Ce livre, le journal de Frankie Pratt, est un superbe scrapbook que Caroline Preston a réalisé avec une collection de 600 éléments, photos, cartes postales, tickets, billets, pubs, extraits de magazines, de lettres, mèches de cheveux…
Elle raconter l’histoire de sa grand-mère, Frankie Pratt, femme libre dans les années 20. Sa grand-mère et ses copines. Elle était orpheline de père, sa mère avait du mal à joindre les deux bouts et eut peur de la fréquentation un peu trouble de Frankie avec un vétéran plus âgé et marié qui l’emmenait en voiture. Elle se débrouilla pour l’envoyer à l’université. Frankie réussit à obtenir une bourse sur un campus très chic et snob et apprit à se délurer gentiment. Elle obtint son diplôme et alla à New York pour faire carrière d’écrivain. Mais là, elle revit le frère de sa coloc. Ils sortaient tous les soirs, buvaient, dansaient, il était riche. Elle mit quelque espoir sur lui car ils s’entendaient tellement bien. Hélas, elle le surprit un soir en train d’embrasser un garçon. Elle entendit dire que tout se passait à Paris. Prit alors un billet en troisième classe où elle se lia avec une vieille fille (37 ans !) qui rencontra à bord un prince russe bringueur et l’épousa en mer. Elle refila à Frankie son plan pour loger à Paris : une petite chambre miteuse chez la mytique libraire-éditrice Sylvia Bleach, rue de l’Odéon. Elle fit travailler Frankie avec de grands écrivains dont James Joyce. Là encore, elle sortait tout le temps et revit l’homme, le fameux vétéran, qui avait divorcé et lancé avec succès une revue littéraire. Elle travailla — et plus — avec lui mais, sa mère étant gravement malade, elle retourna dans son bled américain pour la soigner. C’est là qu’elle se mit à écrire et qu’elle tomba amoureuse du médecin qui soignait sa mère. Mariage, écriture, happy end.
Les images et les collages sont “délicieux”, charmants, suranés et nous entraînent dans un monde onirique à la fois joyeux et nostalgique.
Tous les textes tapés à la machine ont été récrits en français comme presque tout, d’ailleurs.
Ces pages viennent d’internet car je n’ai pas voulu casser le livre pour le scanner. C’est en français. Je vous donne un lien de l’auteure qui nous montre comment elle a travaillé. A voir ici.
Le journal de Frankie Pratt par Caroline Preston. 2012. Ici en poche Pocket. 240 pages.
L’Afghanistan est le pire endroit du monde pour accoucher. Une femme meurt toutes les 27 minutes suite à des complications liées à la grossesse. Il y a 1600 décès maternels pour 100 000 nouveaux-nés et 6500 dans la région montagneuse de Badahshan. C’est le taux de mortalité maternelle le plus élevé du monde. D’après l’Unicef, 25% des enfants meurent avant d’atteindre l’âge de 5 ans et plus de la moitié d’entre eux présentent un retard de croissance.
L’émission Interception de ce matin sur France Inter porte sur l’ouverture d’une maternité hyper moderne à Kaboul mais rappelle ce pourquoi les femmes meurent fréquemment en couches sous la férule des taliban : interdiction totale de se rendre dans une maternité même quand le travail est commencé, même si la vie de la femme est en danger, si celle-ci n’est pas accompagnée d’un homme. Ils préfèrent que les femmes meurent. L’horreur.
Des actus à la petite semaine avec des petites gens qui essaient de se grandir en se hissant ou se haussant sur des marches élyséennes pour certains, en tendant de courageux micros, hum hum, pour d’autres, en faisant leur outing de candidature pour un troisième. Pendant ce temps, les petites valises vont et viennent de Lybie en alibi. Et quoi d’autre ? le Beaujolpif nous noie tout ça dans une petite envie de le restituer de suite dans l’enfer des urnes. Vous n’avez pas honte de lire ça ? Nous sommes sur le sévice pubique !
– JPT : Ce matin, en me levant alors qu’il faisait encore nuit, j’ai eu la chance d’apercevoir la « super lune ». Pour ceux d’entre vous qui n’auront pas cette chance, laissez-moi vous la décrire : en gros, le cul de Kim Kardashian avec la couleur du teint de Donald Trump.
– TK : Nicolas Sarkozy propose à tous ceux qui ne peuvent pas voir la Superlune de regarder deux fois un lampadaire.
– OVH : Je ne voudrais pas être lourde sur une actualité froide mais je me demande si Leonard Cohen n’est pas mort d’ennui en écoutant sa propre musique.
– PAG : Nouvelles révélations Mediapart… Je serais Takkiedine, je n’irais pas me balader près d’un lac.
– MK : Macron c’est un iceberg : y’a qu’un dixième de sa connerie qui dépasse
– JB : Un millionnaire, ancien banquier d’affaires, ancien ministre, sorti d’Henri IV et de l’ENA… je crois qu’on le tient notre candidat anti-élite et anti-establishment !
– PM : Macron est en marche, laissez le partir…loin, très loin !
– PR : « Énarque mais rebelle… » Comment dire… Banquier mais altruiste, politique mais sincère, pendant qu’on y est. Je reste sans voix. Vraiment.
– JPT : Les gens de gauche accusent Macron d’avoir trahi Hollande. Ils accusent aussi Hollande d’avoir trahi la gauche. Donc, si je comprends bien, Macron est leur héros.
– EM : Il se présente comme nouveau, est imbuvable mais fait un buzz pas possible tous les ans, le Beaujolais c’est le Macron des vins.
– RR : Il paraît qu’en Afrique, la banane nouvelle a le goût de Beaujolais.
– HD : face à la coalition de candidats anti système (Sarko,Le Pen ,Macron) le système retire sa candidature à la présidentielle….un médium est lancé à sa recherche..
– IZ : Vu qu’il faut payer 2 euros pour participer aux primaires de dimanche, peut-on considérer que ce sont des élections à deux balles ?
– AB : Primaire Le Debat : Promesses, baratin, mensonges, faux sourires, ils ont bien révisé Pas un mot sur le Beaujolais Nouveau
– OM : Il se revendique à chaque fois « Nouveau » et pourtant il est à chaque fois pourri… Le Beaujolais devrait se présenter aux Présidentielles.
– OS : – JE VEUX SUPPRIMER 17 MILLIONS DE POSTE DE FONCTIONNAIRES – Il n’y en a pas autant M.Fillon – ON VA CREER DES POSTES ET LES SUPPRIMER
– LC : Durée de longévité moyenne des objets du quotidien : Ordinateur 8 ans, Télé 8 ans, Portable 4 ans, Candidat à la Primaire de la droite 20 ans
– RDB : On sait si Sarkozy a conservé les valises ? Nan parce qu’elles lui seraient bien utiles pour amener ses petites affaires à Fleury-Mérogis.
– DO : Sa référence à Prisunic moquée sur les réseau sociaux. Alain Juppé déclare : Je me moque de ce qui se dit sur le Minitel
– VS : Le neo libéralisme a tellement ravagé les cerveaux qu’un milliardaire ou un banquier peut dire tranquillement qu’il est anti système.
– EC : On a eu un militaire, un pompon, un diamantaire, une force de l’esprit, un fainéant, un voyou, un incompétent, va pour un banquier
– VS : Trump est anti système. Macron est de gauche. Sarkozy est honnête. Orwell doit bien se marrer.
– EF : « En privé, il lui arrive de dire « sans dents » » = Gros titres » …. Je lui ai remis 5 millions libyens dans des valises » = Silence radio
– CC : Un mec dans leParisien « si Macron est président vu son âge, vous imaginez le nombre d’années qu’il faudra l’entretenir ? Mieux vaut Juppé »
– LC : Dans un pays normal, la sortie de Takkiedine sur l’argent libyen de Sarkozy ferait exploser la primaire. Mais là, on cause Prisunic …
– KB : Les gens qui proposaient de modifier la Constitution pour un maillot de bain sont beaucoup plus discrets sur les valises libyennes.
– CC : Ciotti dénonce la «violence inouïe» de France 2 contre Sarkozy. Quelle brutasse ce Pujadas !
– OK : Aliot-Marie est candidate ? Alerte ! On arrête tout et on refait la primaire de droite !
– TK : « Est-ce qu’on peut continuer à ne pas parler du climat et des déclarations de Takkiedine pour se recentrer sur les frites s’il vous plait!? »
– OK : C’est aujourd’hui la journée mondiale des toilettes ? Dommage car à un jour près ça tombait le jour de la primaire de droite. C’est ballot.
– PAI : Et sinon, si Jean-Frédéric Poisson est élu président, est-ce que le premier avril sera un jour férié ?
– EM : Des mecs de gauche vont payer 2€ pour voter pour des gens qu’ils détestent, c’est plus une primaire c’est le congrès mondial du masochisme.
– KB : (Testé pour vous aux impôts) — » Mr, vous devez 300€ » —*regard grave* « Quelle indignité! Vous n’avez pas honte ? On est sur le service public »
– AB : Aucun des candidats à la Primaire n’étant crédible, honnête ou susceptible de sauver une certaine idée de la France, je voterai de Gaulle.
Le livre s’appelle le garçon et il a reçu le prix Femina. Le garçon s’appelle aussi le garçon car sa jeune mère, solitaire, est mourante au début du livre et il la porte sur son dos pour déposer son corps chez eux, sur un bûcher. Chez eux, c’est nulle part. Il ne sait rien, n’a jamais vu personne, est vêtu des frusques d’un épouvantail. Il ne parle pas, ne dira jamais un mot. Pour autant, il n’est pas demeuré. Il part. Il sait pêcher et attraper des bêtes. Commence un immense et sublime récit initiatique qui prend place de 1908 et finit en 1938. Il va découvrir la civilisation, les gens, la musique, l’amitié. L’amour. Et la guerre. L’horrible guerre.
Et nous avec lui, on va redécouvrir que nous sommes faits de chair et de sang, d’humeurs qui coulent de nous et de violence. Sa première grande rencontre s’appelle Brabek, l’ogre des Carpates. un lutteur rabelaisien qui se trimballe dans sa roulotte de village en village avec son vieux cheval dont s’éprend le garçon. Ils passent du bon temps tous les trois, mais un jour, l’accident avec les premières automobiles qui foncent à 30 km/h.
Il reprend connaissance dans un lit, soigné par une jeune femme et son père dans une belle maison. Ils ne sauront rien de lui mais elle, fille unique, adopte ce jeune garçon encore adolescent, ce sera son frère. Sauf qu’elle tremble à l’idée qu’une fois remis de sa blessure il repartira vers les siens. Mais il reste. Il découvre la ville, Paris, les arts, la littérature et la poésie qu’elle lui lit, les compositeurs qu’elle lui joue puis, peu à peu, l’amour qu’elle lui fait. Sublimes pages de la relation amoureuse qu’ils entretiennent d’inventions en inventions, de jeux inédits en jeux éternels.
Mais un jour, la guerre éclate. Elle ne veut pas qu’il parte, son père si, il a le sens du devoir et de l’honneur. Et la grande boucherie peut commencer. On y voit la guerre des tranchées de la façon la plus trash possible. On n’est pas épargnés, grâce aux lettres d’Emma qu’il ne sait pas lire, par la critique toujours actuelle d’une société avec ses puissants, bien planqués, bien au chaud, et sans scrupules et ses valets, ses gueux qui leur offrent leur vie. S’en sortira-t-il ? Je ne vous en dis pas plus.
J’aime beaucoup les intercalaires du roman qui, telle l’antienne de Cloclo, entonnent : cette année-là et nous débitent en deux temps trois mouvements les fondamentaux de l’histoire, de la science, du fait divers. On en apprend pas mal.
C’est un gros bouquin inouï, dément, d’une humanité torride et d’une érudition incroyable. L’écriture est superbe, poétique, inventive. Enorme, quoi.
Le garçon de Marcus Malte aux éditions Zulma, 2016. 540 pages, 23,50 €.
Après des années d’essais, d’interventions, de traitements, de galère où le couple a tout tenté pour avoir un enfant biologique, ils ont décidé d’adopter. D’abord une fille puis un garçon, tous deux de Sibérie, blonds comme les blés. Puis très vite, la maman de 44 ans, s’est sentie mal… En fait, elle était enceinte. Pour la première fois. La grossesse très surveillée a été menée à terme et une fillette est née par césarienne, pour le plus grand bonheur de tous. (Source : youtube)
Cela arrive que, parfois, une adoption soit suivie d’une grossesse naturelle. Un couple ami a un grand garçon venu de Madagascar puis une fillette biologique née quelques années après. Pareil pour un ex-collègue : deux adoptions puis une grossesse. En 2012, une adoption a été annulée par une association car la femme était tombée enceinte. Elle a porté plainte…Il existe très peu de documentation sur ces cas. Sont-ils rares ? La grossesse tardive se serait-elle produite sans les adoptions ?
Récemment parti dans les nuages, Jim Harrison nous laisse un tout dernier livre autobiographique, Le Vieux Saltimbanque, qui ne peut que ravir ses fans de la première heure. C’est l’adieu d’un personnage drôle et débonnaire qui nous raconte, from another point of view, et comme un vieux pépé qu’on aime entendre au coin du feu, diverses anecdotes ou souvenirs dont certains très connus comme la pêche à la truite, son accident à l’œil, ses beuveries, sa très très chère nature pétrie de beauté, les oiseaux, les rivières, les arbres, les brumes, sorte de paradis pour le misanthrope sympathique qu’il est. Rien ne le ravit plus que de se promener à l’aube avec ses cabots sans rencontrer âme qui vive, sauf peut-être le bistrotier du lieu qui va lui confectionner une bonne omelette au lard. Ce qui le ravit aussi sont ses escapades en France dont il apprécie sans limites la gastronomie et surtout les bons vins. Il adore Paris. Il nous raconte aussi sa folie à une certaine époque, riche de ses scénarios qui paient bien mieux que la littérature, où il faisait de luxueuses virées dans les meilleurs endroits du globe, où il se payait les plus grands restos etc. Ce que n’aimait pas sa femme, une personne économe et prévoyante. Donc il nous raconte sa femme dont il est proche et séparé, une femme bien. Et puis il s’épanche sur ses cochons : ayant acheté une énorme truie sur le point de pondre, il s’éprend de toutes ces petites vies attachantes. Il promène les porcelets comme des chiens, il prend soin d’eux et sacrifie l’écriture à leur compagnie.
Un livre attachant comme l’est ce poète, dommage qu’il n’ait pas eu plus de temps pour nous en raconter d’autres. Sacré Jimmy ! Tchin ! (bruit de verres emplis de domaine Tempier, son nectar préféré).
Le Vieux Saltimbanque, par Jim Harrison. Traduit par Brice Matthieussent. Flammarion 2016. 150 pages, 15 €.
Les medias sont contents, ils en ont eu plein à se mettre sous leur vieille dent gâteuse cette semaine ! L’égalité des salaires hommes/femmes, les frites de Sarkozy, les saillies (molles) de Fillon, les commémorations de la Grande Guerre, celles du Bataclan, les instituts de chondage (je parle comme VGE, mais pourquoi ?), ouh la la, quelle actu ! Mais… j’ai l’impression d’oublier quelque chose. Ah oui, la disparition d’un grand poète morose chantant. Ça y est, là, on peut y aller ? Heu… j’ai un trou. Ah, bon dieu mais c’est bien sûr : le nouveau maître du monde est né !
– LM : Bravo aux Américains qui ont élu le représentant d’une minorité bien plus grande que celle des femmes : les milliardaires psychopathes.
– PV : Ouf, l’accord sur le climat sera dénoncé : on va pouvoir continuer de consommer comme par le passé !
– JPT : Trump à la Maison Blanche, Washington Décès
– DBS : Si le président des états-unis s’appelle Donald, j’exige que notre prochain président s’appelle Asterix.
– RR : 11 septembre 2001 : les USA s’écroulent en deux tours. 9 novembre 2016 : les USA s’écroulent en un tour.
– LM : Ça va être sympa la passation de pouvoir quand Trump va serrer la main d’Obama puis l’expulser des USA parce qu’il pense qu’il est musulman.
– DS : On a pas un peu touché le fond là ?
– DC : J’en connais une qui s’est pris une bonne trump dans la gueule !
– NP : Ces élections américaines ressemblent de plus en plus à un canular de Cyril Hanouna qui aurait mal tourné.
– DS : Vous ferez moins les malins quand Donald Trump bombardera la Corse en croyant que c’est la Corée du Nord.
– DC : La démocratie a parlé. Et qu’est-ce qu’elle a dit ? On ne sait pas trop, la balance était mal faite, on n’entendait que la Trumpet…
– OM : On rigole, on rigole mais on va moins se marrer quand la Statue de la Liberté va arriver à la nage au large des côtes normandes…
– NP : Un héritier blond décoloré populiste et raciste gagne des élections présidentielles… Encore un truc qui ne pourrait pas arriver chez nous.
– DC : Et mes félicitations à tous les instituts de sondages. Au moins, une bonne vieille coloscopie, c’est clair, c’est net, on voit tout de suite à quoi s’en tenir !
– OM : Saluons le peuple américain qui après avoir élu son premier Président noir élit son premier Président orange.
– NP : Le problème avec la démocratie c’est qu’elle a été conçue pour être utilisée par de riches grecs éduqués.
– CC : voyons le bon côté des choses : trump est politicien, si tout va bien, il ne devrait pas tenir ses promesses
– OM : Manifestement les Américains n’étaient pas prêts à élire une femme. Malheureusement nous, si…
– OK : Si ça se trouve, maintenant qu’il est élu, Trump va embaucher le coiffeur de Hollande.
– EM : Encore une heure et Barack Obama va demander le statut de réfugié politique au Canada
– OM : Quand on y pense, filer le code nucléaire à Trump c’est un peu comme de filer le clé du car scolaire à Gilbert Montagné.
– EF : Je suis sous le choc, Bill Clinton ne sera pas la première dame des États-Unis
– OM : La victoire de Trump est en tous les cas un formidable message d’espoir à ceux qui pensent que tout, oui, ABSOLUMENT TOUT, s’achète.
– MR : La gueule que vont faire les mexicains quand ils vont voir les ricains escalader le mur à la frontière pour aller au Mexique.
– OVH : Élections américaines : Madonna devra faire moins de pipes que prévu.
– ML : et l’expression « attrapée par la chatte » rentre dans le dictionnaire politique 2017 !
– ACD : Ma fille m’a demandé qui était Donald Trump. Je lui ai collé une beigne et j’ai bouffé son Happy Meal. Elle a compris.
– BF : Préparez-vous à une journée d’analyse de la part de celles et ceux qui vous ont répété que ce qui a lieu n’aurait pas lieu.
– OM : Là c’est le moment où Donald Trump ouvre les dossiers et découvre éberlué que, non, la Silicon Valley ne produit pas un seul nichon.
– NP : Un président populiste, marié à un ancien mannequin accro à la chirurgie esthétique… Cette fois les USA ont 9 ans de retard sur la France.
– LC : Arrêtez de vous étonner que des femmes aient voté Trump. Y’a bien des gens de gauche qui ont voté Hollande.
– LY : Un président issu des Républicains, vulgaire, raciste, inculte, qui aime l’argent par dessus tout, c’est pas chez nous que ça arriverait.
– NP : C’est bien que les femmes arrêtent de bosser à 16H34. Ça leur laisse du temps pour faire le ménage, la vaisselle et s’occuper des enfants.
– OK : – Bonjour JF Copé, une réaction concernant les propos de N Sarkozy sur les frites à la cantine ? – Bien sûr, c’est à peu près 15 € le kilo.
– MM : Habituez vous. À chaque révélation sur l’oseille libyen de Sarkozy, il balancera des absurdités qui occuperont l’espace médiatique.
– FIL : – Vous m’entendez ? – Très mal Monsieur Bismuth, il y a de la friture sur la ligne.
– LC : Sarkozy reproche à Hollande d’abaisser la fonction présidentielle. C’est vrai que discuter des menus de la cantine ça élève la fonction.
– OK : Malgré tous ces événements, j’ai quand même une petite question qui me taraude, y aura-t-il des frites à la cantine ce midi ?
– TH : Parce que « la politique n’est pas du divertissement » Francois Fillon refuse d’aller dans ONPC. C’est vrai qu’Ambition Intime c’est du Pulitzer.
– LC : Arrêtez de comparer Trump à Le Pen. Marine, elle, n’a jamais proposé la construction d’un mur entre la France et le Mexique.
– AB : Quitte à élire un milliardaire : Bolloré à l’Élysée, Bernard Arnault 1er ministre, Tapie à l’Économie et Bettencourt à la Jeunesse.
– HV : Entendu sur une chaîne belge: « Aujourd’hui Donald était à la une de tous les canards »
– RR : Mariés Au 1er Regard – Divorcés à la 1ère levrette
– OM : Impressionnant, cette neige à Paris ! On n’avait pas vu autant de poudre blanche sur la ville depuis les 35h d’antenne d’Hanouna !
– NP : Trois jours… les médias auront tenu trois jours avant de recommencer à parler des sondages.
– EM : Ne pleurez pas tout de suite, si ça se trouve Leonard Cohen est mort en grands électeurs mais il est vivant en nombre de voix.
– OM : Elle est pas un peu excessive la réaction de Léonard Cohen à l’élection de Donald Trump ?
– YB : en tant qu’amateur de caricatures absurdes, je suis très déçu par les débuts plutôt tièdes de Donald Trump. j’espère qu’il va vite se ressaisir et par exemple envahir Monaco
– NP : Je trouve ça bien tous les hommages aux poilus. Je dis juste qu’au bout de 98 ans les allemandes pourraient recommencer à s’épiler.
– CR : bon on a tous trumpetté a mort, on peut revenir aux choses sérieuses, c’est a dire les photos de chats et de vos repas ..Merci
– NP : Le concert de ce soir au Bataclan est tellement sécurisé que même sur scène il y a un ancien de la Police.
Le dernier des nôtres, sous-titré : une histoire d’amour interdite au temps où tout était permis, d’Adélaïde Clermont-Tonnerre, grand prix du roman de l’Académie Française est une histoire insensée, haletante et inouïe comme dans les grandes épopées romanesques. Une histoire d’amour époustouflante comme dans un film de Claude Lelouch des années 80, les uns et les autres, où le hasard faisait bien ou mal les choses, où se produisaient d’improbables rencontres. Ce genre.
Le héros, un beau grand mec aux yeux délavés et aux cheveux très blond, construit son avenir et sa richesse à New-York. C’est un play boy avenant pas très cultivé mais super sympa, cool. On est à la fin des 60’s et dans les 70’s, flower power, hippies et Factory.
Flash back récurrent qui raconte sa naissance : en 1945, à Dresde bombardée, sa mère meurt en le mettant au monde et en le nommant Werner. Sa tante prend le bébé et cherche dans les décombres d’une ville entièrement détruite, une nounou. Ça tombe bien, une jeune femme vient de perdre son bébé. Elle se charge avec répulsion de Werner, et finira par s’y attacher dans ce road-movie infernal où les deux femmes plus une russe fuiront pour tâcher de retrouver des liens, notamment le père du bébé. Elles y parviennent mais il est abîmé, les SS l’ont torturé et il a perdu les pédales.
Et voilà qu’à New-York, dans un resto chicos où dîne Donald Trump (oui, oui !), Werner tombe irrémédiablement amoureux d’une jeune femme accompagnée d’un vieux de 40 ans. Il va tout faire, des choses insensées, pour la rencontrer, la séduire, la garder. Hélas, la mère de cette jeune femme dont le père est un ponte milliardaire, à la seule vision du jeune homme, blêmit, montre le numéro que les SS lui ont gravé sur le bras et disparaît avec sa fille. Celle-ci ne va plus donner de nouvelles pendant des mois au triste Werner qui vit très mal cette situation. Qui ne comprend rien à l’histoire, parce qu’il ne peut pas la comprendre.
Tout le livre s’attache à dévoiler, petit à petit, les raisons ignobles pour lesquelles ces deux-là n’ont pas le droit de s’aimer (non, ils ne sont pas frère et sœur, ça serait trop simple) et à entrouvrir une petite porte d’espoir.
C’est un vrai bon gros roman avec des situations rocambolesques, des ambiances d’avant comme on aurait aimé en vivre au bon temps des années de libération où tout était facile, joyeux et prometteur. (Oui, j’ai vécu ce bon temps-là !)
Le dernier des nôtres d’Adélaïde Clermont-Tonnerre, 2016 aux éditions Grasset. 492 pages, 22 €.
Si, comme moi, vous vous passionnez pour la vie racontée de Lionel Duroy, cet écrivain qui triture son histoire et celle de ses étranges parents ayant mis au monde 10 enfants qu’ils n’avaient pas les moyens d’élever, ce livre paru cette année, L’absente, vous ravira. L’absente, c’est sa mère. Sa foutue mère qu’il a toujours détestée et qui le lui a bien rendu. Il l’a toujours trouvée moche et se demande comment son père, Toto (un petit nobliau qui vend des Tornado) peut être aussi amoureux d’elle, même quand elle devient folle d’avoir été déchue de sa caste, chassée manu militari de son chic appartement de Neuilly pour être relogée dans un « taudis » d’une sale banlieue prolo, indigne d’elle.
Donc ce livre trouve notre auteur en complète capilotade, totalement éparpillé dans sa tête comme dans sa vie : Esther, son dernier amour, s’est barrée avec leurs deux enfants, il a été obligé de vendre et de vider leur maison en pleine campagne, en province. Le jour du déménagement, il a enfourné dans sa vieille voiture tout et n’importe quoi : photos, jouets d’enfants, dossiers, livres, vêtements etc, en vrac. Le reste est allé au garde-meuble. Il ne sait que faire, ou aller. Il s’installe dans un petit hôtel de l’est où une libraire fan amoureuse excessive de lui le reconnaît et s’y accroche, contre son gré. Pendant son road-trip lui vient l’idée de faire le livre sur sa mère (ses parents sont morts depuis longtemps, il est fâché avec toute sa famille à cause de ses livres).
Pour cela, il fuit l’est et s’en va près de Bordeaux, un château où toute la famille très riche de sa mère vivait, en grands bourgeois. Et dans laquelle vivait aussi une magnifique cousine dont il était follement amoureux et qui l’aimait bien. En faisant le tour du parc, il est surpris par un cousin et lui raconte un bobard pour pénétrer dans le château, se faisant passer pour un bricoleur (ce qu’il est). Il découvre avec tristesse que la cousine est morte après un mariage, un divorce et une vie à s’occuper de petits orphelins indiens. Il découvre aussi des secrets de famille et l’énorme histoire que sa mère a vécue dans sa jeunesse et qui lui révèle enfin pourquoi elle a épousé Toto, si peu en accord avec son rang, et pourquoi elle est partie de Bordeaux. C’est énorme quand on suit l’histoire et il raconte très bien cette épopée, tandis que la libraire de l’est de la France est venue le rejoindre et commence à le rendre amoureux. Et surtout, comment une cousine plus jeune du château l’a reconnu, car elle lit ses livres et suit ses interviews. Elle ne lui en veut pas de les avoir mystifiés et c’est elle qui le mettra en relation avec le vieil homme qui racontera sa mère, jeune et belle, ce qui le réconciliera avec cette femme dont il n’avait jamais découvert l’âme. Très beau livre.
C’est encore mieux si vous avez lu les livres sur son enfance, Priez pour moi(clic), Colère (clic), Le chagrin dont j’ai parlé dans ce blog.
Une video ou l’auteur parle de son livre ici.
L’absente de Lionel Duroy, 2016, aux éditions Julliard. 352 pages
Qu’est-ce qu’on s’est marrés cette semaine ! D’abord nos rythmes circadiens fracassés sur le mur du temps, puis notre peur halloweenesque de la primaire LR mais ouf, le brief était : surtout pas d’idées les mecs qui pourraient foutre la trouille aux électeurs, puis la terreur des parents d’enfants jeunes quand ils liront le prix Goncourt décerné à … une Arabe. Vous plaisantez, j’espère ! Mais non, pas du tout. D’ailleurs on va mettre des flics autour des librairies pour éviter l’amalgame. Trump, à côté, c’est de la pisse de chat. – De la pisse, quand même ! – Oui, mais de chat. – Certes, mais ça pue grave. Tu l’as dit, Goofy. Une semaine, quoi.
– JB : J’ai bêtement voulu changer d’heure plus tôt que l’heure officielle et je me suis perdu dans une faille spatio-temporelle. Rdv marcredi 34 novobre à 89h58.
– ZPV : 2017 sera l’année du renouveau avec Trump, Erdogan, Poutine, Kim Jong-un et Sarkozy.
– LC : Astuce: Si l’année prochaine on s’y met tous, et qu’au lieu de bonbons on distribue des capotes, on peut éradiquer Halloween en 4 ou 5 ans.
– LF : Le Foll: « Hollande est un battant »…..un battant de la porte qu’il va prendre ou il est le bâton pour se faire taper dessus.
– AG : J’aime bien l’idée des légumes moches en conserve, mais je me demande à quel moment on est devenu assez con pour trouver des légumes moches.
– TK : L’heure d’hiver, cette arnaque qui nous fait perdre 1h de soleil et 3h de vie si tu tentes de régler l’horloge de ta voiture et de ton four.
– NP : Cette année pour Halloween je me suis déguisé en un truc qui fait super peur : un second tour Sarkozy-Le Pen.
– VE : De toute manière si Sarkozy perd aux primaires il faut que Juppé démissionne pour lui laisser la place.
– AB : On a trouvé un cerveau fossile de dinosaure vieux de 133 millions d’années ; contactée, Mme Boutin prétend que le sien est entier
– IV : Tous ces étrangers qui viennent manger le foie gras des français
– EM : Les Français mangent au MacDo, fêtent Halloween et regardent des séries américaines mais ont peur que des Syriens dénaturent leur culture.
– OV : – Ils ont donné le Goncourt à une arabe du coup je vais pas l’acheter. - Tu l’achètes jamais. D’ailleurs t’achètes jamais de livre. - Oui mais cette année je vais l’acheter encore moins. Bref, les fachos sont fâchés.
– ZPV : À tous les coups, les jurys du Goncourt et du Renaudot sont noyautés par le PS, les communistes, les protestants et les islamistes.
– ML : Le grand gagnant de cette primaire de droite, c’est Bayrou qui est au coin de sa cheminée ce soir, dans ses chaussons oranges et son canapé Henri IV, en train de se dire : « mais putain, qu’est-ce que j’ai fait ? »
– EM : La remontée de Donald Trump et Nicolas Sarkozy dans les sondages vous est offerte par le lobby mondial des fabricants d’anxiolytiques.
– KB : Résumé de ce Primaire-Le-Debat : 10 min sur Bayrou. 15 min sur le ni-ni. 20min sur l’islam politique. 1 min sur l’Éducation Nationale.
– HS : Je propose que tout enfant qui ne maîtrise pas la langue française à 10 ans soit abattu parce que c’est moderne. (Je tente une synthèse)
– TK : – Je veux 5 000 policiers de plus. – J’en veux 10 000! – 15 000 ET POUR 1 000 DE PLUS LA 2ÈME PIZZA EST OFFERTE. La-Primaire-Le-Debat
– JB : Il y a des gens qui se font tellement chier le samedi matin, qu’au lieu de se gratter les parties génitales en regardant des vidéos YouTube, ils vont faire du footing, des courses, ou s’arrangent pour travailler. C’est ça la France qu’on veut laisser à nos enfants ?
– OK : Bruno Le Maire : « Ma droite sait où elle habite ». Ca sent la contrepèterie …
– RR : Les Républicains veulent des flics, des prisons et des flingues. On attend la nomination d’un shérif.
– EM : Le CSA annonce le recrutement de 7000 intérimaires pour traiter les plaintes relatives aux émissions de Cyril Hanouna.
– JB : Je parie que, comme Hillary, Alain Juppé sera emmerdé par la DGSS pour avoir conservé illégalement des infos sur son Minitel.