Le degré zéro de la politique

P'tite bite !

– Lui, c’est vraiment un p’tit con, il cause, il cause, il fait rien, t’as qu’à voir quand il était chef de classe : rien !
– Et toi, tu feras quoi, si t’es élu ? Rien, non plus, vous êtes toujours à vous foutre sur la gueule avec tes potes, c’est tout !
– Hé, camembert ! Vous vous êtes pas vus ! Et puis, mon père il est gardien de prison, alors, si tu m’emmerdes
– Même pas vrai ! N’importe quoi ! Tout le monde sait qu’il est en tôle, ton père !
– Toi, t’as rien dans la culotte, incapable de te défendre si on t’attaque, je me marre !
– rigole, tu verras quand on élira le chef de classe, qui c’est qui rira moins
– Ouais, ça on verra ! Personne voudra de toi, ni de l’autre con, d’ailleurs, c’est moi qui ai la plus grosse
– fais voir, alors, allez, sors la… Même pas cap ! Trop naze. P’tite bite !
– Montre-nous la tienne, alors… Attends, je sors ma loupe !
– hé, Rachid, t’as des bonbecs, pasque pas de bonbecs, pas de voix dans l’urne
– Rachid, trop fastoche, il les rackette aux petits. Et après il en file à tout le monde…
– Ben on s’en fout, du moment qu’on en a.
– ben moi, je vais en parler au dirlo !
– Bouffons, va ! Vous êtes tous des bouffons, tiens ça me dégoûte vos trafics. Tu sais quoi : je voterai même pas, ça vous fera les pieds, bande de guignols !

Texte et photo © dominiquecozette qui ira voter dimanche, malgré tout…

Ne pas confondre avec la fête des femmes

26 février 2010 : La cour suprême de Birmanie a confirmé la condamnation du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi à 18 mois supplémentaires d’assignation à résidence…
Fashion week : un petit débardeur brodé de chez Balmain pour 8000 euros…
Entre ces deux infos, la journée internationale de la femme installe ses stands dans une partie des médias du monde. Que va-t-il en sortir ? Que va-t-on nous montrer, nous vendre ? La femme sera-t-elle encore l’avenir de l’homme comme demain on rase gratis ? Mais demain c’est quand ? C’est demain, petit malin ! Mais alors l’avenir… eh bien, l’avenir, c’est le contraire du passé mais c’est pas aujourd’hui. Ni demain la veille. Donc y a encore du boulot avant que par exemple les décideurs du monde soient des femmes (oh fan de pute, parlez pas de malheur !). Qui va piano va sano, ouais, mais faudrait pas non plus que la femme s’endorme sur ses zakis. Moi, c’est fini, j’ai plus besoin de ça, l’avortement, le code du travail, l’allaitement… Mais tout de même, faudrait que ça bouge un peu plus vite, les mecs ! Je ne parle pas de vous qui me faites l’honneur de me lire.
Donc à l’année prochaine ! Il y aura j’espère moins de petites filles excisées, plus de fillettes à l’école dans des pays ingrats, mais moins à travailler comme bêtes de somme dans des grandes villes près de chez nous, et encore moins à se faire enfiler comme des petites perles précieuses dans des pays ensoleillés par des bourrins venus d’ailleurs.

Texte et peinture © dominiquecozette

Un ministère détonant

"Hey, t'as vu, Corinne ? Il a de ces idées, not' Président !"
"Hey, t'as vu ça, Corinne ? Il a de ces idées, not' Président !"

Je me demandais l’autre jour (vous démarrez un roman comme ça et ça va direct poubelle) pourquoi notre bien-aimé Président ( je dis bien-aimé mais pas par moi, vous pensez, et j’ai même mis un pet majuscule, bref, je fais du remplissage) ne créerait pas le… le quoi ???? le Ministère de l’Opposition. Quelle classe ! Ça aurait de la gueule, d’autant que les ministres de l’opposition, ils seraient obligés de jouer leur rôle d’opposant pour bien montrer comme le Président à l’esprit large de rameuter des gens qui ne pensent pas comme lui et qui peuvent le dire. Ils diraient par exemple : je désapprouve totalement la politique sécuritaire du ministre de l’Intérieur, je suis contre la politique de Besson, je regrette que le Président aille dans ce sens etc… Bref, ils l’ouvriraient, contrairement aux UMPistes qui eux, ne peuvent l’ouvrir sans subir des remontrances. Dons les UMPistes seraient irrités que d’autres ministres puissent s’exprimer. Et le Président, ça le ferait marrer car il aime bien foutre la merde, faut le reconnaître.
Le seul problème, c’est de recruter les vrais opposants. Parce que les faux opposants, c’est facile. Ils sont d’ailleurs dans l’Ouverture, d’autres se pressent à la porte pour les nouvelles inscriptions de la saison prochaine. Mais les vrais ? Ils ne pourraient pas, ils diraient, non mais, pas de ça Coco, moi dans un gouvernement sarkozyste ??? Non mais ça va pas !!! Puis finalement, ils iraient quand même parce que s’il faut attendre la Saint Glinglin pour avoir son macaron sur le pare-brise, sa pension à vie et ses trépidantes anecdotes de vrai politicien vues de l’intérieur (sans i majuscule, je parle du dedans), hé ben, bref. Oui, monsieur le Président, vous n’allez pas être déçu par ma détermination à vous contrer, blabla… (sourire ironique du Président).
Vous allez me dire : elle est idiote ton idée. Ça servirait à quoi, ce ministère de l’opposition ? Qu’est-ce qu’il ferait, le Président, quand un opposant lui dirait « je ne suis pas d’accord avec telle mesure » ? Hé bien, il répondrait : « c’est normal puisque vous êtes dans mon opposition, ça prouve bien que ma mesure va satisfaire mes électeurs ! ». Ainsi, il enfoncerait le clou du bien-fondé de sa politique.
(Note : je viens de m’inscrire à Sciences Pauvres « section enseignement par courriel », c’est chouette la politique,  et on peut vraiment y exercer sa créativité !)

Texte et dessin © dominiquecozette

Le paradis des riches fraudeurs.

Vous me direz, en France, les riches n’ont pas trop à se faire de soucis entre la mollesse à débusquer leurs évasions fiscales et la quasi absence de sanction. Eh bien il y a peut-être mieux et c’est la porte à côté, en Allemagne, figurez-vous, dont notre dirigeant s’est entiché de la sienne. Comme  je ne suis pas trop l’économie internationale, je pensais qu’Allemagne = rigueur, ordre, règlement-règlement !!! Eh bien non ! Pas du tout ! Il y a aussi  l’évasion fiscale, pas de raison !, qu’on estime à plus de 300 milliards d’euros ! Impunie. Bon, ça peut changer vaguement. Le ministre des finances de Merkel s’est fait tirer l’oreille pour acheter le DVD contenant les informations sur ces comptes. Il a récupéré 170 millions. Une paille ! Mais un début de menace car les riches commenceraient à pétocher et viendraient se signaler au fisc. Bon.

Ce même ministère rechigne aussi à faire son travail pour évaluer les gros comptes : pratiquement aucun  contribuable très riche ne paie les 42% correspondant à l’imposition maximale. Les 450 ménages les plus aisés ne versent que 34% de leurs revenus. Là-dedans ne sont pas pris en compte (ni payés)  les revenus du capital  (pourquoi s’emmerder avec ça !)  ni les revenus locatifs (alors que plus de la moitié des Allemands sont locataires). Non,  l’Etat n’est pas très curieux sur la situation financière des ménages aisés. En voici une autre preuve : il a commandé une étude sur la pauvreté et la richesse : 216 pages sont consacrés aux pauvres et 10 seulement aux  riches. Vous me direz que c’est parce que les défavorisés l’intéressent beaucoup plus. C’est exact ! Mais pour une raison bizarre : figurez-vous que leurs maigres ressources  sont épluchées au centime près ! Au centime près ! Alors que les fonctionnaires ne disposent que  de trois heures et demie pour vérifier la déclaration d’une grosse légume ! Sachant qu’elle débouche sur un rappel moyen de 135 000 €. Bof, 135 000 petits euros, c’est une paille par rapport aux monstrueux centimes que les pauvres pourraient  carotter. Salauds de pauvres ! Tous des voleurs et des menteurs, des profiteurs de système et d’aides sociales, non mais je te vais les mater moi !

Texte © dominiquecozette d’après un article de Daniel Haufler (Berliner Zeitung) dans Courrier International récent.
Dessin qui n’est pas Merkel mais on dirait que ça serait sa soeur en 1985 © dominiquecozette

PS : Article sur ce sujet dans Libé d’hier qui passe le traitement réservé aux salauds de pauvres sous silence.

Je veux du bonheur, je vire à droite

UMPéattitude
UMPéattitude

C’est décidé, je vais prendre ma carte à l’UMP. Ça va choquer beaucoup d’amis, ça va en rassurer d’autres, mais si je fais ça, c’est purement égoïste. En effet, être à gauche est très inconfortable de nos jours, rien ne va, peu d’espoir de changement, bonjour tristesse. Tandis qu’à droite !!! Le paradis ! Je ne vous dis que ça (pour ceux qui ne connaissent pas, bien entendu). A droite, on est optimiste car on peut s’appuyer sur un président qui s’occupe de tout, avec toutes ces personnes fort sympathiques autour de lui qui approuvent tout ce qu’il fait. Ça stresse moins, quand il y a harmonie.
Donc à droite, le chômage est en baisse constante. Rien que ça, ça met de bonne humeur. A droite, y a plus de racaille, finis les petits malfrats, les violences conjugales et les maladies (vous avez vu avec quelle efficacité la grippe A a été renvoyée hors de chez nous, comme ces étrangers sans papiers qui viennent piquer nos allocs). D’ailleurs, dans les villes de droite, y a pas de tags sur les murs et pas de jeunes à capuches, ils ont tout compris les jeunes à droite, ils s’habillent proprement, parlent sans accent banlieue et trouvent du travail, sont moins cons que les jeunes que j’ai dans ma ville à gauche. Re-donc quand on est à droite, on est plus confiant parce qu’on est la Majorité. La Majoritén c’est l’UMP. Si vous tapez UMP sur Google, vous tombez dessus, c’est le premier site de la page, cliquez -> UMP.org.. Le sous-titre dit : »ce vous cherchez (sic), au moment où vous en avez besoin ». Et les rubriques sont assez… prometteuses : annonces personnelles adultes, Pamela Anderson nue, éjaculation faciale, Sarkozy… Notez, quand on est une femme, c’est moins alléchant, mais enfin, on se dit que décidément, pour un mouvement de droite dont on attend qu’il soit un peu réac, il est vraiment décomplexé,  il a bien brisé tous les tabous.
Normalement,  je devrais déménager dans une commune de droite pour être dans cette belle communauté de gens insouciants et heureux mais je me suis renseignée, ils ne font pas beaucoup pour la culture, c’est peut-être un détail pour vous mais  pour moi ça veut dire beaucoup :  dire adieu à mes trois théâtres, ma super médiathèque, mes petites salles de concert, mes ateliers dessin, modèles vivants, gravure, sculpture etc, mon ciné-club qui programme à longueur d’année des super films en VO. Donc je reste dans ma ville de gauche, triste et pessimiste. En même temps, c’est pas écrit là que je suis devenue UMP, hein ? Mon bonheur, ça ne regarde que moi (en plus,  je continuerai à voter à gauche pour que ma commune reste sympa, qui le saura ?). Ah, que la vie est belle !

Texte et dessin © dominiquecozette

PS : En commençant ce texte, je ne savais pas que j’allais tomber sur ce site UMP un peu spécial… Ce sont les surprises du direct !

Allez les verts caca d’oie !

« Il existe deux conceptions du développement durable. Celle symbolisée par Nicolas Hulot se résume à « polluer un peu moins pour pouvoir polluer plus longtemps » : elle a le gros inconvénient de diluer les responsabilités. L’autre  conception est incarnée par la présidente du Medef Laurence Parisot, qui affirme que si un peu de croissance pollue, beaucoup dépollue; ou par Claude Allègre qui appelle à passer d’une écologie dénonciatrice et culpabilisatrice à une écologie réparatrice. Cette nouvelle écologie veut adapter la planète aux besoins du productivisme en étendant le champ de la marchandisation à la nature grâce à la monnaie carbone. Ce capitalisme vert tend à réhabiliter le monde de l’entreprise et celui de la technoscience, au moment où l’on commençait à les montrer sérieusement du doigt. Les firmes capitalistes ne sont plus les acteurs de l’effondrement écologique mais les nouveaux chevaliers verts. Merci Yann Artus-Bertrand et toutes les ONG financées pas les firmes ! »

Texte © Paul Ariès  (in Les Inrockuptibles) Dessin © dominiquecozette (ce n’est pas le portrait de Paul Ariès mais ça lui ressemble un peu).
Paul Ariès, militant écologiste, est rédacteur au Journal de la Décroissance et directeur du journal Le Sarkophage. Il fut l’un des organisateurs du contre-Grenelle de l’environnement à Lyon, le 6 octobre 2007. Il a publié plusieurs ouvrages dont Apprendre à faire le vide : pour en finir avec le » toujours plus ».

Bonus du Libé du jour « Il ests possible de reconnaître un secteur polluant à son nombre de publicités faussement écologiques. Plus l’activité est polluante, plus les indistriels ont recours à l’écoblanchiment ! » Stephen Kerckhove, délégué général de l’association Agir pour l’Environnement.

Brèves de trottoir

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– Tu crois que DSK ferait un bon président ?
– Qui ça ?
– DSK, tu sais Dominique Trottcame, çui qu’était patron de la plus grosse banque du monde !
– Je vois pas mais un patron de banque, moi je me méfie.
– Parce que il paraît que les Français, ils aimeraient bien qu’il soit président.
– Bah, on en a d’jà un de président !
– Ouais mais c’est pour après. Y disent qu’à gauche, ça serait mieux que Hollande…
– Hollande, il est français ce mec ?
– Ben ouais, c’est le mari de Martine Aubry
– Et à droite, y zont qui ?
– Eh ben, Dominique de Vipin, François Fion et Nicolas Sarkosky.
– Nicolas Sarkosky, c’est marrant ce nom, ça me dit quelque chose !
– Idiot, c’est le président actuel.
– Ah…
– Alors ?
– Alors quoi ?
– T’en penses quoi de Dominique Trottcam ?
– Il a un nom pas très catholique. T’es sûr qu’il est français, ce mec là ?
– Bof, tu sais, ce que j’en dis !
– Y a quoi à la cantine aujourd’hui ?
– Des petits poissons carrés avec des blettes
– Ah oui, c’est vendredi ! Au fait, tu viens voir le Kurosawa, ce soir, avec Thierry ?
– Je viendrai seul, il l’a déjà vu. On aura qu’à le rejoindre au backroom après, non ?
– Ouais, ça me détendra…

Texte et photo © dominiquecozette

Un Président très irrité…

– Dis-moi MAM, tu sais pourquoi je t’ai fait appeler ?
– Oui, monsieur le Président !
– Je suis très … étonné de l’issue de cette affaire, tu t’en doutes !
– Oui, monsieur le Président !
– A quoi que ça sert que je t’ai mis (sic) à la Justice à la place de l’autre écervelée, t’as une idée ?
– Oui, monsieur le Président !
– Et pourquoi aujourd’hui l’autre con est relaxé ? hein, tu peux m’espliquer (sic) ?
– Oui, monsieur le Président !
– Alors ?
– Eh bien, il est innocent, monsieur le Président !
– Tu te fous de ma gueule, MAM ! Personne est innocent si je ne l’ai pas décidé ! A quoi que ça sert d’être Président de la République et d’avoir mis des gens de confiance à la Justice, à la Police, à la Presse, à l’Immigration, à la télé si c’est pour que l’autre connard soit relaxé !!! HEIN ???? Tu crois que j’ai fait tout ça, TOUT ÇA, POUR QUE LE BELLATRE VIENNE FOUTRE SA MERDE EN 2012 ???
– Heu, oui Monsieur …heu non, Monsieur le Président. Je suis navrée, Monsieur le Président !
– Fous-moi le camp, maintenant, je veux plus te voir. Tu sais quoi ? Je vais te faire faire un stage chez Besson.
– Comme il vous plaît, Monsieur le Président…
– Avec Besson à ta place, il serait en cabane l’autre imbécile ! Mais pourquoi j’ai pas mis Besson garde des Sceaux ? Je suis con, mais je suis con !
– Mais non, Monsieur le Président !
– Comment ça, non ? Je te dis qu’ j’suis con, j’suis trop con, et trop gentil. Je devrais te décapiter, et pendre tes couilles à un croc de boucher !!!  Allez, casse-toi !!!.

… Et Carla, qu’est-ce qu’elle fout, Carla ??? A Cotonou, encore, elle y était déjà hier ??? Jamais là quand j’ai besoin d’elle !!! Heu… appelez-moi mon ex-femme… N’importe laquelle, j’m’en fous… Quoi, elles sont occupées, mais c’est quoi !!! Et Rama, et Rachida ???  Pas une pour rattraper l’autre, putain, ça sert à quoi d’être Président ??? Ah, non, pas Bachelot, non, merci… Pffff… Comment y faisait Kennedy ???

Petit homme

Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France,
de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène :
il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé « .

Victor HUGO, dans  » Napoléon, le petit  »
Réédité chez Actes Sud
Dessin © dominiquecozette

(Entendu Besson ce matin, horreur, je l’avais espéré englouti dans un bug New year ! Pouah !

Les enfants de Copenhague

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Copenhague, donc, a échoué, OK, qu’est-ce que ça fait ? Vous avez des gosses vous ? Ils ont des gosses les divers dirigeants intervenant dans ce processus ? Oui ? Ah bon, alors c’est quand même de sales cons ! Franchement ! Car eux savent très bien que leurs enfants, les chairs de leur chair à qui ils ont donné des prénoms mignons, à qui ils ont appris à nager, dont ils ont filmé les premiers rots et dont ils trimballent la photo dans leur Iphone, savent très bien à quel destin sordide ils les condamnent en ne prenant pas leurs responsabilités. Incroyable !
Moi, j’sais pas, j’aurais des gosses, je serais intraitable avec leur avenir puisque c’est juste le but de la procréation. Mais Dieu merci, je n’ai pas eu la légèreté d’en faire, aussi puis-je continuer à me vautrer dans mon petit confort hypocrite, clim, avion, lumières qui clignotent, glaçons, spa, grosse bagnole, voyages, gadgets qu’on jettent, gaspillage en tout genre.  Le respect de la planète, pour moi, c’est du chinois, si je peux permettre. Après moi le déluge ! D’ailleurs la planète, elle se débrouillera très bien sans nous, bon débarras pour elle, on commençait à la burner sévèrement avec notre arrogance de petits maîtres du monde… Pauvre monde !

Texte et dessin © dominiquecozette

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