Mais quelle peste, cette nana ! Toujours en train de gueuler. Et puis Grocradopoulo qui se laissait faire… Dix ans que ça durait ! Il faisait tout, le linge, les courses, l’aspi, le bricolage et le cunni du samedi soir. Jusqu’à ce qu’un jour, ce gros gentil rencontre un jeune et beau bonobo au rayon placoplâtre de Castorama ! Comme tous les bonobos, le jeune et beau bonobo n’était qu’amour et sexe. Il lui présenta sa croupe, qu’il avait rose et satinée. Grocradopoulo hésita un moment, un cours moment, juste pour réviser quel slip il avait mis le matin, ah ouf, un boxer. Et se mit à l’oeuvre. Avec coeur et douceur. De toute façon, dans ces magasins, y avait jamais de vendeur…
– Tu es mon premier gorille, s’amusa Bonobo. Et je t’avouerai que… c’était très bon ! Et pour toi ?
Grocradopoulo rougit sous son pelage et avoua :
– Tu es mon premier mec. Et tu vois, on m’avait toujours dit du bien des bonobos. Je confirme !
– Tu fais quoi, maintenant ?
– J’avais mon cours de langues-zoo, puis capilliculteur mais si tu veux, on peut aller manger une banane ensemble …
– T’es vraiment primitif, toi ! Mais j’aime ça. Allez, viens dans ma tribu, quand tu verras mes soeurs et mes frères, tu vas halluciner. Hé, ta grognasse, elle fait vraiment pas le poids. Mais quelle idée de t’emmerder la vie avec cette chimpy !
C’est ainsi qu’il quitta sa mégère, lui envoyant juste un SMS pour lui rappeler d’éteindre le four où rissolaient quelques ignames.
Fini Omo, les taches, les emmerdes. Chez les bonobos, on vivait à poil, les uns sur les autres, sens dessus dessous. Et l’un dans l’autre, il se sentit très heureux !
Le film Omo Micro, touti rikiki maousse costo, c’est ici.
Conception du film : Dominique Cozette et Elisabeth Bonamy. Voix de Martine Boéri et de François Jérosme. Le tournage avait eu lieu à Rome, à Cinecitta. La guenon, Peggy je crois, était « l’enfant » de deux hommes gay, ses deux mummies, qui l’avaient sauvée de je ne sais plus quoi. Ils avaient aussi une superbe orang-outang rouquine, Cristina, qu’on se repassait de bras en bras. La petite guenon, elle, était trop craintive pour les câlins. Le gros gorille était un animatronic avec un lilliputien indien dans la pelure. Mais on n’avait pas le droit de le dire aux journalistes car Lever trouvait que ça la foutait mal d’utiliser ainsi des petits hommes. Foutaises car il était très content du job. Il tournait plein de trucs dans des mini-décors sur des plateaux voisins et il avait même une mini-moto. Il allait se marier avec une toute petite dame et, nous, on s’amusait à les imaginer dans le grand duplex qu’ils pourraient tirer d’un 30 mètres carrés…
J’aime beaucoup Elisabeth Bonamy. Je la voulais comme AD sur Procter, ils n’ont pas voulu la payer, résultat, je me suis payé une conne pendant 3 ans, à pleurer.
Je me souviens d’une porte qui a claqué lors de la première prise de vue entre le liliputien indien et la guenon. Résultat, impossible de remettre la guenon avec notre ami indien/gorille. Tout a été filmé en split screen.
Merci Christian Raimbaud (bonne orthographe ?) !