« Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la Haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre. C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat,comme une poupée à qui on retire son bâton. »
Le règlement intérieur de ma boîte est cool. Voyez plutôt :
1- Piété, propreté et ponctualité font la force d’une bonne affaire.
2- Notre firme ayant considérablement réduit les horaires de travail, les employés de bureau n’auront plus à être présents que de 7 à 18 heures et ce, les jours de semaine seulement.
3- Des prières seront dites chaque matin dans le grand bureau. Les employés de bureau y seront obligatoirement présents
4-L’habillement doit être du type le plus sobre. Les employés de bureau ne se laisseront pas aller aux fantaisies des vêtements de couleurs vives. Ils ne porteront pas de bas non plus à moins que ceux-ci ne soient convenablement raccommodés.
5- Dans le bureaux, on ne portera ni manteau ni pardessus. Toutefois, lorsque le temps sera particulièrement rigoureux, les écharpes, cache-nez et calottes seront autorisées.
6- Notre firme met un poêle à la disposition des employés de bureau. Le charbon et le bois devront être enfermés dans le coffre destiné à cet effet. Afin qu’ils puissent se chauffer, il est recommandé à chacun des membres d’apporter chaque jour quatre livres de charbon pendant la saison froide.
7-Aucun employé ne sera autorisé à quitter le bureau sans la permission de Monsieur le Directeur. Les appels de la nature seront cependant permis. Aussi pour y céder, les membres du personnel pourront utiliser le jardin au-dessous de la seconde grille. Bien entendu, cet espace devra être tenu dans un ordre parfait.
8-Il est strictement interdit de parler pendant les heures de bureau.
9-La soif de tabac, de vin ou d’alcool est une faiblesse humaine et, comme telle, est interdite à tous les membres du personnel.
10- Maintenant que les heures de bureau ont été énergiquement réduites, la prise de nourriture est encore autorisée entre 11 h 30 et midi mais, en aucun cas, le travail ne devra cesser durant ce temps.
11-Les employés de bureau fourniront leurs propres plumes. Un taille-plumes est disponible, sur demande, chez Monsieur le Directeur.
12-Un senior, désigné par Monsieur le Directeur, sera responsable du nettoyage et de la propreté de la grande salle ainsi que du bureau directorial. Les juniors et les jeunes se présenteront chez Monsieur le Directeur, quarante minutes avant la prière et resteront après l’heure de fermeture pour procéder au nettoyage. Brosses, balais, serpillières et savon seront fournis par la direction.
13-Augmentés dernièrement, les nouveau salaires hebdomadaires sont les suivants :
Cadets (jusqu’à onze ans) 0,50 F
Juniors (jusqu’à quatorze ans) 1,45 F
Jeunes 3,25 F
Employés 7,50 F
Seniors (après 15 ans de maison) 14,50 F
LA DIRECTION reconnaît et accepte la générosité des nouvelles lois du travail, mais attend du personnel un accroissement considérable en compensation de ces conditions presque utopiques.
Septembre 1840
» Je ne pars pas en permission ce week-end, un événement depuis 8 mois. Je ne suis pas de service, seulement, je n’avais rien de particulier pour occuper ces deux jours chez moi. Si, bien sûr, je pouvais sortir le soir, pour aller où ? Encore danser et draguer la faune féminine. Non, je reste dans l’Anjou. Je vais mettre ma correspondance à jour. Ensuite ce soir, j’irai dîner en ville dans une charmante petite auberge où l’on ne voit aucun « bidasse ». (…) Ensuite, je vais tenir une permanence de cinéma dans une salle d’Angers, je remplace un camarade qui désirait partir en permission. Cette permanence n’est pas déplaisante quand le film est bon, cela me permet de reprendre certains « garçons militaires » bien entendu dans leur tenue. J’ai un peu dans ce sens l’impression de servir à quelque chose, de rénover un peu, rehausser l’attitude vulgaire et délinquante du « bidasse-type ». Et ils sont rarement beaux, ces « affreux gabarits ». Le plus ennuyeux dans cette histoire, c’est que je dois moi-même porter la tenue. Résultat : je suis contraint de repasser pantalon, veste et astiquer mes boutons et chaussures. Un bon petit célibataire. » (Bob, Angers. 65)
» Incorporé à Swippes (51) dans le 15ème régiment d’artillerie lourde. Je passe mon temps dans les marches, les revues de paquetage, les piqûres..tout un programme. S’il fait froid à Paris, je vous assure qu’ici il gèle à –27. d’autant plus que le treillis n’est pas épais. Le camp est perché sur une colline balayée par des rafles de vents glacés, entourée de champs gelés à perte de vue habités par des « corbacs ». Swippes : trois maisons et demie, un cinéma et un café. Bourrés de bidasses. Une merveille ! Heureusement qu’il n’y en a que pour 15 mois ou presque ! (JY. Swippes 65) // Ici, c’est à devenir dingue. On court sans arrêt et l’on ne fait rien de sensé, encore moins d’intéressant. Du vrai bourrage de crâne. Exemple de corvée : nettoyer un couloir à trois avec un bout de serpillière de 10 cm // Je fayotte à mort et aujourd’hui, Casimir le chef m’a confié la déco d’un couloir avec pour récompense une PERM. » (Jean-Yves, Swippes. 66)
« Je me retrouve bêtement à l’armée et comme un fait exprès, dans l’arme que j’avais choisie « la Marine ». Je suis donc à bord du sous-marin « L’espadon » et je fais ma première croisière. Ma première impression à bord fut désastreuse. On a plongé à 200 m. et j’étais malade comme une bête, en plus, c’est très petit. La propreté, on n’en parle pas. En deux mois, tu risques de te laver 2 ou 3 fois maximum. Il y a une nette différence entre le laisser aller des vacances et l’armée, enfin tout le monde y passe. » (Dany, Lorient. 65)
« Mon père m’annonce à l’instant que j’ai un sursis militaire jusqu’à 23 ans, ce qui est toujours agréable à apprendre quand on est anti-militariste comme moi ! » (Jean-Eudes, St Cloud. 65 ?)
Petites tranches de vie des années 60 où les garçons étaient tenus de faire leur service. Nostalgie ? Je ne crois pas.
J’étais tranquillement au petit coin en train de lire « comment faire l’amour à une femme » (le livre que je venais de lui offrir), il était 6 du mat’ et vla t’il pas qu’il déboule devant la porte que je n’avais pas fermée à clé. Il l’entrouvre — sa spécialité — pour me causer.
– Arrête, j’y dis, tu vas être déçu par les effluves…
– j’ai juste un truc trop cool à te dire, sinon je vais oublier…
– Si t’oublies, c’est que c’est nase !
– Non, c’est d’une extrême importance. C’est ce truc que je lis sur les généticiens qui bossent dans l’agro-alimentaire!
– je rêêêêve !
– Figure-toi qu’il ont été vexés comme des poux, tu sais pourquoi ? Parce que l’orge a deux fois plus de gènes que nous. T’as capté ?
– Ah, t’es chiant ! Oui, j’ai capté, comment tu veux que je fasse autrement !
– Tous ces types, ils pensaient que nous les humains, comme nous sommes les plus intelligents, c’était nous qui avions forcément le plus de gènes… (je le sens sourire comme quand on sait qu’un amant va sortir du placard)
– Et manque de pot, l’encouragé-je…
– Manque de pot : l’orge a deux fois plus d’ADN que nous. Et c’est une plante !!! Et alors là ils sont très embêtés parce que, comme il y a une partie immense de cet ADN de l’orge qu’ils ne comprennent pas, tu sais comment ils l’ont appelé, cet ADN ?
– heu… Grégory, Valentin, j’sais pas…
– ils l’ont appelé « junk ADN » : ADN de merde. Pour eux, c’est de l’ADN qui ne sert à rien. Non mais avoue le niveau de connerie !
– J’avoue, j’avoue. Allez, tu me laisses ? j’ai moi-même une p’tite junk commission à faire.
Il se retira, heureux d’avoir pu encore m’épater avec ses histoires végétales. Finalement, je trouvai « comment faire l’amour à une femme’ totalement erroné et regrettais de ne pas avoir choisi « le traité de la pomme de terre ».
Bon, on en est où ? Chinois : 184 millions, Américains : 193. Les Amerlocks sont toujours champions du sur-poids qui représente chez eux deux tiers de la population contre un cinquième chez les Chinetoques (ne me croyez pas raciste, c’est juste un effet de style pour éviter les répétitions). Mais les habitants des pays du soleil levant sont en train de rattraper grave ceux du soleil couchant tout simplement parce que voiture + viande + manque d’exercice = lard.
Je me suis toujours posé cette question : Lavoisier, je crois, disait « rien ne se perd, rien ne créé, tout se transforme » (je sais, c’était avant l’atome, n’empêche), bon, j’ai vérifié, c’est bien lui mais il l’a pompé à Anaxagore de Clazomènes qui l’énonçait déjà « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».
Pendant que j’y suis, j’apprends, oh mon Dieu, qu’Antoine Lavoisier, à 28 ans, épousa Marie-Anne Pierrette Paulze âgée de … 13 ans ! C’est du propre ! En plus, elle l’a considérablement aidé, lui faisait ses traductions, les dessins de ses instruments, a même publié. Et qui la connaît ? Personne, comme d’hab.
Mais ce pauvre Antoine qui fit de la politique au titre de son statut de riche fermier général, fut considéré par les révolutionnaires comme un traitre et condamné à la décapitation. Ayant demandé un sursis pour finir un travail, il se vit répondre « La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes ! » (tiens, ça me rappelle quelqu’un, pourtant il n’était pas né à cette époque !). Donc il fut étêté à l’âge de 50 ans. On garde de lui un portrait du couple par David (alias Dave) sur laquelle Marie-Anne passe l’aspirateur…mais c’est probablement un effet d’optique.
Donc, pour en revenir à nos (gros) moutons, je me demande si la masse humaine peut croître (et grossir) comme ça à l’infini ou pas. Je veux dire : cette graisse, elle sort d’où ? Il y a de la perte de masse ailleurs ? Vous n’en avez rien à foutre, vous préférez écouter Beth Ditto, notre gossipeuse lesbienne — qui n’a rien d’une homo plate — que j’ai essayé de croquer ! Vous avez bien raison, on s’en bat le bidon.
Le petit conseil de notre ami Georges B pour perdre du poids : Si j’ai trahi les gros, les joufflus, les obèses, c’est que je baise, que je baise, que je baise, comme un bouc un bélier, une bête une brute, je suis hanté le rut, le rut, le rut, le rut.
Léha s’était assise sur un des deux sièges de l’amour dans un bus de Copenhague, sachant que ces sièges étaient réservés à des personnes à la recherche de l’âme soeur. Elle sillonnait, sillonnait,sillonnait la ville depuis une semaine sans que personne ne la rejoignît et s’apprêtait à quitter ce siège, ce bus, cette ville infâmes où l’on n’aimait pas les rousses juste au moment où un très beau mec sportif et blond décoloré s’installa près d’elle. Elle entreprit de lui faire la causette mais il était sourd, il ne comprenait rien, elle était obligée de crier et franchement, ça la foutait mal pour une première rencontre amoureuse. Comme il se baladait avec une planche de surf, elle lui fit comprendre par geste qu’elle adorait les vagues et que ce n’était pas grave qu’il fût sourd. N’étant pas muet, il l’informa qu’il souffrait d’une pathologie liée à sa pratique sportive : l’exostose des surfeurs. En gros, ça rend sourd d’être toujours dans l’eau. Mais ça s’opère. Ah bah tant mieux, fit Léha, ça me ferait bien chier d’être contrainte de hurler à chaque fois que je te demande quelque chose. Et crois-moi, mon p’tit gars, si on doit vivre ensemble, tu vas te faire opérer vite fait.
Sauf que pour se marier, Léha dut retourner dans son Iran natal et s’inscrire à une école du mariage avec son jules, Olaf, afin d’obtenir le permis de s’unir. Il était conseillé de choisir un mari fort, aux larges épaules, ce qui était le cas et, pour les femmes, le modèle « bien gaulée » était requis. On leur enseigna que la femme doit non seulement obéir à son mari, mais être à sa disposition en privé. Du coup, ils s’installèrent en France, c’était plus libéral.
Mais elle commença à souffrir terriblement du dos, du ventre, de la colonne, enfin de troubles bizarres qu’une simple palpation ne pouvait déterminer. Il lui fallait passer une IRM d’urgence. De toute urgence. Rendez-vous dans huit semaines. Et encore, elle avait de la chance ! Quoi ? Huit semaines pour une IRM urgente ? Vous vous foutez de ma gueule ? Elle se renseigna ailleurs, c’était kif-kif. Elle apprit qu’en France, cette France qui se la pétait grave, il fallait attendre en moyenne 34,6 jours pour cet examen. Pour la rassurer, on lui proposa de passer un scanner. Elle déclina quand elle sut qu’en Belgique l’attente n’était que de huit jour. Comme en Suisse d’ailleurs, et bien d’autres pays voisins.
Qu’est-ce que c’est que ce pays merdeux, déclara-t-elle à Olaf qui, bonne pâte, accepta de quitter l’hexagone et de la suivre à Knotte-le-Zoute où elle proposa de s’installer. Y a la mer, acheva t-elle de le convaincre. Sur ce, elle se plongea dans les news et apprit qu’aux Etats-Unis, qui était son second choix, une femme avait été virée de son job à cause de son ADN foireux (risque de cancer du sein, qu’elle avait lâché à un collègue délateur). Bref, ces pays modernes et avancés, quelle rigolade !
Oh la la ! Encore du nouveau pour améliorer notre image qui est déjà à son top. Figurez-vous qu’on peut changer sa couleur d’yeux dé-fi-ni-ti-vement. Vous n’êtes pas content de vos yeux marrons, noisette, bleu azur, violets, verdâtres, glauques, rouges ? Alors allez à Panama et là, si vous avez pris rendez-vous, vous serez reçu par le célèbre ophtalmo Delary Kahn (ricanne, oui, je sais mais c’est pas une blague) et il vous implantera, devant l’iris, une lentille intraoculaire de la couleur voulue.
Ce n’est pas sans risque ! préviennent des ophtalmos jaloux. Certes, aucune opération n’est sans risque, on parle d’une top model argentine devenue pratiquement aveugle qui ne pouvait donc même pas profiter de son nouveau look !
Le docteur Kahn, tranquille, assure avoir déjà pratiqué 600 opérations de ce genre avec à peine 1% de dommages collatéraux. 1%, ça fait quand même six personnes qui se retrouvent en carafe. Bon, d’accord, elles ont de beaux yeux, mais si c’est pour se mettre à la colle avec une personne qu’elles ne voient pas et qui est sûrement très moche, quel intérêt ?
Oui, c’est court. C’est bientôt l’été, je raccourcis mes billets. Je ne suis même pas sûre que le président me reconduise à ma fonction à la fin du mois.
Le métro parisien pue, c’est pas nouveau. Moi qui y circule depuis la nuit des temps, je m’y suis habituée, sauf à l’odeur de quelques insoutenables clodos qui font le grand vide autour d’eux. Une femme-nez vient de réaliser une thèse sur les odeurs spécifiques de certaines stations. D’abord, elle explique que les remugles de ce moyen de transport sont dus à de nombreux facteurs : matériaux des trains, matériaux des sièges et revêtements divers, pneus ou rails, colle des panneaux d’affichage, proximité à des lieux odorants, détergents de nettoyage, voyageurs, heure, saison, quartiers traversés etc.
Si la ligne 14 — principalement Madeleine et Pyramides — sent l’hydrogène sulfuré (oeuf pourri) c’est parce qu’elle passe près d’une nappe phréatique qui pue. Si la ligne qui passe à Clignancourt renferme cette odeur de poulet, c’est à cause du Kentucky Fried Chicken implanté au-dessus. Vers Concorde ou Champs Elysées, une odeur un peu plus raffinée qui se rapproche de Chanel 5 ou Rive Gauche d’Yves Saint Laurent. C’est dû au parfumage des parkings voisins par des ersatz de ces fragrances chics.
65 millions sont dépensés pour tenter de rendre nos transports respirables. Outre le nettoyage avec des Messieurs Propres à la lavande ou des pulvérisations d’huiles essentielles, on utilise le procécé du micro-encapsulage : de minuscules billes sont réparties un peu partout afin d’être écrasées au fil des heures par les pieds des usagers. Ainsi, l’odeur se renouvelle.
Sinon, il y a aussi le parfum de la voisine, l’after-shave de l’autre, le chien mouillé, le croissant chaud de certaines stations et quelques odeurs corporelles inévitables. Quand j’ai commencé à prendre le tromé, à 11 ans, , il y avait l’odeur de cigarettes dans les wagons autorisés. Ça masquait pas mal. Et j’ai le souvenir de l’odeur des cheveux. Des cheveux gras, car à l’époque, on ne se lavait les cheveux qu’une fois par semaine à tout casser, souvent par quinzaine, et on était tous séborrhéiques. Chouette, non ?
Dans ma commune, on naît, on se marie et on meurt comme partout. Mais la couleur locale a bien changé en trois générations. D’une ville ouvrière qui possédait le plus grand nombre d’usines avant guerre, on est passé à une ville mosaïque qui rassemble l’une des variétés d’ethnies les plus riches de banlieue. Les usines disparaissent peu à peu, faisant place à des lofts et ateliers, des logements sociaux, des équipements sportifs ou culturels. Au bistrot, les Mimile ne s’envoient plus le p’tit côte avec leur mégot collé au bec, la sirène appelant à débaucher ne fonctionne plus que le premier jeudi du mois et dans les rues, on assiste journellement à des défilés de magnifiques boubous arborés par d’altières femmes de toute beauté.
Et les noms ont changé. Ceux qui sont morts se prénommaient Simone, Pierre Georgette, Jean, Andrée, Solange, Joseph, Fortuné (oui, oui), Danièle, Guy ou Suzanne. Mais aussi Sultana, Nadji, Giorgio, Youcef et Antonio.
Ceux qui se marient se nomment Corinne et Jean-Michel, Laire et Issa, Kate et Moussa, Maud et Patrick, Elodie et Nawfal ou Yamina et Khélifa.
Et ceux qui voient le jour ont pour prénoms Noam, Ziyane, Saphyra, Noéline, Nathan, Laciné, Rodrigo, Fadwa, Kimyah, Chaïma mais aussi Steeve, Marck, Lisa, Yann et Mathias.
Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Je ne sais pas quoi mettre pour l’expo de Cozette. J’ai rien à me mettre pour l’expo de Cozette. Merde, déjà 6 heures, c’est le vernissage qui va commencer !!! Au secours. Bon tant pis, je vais remettre ce que je portais au boulot, après tout, c’est pas le Village Suisse ou le Moma. Et même ! Même ! On va quand même pas se prendre le chou pour aller vernir dans un squatt d’artistes qui ressemble à un bunker ! Dans le 13ème, en plus ! C’est où, ça le 13ème ? Rive gauche, vous êtes sûr ? Près de la TGB ? Et à deux pas de la Guinguette Pirate ? Et du Batofar ? Et de quoi encore ? De l’Affordable Art Fair Paris à la Halle Freyssinet ? Bon, je vais quand même faire une petite épilation maillot, on ne sait jamais ce qui peut se passer dans ces endroits zarbis !