Fessebouqueries #29

– HAD : Mort de rire…saillie dans un bistrot du marché Saint Pierre
-Dis ça lui fait quel âge à ta mère
-J’en sais rien je l’ai toujours vue à la maison!!!
– DB : Ce que je peux détester les gens qui mettent en statut: en route vers les Seychelles. Je trouve ça d’une vulgarité.
– JPT : Un ménage à Troyes est toujours moins intéressant qu’une partouze à Sète…
– DM : Moubarak Porte bien son nom : c’est pas un gringalet! C’est un peu le Mohamed Ali de la politique arabe. Si ce gars la te colle une baffe, tu te retrouves au Liban…
– PG : Ne comprend rien à l’équilibre pileux et capillaire chez l’homme. Pourquoi le fait de perdre ses cheveux fait pousser les poils du nez d’une façon inversement proportionnelle et parallèlement le fait de perdre ses poils du cul ça fait pousser les poils à l’intérieur des oreilles et que tout ça, couplé avec une barbe de 5 jours soigneusement entretenue finisse par boucher l’évacuation du bac de la douche….
– MC : La femme qui m’a mis au monde m’a offert un livre sur la place des femmes dans l’histoire, 410 pages et pas une seule recette.
– CA : j’ai un dîner de cons ce soir…quelqu’un a les coordonnées persos de Mireille Mathieu?…
– FDS  : 400 m a 19h30 à pied pour aller dîner j’avais super froid , 11H15 même chemin et là j’ai eu honte d’avoir froid : 6 tentes Quechua sur le trajet , en plein 17eme ..
– JPT : La différence entre les handballeurs et les footeux, c’est celle entre une équipe de mecs et une bande de branleurs. Signé : un spécialiste.
– HB : Tunise, Egypte, Yemen,… Facebook serait-il le nouveau telephone Arabe?
– EL : Pourquoi les stars mettent des lunettes de soleil hors de prix pour passer incognito alors qu’un simple sac en papier enfilé sur la tête serait bien plus efficace et plus rigolo ?
– JT a essayé le destop mais rien n’y fait, envisage de déménager
– CG : Plus fort que de nous faire avaler des couleuvres ! MAM, la Machine à Avaler des Mangoustes.
– DB : Non, je ne suis pas hypocondriaque mais en me touchant le pectoral droit j ai senti une boule. J ai eu un moment d’ angoisse terrible. Finalement, une analyse approfondie a révélé une mousse de casque audio qui s était glissée sous mon pull.
– PG : Putain !!!! mon iPhone est devenu frigide !!!! j’ai beau lui titiller l’écran, macache boneau !!!! Rien Nichts nada niente nothing…. Il va falloir que je m’achète une « saucisse coréenne » si je veux le faire réagir… Saloperie de machine !!!! je vais te changer pour une plus jeune, un 4 par exemple….!!! et après on ve dire, « Oui les mecs sont tous les mêmes etc…etc… » T’as qu’à marcher salope !!!!
– EVV : « An eye for an eye and a tooth for a tooth and the world will be blind and toothless. » (M. Gandhi)
– CP ira jusqu’au bout dans son solitaire et courageux combat contre les pinces en plastique dans les cheveux.
– DB : Le soleil vient pas de se lever et j emmerde l ami Ricoré.
– JPT : Tous ces gens qui s’enthousiasment pour la révolution en Egypte ferait bien de compter le nombre de femmes parmi les manifestants : ça les ramènerait à une analyse plus raisonnable de la réalité. Autant que je sache, on parle des Frères musulmans, pas des Soeurs. Cela ne vous inquiète pas, les filles ?
– PG : Putain de bordel à cul de merde, y’en a encore deux, (Des copains pourtant, et que j’aime bien en plus) qui m’ont fait chier sur la chanson française…. Ils savent bien qu’il ne fait pas me lancer là-dessus…. la CHANSON FRANÇAISE C’EST DE LA MERDE EN BARRE !!!!et j’ai raison!!!!! ne me faites plus chier sur ce truc…
– OVH : Mes chers compatriotes, j’ai décidé de dissoudre Nicolas Sarkozy.
– TE pense qu’elle aimerait bien étrangler les mec avec qui elle a fait deux enfants grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !
– JPCM : La caissière (à propos de la carte Monop) – Vous êtes fidèle ? Le client – Ah non, absolument pas.

BONUS :  Denis Robert, qui a combattu Clearstream (et ses puissants blanchisseurs d’argent sale) avec un courage sans nom :
–  (hier) Je donnerai des nouvelles plus détaillées plus tard mais la Cour de cassation a rendu ses trois arrêts définitifs aujourd’hui. Dix ans de bataille pour une victoire. Clearstream battu à plate couture. Mon enquête est jugée sérieuse, utile et dans l’intérêt général. Mes condamnations sont annulés et ils doivent m’indemniser. Je suis content.
(aujourd’hui) Bonjour et merci de ces alertes. La dépêche AFP sur laquelle s’appuient les articles de presse est truffée d’inexactitudes. Ce n’est pas un mais trois jugements qui accablent Clearstream et me « blanchissent » comme ils disent. Clearstream est condamnée à une amende de 9000 euros et surtout à me verser des dommages dont le montant sera …fixé par la Cour d’Appel de Lyon. Toute mon enquête est entièrement validée. Les jugements sont définitifs et sans recours pour la multinationale. La jurisprudence de la cour européenne des droits de l’homme fait foi, les jugements consacrent le droit à l’information comme une vertu cardinale. Il souligne que j’ai fait œuvre d’utilité publique en révélant l’existence et le fonctionnement trouble de Clearstream. Je vais publier un texte plus précis dans la journée. C’est une incroyable et formidable victoire pour le journalisme. Et pour moi. J’ai pu mener ce combat et poursuivre à son terme cette longue procédure grâce au milliers de gens qui ont participé à mon comité. C’est à eux que je pense ainsi qu’au 500 journalistes qui ont envoyé leur carte de presse en soutien. ça fait vraiment plaisir. Mille mercis.

Image © dominiquecozette

1955 racontée à mes amis blecteurs*

En 1955, la mallette tourne-disque sonne le glas des 78 tours.
Le slow le plus baveux de tous les temps, Only you, des Platters, commence à mouiller les culottes tandis que celle de Marilyn est coupée au montage de 7 ans de réflexion par les ligues de vertu, et que les danseuses de be-bop exhibent les leur sur Rock around the clock de Bill Haley.
Screaming J. Hawkins et Little Richard font un concours de chanteurs hurleurs tandis que Gilbert Bécaud, après la casse des fauteuils de l’Olympia, devient M. 100 000 volts.
Elvis signe un contrat fabuleux de 5000 dollars et se voit offrir une brand new Cadillac.
Johnny apparaît à l’écran, à 12 ans et à la loupe, dans les Diaboliques de Clouzot. Une radio voit le jour depuis la Sarre : c’est Europe n°1. Mais le déserteur de Boris Vian est censuré sauf que Mouloudji en atténue les paroles.
Churchill se retire pour peindre, maçonner et fumer ses gros cigares. Le général de Gaulle aussi mais sans truelle ni pinceau.
C’est dans l’Illinois que débute l’obésification de la planète avec Mac Donald, le premier fast-food mais c’est en Californie que James Dean se crashe à 24 ans au volant de  sa Porsche 550 Spyder, entre L.A. et Salinas. Dans le New-Jersey où il vit, Einstein cesse de tirer la langue alors que Nicolas de Staël pose ses brosses pour se suicider du côté d’Antibes. Claudel enfile son soulier en satin et met deux pieds dans la tombe, à Paris.
Paris où Minou Drouet, poétesse de 8 ans, fait polémique,  et où Dior et Coco Chanel battent leur plein (oui, c’est le bon pluriel).
En juillet, on entonne tous « vas-y Bobet » et il y va, à la victoire. En septembre, c’est au tour de Fangio à Monza sur Mercedes.
En France, on est encore branché grave Luis Mariano, Philippe Clay, Georges Brassens ou Line Renaud alors qu’ailleurs, on swingue déjà sur le Gigolo de Louis Prima et le Guitar Boogie d’Arthur Smith.
Sinon, on roule en DS, on vole en Caravelle, on trimballe son transistor, on parle de train à 300/h et de voyage sur la lune.
Quant à moi, je n’arrive pas à convaincre ma mère de me laisser pousser les cheveux, c’est un monde !
* Blecteurs = lecteurs de blogs

Texte et dessin © dominiquecozette. Source : Les années Rock’nRoll de Rodolphe, éditions Chronique. 2008 (Chouette bouquin bourré d’images ).

La dernière balade de Billy, par William Burroughs Junior (73)

Le fiston du big Bill eut une vie brève hélas :  il clamse à 33 ans, le foie explosé par l’alcool, en 81. En fait non. Il avait bénéficié d’une transplantation quelques temps avant mais comme il continuait à picoler et surtout, qu’il arrêta ses médocs anti-rejet, ce fut vite plié.

Il se raconte dans ce bouquin, avec un style cash, désabusé, loin des romans « ateliers d’écriture terriblement efficaces d’aujourd’hui », on dirait un vieux qui te met en joue avec ses vérités alors qu’il n’a que 28 ans. Je le laisse parler de la fameuse scène qu’on connaît bien :

« A propos, qui suis-je ? Certains aimeraient peut-être en savoir un peu plus sur moi-même et ma famille. On me permettra donc une petite digression.
Son, lumière et brouhaha. Comme je vous le dis, docteur. Né le 21 juillet 1947 à Conroe, au Texas, à 4 heures 10 minutes du matin, sans qu’on m’ait demandé mon avis.
Ma mère était sans doute une femme extraordinaire. Durant mon existence fœtale, la quantité de benzédrine qu’elle consommait tous les jours aurait suffi à tuer Lester Madox du premier coup, tandis que Big Bill, mon père, ne voulant pas être en reste, carburait dans son style contemplato-végétatif à trois piquouses d’héro par jour. […]
Un soir de fiesta, où tout le monde était rond ou défoncé, maman a voulu jouer les Guillaume Tell. Elle s’est posé sur le crâne une pomme, un abricot, une grappe de raisin ou peut-être son fils et a défié mon père de tirer. Bill, pourtant très bon tireur, a brillamment raté son coup. Homicide involontaire. »

Bill junior a été confié à ses grands-parents paternels, dans le Missouri puis à Palm Beach en Floride, tandis que le père écrivait et continuait de se dissoudre dans la dope avec ses potes au Maroc. A 14 ans, le petit les rejoint mais l’éducation qu’il y reçoit est d’un drôle de style. Le style Tanger, quoi. Bref, il va commencer très jeune à se défoncer. De retour aux Etats-Unis, il est menacé de prison et d’une forte amende que mamie ne peut pas payer. William débarque et fait l’énorme effort de présenter beau, cravate, propre, pas craignos. Le fils sera autorisé à se désintoxiquer dans le centre-prison créé pour les anormaux, tordus, déviants de l’US society. C’est là le gros morceau du bouquin. On y apprend des tas de choses sur la dope, mais on y voit aussi ce jeune homme faire de son mieux pour s’en tirer. Il ne se plaint jamais d’ailleurs. Après un passage dans le centre de Miami, il va se rééduquer en Alaska, à la pêche crabes, dans des conditions plutôt épouvantables. Le drôle est sa compassion pour les poissons coincés dans les mailles du filet et sa pitié pour des crabes. Good guy.
Puis il revient à la vie normale — après une nuit de murge sanglante — c’est à dire qu’il se met à écrire, il a une femme dont il parle au moins pendant cinq lignes et il compense la dope par l’alcool. Après « la balade », il fera un troisième livre qui restera inachevé.
La préface du livre est rédigée par son père qui se sait indigne mais parle de son fils avec tendresse. Et la postface, non moins percutante, par le junkie writer Jerry Stahl dont je n’ai pas (encore) lu les Mémoires des Ténèbres.
Pour les nostalgiques de la beat generation, les amoureux de la littérature américaine « d’avant ». Et autres curieux. En revanche, les fanas de la bite génération risquent une légère déception.

William Burroughs junior. La dernière balade de Billy. 1973 (13ème note éditions,  2010)
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