De merveilleux jouets pour le bonheur de nos filles…

Pour faire comme maman...
Pour faire comme maman...

Si vous ne savez pas encore  quoi offrir à vos filles, nièces, filleules ou petites-filles, les fabricants et distributeurs de jouets y ont pensé pour vous. Afin de bien les préparer à leur vie future, voici quelques suggestions :
Pour tout nettoyer du sol au plafond, le chariot Vileda avec balai, serpillière, pelle et balayette, seau avec système d’essorage. Ou pour une maison toute propre,  le Clean Service (photo), un chariot à roulettes avec seau, raclette, éponge, pelle, balayette, balai à serpillière, flacon et spray.
Véritable réplique de l’appareil de maman, l’aspirateur Electrolux enfants va faire le bonheur des plus jeunes
(beaucoup de marques font des modèles enfants, Miele, Rowenta, Bosch…)
Pour jouer à la marchande, le coffret supermarché : 60 pièces. Il s’agit d’un kit d’initiation à hôtesse de caisse, alias caissière au smic, avec caisse enregistreuse et argent. Le petit chef harceleur manque à la panoplie.
Les mamans du futur aimeront le  Pot magique : Ton adorable petit garçon apprend la propreté grâce à son pot magique musical et lumineux. Tu peux même activer le bruit de la chasse d’eau ! Il boit son biberon, fait pipi, prend son bain et ferme les yeux quand on lui donne sa tétine.
Et une nouveauté : « Chouchou ma première dent » : Ton bébé a les dents qui poussent, il pleure et ses joues rougissent. Console-le avec son doudou et son anneau de dentition.
Pour bien tenir leur rôle à la maison, on trouve encore une belle variété de planches à repasser avec fer et cintres, de robots ménagers, de lave-linge qui tournent avec de l’eau… Et de l’autre côté du spectre, des multitudes de robes de fées et de princesses qui bling-blinguent à souhait. Ahhhhhh, c’est rassurant de savoir que la femme ne change pas, qu’elle sera toujours une gentille ménagère de base rêvant de rencontrer le beau prince charmant. Coâx, coâx, coâx… Oh mon Dieu ! Un vilain crapaud ! Hé oui, ma jolie, les cosette qui jouent à tenir une maison et à faire pisser les bébés croisent rarement le chemin des petits princes qui ferraillent au dehors dans d’abracadabrantesques engins volants, pétaradants et rutilants.

Les texte en italiques sont tirés des légendes des jouets. L’image est issue du site La Grande Récré.

Colors

Voilà une jeune femme qui pourrait être très heureuse. Or, elle ne l’est pas. Pourquoi ? Parce qu’elle a des règles douloureuses. Vous n’y pensez jamais à ça, vous ? Oui, vous qui n’avez aucune règle de savoir-vivre. Les femmes, elles ont ça et c’est pas rigolo. Ça empêche de jouer au foot, de nager dans la piscine de tonton à Bar-le-Duc, de porter un pantalon blanc ces jours-là, et éventuellement de proposer la botte à un jeune homme qu’on connaît mal. Déjà, c’est chiant. En plus, on a souvent très mal et il ne s’agit pas de prendre de l’aspirine comme nous le proposait gaiement l’infirmière de mon lycée car l’aspirine, c’est pas terrible. Bon, alors, on fait quoi ? On est mal, on a mal, on sait que ça va durer plusieurs heures, ça lance, ça lancine, on n’arrive pas à se fixer sur quelque chose à faire alors oui, on est de mauvais poil. Et tous ces imbéciles qui se gaussent : ah, elle a ses ringningnins !!! Et vous, les imbéciles heureux qui vous gaussez,  c’est quoi votre problème ? Vous verrez plus tard quand ce sera au tour de votre prostate de vous jouer des tours, alors là oui, vous verrez comme c’est pénible d’avoir des problèmes intimes qu’on est obligé de cacher si on … mais qu’est-ce que je raconte là ? Tout ça parce que j’avais un peu trop de rouge sur mon pinceau (ma brosse, en réalité) et que je l’ai liquidé entre les jambes de la dame pour faire parler les bavardes. Et c’est moi la bavarde ! C’est trop fort.

Texte et dessin © dominiquecozette

Pascale O. par Jim J.

Pascale Ogier à Paris en 1981
Pascale Ogier à Paris en 1981

« Au début des années 80, au Canada, j’ai fait la connaissance de Bulle Ogier et de sa fille, Pascale, et je suis devenu très proche de Pascale. D’elle, je dirai juste ceci : elle combinait la plus sensible féminité, la beauté et l’esprit d’un criminel intellectuel. Toute autorité, tout ce que l’on tente d’imposer à votre cerveau lui faisaient horreur et la mettaient en colère. Pas de contrôle sur Pascale. Elle était très sélective, mais seulement pour pour pouvoir échapper à ce contrôle. On ne rencontre pas souvent une personne aussi jeune et aussi avisée du monde. J’aimais sa culture, je l’aimais, elle : cette façon de se comporter en criminelle. Elle était une personne. Elle était comme personne. »
Pascale Oger (1958-1984).

Photo Faux. Sipa. Texte Jim Jarmusch recueilli par Philippe Azoury pour Libé.

Enfant à louer pour Noël

Bientôt les fêtes ! Vous qui, au choix, n’avez pas réussi à faire ou à adopter un enfant, qui ne voulez pas vous encombrer le reste de l’année, qui n’aimez que les petits, qui avez juste envie de tester le fait d’être parent, qui n’avez pas envie d’être seul(s) ce soir-là, ou bien d’autres raisons plus ou moins avouables, louez un enfant pour Noël. Notre société RACOBI (Rent-a-child-or-buy-it) vous garantit la qualité premium de nos petits ou de nos plus grands, le vaste choix selon que vous ayez des préférences ethniques, ou simplement esthétiques. Nos tarifs sont justifiés et comportent la livraison et la reprise à votre convenance, la fourniture de tout le matériel nécessaire au séjour de l’enfant, l’assurance santé et accidents divers et l’installation de web cam au domicile du loueur, l’article 1 du règlement exigeant la surveillance permanente de l’enfant afin d’éviter tout comportement équivoque ou indélicat. En option, nous pouvons fournir différentes prestations nécessaires à la fête, du simple sapin décoré au duo de clowns, en passant par le Père Noël dans la cheminée et le menu de Noël. Avec RACOBI, vous passerez un Noël inoubliable !

Texte et peinture © dominiquecozette

Fraîcheur de vieillir !

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Le danger des imag

Gilbert Garcin est né en 1929, en pleine crise donc. Et sa première expo photo a lieu en 93. Si je calcule bien, il a 64 ans lorsqu’il débute. C’est cela même. Après une vie de labeur, durant une retraite bien méritée comme on dit bêtement, il décide de faire un stage de photo à Arles. Coup de foudre. Et c’est parti ! Avec un humour féroce, il va imaginer des saynètes de la vie où la dérision le dispute à la vanité. Ses montages en noir et blanc, beaucoup de noir et peu de blanc, le mettent en scène, tel un petit Tati, dans un paysage désolant comme un dessin de Chaval et absurde comme une image de Sempé. Regardez sa bio : la première année, il fait quelques photos, l’année suivante un peu plus, l’année d’après, encore plus et encore et encore. Alors voilà-t-il pas qu’il engage sa petite femme, sa mémère qui était tranquille dans la cuisine à dénoyauter des olives et vider des rougets (ils vivent à Marseille peuchère !), pour la photographier à ses côtés, dans des mises en scène aussi désespérantes que burlesques. En 17 années denses, il a exposé partout en France et dans de nombreux pays, il a fait l’objet de moults essais, a publié ou figuré dans divers ouvrages. Et pour 2010, il a déjà dix expositions programmées dans le monde entier. Quelle belle retraite ! Moi je dis : respect. Allez donc voir son site !

Photos © Gilbert Garcin
Texte © dominiquecozette

Réponse de Gilbert Garcin à réception de mon mail l’informant de ce blog :
« J’apprécie votre écriture mais  redoute toujours d’être enseveli sous les commentaires.
Cordialement
Gilbert Garcin
Ma femme me prie de vous signaler  qu’elle achète les olives dénoyautées et les rougets vidés. »


Déjà, les risques du vaccin contre la grippe fin des 70′s.

Mademoiselle Drôle de Cuisse

–    Vous vous souvenez des gens qui s’étaient retrouvés paralysés après avoir été vaccinés contre la grippe ?
Burke secoua la tête n égativement.
–    Je me rappelle, dit Mary-Ann.
–    Eh bien, c’était le syndrome de Guillain et Barré. Je veux dire que c’est ce syndrome qui est la cause de la paralysie.
–    Mais, dit Mary-Ann en fronçant les sourcils, Michael n’a jamais été vacciné contre la grippe.
–    C’est l’une des causes possibles. On ne sait pas vraiment ce qui cause ce syndrome, en fait.
–    Mais … qu’est-ce que ça fait ?
–    C’est une paralysie qui remonte. Généralement, ça commence dans les pieds et les jambes et puis, … eh bien, ça remonte.
Il baissa les yeux et pianota sur ses cuisses.
–    Le plus souvent, il disparaît.
–    Jon, il n’est pas…
–    Le seul véritable danger, c’est lorsque ça gagne le système respiratoire. Si la paralysie progresse suffisamment pour empêcher la respiration, il faut faire une trachéotomie pour permettre…

(Et l’écrivain évoque la mort qui peut survenir. Mon père l’a eu très gravement dans les années 70, c’était mal connu , puis s’en est remis à 90%. Ça a été très long. Un de mes voisins en est mort à la même époque à 25 ans. Un petit ami de 10 ans l’a eu l’an dernier, dur et long, il s’en est complètement remis. Et d’autres, un peu moins bien. Une saleté de maladie, il faut bien dire).
PS : Je n’ai pas d’opinion tranchée sur la nécessité de se faire vacciner. Je trouve la démarche de gouvernement suspecte comme à chaque fois qu’il s’agit de gros sous. On a toujours l’impression de se faire bourrer le mou. Du coup, méfiance légitime.

Texte extrait des Nouvelles Chroniques de San Francisco. 1980 © Armistead Maupin
Dessin © dominiquecozette

Laisse les gondoles à Venise

Gondolier, tu te souviens comme il était top, celui qui me tenait dans ses bras ? Il était tellement top qu’une autre lui est tombée dessus et franchement, c’est pas fair play. Il était à moi même si je te trouvais mieux gaulé que lui. Je te déshabillai du regard, entre parenthèses, ton petit caleçon avec des coeurs était bien vu, c’est peut-être l’uniforme quand on fait ton job. Tu ne dois pas te souvenir de mon mec parce que c’est moi que tu regardais. Tu me dévorais des yeux, coquin ! Tu as du voir que moi aussi j’avais un coeur sur mes mini-dessous. pas un coeur croisé, ballot ! Alors pendant qu’on se consommait l’un l’autre, mon pauvre mari tout neuf a pris comme un coup de vieux et le soir, ceinture ! Il m’a traitée de pute et tout ce qui a rapport, salope, etc. Je lui ai dit que c’était pas ma faute si les gondoliers étaient aussi beaux gosses. Et puis c’est lui qui avait choisi ce voyage de noces. Moi, je voulais aller chez les Inuits, oui, inuit de noces, je trouvais ça très chic et très drôle. Mais bon. Bref, gondolier, si tu vois mon ex-mari avec une autre, sois gentil, ne chante pas pour lui, il ne le mérite pas. Par ailleurs, j’aimerais bien te revoir personnellement et faire un petit tour de Lido avec toi. La lalala lalalala….

Texte et dessin très moyens (c’est samedi) © dominiquecozette d’après vaguement une chanson de Dalida quand j’étais toute petite.

Pagman et Madame Molher

Aujourd’hui, c’est les un an du blog de Pagman, mon blogueur préféré. Pour fêter ça, il a donné les clés de son blog à tous ceux qui veulent y écrire un article. C’est cool, non ? Alors bien sûr, comme c’est un mec qui aime certaines choses, il a eu droit à des photos de gonzesses comme il dit, de pubs inénarrables, d’art bizarre et aussi de pâté. Y a pas eu de ballon rond ni de toutou pour l’heure, mais voilà en gros, c’est vraiment en gros parce que son blog est plus fin que ça. Bon, le foot, je m’en tamponne le coquillard, le pâté j’aime bien cinq minutes, les nanas à gros seins ça m’amuse juste un peu. Quant au reste, c’est vraiment très très bien, super bien écrit ou raconté ou montré. Il nous fait connaître des artistes pas possibles et on ne se lasse pas de le lire chaque jour et plutôt deux fois/jour. Donc pour la fête à son bloblog, manque de pot, le voilà chez sa dentiste pour un abcès. Sa dentiste, c’est madame Molher dont voici la photo ci-contre à gauche. Car elle est de gauche bien que demeurant dans une des belles banlieues nanties de la région parisienne.

Pour en revenir à Pagman, mon blogueur favori, vous devriez faire un tour, deux, trois même pour appréhender sa puissance de frappe. S’y inscrire est, comme d’hab, simple et gratuit. L’avantage sur le mien c’est que chaque matin, il vous livre en plus un croissant au beurre fumant si vous habitez dans la banlieue nantie de la région parisienne. C’est top, non ? Vous ne me croyez pas ? C’est bien, vous progressez. Voici le lien pour en savoir plus sur pagman . En cliquant, vous arrivez sur mon article mais allez vite dans les dossiers de l’écran voir plein d’autres choses !!! Allez, allez, qu’est-ce que vous fichez encore là ?

Texte et dessin © dominiquecozette

Fais-moi mal, Johnny, mais pas aujourd’hui, s’te plaît !

Pour la journée contre les violences conjugales, je vous laisse devant cette chanson du grand Boris Vian(dé) parce que, parce que… y a quand même des nanas qui le cherchent ! Bon, ça a été écrit par un homme dont on sait qu’il tapait énormément. Mais c’était sur sa Remington. Ça n’empêche pas une pensée pour Marie Trintignant et les 200 autres qu’on tue chaque année. (Oui, je sais, je ne suis pas drôle !)

Il s’est levé à mon approche
Debout, il était bien plus p’tit
Je me suis dit c’est dans la poche
Ce mignon-là, c’est pour mon lit
Il m’arrivait jusqu’à l’épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m’a suivie jusqu’à ma piaule
Et j’ai crié vas-y mon loup

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel… zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j’aim’ l’amour qui fait boum!

Il n’avait plus que ses chaussettes
Des bell’ jaunes avec des raies bleues
Il m’a regardé d’un œil bête
Il comprenait rien, l’malheureux
Et il m’a dit l’air désolé
Je n’ferais pas d’mal à une mouche
Il m’énervait! Je l’ai giflé
Et j’ai grincé d’un air farouche

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Je n’suis pas une mouche… zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j’aim’ l’amour qui fait boum!

Voyant qu’il ne s’excitait guère
Je l’ai insulté sauvagement
J’y ai donné tous les noms d’la terre
Et encor’ d’aut’s bien moins courants
Ça l’a réveillé aussi sec
Et il m’a dit arrête ton char
Tu m’prends vraiment pour un pauve mec
J’vais t’en r’filer, d’la série noire

Tu m’fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
Pas avec des pieds… zing!
Tu m’fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
J’aim’ pas l’amour qui fait bing!

Il a remis sa p’tite chemise
Son p’tit complet, ses p’tits souliers
Il est descendu l’escalier
En m’laissant une épaule démise
Pour des voyous de cette espèce
C’est bien la peine de faire des frais
Maintenant, j’ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel… zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j’aim’ l’amour qui fait boum!

Texte © Boris Vian
Dessin photoshoppé © dominiquecozette. Si, ça a à voir ce dessin, c’est un mec qui est vert parce qu’il vit seul, qu’il ne comprend pas qu’on puisse maltraiter une femme, que s’il était en couple, il serait adorable avec la nana.

Les états d’âme de Cellulite *

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Qui est cette forte femme dans ma glace ? Encore cette vieille antienne, allez-vous me rétorquer ! Non, l’autre était un petit format. Celui-ci est à taille réelle. Alors, si ça se trouve c’est un auto-portrait, vous demanderez-vous si vous ne m’avez jamais vue ! Monsieur est trop bon, mais non, j’ai le regret de vous annoncer que je ne suis pas canon comme ça depuis que je suis canonique, d’ailleurs je n’ai jamais eu de gros seins non plus et tant mieux, au moins ça ne tombe pas avec l’âge. Alors, c’est qui ? Bah c’est madame Schtroumpf, Eve de son prénom, voyons ! Celle qui fut taillées dans une côte de mec parce qu’il en avait une en trop, la côte flottante, pas la côte de Blaye idiot, et qui croqua l’orange que Dieubleu lui avait interdit de mordre. Quel min’cheux, çui la ! Donc cette Diableu de femme a fini par engendrer cette myriade de petits êtres sensibles et tendres, à bonnet blanc (et Dubonnet) qui logent dans des Offices à Loyer Lamellibranchu. Comme on ne peut pas les déshabiller, ni leur ôter leur bonnet blanc (et Dubonnet), personne ne sait qu’ils sont jaunes de poil et autres extensions kératiniques. Bon, maintenant que je vous l’ai dit, passons au point crucial : pourquoi cette Schtroumpfette parle t-elle anglais ? Mystère et bull terrier. Peut-être révise-t-elle quelques notions en vue de la future mondialisation de sa petite troupe. De toutes façons, la plupart des femme se trouvent trop grosses, que ce soit en serbo-croate ou en poldo-moldave. Non, pas vous  ? J’ai dit : la plupart.
* Référence à un album de Brétecher la bien nommée.

Texte et peinture © dominiquecozette

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