C’est obligé de ranger, monsieur Perec ?

« Comment je classe. Mon problème avec les classements, c’est qu’ils ne durent pas ; à peine ai-je fini de mettre de l’ordre que cet ordre est déjà caduc. Comme tout le monde, je suppose, je suis pris parfois de frénésie de rangement ; l’abondance des choses à ranger, la quasi-impossibilité de les distribuer selon des critères vraiment satisfaisants font que je n’en viens jamais à bout, que je m’arrête à des rangements provisoires et flous, à peine plus efficaces que l’anarchie initiale. Le résultat de tout cela aboutit à des catégories vraiment étranges ; par exemple une chemise pleine de papiers divers et sur laquelle est écrit “à classer” ; ou bien un  tiroir étiqueté “urgent 1” et ne contenant rien (dans le tiroir “urgent 2” il y a quelques vieilles photographies, dans le tiroir “urgent 3” des cahiers neufs). Bref, je me débrouille. »
Texte © Georges Perec « Penser/classer »

Photo © dominiquecozette : chambre d’adolescente qui n’a jamais pu rien ranger. Aujourd’hui, elle est archiviste dans une grosse boîte d’assurances et il paraît qu’elle assure grave. Chez elle, c’est devenu nickel, elle a des boîtes pour tout, il y a d’abord eu les boîtes Habitat héritées de sa mère (à l’époque où Habitat était sympa et abordable), puis les boîtes Ikéa de toutes tailles et facilement réassortissables et enfin, pour changer du carton qui finit par s’écrouler, des boîtes Muji en plastique transparent. Quand vous lui demandez si elle a une aiguille, elle ouvre d’abord un placard où sont empilés de ces  grands tiroirs. Elle tire celui des « travaux manuels », elle en sort une boîte à chaussures Camper où est inscrit « couture » sur un morceau de gaffer, elle l’ouvre, sort une petite boîte translucide ou est marqué « aiguilles » et en sort plusieurs étuis à aiguilles de différentes tailles. Et tout comme ça. C’est tuant aussi, d’une certaine façon.

Pas d’accord avec toi, Philippe Djian !

« J’ai rencontré Jerome David Salinger, pour la première fois, en octobre 1965. A cette époque, je le dis à l’attention des plus jeunes, il fallait faire un effort de volonté pour ne pas se suicider. Vous n’imaginez pas comme ce pays était sombre et triste et infiniment cotoneux. N’écouez pas ceux qui vous disent le contraire. J’y étais. Nous partions en lambeaux, nous nous morfondions, nous passions des journées entières à jouer au flipper, à rêver de libération sexuelle, et rien ne frémissait à l’horizon, rien ne nous retenait de nous jeter dans la Seine »
texte © Philippe Djian in Les Inroks du 3 fév 2010 à propos de DJ Salinger.

Ce texte contredit absolument celui que j’ai écrit il y a deux jours (« pas concernée du tout, et alors ? ») où je racontais que le milieu des années 60 était justement une époque bénie. Mio aussi, j’y étais ! Le pays n’était pas sombre, on avait nos musiques de jeunes, nos fringues de jeunes, nos boums, les films de James Dean étaient sortis depuis longtemps, on se marrait au bowling, il y avait Pilote, et Playboy et Lui étaient en vente libre pour les garçons en manque de sexe, ça draguait sec au Wimpy… Peut-être Djian avait-il de l’acné, des complexes terribles ou je ne sais quoi qui l’empêchait de profiter de cette période tellement amusante… En même temps, c’est peut-être grâce à ce mal être qu’il a réussi à devenir écrivain.

Texte et dessin (Djian Nicholsonisé…) © dominiquecozette

Brèves de trottoir

employMunicipoW

– Tu crois que DSK ferait un bon président ?
– Qui ça ?
– DSK, tu sais Dominique Trottcame, çui qu’était patron de la plus grosse banque du monde !
– Je vois pas mais un patron de banque, moi je me méfie.
– Parce que il paraît que les Français, ils aimeraient bien qu’il soit président.
– Bah, on en a d’jà un de président !
– Ouais mais c’est pour après. Y disent qu’à gauche, ça serait mieux que Hollande…
– Hollande, il est français ce mec ?
– Ben ouais, c’est le mari de Martine Aubry
– Et à droite, y zont qui ?
– Eh ben, Dominique de Vipin, François Fion et Nicolas Sarkosky.
– Nicolas Sarkosky, c’est marrant ce nom, ça me dit quelque chose !
– Idiot, c’est le président actuel.
– Ah…
– Alors ?
– Alors quoi ?
– T’en penses quoi de Dominique Trottcam ?
– Il a un nom pas très catholique. T’es sûr qu’il est français, ce mec là ?
– Bof, tu sais, ce que j’en dis !
– Y a quoi à la cantine aujourd’hui ?
– Des petits poissons carrés avec des blettes
– Ah oui, c’est vendredi ! Au fait, tu viens voir le Kurosawa, ce soir, avec Thierry ?
– Je viendrai seul, il l’a déjà vu. On aura qu’à le rejoindre au backroom après, non ?
– Ouais, ça me détendra…

Texte et photo © dominiquecozette

Pas concernée du tout, et alors ?

Les contraintes peuvent se  resserrer, les obligations se faire plus pressantes et le principe de précaution plus inquiétant, je m’en contrefous. Je n’ai pas d’avis sur la burqa, ni sur les « affaires », Clearstream, Polanski, Frêche… Je ne me suis pas mise à la TNT, ni ruée aux soldes, je ne me suis pas fait vacciner,  je n’ai pas de préservatif sur moi, je n’ai pas prévenu qu’un bagage était abandonné, je n’ai rien donné pour Haïti, je n’ai pas suivi le débat du président, je n’ai pas appuyé sur la touche étoile, je n’ai pas travaillé plus, ni le dimanche, je n’ai pas fait de mammographie, je ne ferai pas de coloscopie, j’ai zappé le dentiste, je n’ai pas tenu la rampe ni mon chien en laisse, je n’ai pas ramassé sa crotte,  je n’ai pas acheté une nouvelle voiture avec la prime à la casse, je n’ai pas participé au débat sur l’identité nationale ni prouvé que mes parents étaient français, je n’ai pas vu Avatar, je ne vais jamais sur Facebook ou Twitter, je ne lis pas les blogs,  je ne me suis pas fait lifter ni remonter les seins, je n’ai pas  de cashemere, je ne dis pas « en surpoids » au lieu de « gros » ni « de couleur » au lieu de « noir », je ne boycotte pas le thon rouge, je n’ai pas vu Dr House ni 24h chrono, la mort de Michael Jackson m’indiffère, je n’ai pas consommé utile, ni inutile d’ailleurs, ni bio, je n’ai pas acheté ni offert de sex-toy, je n’ai pas l’intention de mourir bientôt, ni de voter, ni d’acheter l’ipad,  je bois même si je conduis, je n’attache pas ma ceinture, je fume partout où je veux, je fais du 200 sur l’autoroute, je me fous de la fonte des glaces et de la pollution… A vrai dire,  j’emmerde le futur ! Car on est au milieu des 60’s,  j’ai eu le bac, le permis, mon premier amant  et  je ne sais même pas ce que veut dire filière en langage étudiant. Alors l’avenir !!!

texte et dessin © dominiquecozette

Couchée, sultane !

Tous les jours se faire la plus belle, passer des heures à s’émollier dans le bain chaud, à s’extraire les sucs impurs, à étriller sa surface, à y faire circuler la vie, à extraire les pilosités dans les moindres recoins, à oindre la masse capillaire, la faire reluire aux huiles parfumées, idem pour les ongles qui se doivent d’être rigides et épais, nacrés et parfaitement ovalés, puis ensuite le maquillage, les pigments, les khôls, les onguents, les préparations karitéennes, des heures tous les jours pour se faire la plus belle dans ce palais mirifique aux trente femmes. Et encore des heures à s’assortir au temps, aux lumières, aux états d’âme par des étoffes somptueuses, soyeuses, mouvantes, crisseuses ou voileuses afin d’apparaître comme la plus belle des belles lorsque le sultan vient y choisir son plaisir du soir et de la nuit.
Eh bien, sans moi. Et puis quoi ? Il n’a qu’à me prendre comme je suis. Et de toute façon, je n’aime pas qu’il me prenne, je n’aime pas ses bras grassouillets, son corps rebondi, son torse moelleux et glabre, quasi eunuquéen. Je n’aime pas qu’il prenne son plaisir sans me donner le mien avec son petit sexe impatient et ses grognements puérils. Moins je le vois et mieux je me porte. Si je m’ennuie ? L’ennui n’existe pas dans une tête de femme. Une femme, c’est comme un chien ou une chatte, ça accompagne le temps qui coule, ça pépie joyeusement ou ça somnole passivement à l’endroit où elle s’est posée en attendant la suite des événements.

Texte  et dessin © dominiquecozette

Kennedy-le-bon-fusil

« John Kennedy possédait un rapport étrange à son corps. Ce type ne tenait jamais plus de deux minutes au lit, le type même de l’éjaculateur précoce. Je ne le surnomme d’ailleurs pas « Deux-minutes-Jack » pour des prunes. Avec son minuscule engin, un tout petit bout ridicule, Kennedy ne risquait pas de faire du mal à qui que soit. mais il a quand même couché avec toutes les stars hollywoodiennes possibles. Mes informations sont très fiables, je les tiens d’un détective privé qui avait placé des micros dans la maison de l’acteur Peter Lawford, où Kennedy avait pas mal batifolé. Il ne prenait pas les femmes au sérieux. Il recherchait le pouvoir et tout ce qui allait avec. Il fumait beaucoup de marijuana, se bourrait d’amphétamines ».

James Ellroy balance ça dans son dernier bouquin. Bon, avec les micros en place, on peut effectivement savoir combien de temps dure une relation sexuelle. A la décharge du Président, si je puis dire, c’était un homme très occupé qui devait satisfaire beaucoup de femmes chaque jour, il avait donc choisi la stratégie du lion : baiser vite pour baiser plus. Quant à la taille de son engin, on peut quand même se demander quels sont les indices qui ont permis à l’écrivain de faire ces déductions. La jalousie  parce qu’il a eu plus de stars planétaires que lui ? Allez James, dis-nous tout !

Texte © James Ellroy & Dominiquecozette. Dessin © dominiquecozette

Mister Boltanski speaking…

Quelques bribes de l’entretien de Boltanski par Vincent Noce, Libé d’hier, dans son atelier de Malakoff, autour de deux bouteilles de vodka cerise.
« Avez-vous déjà dit : « Il faut tuer tous les Juifs et tous les coiffeurs », on vous répond : « Pourquoi les coiffeurs ? » Moi, je vois plein de raisons, ils ne sont pas propres, ils sont bavards, il y en a qui sont gays. Mais pour les Juifs, c’est évident, n’est-ce pas ? » …
Pourquoi raconter qu’il a des origines corses ? « Ah, cela c’est un journaliste américain qui m’a dit : vous êtes un artiste juif ! cela m’a tellement énervé. « Mais pas du tout« , ai-je rétorqué, « je suis corse ». Vous avez raison, je suis un menteur.
Kundera disait : « Que les vieux morts laissent la place aux jeunes morts ».
J’aime beaucoup le bricolage, j’ai fait au moins 3000 cadres. J’y prends beaucoup de joie. j’écoute France Culture toute la journée, mais je suis occupé. C’est mon grand problème. Je passe ma vie à ne rien faire. J’aime cuisiner, là, au moins, on fait quelque chose, et c’est utile. On fait attention, c’est important… les vernissages, les cocktails, passer son temps à voir des gens, il faut le faire mais c’est extrêmement négatif. je suis un si jeune retraité, quelle vacuité ! Je reste des heures dans cet atelier, à ne rien faire, face à un mur. …
Au musée tout est sacré. Chez moi, il n’y a rien de sacré. Pour rouiller mes boîtes, je pissais dessus. Après, je les ai arrosées de Coca. Un conservateur pour une exposition les faisait installer avec des gants blancs. Cela n’a aucun sens. »

Dessin © dominiquecozette d’après une photo de Libé avec le labre à tête de mouton (du film de J. Perrin) en transparence sur la page précédente.

Au s’cours, de la littérature !!! C’est du Bove…

« Quand je m’éveille, ma bouche est ouverte. Mes dents sont grasses : les brosser le soir serait mieux mais je n’en ai jamais le courage. Des larmes ont séché au coin de mes paupières. Mes épaules ne me font plus mal. Des cheveux raides couvrent mon front. De mes doigts écratés je les rejette en arrière. C’est inutile : comme les pages d’un livre neuf, ils se dressent et retombent sur mes yeux. »

© Emmanuel Bove (Mes amis) né Bobovnikoff d’un père russe qui ne travaille pas et se partage entre la mère  de ses fils et une Anglaise très bourge. Léon, le cadet et leur mère, ne cesseront de vivre aux crochets de l’écrivain. Léon, terriblement jaloux et amer se demande pourquoi Emmanuel s’est marié puisqu’il les avait, eux. A 80 ans, ce frère ingrat cherchera encore pourquoi Bove les a abandonnés (il est mort depuis belle lurette, en 45).

On fait souvent l’amalgame entre Bove et Henri Calet, de son vrai nom Raymond-Théodore Barthelmess, né le 3 mars 1904 à Paris et décédé le 14 juillet 1956. C’est lui a écrit « ne me secouez pas, je suis plein de larmes ». Voici le contexte de cette jolie citation : « C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides. Je suis déjà un peu parti, absent. Faites comme si je n’étais pas là. Ma voix ne porte plus très loin. Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie. Il faut se quitter déjà ? Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. »

Dessin © dominiquecozette

Un Président très irrité…

– Dis-moi MAM, tu sais pourquoi je t’ai fait appeler ?
– Oui, monsieur le Président !
– Je suis très … étonné de l’issue de cette affaire, tu t’en doutes !
– Oui, monsieur le Président !
– A quoi que ça sert que je t’ai mis (sic) à la Justice à la place de l’autre écervelée, t’as une idée ?
– Oui, monsieur le Président !
– Et pourquoi aujourd’hui l’autre con est relaxé ? hein, tu peux m’espliquer (sic) ?
– Oui, monsieur le Président !
– Alors ?
– Eh bien, il est innocent, monsieur le Président !
– Tu te fous de ma gueule, MAM ! Personne est innocent si je ne l’ai pas décidé ! A quoi que ça sert d’être Président de la République et d’avoir mis des gens de confiance à la Justice, à la Police, à la Presse, à l’Immigration, à la télé si c’est pour que l’autre connard soit relaxé !!! HEIN ???? Tu crois que j’ai fait tout ça, TOUT ÇA, POUR QUE LE BELLATRE VIENNE FOUTRE SA MERDE EN 2012 ???
– Heu, oui Monsieur …heu non, Monsieur le Président. Je suis navrée, Monsieur le Président !
– Fous-moi le camp, maintenant, je veux plus te voir. Tu sais quoi ? Je vais te faire faire un stage chez Besson.
– Comme il vous plaît, Monsieur le Président…
– Avec Besson à ta place, il serait en cabane l’autre imbécile ! Mais pourquoi j’ai pas mis Besson garde des Sceaux ? Je suis con, mais je suis con !
– Mais non, Monsieur le Président !
– Comment ça, non ? Je te dis qu’ j’suis con, j’suis trop con, et trop gentil. Je devrais te décapiter, et pendre tes couilles à un croc de boucher !!!  Allez, casse-toi !!!.

… Et Carla, qu’est-ce qu’elle fout, Carla ??? A Cotonou, encore, elle y était déjà hier ??? Jamais là quand j’ai besoin d’elle !!! Heu… appelez-moi mon ex-femme… N’importe laquelle, j’m’en fous… Quoi, elles sont occupées, mais c’est quoi !!! Et Rama, et Rachida ???  Pas une pour rattraper l’autre, putain, ça sert à quoi d’être Président ??? Ah, non, pas Bachelot, non, merci… Pffff… Comment y faisait Kennedy ???

Ecrivain, métier à risques selon Beig-BD

« Il est certain que la Quête de Plaisir Fugace diminue l’espérance de vie chez l’écrivain. Jacques Vaché est mort à 23 ans d’une overdose d’opium, Jean de Tinan à 24 de rhumatismes aggravés par une consommation d’alcools frelatés, Georg Trakl à 27 ans d’une overdose de cocaïne, Hervé Guibert à 36 ans du sida, Roger Nimier à 36 ans dans un accident d’Aston Martin, Boris Vian à 39 ans d’excès festifs sur cœur fragile, Guillaume Dustan à 40 ans d’une intoxication médicamenteuse, Guy de Maupassant à 43 ans de la syphilis, Scott Fitzgerald à 44 ans d’alcoolisme, Charles Beaudelaire à 46 ans de la syphilis, Alfred de Musset à 46 ans d’alcoolisme, Albert Camus à 46 ans dans un accident de Facel Vega, Jack Kerouac à 47 ans de cirrhose, Malcolm Lowry à 47 ans d’une overdose de somnifères, Frédéric Berthet à 49 ans d’alcoolisme, Jean Lorrain à 50 ans d’une péritonite consécutive à l’abus d’éther, Hans Fallada à 53 ans d’une dose de morphine, jean-Paul Toulet à 53 ans d’une overdose de laudanum… »
C’est dans le dernier bouquin de Beig-BD, là ousqu’il raconte sa gardav après ligne de coke sur capot. Des écrivains morts tôt d’excès (d’excès de morteaux parfois), il y en a un paquet qu’il a oublié* dans sa liste,  je n’ai pas le temps de chercher. Mais de mineurs, de couvreurs, de rockers disparus prématurément dans des accidents de bibine, substances illicites et dommages collatéraux, pas un mot ! Ah bon ? Il y aurait d’autres métiers à risques en dehors du sien ? Ben oui Fred ! Y a des gens qui vivent des choses aussi atroces que tes 30 heures au dépôt, y a des gens qui travaillent dans des conditions aussi épouvantables que les tiennes et qui ont aussi autant besoin de remontants que toi. Alors tu vois, Fredo, t’es pas tout seul, Fredounet, y en a aussi des palanquées  qui ont subi l’inénarrable choc du divorce parental, et aussi le départ irrémédiable du frère aîné vers sa vie d’homme et puis, Fréfré, qui n’arrivent pas à rester longtemps avec la même femme ô que c’est triste tout ça et aussi… quoi ? Qui ont ton nez et ton menton ? Non, Frédéric, tu es seul dans ce cas, faut assumer mon vieux, tout le monde peut pas avoir en plus un physique traumatisant…

Dessin et fin de texte © dominiquecozette

* Ça fait bizarre de ne pas mettre au pluriel mais il s’agit d’un paquet, n’est-ce pas, comme le paquet fiscal ou le paquet de l’ami du président, Bigard…

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter