Sale péripatéticienne !

Allumeuse !
Maillasse !

Un jour, il rentre du travail plus tôt et il voit sa fiancée s’adonner à des privautés avec un autre garçon. Son sang ne fait qu’un tour, il la renie. Il trouve que vraiment, ça ne se fait pas, le sexe oral avec un autre homme que celui avec qui on est, d’ailleurs il lui souhaite plein de choses moches et violentes, il a envie de lui faire des trucs qu’on ne peut pas rapporter dans un blog, lui il est fidèle, il l’aime, il ne mérite pas cela, alors comme il souffre,  il la traite de tous les noms et notamment de sale péripatéticienne. Et puis il énumère par le menu les dégâts qu’il ferait à son corps, ce n’est pas très gentil et ça fait mal d’entendre ça,  en même temps, c’est pas très futé de faire ça (je parle du sexe oral) dans l’entrée, au su et au vu de tout le monde, elle l’aurait cherché que ça aurait pas été pire. Tout le monde a dit pis que pendre de cette chanson, moi je ne sais pas trop quoi penser de tout ça et d’ailleurs personne ne me le demande. Si vous me le demandez, je dirai : Puisque vous me demandez ce que je pense de cette chanson, je vais vous dire : j’en pense que pouic ! Orelsan, il aurait dit : je m’en bats les choses. Et la jeune fille, elle aurait dit en tapant sur sa fesse (comme sur le dessin) « maillasse ».  Et je ne serais pas plus avancée !

Texte © dominiquecozette d’après la chanson Sale Pu** (sic) d’Orelsan
Dessin © dominiquecozette

mer 6 pr T mess

oooooOOOOOOUUUUIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!

Arèt 2 me tél qd j nik, c vrai koa, P nib a la fin, on pe pa niké trankil, C naz ! ta vu coment kil é bo mon mec, J l’M trp, C dla bal, il bez com 1 dieu, c ouf, jle kif grav.
6 tu ve, on se voi  D ke possib, 10 manch, pr prendr 1 ver ou alé O 6né… aten o o o ooooooo  OOOOOO OOOOOOO !!!!!!!!!!!!!!, G joui comm une trui, C g nial ! Bon, j te less, 6 non il va X plosé mon ifone, il M pa ke J fas 2 choz a la foa. Slt é a +. Lèt.

Ça ié, il é parti, il a une meuf jalouz 2 ché jalouz, kelconn ! taka 10 né ché oim ce soir, G D ravioli é D piza conjlé, avec 2 la vod K, et dla be. On smé 1 DVD é a minui, on sor, on se trouv 2 bomec, G encor envi 2 B zé, ce mec ma rendu chodass. 6 non, on sfou o pieu toutlé 2, ya pa ke lé mec, non plu. Ten 10 koa ? Biz . Lèt.

OK, OK !  alor rdv 2main à la picine, fo ke J naj, jen é mar 2-7 vi 2 patach. On se remé o spor, dac ? Pr etre bel 7 é T, pr dragué lé + bomec. A 2 min, Lét.

G oublié 2 T dir : amN D Kpot, D foa ke, a la picine. On C jamé. Rebiz. Ta Lèt.

Texte © dominiquecozette
Peinture © dominiquecozette pour le Salon Comparaisons, au Grand Palais (mé voui !), du 4 au 9 novembre 09.

Prenez donc un siège !

Bienvenue au club !
Bienvenue au club !

Si vous aimez les fauteuils, les fauteuils, les fauteuils, vous aimerez  le site de ce peintre, Joël Gangloff car il ne peint (joliment) que ça. Enfin, que ça… il y a aussi des échelles, des tréteaux, des seaux, des pots. Des traces de l’homme, comme il dit dans son site. Moi, je ne sais pas pourquoi j’aime sa peinture, mais je l’adore ! Je l’ai vue deux fois, lors de deux marchés de l’art à la Bastille, et je suis tombée en arrête (je laisse la faute, tant pis, je trouve ça mignon) devant ses toiles. Richesse de la matière, fondu des couleurs, simplicité du sujet, unité d’action… Oh lala, que je suis une piètre critique ! Mais si vous prenez le temps de vous asseoir cinq minutes et de regarder ses oeuvres, hé ben heu, hé ben je suis sûre que vous aimerez. Et si vous n’aimez pas, je vous parlerai une autre fois de gens qui photographient des poissons, qui tordent du fil de fer ou qui cuisent de la terre. Enfin, on verra…

Texte (médiocre) © dominiquecozette
Photo tirée du site de Joël Gangloff

m’aigrir

L'ombre de moi-même

Donc je rentre en salle d’op, on me dit à demain, vous verrez, vous ne vous reconnaîtrez pas. Et c’est incroyable, je ne me suis pas reconnue. On m’a enlevé 50 kg de graisse, et vous savez comme la graisse, c’est léger ! 50 kg, ça en fait de la graisse ! Ils font ça en 3 heures dans la machine à dégraisser, on te pique partout comme un gigot, on te cuit au micro-ondes, ce genre, et toute la graisse fondue sort des petits trous. Après, on te met dans la machine à retendre, c’est un truc très froid qui tend les tissus puis grâce à un procédé secret, ça reste tendu quand on te remet à 37°. Et puis faut que tout le zinzin interne se remette en route car ils avaient dérivé le circuit. Et voilà. Seulement, un hic : personne ne m’a reconnue. De retour au boulot, on m’a regardée comme un merlan frit quand j’ai repris mon poste, mes potes n’arrivaient plus à se concentrer sur moi, les autres personnes, comme le cafetier, la boulangère etc ont fait comme avec un étranger. Il a fallu que je me retende mon tissu social et ce n’est pas facile. Et surtout, j’en ai beaucoup entendu sur moi-même. Comme j’ai la même voix que moi, les gens me parlaient de moi mais fallait voir comment : la grosse truie, la baleine, la pôtate etc tout en m’assurant que je ressemblais, mais en tellement mieux, à cette personne. Sale histoire quand même et si c’était à refaire,  j’arrêterais de me gaver de ces saloperies que nous vantent la pub, avec laquelle je gagne ma thune d’ailleurs, entre parenthèse, il n’y a pas de quoi se vanter. (J’aime pas trop la chute de l’histoire, vous conviendrez que ça n’apporte rien au récit). (J’aurais du tourner ça de façon plus philosophique). (Je me demande si c’est pas un peu convenu, tout ça)… (je mets des points de suspicion pour insinuer que tout peut arriver) … (Et rebelote)

Texte  et dessin © dominiquecozette

Etre ou disparaître…

Survivants de la tribu Akuntsu, Brésil
Survivants de la tribu Akuntsu, Brésil

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’un trio issu de la tribu Akuntsu d’Amazonie brésilienne, mais bien de Gina Lollobrigida la bien nommée, Françoise Arnould et Bernadette Lafont en vacances en Casamance où elles ont appris à entrer dans le réseau FB, drivées par Casimir, GO web du club. Problème : leur recherche de nouveaux amis est souvent vaine puisque les personnes qu’elles ciblent, de leur génération,  ne pratiquent pas le net. Quant aux plus jeunes par elles clickées, elles n’ont pas encore répondu. Elles en sont là, avec leurs six amis, elles-mêmes donc, plus Casimir, sa femme Kadiatou qui tresse les petites nattes mais n’a pas d’ordi et Matty qui donne les cours de Shiatsu, le matin, au bord de l’Atlantique.

Blague à part, ce petit 20×20 part d’une photo parue dans Courrier International n°977, où une aide est demandée en faveur des derniers Indiens de la tribu Akuntsu menacés de disparition. Voir le site Survival
Ce petit format et dix autres seront à l’expo 111 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre, pour venir en aide aux enfants hospitalisés.

Texte et peinture © dominiquecozette.
L’auteur de la photo originale n’est pas mentionné sur le communiqué.


On dirait le sud

Ce n'est pas du Uncle Ben's

C’est un endroit qui ne ressemble ni à la Louisiane ni à l’ l’Italie mais ça pourrait être joli, c’est le Sud, le temps dure longtemps et la vie pas vraiment, quelques petites années, et toujours en été.
Il y a plein d’enfants qui se meurent sur le sable, il n’y a pas de chiens ni de chats, il manque de tout, pas d’eau, rien à manger.
Un jour ou l’autre il faudra qu’il n’y ait  plus la guerre mais on ne sait pas quoi faire pour l’empêcher, c’est le destin.  Si ça arrive, tant mieux pour le Sud, ce serait vraiment  bien, on pourra alors vivre plus d’un million d’années, et toujours en été.

Toujours en été, Nino, auteur de la chanson originale,  s’est tiré une balle de fusil dans un champ de blé, il ne se remettait pas de la mort de sa mère. Nino, je l’ai un peu connu dans son époque flamboyante, dandy, Bentley et Jaguar, pourquoi n’avoir pas gardé Ferrari comme nom, verres de Murano, cigares commak, masseur pour ses deux femmes, mais ça, c’était aussi à l’époque où je portais un ensemble tunique-pantalon en soie indienne couleur émeraude.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que personne ne pourra le raconter à ma place. C’est fort comme justification, non ?

Texte © dominiquecozette, inspiré par Nino Ferrer
Peinture © dominiquecozette pour l’expo 111 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre.

Incognita

Pas le portrait de ma nana
Ceci n'est pas ma nana

Ça, c’est deux dessins que j’ai faits de ma nana, hier soir, avec peu de lumière, parce qu’elle n’aime pas rester nue devant moi. Pourtant bon, le reste du temps, enfin bref… C’est le fait de poser en pensant que je l’examine sous toutes les coutures qui  l’insupporte. Donc, peu de lumière. En plus, elle a honte à l’idée que quelqu’un de notre entourage, ou de son boulot, ou de sa future carrière, pourrait la reconnaître. Elle m’a donc supplié de ne pas la reproduire telle qu’elle est. J’ai du changer son corps, dommage car en vrai elle a une taille très fine et des formes généreuses. Il a fallu que je gomme tout ça.  J’ai changé aussi les cheveux, elle les a différents, je ne peux pas vous dire comment sinon elle va criser. En dernier ressort, elle m’a demandé de la passer sur photoshop, de retirer le grain de beauté, de la passer en négatif et de ne pas trop contraster. Bon. Si je marque  Mauricette sous l’image, ça ne vous dira rien car le prénom a été changé, forcément. Moi-même, je ne vous dis pas qui je suis, d’ailleurs je ne vais plus jamais la dessiner et puis pour finir, je vais la quitter et trouver un vrai modèle. Je suis peintre, fauché, et je me demande ce que je fous avec une femme que j’aime, c’est clair, mais qui met des bâtons dans les roues de mon art. Voilà.

Texte et dessin © dominiquecozette

Sculpteur corrosif

L'homme de fer
Homme de fer

J’adore Julien Allègre ! Il est jeune, grand, beau, il a un charmant accent du soleil et surtout, il a un talent d’enfer. Il est sculpteur. Il ne sculpte pas, il déforme, reforme, réforme, soude, dessoude, ramasse, trie, plie, assomme, que sais-je, je n’ai pas encore réussi à aller le voir dans son atelier de Vaison la Romaine. Ce sont ses personnages qui me sont tombés dessus, que ce soit au grand marché de la Bastille, dans une galerie place des Vosges, ou sur une restanque dans le Vaucluse. Des characters bien bruts, et pas bidon bien que souvent fabriqués dans cette matière qu’est le vieux machin pourri et abandonné. C’est du lourd, du maousse, de l’inoxydable. Pour le voir, cliquez sur ce lien et/ou venez le découvrir à Mac 2000 Paris en novembre à l’espace Champerret. C’est géant. (profitez-en pour me dire un petit bonjour, j’y serai aussi). C’est du 19 au 22 novembre.

texte © dominiquecozette
bad photo © dominiquecozette
sculptures : Julien Allègre.

Délicatesse

Excusez-moi d'exister

J’avais fait le ménage et tout et tout quand une bande de CRS est venue pour me virer. Oh, ils ont été très délicats, ils ont retiré leurs pompes pour pas salir, en même temps, un bataillon de CRS en chaussettes, ça fouette, mais on ne peut pas leur en vouloir. Sinon, monsieur Besson est très sympa, il essaie d’arrêter les trafiquants de migrants qui en veulent à nos pauvres pécules, et de le faire avec humanité, mais fermeté comme il l’a dit, vous comprenez, c’est difficile d’arracher tous ces jeunes gens forts et désespérés à cette jungle, de détruire leur cabanes pour qu’ils aillent voir ailleurs s’il y est, le problème, c’est qu’il est partout avec ses troupes, donc c’est pas facile pour nous non plus, on ne peut pas se dissoudre comme ça. On aimerait mieux que ça se passe bien dans nos pays, rester dans nos maisons en dur avec nos amis pas loin et nos familles, croyez pas qu’on fait ça pour embêter messieurs Besson et consorts, on est juste des gens. Alors oui, un doigt de délicatesse dans ce monde de bruts, j’apprécie.

Texte © dominiquecozette
Peinture © dominiquecozette pour l’expo les 111 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre.

Jamais le dimanche

Bloody sunday...

C’est pas la peine d’insister, je te l’ai dit : je reste fermée le dimanche. Hier, j’étais ouverte, t’avais qu’à en profiter. Je suis ouverte toute la semaine, du lundi au samedi minuit, jamais de vacances sauf quand tu t’es barré, alors qu’est-ce que tu crois, je suis pas à ta disposition, nous les femmes on a aussi le droit de tirer le rideau. Quoi les autres meufs, bah vas-y voir les autres meufs, ça me fera des vacances, si elles ont envie de s’ouvrir le dimanche ça les regarde, c’est pas le mec de l’UMP qui va me dicter ma conduite. Moi,  je suis pas payée comme lui, j’ai pas des frais de représentation, une bagnole de fonction, des notes de frais, des avantages de toute sorte, j’ai pas un siège à l’hémicycle pour me rebecter quand je suis nase, et arrête d’insister, c’est usant ça, la plupart des meufs, elles préfèrent dirent oui parce que ça va plus vite que de défendre son intimité, parfaitement, arrête de rire, non mais c’est pas drôle, mais oui je suis bien avec toi, c’est pas le problème mais y a des jours pffff, bon, allez, d’accord, mais vite fait hein, et puis ce soir, tu m’invite à la pizza, OK ? (Je n’ai aucune volonté).

Texte © dominiquecozette
Peinture © dominiquecozette pour l’expo les 111 des Arts à Lyon du 10 au 22 novembre.

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