Les Fessebouqueries #468

Cette semaine fut celle de méli-mélo un peu bizarroïde où Le Monde — un stagiaire, un auto-entrepreneur-remplaçant, va savoir — balance la nécro du vibrant Bernard Tapie en pleine Toussaint, où Macron croyant s’adresser à ceux qu’il est censé représenter (nous) s’adresse à ceux qu’il représente (Voleurs Actuels), où le voile continue à recouvrir les athées qui s’énervent de tout ce foin, où la réforme du chômage ne va sûrement pas inverser sa courbe, où le foie gras ne sera plus servi à New-York pour la grande joie des oies et canard et où, enfin, le changement d’heure ne sera pas un changement de braquet dans la montée vers la jouissance. Mais bon week-end quand même et n’appuyez pas trop sur le champignon vénéneux !

– OM : On se fout de leur gueule mais vous allez voir que les rosbifs seront sortis de l’Europe avant qu’on soit sorti de cette polémique sur le voile.
– NP : Quand tu vois les réformes de Macron depuis qu’il est au pouvoir, tu comprends mieux pourquoi il était resté très vague sur son programme : il avait peur que la famille de Thatcher l’accuse de plagiat.
– OB : Arrêtez de vous plaindre du changement d’heure. Une heure en moins c’est rien. Pensez à la Manif pour tous qui a retardé sa montre de 6 siècles.
– CV : Ceux qui se réjouissent de dormir une heure de plus cette nuit n’ont, de toute évidence, pas d’enfant en bas âge.
– GD : « Nous vivions un automne ébouriffant. Jupiter bavassait avec la presse facho. Le Sénat prenait des allures de tablée de chasseurs sirotant « le petit dernier pour la route ». Le président américain orange publiait des photomontages de chien sur Twitter. »
– JP : J’aime bien lire des statistiques sur l’emploi, le chômage, etc, car j’apprends que notre pays ne s’appelle pas « La France » mais « La France hors-Mayotte »
– CL : Mosquée de Bayone : Le péril vieux !
– NS : Interdire à des parents d’accompagner une classe d’écoliers insupportables à cause d’un vêtement faut être con. La vraie question qui se pose c’est : Qui est assez dingue pour accompagner une classe d’écoliers insupportables ? Avec ou sans voile, ces gens ne sont pas normaux…
– MK : En quel terme Zemmour va-t-il éructer son soutien au gens bon de Bayonne ?
– PA : Tu passes toute ton école primaire à calculer l’heure exacte d’arrivée des trains. Puis, tu grandis, tu découvres la SNCF et tu comprends qu’on s’est bien foutu de ta gueule.
– MK : Claude Sinké, le facho de Bayonne, souffre d’une « altération partielle de son discernement ». Comme tous les membres du Rassemblement National soit dit en passant : ça ne les empêche pas de se dire responsables et de vouloir diriger nos vies.
– NS : J’aime pas les films où le héros fait des trucs impossibles. Genre discuter avec sa meuf sans s’embrouiller. Franchement c’est pas crédible.
– MK : L’indic qui a mené au chef de Daesh va recevoir 25 millions de dollars. Je sens que je vais bientôt mener à Benalla ainsi qu’à Xavier de Ligonès, moi.
– PB : Le Haut Conseil à l’égalité hommes-femmes (Schiappa) ne veut plus qu’on appelle Brigitte Macron par son nom. Il faut dire Madame la première dame…
– NS : — Pour Macron c’est vraiment le mandat présidentiel de trop. — Mais c’est son premier… — Oui et alors ?
– PR : J’ai pas bien compris. Balkany, si on l’a mis en prison, c’est pour qu’il parle ou qu’il parle pas ? On finit par s’y perdre…
– GD : Au point où on en est, je n’exclus même plus que Jupiter puisse donner un jour une interview à un journal d’extrême-droite.
– NP : Les assos c’est génial : on fabrique des chômeurs, on arrête de les indemniser, ils finissent aux Restos du Coeur mais on s’en fout puisque ça ne nous coûte pas un rond. Merci Coluche.
– PR : On se demande si l’explosion sociale va devancer celles de la finance, du climat, ou l’inverse. Suspense.
– AB : Aux USA, il est plus urgent et politiquement correct d’interdire le foie gras que les armes automatiques.
– GD : Toute cette macronie bon teint qui monte au créneau pour défendre un magazine fasciste délinquant, ce n’est quand même pas piqué des hannetons.
– ES : 10000€ pour tous les profs qui tiennent le coup au moins 5 ans en Seine St Denis :  Macron invente la prime à la déprime !
– NP : En fait avec la réforme de l’Assurance Chômage, la seule chose qui va augmenter ce sont les files d’attente aux Restos du Coeur.
– PA : Nous sommes aujourd’hui le 31 octobre. Ressenti : 47 octobre.
– BR : Je suis né dans un pays où les églises ne brûlaient pas; où les écoles n’étaient pas détruites; où les croix des cimetières n’étaient pas saccagées; où l’on pouvait dessiner des caricatures sans se faire assassiner; où les femmes ne portaient pas de voiles; où l’on pouvait critiquer les religions sans se faire menacer de mort. Que s’est-il donc passé ?
– JPT : Croiser trois barbus, ventrus, en djellaba, l’air méchant, parlant fort en arabe dans une rue sombre de Toulouse et se souvenir que l’islam est une religion d’amour et de paix…
– LC : Chez moi on gère pas tous un rhume de la même façon : Y a moi qui me lave les mains et évite de toucher les poignées de porte. Et y a mes enfants, qui m’éternuent directement dans la bouche.
– RI : Valeurs Actuelles est le 102ème magazine le plus vendu en France. Si la volonté réelle de Macron était de « parler à tous les Français », cela aurait été plus efficace d’accorder un entretien au Journal de Mickey (100e), Femme Actuelle Senior (73e) ou Maison et Travaux (96e)
– GD : Il fait un temps à mettre des chrysanthèmes sur la tombe de l’assurance chômage.
– KW : Vous croyez que ma belle-mère dirait « merci » quand on lui apporte des fleurs ?! Elle préfère gueuler « SORTEZ MOI DE LÀ BORDEL, JE SUIS PAS MORTE !!! » … L’indécence putain.
– RR : Je propose d’enfermer les politiques au Grand Rex pendant une semaine et de leur passer toute la filmographie de Ken Loach.

BONUS DU JOURNAL LE MONDE :
« A la suite d’une défaillance technique, une dizaine de textes stockés dans notre système éditorial ont été publiés par erreur pendant quelques minutes ce jeudi 31 octobre, dont une nécrologie consacrée à Bernard Tapie. Nous présentons nos excuses à M. Tapie ainsi qu’à nos lecteurs pour cet incident regrettable. »

Illustration d’après une image de Guillaume TC

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Epurations, par Philippe Torréton

Je ne résiste pas à partager cet article de Philippe Torréton qui commente avec une belle sagacité la glissade du petit candidat  sur une tranche de jambon.

« Un petit déplacement dans le sud ouest de la France tout en bas à gauche sur la carte géographique, au pays basque, à Bayonne, et patatras notre Président s’effondre comme ces caïds qui s’écroulent lorsque le vent tourne et que la garde rapprochée n’est plus si proche.

Le maire de Bayonne avait déconseillé au Président ce déplacement, il connaît son pays, ici ça chauffe facilement, ce n’est pas Paris où tout le monde dîne avec tout le monde, où tout le monde reçoit tout le monde, où tout le monde tutoie tout le monde, ici on s’en fout, on n’espère pas une direction de théâtre, une émission à la rentrée, une sortie de placard audiovisuel, la direction du service politique de TF1, la présidence de Veolia, le départ d’Anne Lauvergeon d’AREVA, l’interview exclusive de Carla Bruni, la mairie du 7e arrondissement de Paris. Ici on attend rien pour soi mais on espère beaucoup pour tout le monde.

Ici on est basque, d’abord, et on est loin, et ici, que l’on soit content ou pas content on le dit de la même façon, c’est à dire debout ensemble et dans les rues. Parce qu’ici, le maire donne les clefs de la ville pour que vive la fête pendant plusieurs jours. Pour faire court ici ce n’est pas le plateau du journal de vingt heure de TF1 ni celui de France2 ni une interview en terrasse avec David Pujadas ni un tête à tête avec Yves Calvi et Jean Pierre Pernaut; ici, on ne sélectionne pas les gens qui vont vous entourer pendant vos fausses conversations avec le monsieur ou la madame « Francequiselèvetôt », ici on ne choisit les gens en fonction de leur tailles pour ne pas montrer que le Président n’est pas bien grand, ici on ne vire pas un Préfet de la République parce qu’il a osé laissé libre des gens en colères criant leur rage sur le cortège présidentiel, ici on ne mobilise pas d’office et sans demander la permission aux parents les enfants des écoles afin de brandir des drapeaux lorsqu’on leur en donnera l’ordre devant le Président en visite, ici on ne fait pas un assemblage d’ouvriers pour créer une petite foule compacte autour du Président car le personnel de l’usine en question ne voulait pas être instrumentalisé, ici on tient pas à l’écart le personnel d’un hôpital en colère par une double rangée de CRS, ici on ne recrute pas des figurants pour faire nombre sur un chantier, ici c’est la France non épurée Monsieur le Président. A Bayonne c’est la France libre de votre service de communication.

Vous n’êtes pas tombé dans un guet-apens Monsieur le Président, vous vous êtes heurté à la France qui souffre et qui a l’outrecuidance de vous le faire savoir.

On ne peut pas pendant au moins cinq ans prendre des airs d’évidences, jouer des épaules pour affirmer un volontarisme sans prudence, ridiculiser les propos et les idées de vos adversaires, tout réduire en « pour ou contre », « noir ou blanc », « bien ou mal », « victime ou agresseur » et afficher un tel bilan après, on ne peut pas Monsieur le Président se poser en sauveur en permanence et ne sauver personne ou si peu, les Français ne veulent pas de coups de téléphone dans l’urgence à Lakshmi Mittal, d’un autre de Xavier Bertrand à ce PDG pour lui dire que ce qu’il fait n’est pas bien, de marchandages avec les copains plein aux as pour mettre de l’argent dans tel ou tel usine en difficultés, les français n’ont pas besoin de Zorro-bricolo, mais de lois protectrice du travail et de la dignité du travailleurs, les français ne veulent pas de cette politique du coup par coup en fonction des sondages et des échéances législatives, les français n’ont pas besoin d’un « parrain » mais d’un Président monsieur le Président.

Je crains que d’autres villes ne soient tentées de vous le faire savoir et d’ailleurs je lance un appel pour créer une sorte d’Intervilles politique qui consistera à ce que cette France non épurée malgré ces cinq années de sarkozysme, s’exprime comme elle le souhaite sur le passage du Président Candidat.

Pour l’instant Bayonne a frappé un grand coup, qui relèvera le défi ? »

texte © Philippe Torréton. Son blog ici / Dessin © dominique cozette

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