7,90 €.

Texte ©dominique cozette

Les Fessebouqueries #523

C’est très très flou, ce qui nous arrive ! Très très flou. Certains ont beau changer leurs objectifs toutes les cinq minutes, d’autres de faire le poing sans (ou avec) coups férir mais en cadrant drastiquement, d’autres encore d’ouvrir le diaph pour plus de lumière, ou de se coller à l’œilleton pour que rien de dépasse, quand on appuie sur le déclencheur, de drôles d’oiseaux jaillissent brutalement avec des cris d’or frais, ah non, d’orfraies pour effrayer les pauvres gueux.ses que nous sommes devenu.es, errant dans cette démocrassie parmi les masques souillés de crachtouille, les seringues à vaccins prometteuses comme des fix, les débris appareils photos piétinés, les sordides histoires de culte, nous fracassant brutalement sur un blanquerGate ébouriffant. Heureusement qu’un petit coup de Beaujolpif va nous remettre d’aplomb en attendant un prochain déconfinement scintillant comme le sapin de l’Elysée un jour de noël aux enfants du personnel. Que d’espoir pour la soif dear friends (oui, j’écris dear friends pour éviter l’écriture inclusive de cher.es ami.es. Vous aviez compris, n’est-ce pas ?)

– DSF : Urgent : le baron de Dard-Malin annonce qu’afin de protéger leur réputation, les photos des policiers ayant participé à la rafle du Vel d’hiv seront floutées.
– RR : Je n’ai rien contre les catholiques, j’ai une amie qui adore le point de croix.
– NH : Je veux pas dire mais si la possibilité d’injecter une puce sous la peau pour tracer des personnes existait, ce ne serait pas Bill Gates qui l’inventerait mais une mère juive.
– GB : Donc la réforme des retraites que personne ne voulait, que le covid avait repoussée, voire enterrée tellement c’était plus le sujet vient d’être votée par le sénat sans bruit. LR en fdp gardien de Macron l’ont voté à l’unanimité. J’ai pas les mots polis.
– RR : Rien que le fait que Carla Bruni aime Hold-Up devrait vous laisser sans voix.
– MK : Manifs de cathos en manque de messes : Dieu placé en garde à vue !
– MK : J’aime les messes basses, sans curés, sans imams, sans rabbins
– DO : Et maintenant, ce tas de réacs frustrés réclamant leur messe ! J’en ai plein le culte !
– CEMT : Petit avantage pour les vignerons, cette année il y a tellement de gens qui ont perdu le goût et l’odorat à cause de la COVID que le Beaujolais nouveau devrait bien se vendre.
– TC : Y paraît qu’on peut faire du gel hydro-alcoolique avec du beaujolais nouveau. L’inverse aussi d’ailleurs.
– NMB : Il peuvent aller se rhabiller chez Pfizer, nous, jeudi, en France, on va débuter un essai clinique grandeur nature dont on connait déjà les effets secondaires : mal de tête, vomissements, diarrhées et petit arrière goût banane fruits des bois.
– LS : C’est pas parce que le Beaujolais Nouveau arrive en plein confinement que vous êtes obligés d’en boire.
– DP : On me dit que François Hollande aurait une liaison avec une danseuse. Le premier qui ose le surnommer « le petit gras de l’Opéra » aura affaire à moi !
– OM : Un pote qui connait des gens bien informés vient de me dire que dans toutes les galettes des rois cette année seraient placées des fèves truffées de nano-particules à base de 5G et de produits chimiques qui anesthésient les neurones et filent la chiasse !!! Faites passer !
– PA : ANALYSE D’URINE : Faites pipi sous un arbre. Si des fourmis arrivent, trop de sucre. Si des mouches arrivent, infection. Si ça sèche vite, trop de sel. Si tu as oublié de baisser ta culotte, Alzheimer. Si tu ne sens aucune odeur, Covid 19.
– JG : Chers donateurs au film Hold-Up, sachez qu’avec les 329 000 € collectés vous auriez pu financer, au choix : 100 000 masques aux plus démunis, 329 000 repas aux restos du cœur, 82 250 kits d’hygiène pour la croix rouge, 277 593 comprimés antipaludiques pour l’UNICEF.
– DA : Catholiques : Si ça continue, je vais finir par croire que dieu les protège vraiment de la matraque et du lacrymo qui tombent dru sur le reste des humains.
– DC : la seule chose qu’ils méritent, c’est un bon coup de pied au culte !
– RDB : C’est fou tous ces gens qui se mettent à réclamer des messes alors qu’en tant normal les églises sont vides. Est-ce que ce sont les mêmes qui ont adopté un chien au premier confinement pour pouvoir sortir ? Non parce que la SPA ne reprend pas les prêtres après, vous êtes prévenus.
– NN/ CP : Je me suis porté volontaire pour le vaccin russe du COVID et j’ai été vaccinée ce matin Jusqu’à présent, je n’observe aukune reaksion ou effet sekondariski иi meиш че сеитгюд ерпестe аьио овут Лопес Обрадор, и я коррумпирован и u…
– MK : Ziad Takieddine est catégorique : il n’a rien versé non plus à David et Laura.
– DI : On peut encore faire des tweets, ou il faut une accréditation ?
– OM : Ok, les bars et les restos sont fermés et les soirées entre amis sont interdites mais tenez bon, le 1er décembre vous pourrez aller à la messe !
– CC : P’tain les mecs préparent un décret pour acheter un sapin ! Gageons que dedans il précisera où tu peux acheter les boules !
– NMB : Très beau départ de PFIZER, PFIZER fait sa course et entame le dernier virage mais attention derrière, accélération de MODERNA, MODERNA à la hauteur de PFIZER ET MODERNA QUI PASSE EN TÊTE, BIENTÔT LA LIGNE D’ARRIVÉE QUELLE COURSE MAIS QUELLE COURSE MES AMIS ! À vous les studios.
– RR : La tragédie est que les restaurateurs vont se retrouver aux Restos du Cœur et les artistes dans la fosse.
– RDB : « Nous sommes dans un pays aujourd’hui où porter un uniforme peut vous mettre en danger » (Olivier Veran) On l’a bien vu il y a quelques mois : tu mettais un gilet jaune, paf, tu perdais un œil.
– LED : Vu qu’on n’a absolument aucune photo ni peinture de Mahomet, comment savoir si certains dessins sont des caricatures de Mahomet ?
– MP : on va déconfiner parce quil faut acheter des cadeaux et aller faire un cluster chez tata Simone à noël pour achever mamie, et puis après on va rereconfiner de mi janvier jusqu’en mai. Ça va être génial, ces fêtes.
– DI : Le gouvernement avance ses pions. C’est la diagonale du flou.
– MAF : Je me suis sentie musulmane quand l’opticien m’a demandé de baisser mon masque, j’ai eu l’impression de baisser ma culotte.
– MK : Ne pas confondre les fosses sceptiques et les vraies complotistes
– CEMT : Jean Castex : « Le déconfinement sera très différent, vous pourrez sortir pendant 1h05 et à 1,1 kilomètre de chez vous. Je sais, c’est beaucoup de liberté, soyez raisonnables. »
– CV : Si j’ai bien tout compris, les messes vont être autorisées, mais les saltimbanques peuvent bien crever la bouche ouverte. Prochaine étape, enterrer leurs cadavres de nuit. On y vient, on y vient.
– XB : Si les cinéphiles se mettent à genoux, dans la rue, devant les cinémas, avec un air idiot, du coup on ne les gaze pas, on ne les verbalise pas et on ouvre les cinémas ?
– CM : Je suis dégoûté, c’est la première année où je ne pars pas aux Maldives à cause du covid. D’habitude c’est à cause de l’argent.
– SA : URGENT ma cousine est enceinte de 4 mois à cause qu’un gars qui a fait des trucs chelou a la piscine a donc infecter l’eau malheureusement c’est arrivé que à elle elle est en panique elle sait pas comment le dire à ses frères Est ce que y’a des filles à qui c’est arrivé ???.
– RDB : Un camion de pompier vient de mettre un coup de sirène dans la rue et mon mec m’a dit « Hein ? ». Genre il a cru que c’était moi qui parlais. Genre quand je parle, il entend « pin-pon ».
– CGT : Darmanin propose d’aider les journalistes en corrigeant tous les articles de presse avant publication…
– HAL : Après les Français aiment le jogging, les livres et faire pisser leurs chiens; maintenant on a les Français aiment la messe ! Cette France me fascine
– RDB : Quand je pense à tous les gens qu’il a fallu sauver de la variole, de la tuberculose, de la rage, du tétanos, de la fièvre jaune, de la poliomyélite ou des oreillons avant d’endormir votre confiance et de pouvoir ENFIN éliminer la population mondiale grâce au vaccin covid !!!
– RR : Je me demande quand sortira le décret qui imposera aux journalistes quelle police utiliser pour leurs articles.
– IB : Journée internationale des droits de l’enfant : Michel Fourniret fait un malaise
– CC : J’aimerais moins d’hommages nationaux aux résistants morts et plus de préservation des droits et libertés des citoyens vivants.
– LJ : Si Marine Le Pen arrive au pouvoir , elle aura juste a appliquer les lois de Macron. Effrayant.
– GD : Face à la mise en place de ce régime autoritaire, nous sommes comme la grenouille plongée dans l’eau froide portée très progressivement à ébullition : on s’habitue à la température pour finir ébouillantés.
– DSF : Urgent: devant les révélations du Blanquer Gate, Kim Jong Un renomme son parti La République En Marche. « Parvenir à un tel niveau de dictature tout en étant félicité comme démocrate est une leçon d’humilité pour la Corée du Nord » a déclaré le Grand Leader.
– LS : Jean-Michel Blanquer crée les Jeunesses Blanqueriennes.
– DSF : Urgent : devant le BlanquerGate, Emmanuel 1er réagit fermement en annonçant la création d’un numéro vert.
– BL : La macronie empêtrée dans une nouvelle affaire avec les révélations sur Blanquer. On nous promettait un Kennedy à la française on se retrouve avec un Nixon entouré de ses barbouzes. Affligeant.
– AM : Le «Daron noir», comme l’appelle Libé, est rejeté par tous les professeurs ou presque. Mais ne nous y trompons pas : il a le seul soutien qui compte dans ce pays, celui de Brigitte Macron. Les gueux que nous sommes peuvent s’égosiller. Telles sont les «valeurs de la République».
– DC : En fait, Blanquer s’est sacrifié pour que la loi scélérate de Darmanin passe tranquille.
– NF : « Faites ce que vous voulez mais votez Macron ». Une pensée pour ce climat dégueulasse de 2017 où l’écrasante majorité des journalistes nous présentaient Macron comme un gars sympathique, très démocrate, très décontracté.
– DI : Vous aviez une mauvaise image de la police ? Le gouvernement a réglé le problème. Vous n’aurez plus d’image du tout.

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Histoires de la nuit, quelle histoire !

De Laurent Mauvignier, Histoires de la nuit (chez Minuit ha ! ha ! ha !) est un roman qui se mérite. Certes les phrases font dix kilomètres de long et à l’heure où l’on n’a droit qu’à un kilomètre de chez soi, c’est un peu saumâtre. Mais ces phrases, quoique avec des répétitions (effet de style dont je ne connais pas le nom), sont une sacrée source pour comprendre chaque personnage, pour renseigner sur ce qui passe dans sa tête ou ce qui aurait pu se passer ou dû se passer, où même se passera, sorte de torticolis cérébral comme on en connaît dans nos petites têtes personnelles. J’ai entendu dire que c’était un peu rude de « se farcir » ces phrases à rallonge, j’avoue que, aux prémices de l’action qui occupent un bon tiers du récit, j’ai parfois lu en diagonale certains longs paragraphes qui semblaient ne être décisifs pour la suite des événements.
Mais.
Car il y a un mais. Une fois le premier élément de l’histoire installé, je ne me prive plus de rien, car la précieuse mécanique du suspense est primordiale, sinon à quoi bon.
L’action se situe dans un hameau minuscule de trois maisons, le hameau des trois femmes seules s’appelle t-il. Bergogne, un paysan rustique et costaud s’y occupe de ses vaches tandis que Marion, sa femme, travaille en ville, dans une imprimerie. Ils ont une fille adorable de 10 ans, Ida, qui, en rentrant de l’école par le car scolaire, passe chez la voisine, Christine, une artiste excentrique aux cheveux rouges, peintre parisienne de bonne renommée qui s’est réfugiée ici et continue son œuvre sans le faire savoir. Juste pour elle. Ida prend son goûter chez elle, en compagnie de l’adorable chien de Christine. La troisième maison est inoccupée. Dès le début, le malaise qui s’est développé dans le couple est perceptible : Bergogne bave d’envie et d’amour pour sa femme qui, elle, le bat froid. Elle sort une fois par semaine avec ses copines de l’imprimerie en boîte ou au karaoké et en revient murgée. Lui va parfois se soulager chez les putes.
Christine et Marion ne s’aiment pas. Christine a toujours su que Bergogne n’aurait jamais dû épouser cette femme, elle n’est pas nette. Et puis une affaire vient troubler le calme de ce trou : les lettres anonymes insultantes adressées à Christine, parfois même déposées directement chez elle.
Mais tout commence le jour des quarante ans de Marion : le mari doit aller en ville lui acheter un beau cadeau, Christine doit préparer des gâteaux car ils ont invité, pour lui faire une surprise au dessert, les deux copines de Marion. La gamine doit faire un beau dessin. Mais c’est aussi en fin d’après-midi que Marion et ses deux collègues ont un problème à régler lors d’une réunion avec le chef pour une faute qu’elle a faite et qu’un collègue, harceleur et macho, n’a pas su contrôler. Réunion décisive car Marion ne veut pas se laisser dominer par ce triste sire qui leur pourrit la vie.
Et, alors que le mari s’est attardé stupidement en ville, le cadeau plus la passe plus une crevaison, que la réunion dure longtemps, deux voitures entrent dans la cour du hameau, et deux hommes vont prendre Christine en otage après avoir « neutralisé » le chien. Le cauchemar commence.
A ce moment, un suspense terrible commence car on ignore ce que ces hommes veulent, pourquoi ils sont acheté des cadeaux et du champagne pour l’anniversaire de Marion, on ignore pourquoi on les laisse s’installer à la table de fête sans réagir. La terreur monte chez les participants, et à partir de ce moment, les très longues phrases sont les bienvenues pour nous faire comprendre, lentement, à petites doses, ce qu’il se trame. Et c’est pas joyeux !

Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier, 2020 aux éditions de Minuit. 636 pages, 24 €.

Texte © dominique cozette

 

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