Je me souviens… de rien

Protection de notre intimité ?

On nous bassine avec Internet, Facebook et autres réseaux sociaux qui garderaient, gravés dans leur mémoire d’éther, les faits, gestes et pensées qu’on leur aurait confiés volontairement ou non. Nos orientations politique, sexuelle, religieuse nous poursuivraient sans merci jusqu’au fond de notre urne funéraire !!! Et donc, il faudrait légiférer, protéger, « réfléchir à l’instauration d’un habeas corpus numérique, qui garantira aux citoyens les mêmes droits dans le monde numérique que dans le monde réel » (Emmanuel Hoog, PDG de l’Ina).
Ouais, ben j’vais vous dire une chose, comme dirait l’autre, il y a belle lurette qu’on a répertorié mes faits, gestes et divers dans un vivier de données informatiques bien avant que je ne fasse mon trou sur la Toile. Et les vôtres itou. Exemple ? Les relevés bancaires. Depuis que vous possédez un chéquier, les banques peuvent reconstituer votre vie : où vous achetez, ce que vous achetez, vos restos, vos voyages, vos abonnements divers, vos dons, votre propension à gaspiller ou à économiser, votre consommation de n’importe quoi, votre week-end à Bayeux avec votre chéri(e) le 15 juin 1989, vos maladies (ajoutez-y les archives sécu), etc, etc… Si l’on avait besoin de dresser le portrait de quelqu’un, à mon avis, il serait plus judicieux de le demander à  une banque qu’à farfouiller sur Internet.
Et puis, si on se met sur des réseaux sociaux, c’est bien pour se faire buzzer, non ?

Texte et dessin © dominiquecozette

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter