Donne-moi une chance encore, dis, recommençons !

…je te jure que j’ai bien changé
Tu ne me reconnaîtrais plus…
On connaît tous cette formidable chanson (ici) de l’immense Nougaro qui dépeint à merveille ces types qui, après s’être comportés de façon minable, tâchent de se faire pardonner … pour mieux recommencer.
Vous en êtes là, mon pauvre Nicolas Sarkozy, à brouiller l’image pitoyable d’un quinquennat loupé, cherchant à regagner la confiance de millions de crédules que vous avez subornés avec force arguments fallacieux inventés par vos troupes d’élites de conseillers aussi avisés que cette vieille pomme fripée de vieux fils de vieille pub et cette omni-présente girouette diarrhéique d’idées « tout&soncontraire.com » d’Attali, entre autres.
Cher (je dis cher car vous coûtez cher à mon pays) Nicolas Sarkozy, vous voici en une de Paris Match, oui, le journal de votre « frère » Arnaud L.  qui vous humilia jadis en montrant un autre homme que vous au bras de votre légitime adorée (que vous remplaçâtes effroyablement vite en allant acheter un frigo chez Darty — le futur magasin beau-père de votre fils chéri ex futur directeur de l’Epad — avec une compagne journaliste , vite elle-même supplantée par du « solide », de l’Italien, de l’artistico-gaucho-intello que vous transformâtes illico presto en potiche empotée mal à droite). Vous voici donc en une de ce canard pour mémères, où vous promettez d’être différent.
Différent de qui, de quoi, duquel ? Parce vous aviez déjà changé, il y a peu, quand au fond des sondages, vous nous promîtes avec une humilité « de fonction » mais qui vous allait comme une paire de brodequins à un cul de basse fosse, d’être mieux. Enfin ce genre, n’ayant que peu usé mon ouïe à vos salamalecs politico-mensongers.  Donc, cette fois, la différence, c’est où qu’elle est,  pour parler comme vous ? Hein ? Vous en êtes où de votre changement de cap, de votre retournement de veste ? Vous avez fait un tour complet ou pas encore ?
Et puis vos électeurs fidèles, ceux qui vous adorent (comme le veau d’or), qui vous tapent sur l’épaule et apprécient tant le petit Poutine qui s’agite en vous, qu’en faites-vous ? Ne serait-ce pas de la « méprisence » (je vous cite encore) que de les planter comme de vieilles chaussettes pour aller faire le joli coeur tout neuf devant d’autres qui ne vous aiment pas, mais alors pas du tout ? Gaffe, si vos fans ne vous reconnaissent plus, ils risquent d’aller sur Mélanchon !  A moins que…
Je vais vous conseiller  un truc, cher président : si vous donniez à ceux qui aiment la poudre au yeux et ne savent pas sur quelle talonnette voter quelques preuves tangibles qui corroboreraient votre promesse  ? Comme par exemple virer la sale équipe qui vous entoure, saquer vos bonimenteurs et menteuses, faire place nette des pompeurs de l’argent publique, abandonner les trimballeurs de  casseroles aux fesses, lourder vos amitiés suspectes avec ceux que vous engraissez pour aller s’éclater dans les paradis fiscaux… hé, ça fait du monde,  la liste est trop longues de conditions infaisables en si peu de temps pour convaincre les  veaux (comme disait votre modèle de Gaulle) de vous suivre.
Alors, cher Nicolas Sarkozy, je vous en conjure, restez ainsi, perdez dignement cette élection et continuez à faire le guignol. Montez sur scène. Au lieu de ronfler pendant vos calamiteux meetings, madame Choucroute à Chichi, monsieur Pipi dans l’Avion et tous les autres pourraient enfin vous éclater de rire au nez sans que vous n’en preniez ombrage…

texte © dominique cozette

 

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