Un pur délice, ce petit ouvrage

J’avais eu l’occasion de faire connaissance avec Clémentine Mélois qui est, en plus d’autrice, une plasticienne, dans une expo de St Germain des Prés où elle exposait des fausses couvertures de livres. C’était bien réalisé mais j’avais déjà vu sur les réseaux ce concept satirique, du coup bon. Mais on vient de m’offrir ce petit ouvrage intitulé Dehors, la tempête, expression tirée de Mythologies de Roland Barthes. Ceci donne le ton du livre qui est une sorte d’ode à la littérature ou à la pensée littéraire ou à la pensée tout court. C’est extrêmement plaisant à lire, ce sont des petits chapitres où Clémentine Mélois évoque, par exemple, ce qui pourrait être encore merveilleux pour nous, de nos jours, et pourquoi nous avons perdu le sens de l’émerveillement, non seulement de celui de nos ancêtres (qui n’en revenaient pas que l’on pût griller ensemble deux poissons venus de deux régions maritimes éloignées), mais aussi de notre enfance avec ses petits rêves que, plus tard nous ne réaliserons pas (par ex. manger un paquet de chamallows avant de dîner, ne pas me brosser les dents, de regarder cinq films d’affilée…).
Un autre chapitre sur des questions saugrenues : est-ce que Pablo Neruda laissait de côté la croûte de sa pizza, est-ce que Saint John Perse mâchouillait le bout de ses styles. Ou un autre sur les gens dans le même train qu’elle et ce qu’elle dit sur eux, tout ça avec un humour d’une belle finesse. Ou aussi des questions plus personnelles avec comment elle organise sa bibliothèque et comment « lui » le fait. Elle cite une liste de phrases de la vie moderne qu’aucune personne n’aurait comprises il y a des décennies (j’ai bloqué un troll sur Insta. Il a je ne sais combien de followers…) et nous fait découvrir le journal d’un amiral du 17ème siècle, Samuel Pepys qui il décrit des choses ordinaires pour lui mais qui nous sont inimaginables.
Il y a des tas de petites pensées qui la traversent et qui nous interpellent sinon en appellent d’autres, aussi personnelles, venant de nous. Des remarques. Et un chapitre très drôle consacré à la définition de l’art par des gens d’esprit.
Enfin (mais je résume, c’est plus riche que ça), un chapitre extraordinairement bien écrit sur les fameuses réunions interminables et inutiles dans les entreprises qui les prennent très au sérieux alors que finalement, ça ressemble plutôt à une mascarade. De son seul point de vue puisque les autres croient dur comme fer à leur importance.
Pour finir, sachez que Clémentine Mélois fait partie de l’Oulipo, quand même, qu’elle écrit beaucoup pour les enfants et qu’elle passe aussi à la radio. En tout cas, si vous devez faire un tout petit cadeau pas cher pour noël à quelqu’un qui aime la langue française, précipitez-vous sur ce petit poche !

Dehors, la tempête par Clémentine Mélois, 2020 chez Points. 6,30 €

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #610

Pendant que Paul Bismuth est tranquillement assis au chaud dans son tribunal habituel, tchoum, pendant que des milliardaires jouent à la baballe tchoum dans un stade réfrigéré, je n’arrête pas d’éternuer et mon pif ressemble plus à celui de Depardieu mâtiné Robert tchoum Dalban — en plus turgescent et rubescent bien sûr —  tchoum qu’à un mignon petit nénez à la parisienne, et c’est alors que je me mets à déplorer la pauvreté de mes perles d’actu tchoum tchoum tchoum en cette semaine pourtant assez féconde avec tout plein d’histoires de satyres, tchoum, de fusils, de mecs bourrés, cette fois c’est moins les chasseurs qu’un député, une vraie tache, tchoum et cette pauvre Céline qui souffre tant et pluche. C’est pas une bonne période pour rire ? Je ne sais pas, je ne peux que mettre quels petits trucs au frais pour l’apéro du tchoum soir qui nous consolera de nos tchoum profondes blessures… Tchin tchoum dear tchoum friends tchoum. (photo triplée de Bruce Gilden)

– IB : Réforme des retraites : Emmanuel Macron annonce La gratuité du préservatif en pharmacie pour tous à partir de 70 ans.
– SA : Céline Dion souffre d’une maladie neurologique appelée « syndrome de la personne raide ». C’est la troisième célébrité a souffrir de cette pathologie après Elisabeth Borne et Rocco Siffredi.
– MC : Au Qatar, la femme ne va au football qu’avec la permission de son mari. Ici au Portugal, le mari ne va au football qu’avec la permission de la femme, mais personne n’en parle !
– DT : Ici, on craint d’avoir des coupures de courant, alors qu’à des milliers de kilomètres, les iraniennes rêvent de coupures de Coran.
– BV : Assise seule dans un troquet depuis dix minutes, les deux mecs sur la banquette en face me fixent avec insistance. J’ai 49 balais, j’ai perdu l’habitude. Je ne sais pas si je dois m’agacer ou me dire que je ne suis pas totalement périmée. Puis je réalise que je suis juste sous la télé.
– DB : E. Borne, qui est née en avril 1961, veut que sa reforme des retraites s’applique à partir de ceux nés au 2ème semestre 1961 : un pur hasard, sûrement…
– DT : Johnny Hallyday, Jean d’Ormesson, 5 ans déjà. Les derniers mots de Johnny Hallyday : j’endors mes sons. Les derniers mots de Jean d’Ormesson : je suis triste Hallyday de quitter ce monde.
– SA : Comme quoi, Youtube a bien détrôné la télé. Norman n’a mis que quelques années pour être en garde à vue. PPDA, ça fait plus de 40 ans qu’il attend la sienne.
– SA : Le youteubeur Norman ?
– CV : Je n’arrive toujours pas à comprendre le besoin de milliers de supporters abrutis dont l’équipe vient de gagner un match, de brailler dans le métro et de klaxonner sur les Champs Elysées. En sortant du Rond-point ce soir, j’ai essayé d’organiser une contre-manif avec ma sœur en criant : « Caubère ! Caubère ! Mesguich ! Alleeez ! Alleeeez ! Louis Jouvet ! Victor Hugo ! Ruy Blas ! Gérard Philipe !!! » Malheureusement, je n’ai pas eu le succès que je méritais, une fois de plus.
– SA : C’est pas pour défendre Norman Thavaud, mais il a seulement 6 plaintes pour 12 millions d’abonnés.
– TV : J’ai remarqué que sur les réseaux sociaux, les chasseurs ne disent pas « TUER » mais « PRÉLEVER ». La peur des mots. Et parfois ils prélèvent aussi des cyclistes ou des promeneurs. Parce qu’il est nécessaire de prélever des cyclistes pour la régulation de l’espèce.
– CC : « Damien Abad nommé président du groupe d’amitié France-Liban à l’Assemblée nationale ». Euh ils nous ont fait quoi, les Libanais ? Je veux dire y a des gens biens dans la Macronie ? C’est quoi les critères ? La teub et son usage ?
– LO : On tousse son café en apprenant que Francky Vincent vient d’être fait Chevalier des Arts et des Lettres, et puis on se souvient qu’Éric Dupond-Moretti est Garde des Sceaux.  Il y a une forme de cohérence.
– CEMT : « Au début, j’ai pris du 49-3 une fois pour goûter, c’est un ami Espagnol qui m’a conseillée, et puis ça a été l’escalade, j’en ai pris tout le temps devant toute l’Assemblée Nationale et si je n’en prends pas, je suis en manque, touchez pas à cette saloperie les enfants. » (Elisabeth Borne)
– PA : Mon fils a commandé un train électrique pour Noël. Je pense lui offrir le 27 décembre pour l’habituer aux retards de la SNCF, ou bien ne rien lui offrir pour l’habituer aux annulations des trains en raison des grèves… Qu’en pensez-vous ?
– JD : Novlangue macroniste : « on assume » = on vous emmerde.  « pas de tabou » = on va dezinguer vos acquis sociaux. « courage politique » = J’ai été élu grâce aux riches, je leur renvoie l’ascenseur.
– PI : Comme chaque Noël je sens que je vais dépenser beaucoup trop d’argent pour un jouet qui sera cassé très vite, mais au moins, cette fois je pourrai dire « héhé, comme Elon Musk avec Twitter ».
– DC : Maintenant que les cafés ont arrêté de chauffer la rue, on se caille les miches en se baladant dans Paris.
– NP : Je vous préviens : si Ciotti gagne avec 51% des voix, je mets une option sur « Eric Ciotti l’emporte d’un cheveu. » Compris ?
– DC : Le député Aurélien Taché (par le gros rouge ?) totalement saoul, viré d’un théâtre, aurait confondu langue de bois et gueule de bois. Quelle tache !
– MK : Son « projet » capote et il distribue des préservatifs : c’est le « en même temps »de Macron.
– CD : Bonne nouvelle pour les Libanaises. Damien Abad nommé président du groupe d’amitié franco-libanais.

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Les Fessebouqueries #609

Y aurait-il comme un petit coup de mou dans la production hep dromadaire de mes fournisseuses/seurs d’humour ? Ou serait-ce que l’actu serait aussi plombante que la gueule du mec moche d’extrême-droite qui commence par Z comme zéro sur les unes des merdias, je ne sais pas mais ces Fessebouqueries aussi courtes qu’une mini du temps de Mary Quant arrangeront ceux qui sont pressés d’aller acheter leur victuailles de fête car si t’as pas de foie gras à noël, t’as raté ton réveillon et ton tonton radin mais gourmand va encore piquer une crise. En même temps, nous nous gavons encore de foot, du jeu de mille Borne rebaptisé jeu du 49.3 tandis que les antifas ont perdu la guerre de la Fnac mais de toute façon, si on n’a plus de courant, comment qu’on jouera ? On verra. On verre à… boire pour l’apéro de ce WE, alors tchin tchin, dear friends and CU. See you, si tu préfères. Soon.

– NP : J’ai hâte de devoir annoncer à mon boulot que je prends ma matinée parce que l’école est fermée et que je dois garder ma fille, dans une maison sans électricité, vu qu’on est à côté de l’école…
– CC : Pour être heureux portez du mascara très cher ça vous passera l’envie de pleurer.
– ES : Macron invité par Biden : il va encore en faire des Washingtonnes…
– MLR : Je me demande comment les gens réagiraient si des femmes se mettaient à hurler en direct comme le font les commentateurs de foot. On les traiterait d’hystériques, de folles et on leur dirait d’aller consulter, sûrement.
– AS : Élisabeth Borne va planter un arbre à Matignon, comme le veut la tradition. Il fera 49,3 cm de diamètre, elle y tient.
– NP : Tu es un ancien si tu as connu l’époque où la FNAC était un magasin culturel, pas un supermarché où les sèche-cheveux Dyson côtoient les paires de chaussettes.
– LF : Chers adhérents, chers clients, nous vous donnons rdv à 14h à la FNAC des Halles pour une masterclass exceptionnelle d’Alain Soral.
– NW : Le jeu « Antifa » déjà épuisé sur le site du fabricant en moins de 12h grâce à la censure de la Fnac. Merci aux fafs pour ce bel effet Streisand. Il reste des exemplaires dans les librairies indépendantes !
– DC : Y aura-t-il du foie gras pour Noël, ma mère ?
– NR : La France, ce pays où :  — le président de la République ne sait pas ce qu’on lui reproche dans l’affaire McKinsey  — le ministre de l’Économie ne sait pas ce que sont les superprofits  — le porte-parole du gouvernement ne sait pas ce qu’est une dérive ou « un abus »…
– BB : La Fnac qui se met à dos 80% de sa clientèle à un mois de Noël pour faire plaisir à l’extrême-droite : je l’avais pas vu venir !
– ACM : Je pense que le boycott de la Fnac sera aussi efficace que celui de la coupe du monde de football.
– ES : La ligne politique de Macron en ce moment : « Où suis-je, où vais-je, dans quel état j’RER ? »
– OR : Il y a neuf ans, j’étais de gauche. Mais aujourd’hui, je suis plus proche de la retraite que de la gauche.
– TRP : Je viens de penser à un concept incroyable et révolutionnaire ! Ça consisterait à installer des petites lumières orange sur les voitures dans le but d’indiquer, en clignotant, aux autres (voitures, piétons, vélos) son intention de tourner à droite ou à gauche. Qu’en pensez-vous ?
– LI : L’école de mes enfants est zéro déchet. L’école fournit des collations. Mes enfants reviennent à la maison avec les emballages de leurs collations parce que leur école est zéro déchet.
– FA : A ceux qui nous rappellent sans cesse l’origine chrétienne de la France, je rappelle que le Christ était du Proche-Orient, qu’il était circoncis et ne mangeait pas de porc.
– DE : Je me demande si c’est déjà arrivé qu’un berger du Larzac plaque tout pour devenir assistant comptable à Paris.
– AM : Caroline Cayeux a « oublié » de déclarer l’équivalent de 245 ans de SMIC net, y’a pas de problème.
– TI : C’est fou ce que les légumes prennent comme place dans le bac à bières.
– GD : Et un énorme cœur avec les mains sur cette voiture auto-école garée, tous feux éteints, sur la piste cyclable*. (*On n’a pas le fessier sorti des arbrisseaux épineux de la famille des rosacées.)
– CC : Mon correcteur a écrit after-shave au lieu d’after-eight sur la liste de courses, mais en fait pas d’angoisse ça avait le même goût à la fin.

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Les Fessebouqueries #608

La semaine des trois Q, c’est bien celle-ci, je ne parle pas des Trois Quartiers, ce vieux magasin chic de la Madeleine où mon père se fournissait en pulls Woolmark, cravates de soie et chaussettes en fil, aujourd’hui à l’enseigne Décathlon et Ikea, mais du Quarante-neuf-trois, le nouveau  joujou anti-démocratique que la Borne à lunettes brandit dès qu’on la contredit (ça rime), de Quatennens présumé innocent des maltraitances subies par sa femme qui a aussi le droit d’être crue (du verbe croive) et enfin du Qatar qui, manque de Q, a perdu son match et va probablement mettre à mort son équipe comme on le fait aux taureaux qui, eux, n’ont pas démérité. On a fermé la COP 27 sur un bilan nullache avec la promesse de faire pire à la COP 28 qui siègera en plein désert oui oui, mais par chance papa noël se profile en train d’enfiler ses bobottes pour qu’on oublie toutes les vilennies de ce monde. Cependant, réjouissons-nous, les filles, avec l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution, pas de mauvais humour collecté là-dessus et c’est tant mieux. Ça s’arrose grave alors tchin et tchinette dear friends !

– BN : Elisabeth Borne lance une nouvelle marque de jouets sexuels. Son nom : 49.3. Sa spécificité : s’utilise sans lubrifiant. ! sa devise : une fois que la tête est passée, y’a pas d’épaule !
– GP : Elisabeth Borne m’a promis de fournir la vaseline avec son dernier 49.3.
– OK : Trump revient sur Twitter le même jour que la journée mondiale de l’herpès. Coïncidence….
– DV : Donc les pochetrons … enfin les amoureux du sport et du climat prendront l’avion pour aller à 20mn de là au Bahreïn et picoler dans le respect des règles religieuses … un bilan carbone ça se travaille et la mafia Fifa est là pour les y aider et rappeler que le sport ne fait pas de politique.
– DP : Quoi qu’apprends-je, Benzema ne pourra pas participer à la coupe du monde de foot ????? Quoi ,mais c’est incroyable ! En effet qui l’eut cru, après n’avoir joué que vingt minutes dans son équipe ces dernières semaines…! On ne nous prendrait pas pour des jambons par hasard ?
– BR : La Coupe du monde a commencé par un verset coranique. Youpi !
– JPT : Il a fallu plus de deux minutes pour que l’arbitre refuse le but de l’Equateur contre le Qatar. Les virements interbancaires ne sont pas si rapides que ça.
– DL : Accord historique à la COP 27 en Egypte : tous les pays ont approuvé l’objectif ambitieux de se revoir à la COP 28 à Dubaï !
– NMB : On est pas bien là, avec nos grosses chaussettes et enroulés dans nos plaids à cause des factures d’électricité, pendant qu’ils climatisent des stades à moitié vides en plein désert ?
– YI : Si ce sont les actionnaires et les patrons qui créent la richesse, en quoi la grève des travailleurs est-elle un problème ?
– PA : J’entends au bar des gens commander un café, grande tasse, décaféiné, avec du lait de soja froid et sucre stevia. Je réalise à ce moment que l’humanité est capable de casser les c…. déjà tôt le matin !
– JPT : La Laponie candidate pour organiser le prochain Marathon des Sables !
– OR : “Le vrai problème avec la corrida, c’est la surreprésentation des mâles blancs parmi les bêtes à cornes dans l’arène, et ça, Aymeric Caron n’en parle pas.” (Sandrine Rousseau)
– RR : Entre se cailler en nuisette sexy ou être bien au chaud célibataire sous son plaid, il faut choisir. J’ai choisi Damart.
– VL : L’arrêt maladie d’Adrien Quatennens risque de se prolonger.
– CEMT : Bonne idée de rétablir le compte de Donald Trump sur Twitter, on commençait à sérieusement manquer d’insultes, de fake news et de racisme.
– PI : J’arrive toujours pas à savoir si une bouteille de gaz rentre ou non dans la catégorie des cadeaux de Noël de type pas sexy mais ça fait toujours plaisir.
– OM : En tous les cas vachement intéressant ce Black Friday sur les Droits de l’Homme au Qatar…
– RR : Dans un mois c’est le réveillon de Noël. Au regard de l’inflation, on va tous se retrouver sur la paille à côté du petit Jésus.
– GD : Encore un effort et on va nous expliquer que la corrida, c’est le séjour en thalasso des taureaux, avec peignoir blanc, pantoufles et infusion détox.
– PA : Robert Mitchum. L’homme qui n’éternuait qu’à moitié.
– DC : Vote pour l’inscription de l’IVG dans la constitution. C’est con, LePen a pas pu voter, elle avait curling.
– SA : Bon, je n’irai pas voir Sofiane Bennacer dans « les Amandales ».
– SF : Macron ne croit pas être au « cœur de l’enquête » sur McKinsey. Pinocchio ne va pas tarder à nous expliquer que sa stratégie présidentielle reposait sur les « conseils » de Mimi Marchand, et sa virée à Las Vegas une occase d’applaudir.
– YA : Démarche téléphonique ce matin: — Bonjour Mr G., avec quelle énergie vous chauffez vous ? —  Avec l’énergie du désespoir  — …. Raccroche.
– RS : Je comprends pas pourquoi nous avons arrêté les combats de gladiateurs. D’abord ça faisait parti de la culture romaine depuis des centaines d’années et puis tout porte à croire que les perdants ne souffraient même pas. Incompréhensible !!
– NP : BREAKING : suite à l’élimination de son équipe dès les phases de poule, l’émir du Qatar décide d’annuler la coupe du monde.
– SA : Ça y est, l’équipe du Qatar vient de boycotter sa propre coupe du monde.
– DC : Qatari vendredi dimanche pleurera. Ou l’inverse.
–  TV : Les mecs ils passent leur temps à vouloir voir des filles à poils mais si elles ne s’épilent pas pendant un mois, ils font la gueule.

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Pour les aficionados de Levé

Edouard Levé, je l’ai connu en 2001 grâce à Martine C. qui avait ouvert une super galerie à Malakoff où elle exposait des artistes peu ou pas encore connus, rares, exigeants. C’est là que j’ai pu apprécié le talent protéiforme de cet artiste, plasticien, photographe, écrivain, poète… Puis je suis venue à ses écrits, notamment le si original « œuvres » où il énumère toutes les création qu’il a en tête, 533 en fait, et qu’il ne réalise pas. Impressionnant. Il a fait des photos de ses rêves à savoir photographier les personnes qui y étaient présentes dans le décor reconstitué. Il a photographié Eugène Delacroix, Raymond Roussel, André Breton, André Masson, Fernand Léger, Henri Michaux, Georges Bataille, Emmanuel Bove, entre autres, non pas ceux que l’on connaît mais leurs homonymes trouvés dans l’annuaire. (voir ici dans la fameuse galerie La Périphérie, aujourd’hui disparue, une bonne partie des œuvres de Levé.) Son dernier livre s’intitule Suicide. Après avoir déposé son manuscrit chez son éditeur P.O.L., Edouard Levé s’est suicidé. Il avait 41 ans, en 2007.
Il écrivait beaucoup, tout le temps. Et moi qui ai tellement apprécié son travail, je me suis précipitée sur Inédits, une partie des écrits non publiés de l’artiste qui couvre un vaste panorama de genres littéraires :  chapitres de roman, fictions, promenades dans Paris, un abécédaire, des textes autobiographiques, des poèmes, des textes de performances, des chansons, des essais, etc. « Un surprenant cabinet de curiosités littéraires redéfinit ainsi l’image d’un auteur qui se voulait sans style, refusant la limitation que celui-ci impose au créateur. » (L’éditeur).
Bien sûr, tout ne m’a pas forcément ébloui mais il y a beaucoup à prendre dans cet ouvrage qui montre qu’au niveau littéraire, Levé avait un sacré style. Il y a un article étonnant concernant l’écologie : ses réflexions sont d’une actualité brûlante, et d’un dépit dévastateur.
Si vous ne connaissez pas Edouard Levé, lisez d’abord ses autres livres, notamment Autoportrait, remarquable de par sa forme et son fond, publié en poche.

Inédits d’Edouard Levé, 2022 chez P.O.L. Editions, 510 pages, 24 €

Texte © dominique cozette

(ici, deux portraits de lui, chacun constitué par un côté de son visage)

La petite menteuse

Vous avez peut-être entendu parler de ce livre, La petite menteuse, écrit par Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire. Il conte le viol d’une gamine de quinze ans puis l’aveu, le fait que c’était un mensonge, pendant que l’homme, faussement accusé, passait trois ans en prison.
Pour une fois, je suis partagée sur mon ressenti. D’habitude, je vous parle uniquement des livres qui m’ont plu, un peu ou beaucoup car je ne vois pas l’intérêt de dézinguer des ouvrages qui ne rentrent pas dans mon nuancier de goûts personnels.
Ce livre, ce n’est pas qu’il m’ait déplu, c’est plutôt que je n’en saisis pas l’argument. Au moment du procès en appel, une avocate est choisie par le jeune-fille qui est devenue majeure au moment d’avouer son mensonge. Et elle suppose que cette femme saura mieux la comprendre (dans son déni) que l’homme, célèbre avocat qui l’avait défendue lors du premier procès. Au début, l’avocate n’est pas au courant du mensonge, cela viendra après l’étude du dossier et le début du procès.
Dès qu’elle saura, elle va dérouler toutes les raisons qui ont amené la gamine à inventer ce mensonge. Et les raisons sont nombreuses.
C’est habile, c’est défendable, bien sûr, on y apprend pas mal de chose sur le déroulé d’une affaire mais comme je l’ai vu écrit dans une critique, c’est assez politiquement incorrect dans notre société actuelle où l’on se bat pour que la parole des femmes soit écoutée et crue. Jusqu’à en excuser les débordements ? Je ne sais pas, je n’ai pas, finalement, adhéré à la cause, au soutien tellement manifeste de cette jeune-fille — par ailleurs assez maltraitée par les garçons de son collège car elle a eu trop tôt des gros seins qui les ont appelés à abuser de sa candide féminité — qu’il sous-entendait la condamnation de tous ceux et celles qui l’avaient … entendue et crue.
Cela et son contraire donnent au livre du grain à moudre et de bonnes raisons d’être lu et discuté. C’est un ouvrage très intéressant. Le fait qu’on a laissé tomber la piste du malheureux innocent qui a séjourné en prison pour rien  m’a chiffonnée… Mais ce n’est pas le sujet.
On comprendra mieux la démarche de l’autrice, pour ceux et celles que ça intéresse, en écoutant comment elle expose son livre (lien ici). Oui, c’est complexe.

La petite menteuse de Pascale Robert-Diard, 2022 à l’Iconoclaste. 230 pages, 20 €

Texte © dominique cozette

L’envers des McDo

En salle est le premier roman  (c’est écrit roman sous le titre mais ça ressemble beaucoup à un récit) de Claire Baglin. C’est la cohabitation de deux périodes de sa vie marquées par le fast food,  dont la marque n’est jamais citée, et qui était source d’une joie sans nom quand, petite, ses parents l’y accompagnaient avec son petit frère, un gosse vif et quelques peu brutal. Il s’y précipitait en premier, dès que la voiture stoppait, de peur que les parents changent d’avis. Mais aussi source de stress, lorsqu’à vingt ans, elle y travaille. Claire Baglin y alterne ses périodes « heureuses » mais pas toujours, et pénibles. Un paragraphe après l’autre. Le plus surprenant, c’est le langage littéraire qu’elle emploie : simple, tranchant, sonore, factuel, impressionniste. Avec des assemblages de mots étonnants, souvent très populaires piqués de petits mots familiaux. Quel plaisir !
Son père, Jérôme, est un prolo qui travaille à l’usine, sa mère, Sylvie, est peu décrite. Le père fait les trois huit, autant dire que les enfants ne savent jamais quand il rentre, quand il part, quand il est là, si on mange avec lui. Il travaille dur, et dans sa nouvelle usine, il a la possibilité de rapporter des trucs de la déchetterie voisine de l’usine, qu’il stocke, entasse avant le réparer. Il y en a partout, beaucoup de choses inutiles mais comme neuves. La maison est un vrai bordel, on voit la gamine le dimanche soir essayer de rassembler ses affaire pour l’école, perdues dans cet océan de déchets. Elle n’a pas le droit d’y inviter ses copines, sinon la honte. Et puis il y a les vacances, grâce au comité d’entreprise mais le père ne sait pas se reposer. Il aime ses enfants « vous êtes mignons, les titis ». Il examine toujours les objets montés en usine, il aime y reconnaître la fabrication. Et raconte souvent les blagues qu’ils se font entre collègues. Il aime bien l’ambiance de son boulot. L’autrice ne le décrit pas comme quelqu’un de malheureux.
Cette fois, dans la période actuelle, elle bosse dans le fast food. C’est ultra fast. Il faut tout faire à toute allure sans faillir. Sans penser. Ses mains s’y abîment, pèlent, se brûlent, souffrent. Sa tête aussi. Elle n’entre dans aucune relation, elle reste à l’écart, ne mange pas avec les autres. Elle se rend tellement insignifiante que personne n’enregistre son prénom, on l’appelle par le poste qu’elle occupe. Chaque jour invariablement, c’est la tenue à mettre, filet, pantalon, tablier, sur-chaussures, puis les tâches plus ingrates les unes que les autres : l’entretien des machines, des toilettes, de la salle, les frites, le service en salle qui représente le poste le plus cauchemardesque, enfin la caisse et le drive, sortes de planques dont on ne peut pas profiter car elles ne sont que provisoires, chaque « équipière » lorgnant dessus, distribuées par la cheffe selon son gré.
Super livre sur l’aliénation au travail mais sans pathos, plutôt une sorte de regard détaché, tendre et parfois drôle. La cadence du travail y est tellement bien rendue qu’on ne peut plus aller au fast food sans penser à l’enfer que ça représente pour ceux qui y travaillent.
Claire Baglin, une sacrée virtuose de l’écriture. D’ailleurs, les éditions de Minuit ne s’y sont pas trompées.

En salle de Claire Baglin, 2022 chez Minuit. 160 pages, 16 €

Texte © dominique cozette

 

Les Fessebouqueries #607

Tremblez, cyclistes ! Un dangereux vélophobe est lâché dans toute la France, oui, l’actu de la semaine est impitoyable. Qu’importe les missiles russes ou pas, la fin annoncée de Twitter pour cause que le rat Muské ne sait pas comment qu’ça marche, le recasement du maudit Castaner dans le noir effrayant du tunnel du Mont Blanc, qu’importe que la courageuse femme à Chiotti ait cumulé trois salaires de la peur, que les horribles maths soient de retour à l’école, que la COP 27 n’aie rien conclu de concluant pour ce monde agonisant, qu’importe qu’Hanouna continue à hanouner de ses naseaux fumants, que le nouveau beaujolpif soit insupportablement buvable, que la corrida reste un loisir tout à fait ordinaire, ou que le clito ait servi de modèle pour la mascotte Qatar (ne pas confondre avec queutard), qu’importe enfin que la bière et autres alcools soient tricards au pays des maladroits de l’homme, qu’importe tout cela puisqu’on vous dit que Sardou va se faire le prochain vélo qui passera devant sa McLaren 12C, une de ses Audi ou sa Tesla S. Que cela n’empêche pas les non-qatariens que nous sommes de lever le coude. Tchin-techin amigas-gos !

– VD : Je monte sur le vélo, le prochain Michel Sardou que je croise je me le fais.
– CC : Le fait que les méduses aient survécu 650 millions d’années sans cerveau, donne de l’espoir à beaucoup de fans de Cyril Hanouna et autre « influenceurs »….
– NA : —  Papa, ça sert à quoi la Cop 27 ?  —  Je crois que ça sert à caler une date pour la Cop 28.
– ES : Ndiaye corrige la réforme des lycées de Blanquer : le Pap mise sur l’évangile selon St Maths.
– GL : Et j’enlève les maths. Et je remets les maths. On dirait une chanson de Philippe Katerine.
– NMB : C’est dommage, on aurait attendu vendredi matin pour dévoiler les mascottes des jeux 2024, on aurait au moins eu l’excuse du beaujolais nouveau. Mais là…
– OR : Avec le missile russe tombé en Pologne on avait un bon prétexte pour déclencher la Troisième Guerre Mondiale et on ne l’a pas exploité. Tant pis, on n’aura qu’à attendre le prochain qui ne saurait tarder…
– GD : Ces mêmes bonnets phrygiens que le gouvernement qualifierait aujourd’hui de « terroristes » de « la désobéissance civile », ou bien ?
– MM : Il y avait pas une meuf dans la team conception des mascottes pour leur dire que ça ressemblait à un clitoris ?
– NMB : Je me demande ce que je vais bien pouvoir foutre pendant mes heures de boulot quand Twitter aura fermé.
– CC : Le monde change, aujourd’hui il est plus facile de trouver le clitoris plutôt qu’un prêt immobilier à moins d‘1,5%.
– CM : Sardou vient de dire que c’est son épouse qui l’avait décidé à remonter sur scène. Tu m’étonnes ..  L’ avoir sur le dos toute la journée. Brrrr
– OK : Le ministère de la défense russe vient d’indiquer que si deux missiles russes ont atterri en Pologne, c’est parce qu’ils ont été éblouis par le soleil.
– RR : C’est cool de manger avec des amis d’enfance, on fait la liste de tous nos traumas : nos mères en pleurs apprenant l’attentat contre le pape, les journées à bouffer du riz en soutien inutile aux petits Éthiopiens, la bûche de Noël dégustée devant les Ceaucescu. La belle époque.
– CD : Castaner au port de Marseille, Castex à la RATP, Pénicaud je sais plus où…….ça va les parasites incompétents ? Contents de votre sort ? Et n’oubliez pas de vous augmenter !
– NMB : Merci par avance aux grandes puissances de régler le problème du missile en Pologne avant dimanche pour qu’on puisse boycotter sereinement la Coupe du Monde.
– CEMT : Donc en gros Trump affirme avoir gagné l’élection en 2020 mais il se présente quand même en 2024 alors que normalement c’est limité à deux mandats.
– PY : Et c’est parce que je défends la valeur travail que mon épouse travaillait 47 heures par jour, 9 jours par semaine dans diverses institutions sous mon contrôle. Parce que dans notre famille, on bosse, nous ! (Eric Ciotti)
– NMB : Boinville-Le-Gaillard : il confond un sanglier avec le cubi de beaujolais nouveau, la partie de chasse est annulée.
– NMB : Je viens de roter mon verre de beaujolais nouveau, ça m’a détartré toutes les molaires.
– CEMT : « Comment ? Il fallait des gens pour faire tourner Twitter ? Je pensais que mon ego suffisait… » (Elon Musk)
– RR : « Quand une abeille mâle jouit pendant l’accouplement, ses testicules explosent et il meurt. » Si tel était aussi le cas chez les humains, cela aurait réglé depuis longtemps le problème du patriarcat…
– DC : A Potes Emploi, Castaner avait déjà intégré le port de Marseille, et Macron lui refile la direction du tunnel du Mont Blanc. Tout ça payé par qui ? Devinez, bande de rats !
– VS : Lundi, Elisabeth Borne a fait un allez retour en jet privé Paris-Marseille au lieu de faire 3 heures de train pour… signer un protocole sur la planification écologique.
– NR : Après le port de Marseille, Castaner traverse une seconde fois la rue et trouve un boulot de président du tunnel du Mont-Blanc avec un modeste salaire brut annuel de 150.000 €. Bref, Renaissance, c’est pas un parti, c’est une agence Pôle emploi de luxe pour ministres déchus…
– GD : Écoutez, ce matador venu expliquer au micro d’une radio que la corrida « prône la vie », je ne l’avais pas trop vu venir.
– DT : C’est curieux la corrida, ceux qui la matent adorent, mais personnellement, celui qui me feria l’aimer, il n’est pas encorné. Il faut quand même dire qu’on préfère les bouchées à la reine aux bouchers à l’arène…
– LC : Ça me manque l’époque où on pouvait dire qu’on était cas contact pour éviter une soirée, et personne n’insistait.
– TV : Je lis partout « c’est la fin de Twitter »… « On se retrouve où ? »… arrêtez bordel… vous allez nous attirer Patrick Bruel qui va nous péter les noix avec son « et pourquoi pas Place des Grands hommes? ». Le cauchemar ultime, putain !
– BC : On manque de médecins. On manque de professeurs. On manque de conducteurs de bus. On manque d’artisans. On doit bien avoir quelque chose en trop, mais quoi ?
– AS : La vente d’alcool interdite près des stades du Mondial au Qatar. Les stades climatisés, d’accord, les vols entre les stades, aussi, les ouvriers traités comme des esclaves, passons, mais ça, non !
– CH : Imagine. Twitter ferme et on est obligé de faire in real life ce qu’on venait faire ici… Dans les rues des mecs courront derrière d’autres mecs pour leur donner leur opinion dont ils n’ont rien à foutre. D’autres raconteront des vieilles blagues à haute voix dans le métro.
– NP : Imagine le patron d’un réseau social qui lance un appel à l’aide à toute personne capable de coder, parce que tout le staff des développeurs s’est barré… Nan je déconne…
– CEMT : Je constate que Twitter tourne encore ce matin alors qu’on l’a enterré hier, Elon Musk ne respecte même pas notre deuil.
– CD : Patrick Pouyanné promet que Totalenergies paiera l’impôt sur les sociétés l’an prochain. Et mon coiffeur promet que demain on rase gratis. Et le gouvernement, que demain il n’y aura plus de pauvres….
– MK : Bière interdite au Qatar. Seules les mises en bière étaient encouragées. Mais ça, c’était avant !
– ED : Alcool au Mondial: la Source qu’a tari !

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries #606

On ne va pas se raconter d’histoires, il y a des cactus partout dans cette sombre actualité par ailleurs tellement ensoleillée et joyeuse qu’on n’ y croit pas. Hanouna déjà tellement content d’avoir fait le buzz avec ses guignolades habituelles et son léchage de pompes à son boss Bobo alias le Breton d’Afrique alors que les migrants, selon l’autre guignol, Z, vont aller se marrer au Club Med de Gien, et qu’un autre bateau s’apprête à polluer, un énorme paquebot (pas que beau,)  qui ne transportera que des milliers de gogos bobos qui eux ne seront pas boudés par les ports des pays d’Europe, car le fric c’est chic, alors que le méat coule pas, toujours pas, chez les évêques pédo-chrétiens et qu’une ministre de la transition énergétique bien toc trempe ses enfants dans un sombre marigot pas très catho… mais mais mais heureusement, Gad Elmaleh amuse la galerie contant sa rencontre inattendue avec la Vierge Marie mais l’est-elle toujours, vierge, va savoir avec ce séducteur aux yeux bleus… Rien n’est jamais joué, qui perd gagne et tel Kiri vendredi dimanche trinquera. A la bonne vôtre, un grand tchin !

– ET : Je vous rappelle que « Hanouna » ressemble drôlement au mot qui veut dire crotte de nez en arabe. Ceci explique sans doute cela…
– OR : Dans l’altercation entre Boyard et Hanouna, moi, je soutiens Bolloré : Qu’il retourne en Afrique!
– DM : Cotillard a été choisie par France 2 pour être la marraine de son émission sur l’écologie : artiste complotiste à l’empreinte carbone catastrophique, installée aux USA pour ne plus payer d’impôts en France, elle viendra vous expliquer ce qu’il convient de faire pour la planète.
– CD : Emmanuel Macron : « La France peut devenir le leader des industries vertes, elle va le devenir ! » . Deux condamnations pour inaction climatique……fin de la blague.
– GD : Franchement, qui n’a jamais oublié, dans un instant d’inattention, de déclarer une société détenue par ses enfants dont les fonds de 1,2 millions d’euros proviennent de paradis fiscaux ? Hein ?
– IJ : Je lance les paris ! L’affaire Pannier-Runacher….disparaît des écrans en trois jours ? Qui met son billet?
– BR : Néanmoins, Agnès n’a Pannier les faits reprochés
– OV : Au cas où je deviendrais ministre, je précise tout de suite que mes filles possèdent un patrimoine de 157 cartes Pokémon (dont certaines assez rares dans leur cour de récré) mais que je n’en ai absolument pas l’usufruit.
– DM : Le bureau de l’Assemblée vient de voter le port de la veste obligatoire pour les députés. Incroyable sens des priorités. Heureusement qu’on n’a pas 10 millions de pauvres dans notre pays.
– OR : Un nouveau scandale dans l’Église. La Vierge Marie reconnaît un comportement inapproprié envers Gad Elmaleh quand il avait neuf ans.
– GD : Pardon aux poubelles pour les comparaisons faites avec la télévision bolloréenne.
– MN : J’ai testé pour toi les câlins aux arbres pour recharger les batteries et absorber son énergie de vie. Bon c’est nul. Un rail de cocaine c’est vachement mieux.
– CV : La fin d’un tube de dentifrice dure deux fois plus longtemps que tout le reste du tube et personne ne s’en étonne.
– CD : De Zemmour à Devilliers en passant par Maréchal et Rieu (et j’en oublie) tous s’insurgent que les méchants migrants vont être logés dans un village vacances. Alerte, braves gens  ! 234 personnes sont là pour profiter de l’aide sociale et violer vos filles! Les fachos en PLS (position latérale de sécurité).
– EL : Eure : Un couple viole sa chienne pendant sept mois et filme les scènes. Par ailleurs, un très gentil couple très implanté dans cette jolie petite commune de l’Eure ! Très bons voisins … très polis et toujours bien habillés ! C est important ça les habits.
– OB : Marlène Schiappa est au gouvernement ce que l’ananas est à la pizza. Personne n’en veut mais il faut la mettre à la carte au cas où.
– RR : Si seulement certains hommes pouvaient arrêter de battre des elles.
– RS : Le bateau de croisière de 250 000 tonnes, le plus grand au monde, pourra embarquer dès l’année prochaine 7000 passagers. C’est rassurant de voir qu’on a enfin pris des mesures fortes pour le réchauffement climatique.
– ES : Onze évêques sous le coup d’une enquête pour pédocriminalité. L’Eglise ébranlée.
– PI : On n’a jamais le droit de critiquer les gens sans être taxé de mépriser la liberté de consommer ce qu’on veut et j’ai pourtant un vrai problème avec deux catégories de personnes : ceux qui cuisent les endives et ceux qui regardent Hanouna.
– CEMT : Agnès Pannier-Runacher loue une maison appartenant à la famille Dassault : « Je ne m’étais rendu compte de rien, bon j’avais bien vu l’avion dans le salon mais je pensais que c’était de la déco. »
– VI : Y a-t-il un modèle mathématique qui explique que quand on fait une lessive avec une couette, toute la lessive se retrouve DANS la couette à la fin ?
– OR : Si un musulman se convertit à une autre religion, il risque la mort. Si un chrétien se convertit à une autre religion, il risque le bûcher. Si un juif se convertit à une autre religion, il risque de rester juif.
– CEMT : Gérald Darmanin : « Je voudrais rassurer Eric Zemmour et Eric Ciotti : Les migrants de l’Ocean Viking sont très mal traités, on leur passe des discours de Jean Castex et du Lara Fabian à fond. »
– EL : Dorénavant, il sera interdit de critiquer un ancien employeur, toute sa vie il faudra le vénérer puisqu’il aura payé notre travail. Cet amendement dit « amendement Baba » sera discuté prochainement à l’assemblée.
– PA : Les nanas d’1m75 qui mettent des talons de 20 cm, c’est quoi votre but dans la vie ? Attraper un aigle en plein vol ?

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Buk et la Beat

Le titre du libre est bizarrement Jean-François Duval et les Buk Beats, suivi d’un soir chez Buk. Pourquoi pas ne pas mettre son nom dans le titre. Il faut reconnaître à JFD l’énorme quantité de savoir qu’il possède et partage sur cette Amérique tant chérie par beaucoup d’entre nous qui aurions adoré connaître cette époque de folie, de permissivité sur les addictions de toutes sortes, alcool, drogues, sexe, vitesse, marginalité, liberté, quoi.  Les principaux héros traités, ou plutôt précisés, dans le livre sont Kerouac et son double, Cassady, et toute la bande, d’un côté, et de l’autre, Bukowski qui n’apprécie pas trop l’amalgame dont on l’affuble à propos de cette clique.
Le livre, une mine d’anecdotes, de dates, de verbatim, est une mise au point entre les intervenants qui ont fondé le concept de la Beat Generation. On y retrouve les poètes insolents que furent Ginsberg, Burroughs, Neal Cassady et leurs femmes, maîtresses, amants, dont beaucoup ont écrits des livres relatant leurs grandes aventures, peu traduites en français. On y voit la naissance du mouvement, les amitiés et amours multiples, les caractères tellement différents des uns et des autres, les dissensions et on s’aperçoit que  Bukowski (qui s’appelle en réalité Henry — d’où Hank — mais qui n’aimant pas son prénom, le change en Charles) ne fait résolument pas partie de la troupe, assez indépendant voire misanthrope, préférant se planquer. Ou provoquer vertement.
Il y a aussi des rencontres improbables et particulièrement ratées entre Buk et Godard, par deux fois, Godard qui inclura néanmoins le poète vinophile dans Sauve qui peut la vie, et aussi Jean-Paul Sartre.  On y découvre que Buk semble vaguement jaloux de la beauté ravageuse de Kerouac « La beauté, c’est un truc qui n’existe pas… Elle est l’effet d’un mirage de généralités »  confie-t-il à son ami Sean Penn. On y croise l’immense Crumb, ils ont réalisé trois recueils ensemble, qui dit de lui « Les deux fois où j’ai croisé Bukowski, il était joliment soûl. Je ne crois pas que c’était le meilleur type avec lequel socialiser. Il n’aimait pas tellement les gens de chair et d’os. Dire qu’il manquait de grâce sociale est un euphémisme. »
Il y est question, évidemment, du film que fit Barbet Schroeder d’après son scénar, et du livre Hollywood qu’il écrivit pour remettre les choses en place. Et de tellement d’autres choses.

Le livre est illustré de très nombreuses photos, notamment de personnages secondaires (le titre d’un livre écrit par Joyce Johnson, une compagne de Kerouac) et beaucoup de petit dessins simplistes du poète mais surtout, et pour finir en beauté, on est invité à assister à un soir chez Buk où s’est rendu JF Duval, et où Bukowski et sa femme, Linda, qui l’a accompagné jusqu’au bout, ont discutaillé de choses et d’autres, l’écrivain livrant malgré lui quelques faits d’armes ou petits secrets parfois retoqués par Linda, bien sûr en picolant. Où Buk dit qu’il n’écrit jamais sans boire (ah bon ?) mais qu’il a définitivement remplacé bière plus whisky par vin : ça dure plus longtemps, on peut écrire durant trois heures. Sa femme, Linda ne boit plus, par sagesse, elle était capable d’en absorber plus que son mari.
Et pour clore cet ouvrage dense, toute la production écrite, enregistrée et filmée des participants y est documentée, leur bio et leurs liens y sont résumés, ce qui fait une somme de docu dans laquelle plonger quand on a envie de revoir ses basiques.
Passionnant pour qui aime cette période mythique unique.

Jean-François Duval et les Buk Beats, suivi d’un soir chez Buk 2014 édition augmentée chez Michalon. 270 pages, 22 €.

Texte © dominique cozette

 

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