Le suppo de Satan

miam miam
miam miam

Les Français m’emmerdent ! Les Français ne pensent qu’à bouffer et lorsqu’ils bouffent, ils ne parlent que de ce qu’ils ont déjà bouffé, pas encore bouffé ou dont ils ont entendu parler lors d’un dîner. Ah, et comment tu fais ça ? Les Français commencent toujours par faire revenir des oignons, moi les oignons, je ne les ai jamais vu partir mais eux si. Donc, ils les font revenir et parfois même blondir. Un monde. Ils peuvent faire un roux mais c’est plus rare. Bon, après, il y a les ingrédients proprement dit, évidemment choisis avec le plus grand soin dans les échoppes les plus confidentiellement courues. A la fin, il y a invariablement la touche personnelle, le secret de fabrication, le scoop culinaire qui doit étonner tout un chacun : « …et alors à ce moment là, mais pas avant, juste lorsque ça frémit (ou frise ou bouillonne ou fige ou durcit etc) tu ajoutes un verre de meursault, ou une cuillerée de foie hâché, ou une pilée de baies roses, ou quelques graines d’opiacées ». Moi qui ne suis pas français, Dieu m’en garde, je produis toujours mon petit effet lorsque je dis que j’ajoute un demi suppositoire au camphre fondu. La tête ! Mais je sais être convaincant, on finit par me croire. On me fait un clin d’oeil complice en me saluant. Alors, lorsque vous serez à un dîner dans les V, VI, VIIème arrondissements ou extensions, et qu’un des hôtes évoquera cette « special touch au camphre », vous saurez que ça vient de moi. Qui ça, moi ? Quelqu’un venu d’ailleurs et qui ne partage pas vos problèmes d’identité nationale. Camphre !

Texte © dominiquecozette
Peinture « la recette »  © dominiquecozette pour l’expo les 111 des Art à Lyon du 10 au 22 novembre.

Pipole de moi !

Hé ! je suis dans le journal ! Et pas n’importe lequel : Ivry ma ville ! Le it paper du Val de Marne. A la rubrique « le portrait ».  Figurez-vous que je m’étais faite belle, enfin, tentative, pour le jour de la photo. Je m’étais lavé le cou, épilé les oreilles et mascarisé les cils. J’étais torride. Et voilà-t-il pas que l’excellent photographe me rappelle quelques jours plus tard car il avait oublié de photographier des détails, les petites choses en haut à droite. J’y dis comme ça, mais passez donc cet aprèm. Donc il fait ses détails et, insensé, me dit qu’il doit me reshooter en très gros plan. Damned ! J’avais pas fait mon cou, mes oreilles et mes cils et il était trop tard pour m’enfermer dans mon institut de beauté privé avec Myriam, ma « metteuse en beauté » salariée selon les modalités du CESU, chèque emploi service. Voilà. Clic-clac. Et c’est sorti comme ça, nature ou presque, pas retouchée (ni même touchée, le photographe a été très correct). L’article est super bien avec des choses très senties sur moi, du gorgonzola, j’sais plus comment on appelle ce genre de journalisme très US.  Pourquoi un bébé vert dans la main ? C’est le mystère de la presse people. D’ailleurs le bébé vert se demande aussi ce qu’il fiche entre mes doigts. Si vous voulez connaître le fond de l’article, vous venez le chercher à Ivry où il vous sera remis gracieusement. Sinon, vous prenez une loupe. Dorénavant, quand vous feuilletterez Ivry ma Ville, hé bien, vous feuilletterez Ivry ma Ville.

Rappel promo : J’expose jusqu’au 9 nov une peinture au Salon Comparaisons (très beau salon) au Grand Palais, mais je n’y suis pas personnellement moi-même en permanence.
Du 19 au 22 novembre, je serai à MAC 2000, le super salon d’art contemporain où j’aurai un stand avec mes nouveaux grands formats, et que je tiendrai en permanence : on pourra s’y rencontre /se  revoir / se parler.
Et un salon de bienfaisance, le 111 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre : rien que des petits formats mais sans moi.

Texte © dominiquecozette. Texte de l’article : Thomas Portier (après ça, épuisé, il est parti en vacances pour 3 semaines). Photo Fabrice.

Qu’un sang impur…

C’est court aujourd’hui mais intéressant : Monsieur Besson, qui comme chacun sait a l’esprit large, a décidé de créer un site pour que tout un chacun puisse y apporter sa contribution au le débat sur l’identité française* mais figurez-vous que ce site a été testé par Nicolas Domenach qui l’a rapporté dans l’édition spéciale de Canal à midi : eh bien, les mails critiques par rapport à la ligne du parti tombent purement et simplement aux oubliettes. Un bon mail passe : genre un bon Français aime la France, le drapeau etc…, un mauvais mail évoquant le népotisme du PDR (président de l’arrêt publique), n’apparaît pas. C’est bizarre, vous en trouvez pas ? Surtout pour un débat.  Vous aurez probablement plus de détails dans quelques journaux demain ou au zapping. Et avec ça, je vous mets un beau savon de Marseille pour laver votre cerveau embrumé par tout ce qu’on vous raconte. Ah, j’oubliais le site : <http://www.debatidentitenationale.fr/>
* et après ? Quand monsieur Besson aura décidé de la francité de chacun, il en fera quoi  ?

photo © dominiquecozette

Cellule de crise

ll habite Neuilly, il se croit le plus sexy de l’ouest parisien, son père est une figure (je n’invente rien, il a une tête de noeud), il est pété de tunes mais rapia, bon, je m’y suis fait, faut dire que les vacances avec lui, dans les différentes baraques que « possède » son « clan », c’est grave top, genre l’hiver à Gstaad, l’été dans les Keys, bon cherchez pas, toute façon, les Keys, c’est fini pour moi, vous avez du lire ça dans votre magazine favori où ces connards ont choisi une horrible photo de moi où j’avais l’air d’un thon, j’ai posé une plainte mais je ne suis pas sûre d’aboutir, alors comme ça fait des rebondissement et que moi j’ai pas des parrains magnats de la presse, ils impriment sa version à lui, comme quoi je suis alcoolique et dopée, genre Paris Hilton ou Britney Spears et qu’il m’a fait envoyer une cellule de crise pour moi toute seule. Quel nase ! Mais comment… mais comment j’ai pu ? Ah oui, je me rappelle, je trouvais très chic de sortir avec un mec de l’UMP. L’UMP, vous savez, l’Union des Mecs Pourris ! Vraiment pourri, ce connard, même pas un cadeau de rupture, un souvenir quoi, pour accrocher sur mon tableau de liège dans ma chambre, à côté de la clé USB de Steph, du badge ENSAED de Chris, du ticket de ciné Buffalo 66 de Dave, d’un gribouillis de Ron, d’une carte postale de Rimini de Gian Carlo, d’une cravate d’Edouard, d’une photo de Blick avec nous deux se roulant une pelle, d’une carte PIN de Diego, d’un trèfle à ex-quatre feuilles de Morgan, d’un chewing gum de Didi et d’un bout de papier avec l’e-mail de Kurt. Rien. Bon, allez, ouvrons un nouveau doss sur Meetic !

Texte © dominiquecozette
Peinture © dominiquecozette pour l’expo les 111 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre

Qui a 8,5 M€ pour une arnaque ?

(Reçu cette semaine dans ma boîte mail et comme ça parle de feu Oumar Bongo et que c’est la fête des feux aujourd’hui, j’en profite pour placer ce texte qui, en dehors de la grande naïveté que son auteur ou ses putatives victimes sont équipés, ne présente qu’un intérêt littéraire moyen de même que mon dessin versus un quelconque intérêt pictural. Alors pourquoi, me demanderez-vous avec raison ? Parce que c’est comme ça, temps médiocre, fête médiocre qui tombe un dimanche (est-ce que les dimanches fériés peuvent être travaillés, monsieur le ministre) inspiration mitigée, et puis aussi parce qu’à arnaque, arnaque et demie. Oui, non ???   ) (Mais cette lettre reste quand même édifiante).

Bonjour,
Je me nomme MAITRE MAVOUNGOU Emmanuel Avocat d’états de Feu SEM Oumar BONGO décédé ce 8 juin 2009 à Barcelone et je vous contacte au sujet d’une transaction financière d’un montant assez important d’argent qui se trouve endormi dans une agence de sécurité basée à Barcelone.
Je sais que la réception d’une telle nouvelle vous rendra un peu perplexe et méfiant, mais je vous rassure que tout se passera bien au bout du compte. Je suis le seul au courant de cette transaction au sein de cette compagnie de sécurité espagnole que SEM Oumar BONGO entreprenait à Barcelone plus qu’il était au courant de son état grave de santé mais il a été surpris plus vite que prévu et n’a pas pu terminé l’affaire.
Étant au courant de l’affaire je suis le seul pouvant retirer cet argent s’élevant à une somme de (8.553.685€) acquis par le président parmi ses affaire de détournement de biens publics, placé au sein de la compagnie. Cette somme reste actuellement endormi plus qu’il n’a été soussigné aucun bénéficiaire des fonds.  Il a été déclaré que tous les types de fonds pareils après un certain nombre de temps, seront déclarer comme non réclamer et donc verser dans les comptes de réservés du gouvernement. Pour donc éviter ceci ayant été l’avocat chargé de ces dossiers, j’ai décidé de trouver quelqu’un qui acceptera de se présenter comme parent proche du monsieur afin que la Compagnie lui accorde ces fonds,et que lui et moi procédions après au partage.

Sachez que j’ai été mandaté par mes supérieurs depuis afin de rechercher le(s) bénéficiaire(s) de ces fonds et donc je puis contrôler tout. Tout en espérant que vous accepterez d’entreprendre cette affaire avec moi dans nos intérêts communs tout ce que je vous demande pour l’instant c’est: 1. Votre nom complet 2. Votre adresse postale complet 3. date et lieu de naissance 4. n° de tél/fax si possible car ces informations me permettrons de revisiter le dossier complet, y faire les insertions d’informations qui s’imposent afin qu’officiellement vous puissiez réclamer cet argent à la compagnie. Pour votre information, je souhaiterais que le pourcentage soit 65% pour moi et 35% pour vous si vous le voulez bien.

Merci de me répondre au plus vite.
MAITRE MAVOUNGOU Emmanuel

Texte de Maître Mavoungou. Dessin © dominiquecozette

Big & fat

A défaut d’avoir arrêté le saucisson, j’avais arrêté les miroirs chez moi, les avais recouverts de belles étoffes glanées dans des boutiques à Barbès, cessé de me peser, recommencé à porter des vêtements fluides et décidé que ce que j’avais dans la tête était plus important que mon enveloppe charnelle. Qu’importe le flacon, me persuadais-je en enfournant une tartine de rillettes bio accompagnée d’un petit Côtes affriolant, puis d’un deuxième non moins gouleyant et enfin d’un dernier non pour la route, mais parce que Jonas, le tenancier d’estaminet me l’offrait gentiment et que ça n’arrivait pas si souvent. Je ne dirais pas que Jonas était un Auvergnat (je ne veux rien avoir en commun avec le rouquin de l’Intérieur) mais ça lui arrachait la main de remplir le verre selon la dose en vigueur chez tous les cafetiers de profession.

Et voilà qu’en sortant de la douche de mon nouvel amoureux, je vis une grosse nana arriver vers moi les yeux froncés. J’allais monter sur mes grands chevaux et lui demander de quel droit elle foulait le carrelage de la salle de bain de … Jonas (on ne peut rien vous cacher) quand je me cognais à moi-même sur le miroir légèrement embué. Cette grosse nana, ainsi c’était moi ! Je ne pouvais y croire. Je fis venir Jonas et comparai son corps réel avec l’image réfléchie. C’était bien le même, le miroir n’était pas déformant comme j’aurais pu l’espérer. Le sot n’ayant aucune conscience de ce qui peut froisser les femmes délicates, attrapa mes deux gros bourrelets ventraux et, les malaxant comme de la pâte à pizza, me complimenta sur mes belles formes qui lui rappelaient les splendides princesses des contes de son enfance qui ne se déroulaient pas sur le plateau de Millevaches mais plutôt du côté d’Ispahan. Comme il était l’heure de retourner au boulot, je lui demandai de relever le rideau de fer, mais discrètement car ma boutique est juste en face de son boui-boui et je ne tenais pas à ce que ma patronne me vît sortir à quatre pattes de chez Jonas. Ma patronne, c’est l’esthéticienne typique, maigre, tirée à quatre épingles, sans un poil qui dépasse ni un gramme de trop. Elle est positionnée comme la spécialiste de l’amaigrissement définitif. Alors avec mon sur-poids, c’est évident que je l’agace et qu’elle va me foutre dehors un de ces quatre pour sabotage professionnel intempestif. C’est tellement petit…

Texte © dominiquecozette
Peinture © dominiquecozette pour l’expo les 111 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre

Salloween !

Sales mômes ! Vous allez arrêter de vous pendre à ma sonnette ! Halloween, halloween, c’est quoi cette histoire ? Mais bien sûr que je sais, mais ici, on est en France et vous savez quoi ? Ce sont les grosses multinationales qui s’en mettent plein les fouilles avec vos conneries ! Non mais qu’est-ce que vous croyez ? Qu’on fait ça pour être sympa avec vous ? Vous êtes très crédules, têtes blondes et crêpues, vous suivez n’importe quel connard qui vous promet des bonbons et des jouets ! Si vous saviez ce qu’ils foutent dans leur saloperies caoutchouteuses ! A l’époque de la vache folle, on y trouvait de la moelle de boeuf. C’est normal, dans un bonbon, de la moelle de boeuf ? Et encore ça, c’est rien ! Si vous saviez rééllement comment c’est fait, vous regarderiez avec un peu plus de respect la grande faucheuse ou le squelette dont vous empruntez les attributs. Sales mômes, oui, je suis un vieux con aigri, tiens approche, toi, viens voir par là, non, tu ne veux pas entrer ? Tu veux pas que je te montre mes bonbons ? Ça t’intrigue, hein ! Comment ils sont mes bonbons ? Tu n’as qu’à venir, c’est bien caché au fond, là-bas, et je ne les distribue jamais, mais comme tu es bien mignon et que tes cheveux sont très doux, mais non, n’aie pas peur, je n’ai jamais fait de mal à un gosse, allez, reviens, hé, reviens !!! Petit con, va, allez retourne chez toi ! Bouh ! Encore un qui fêtera plus Halloween. Quel boulot, chaque année !

Texte et photo © dominiquecozette

Gynécolattitude

Mon cher Arthur, comme tu me l’as demandé, je t’envoie une photo de moi. Tu vas penser que je sui exhibo mais non, tu sais que je suis danseuse et le soir j’effeuille dans des clubs pour payer mes études de chirurgie gynécologique. C’est quoi la chirurgie gynécologique, c’est comme son nom l’indique une chirurgie réparatrice pour les femmes qui ont des bobos là, qui peuvent être un hymen à refabriquer parce que leur fiancé ne supporterai pas qu’elles aient eu d’autres visites que lui, un clitoris à refabriquer parce que dans leurs traditions les femmes ne doivent pas avoir ce plaisir, un vagin abîmé parce qu’elles se sont fait forcer, oui, on peut dire violer parce qu’ils voulaient absolument se soulager dans elle, un périnée déchiré parce que l’accouchement n’a pas été très bien mené, et toutes sortes de choses que je t’expliquerai chaque soir en rentrant dans notre chez nous. Mais il n’y aura pas de chez nous parce que tout ce que je te dis te glace les os et te fera débander dès que tu penseras à moi. Je crois que c’est mieux ainsi. Toi, ce qu’il te faut, c’est une gentille fille avec une robe froncée jaune paille et un pashmina à poser délicatement sur ses épaules lorsque le fond de l’air fraîchira (dans la colle). Bye !

Texte © dominiquecozette
peinture © dominiquecozette pour l’expo les 11 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre

Marie niet

Il a écrit une belle chanson pour elle et l’a enregistrée dans son home studio mais elle est allée écouter Cali à la Cigale. Une autre fois,  il lui a apporté des rognons de veau cuisinés avec amour et moutarde de Meaux mais elle était invitée à manger des fruits de mer chez Lipp. Puis il lui a acheté un superbe scooter rose car elle rêvait de ça mais c’est tout juste si elle l’a pas écrasé avec sa Cayenne black toute neuve. Alors il l’appelle pour lui proposer carrément de coucher avec lui mais elle est furieuse car elle est juste en train de niquer avec un bourrin. Alors il décide de la buter mais le temps qu’il se procure un pétard du côté de la gare du Nord, la grippe A a raison d’elle. Il en est malade, il va au crematorium du père Lachaise pour faire son deuil mais elle s’est réincarnée en une autre salope, la même en brune, qui éclate de rire en se foutant de sa gueule. Il aura eu l’air con jusqu’au bout !

Texte © dominiquecozette d’après Marinette (j’avais l’air d’un con, ma mère) de Georges Brassens.
Dessin © dominiquecozette

Avorton # 1

Abortion #1
Abortion #1

Ce petit être qui ne verra pas le jour est le fruit des amours de monsieur Alois et madame Klara Hitler. Dans le petit bourg de Braunau où ils vivaient avec leurs trois enfants, les langues allaient bon train sur le degré de consanguinuité du couple, Alois étant né bâtard  avant que son beau-père le reconnaisse.  Concernant cette quatrième grossesse non désirée par les Hitler, la femme du médecin accoucheur, vieille juive visionnaire du nom de Sarah Apfelbaum, fut comme électrocutée pas les ondes ultra-négatives montant des entrailles de Klara. Son époux qui n’avait rien contre ses diagnostics magnétiques la laissa « ausculter »  sa patiente avec son pendule. Quel choc ! Oui, c’était un monstre qui poussait dans ce ventre, qui règnerait un jour sur le monde occidental, habité d’une haine incommensurable pour tout ce qui n’était pas aryen. Le pendule révéla des horreurs, des corps, des trains, des cheveux, des fumées, des camps, des guerres, des massacres, des expériences atroces, des morts par millions… Le pendule n’avait jamais battu aussi intensément. Hypnotiseuse de génie, Sarah Apfelbaum réussit à agir sur l’utérus de Klara qui, dès le lendemain, éjecta l’embryon. Quand elle raconta à son époux ce qu’elle avait entrevu, il fut pris d’une violente crise de rires entremêlée de toux : comment, en 1889,  pouvait-on imaginer pareilles balivernes !  Décidément, il ne pouvait plus se fier aux intuitions de sa femme. Quant à Klara Hitler, elle se consola de cette perte en faisant deux autres enfants qui, comme leurs aînés, moururent en bas âge, mis à part une fille.

Texte et photo © dominiquecozette

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