Marie Trintignant – Cozette vide sa plume

C’est un livre mince que j’avais acheté pour pipoliser. Mais je ravale ma goguenardise, si tant est que j’en eusse ressenti, pour faire l’apologie d’un homme au deuil lumineux. Samuel Benchétrit était marié à Marie Trintignant lorsque l’ignoble BC, plantant sa femme enceinte, la lui enleva pour urgence d’amour. Samuel était en train de monter le film qu’il venait de finir avec sa muse dans le rôle de Janis Joplin, lorsque l’immonde nouvelle du massacre de Marie advint.
Le livre, la nuit avec ma femme, est poignant parce qu’il est poétique, il est sensations douces et tendres sentiments, sincère et léger, il raconte l’amour, il raconte leur petit garçon à qui il faut annoncer l’innommable, il raconte comment il continue son histoire avec Marie, le soir, quand il marche, quand il rêve. Il est avec Marie, même quand il est avec Anna, qui donne une petite soeur au petit garçon.
Il raconte aussi les horreurs du procès car il fut cité en témoin puisque BC (qu’il ne nomme jamais) l’a appelé cette nuit là, disant que Marie dormait alors qu’elle se mourrait, la gueule fracassée.
Puis il fallut aussi intervenir auprès d’enfants de l’école qui insultaient la maman du garçon, une femme qui se met nue dans les films, une pute qui l’a bien cherché etc… A part un coup de poing dans la gueule d’un parent de ces enfants-perroquets, pas d’agressivité, pas de désir de vengeance, pas de règlement de compte, pas même, à la sortie du tueur au bout de 4 ans, de révolte mal placée, juste encore expliquer à son fils pourquoi on voyait la photo de ce type dans les kiosques accolé à celui de sa mère disparue.
C’est un joli livre qui console, qui fait du bien, qui montre la mort sous son jour le plus beau, comme un lien entre nous les vivants et la grande inconnue.
J’en profite pour vous parler du dernier film de Benchétrit qui est passé à l’as, en 2015, et qui est vraiment original, drôle et bien foutu : Asphalte. Bande-annonce ici. Un super casting, une histoire drôlatique, une belle idée. Et leur petit garçon, Jules Benchétrit, devenu grand dans un des rôles. Photo :

Une nuit avec ma femme de Samuel Benchétrit, Plon 2016. 160 pages dans la collection J’ai lu. 7,20 €.

Texte © dominique cozette.

Mercredi : Noir Désir explose. Ce n’est pas ma génération, je m’en fiche. Mais malgré le talent avéré de Cantat, je ne pourrai jamais m’empêcher de penser à lui autrement que comme un mec violent qui a tué sa femme. On dit qu’il a payé sa dette à la société mais Marie reste morte, ses quatre enfants restent orphelins, cette femme est ma soeur/ma fille comme toutes les autres femmes. Elle me manquera toujours. Et je lui en voudrai toujours.
Désir d’Avenir, autre groupe un peu en sommeil, revient en force. Sa chanteuse, Ségo Queenie a la gniac, elle a signé avec une grosse Major banquable, la fameuse DomStrauss &C° qui sévit actuellement à l’international. On verra bien.

Jeudi : Notre french docteur House, Michel Cymes, nous apprend que les hommes dont l’index est plus court que l’annulaire (lui a parlé de majeur mais il s’est gouré) ont moins de risques d’avoir un cancer de la prostate. En revanche, ce qu’il ne nous dit pas, c’est la taille minimum de celui du proctologue qui doit faire l’investigation. Hé, toi, oui, arrête de regarder tes doigts ! Ou tape sur « index prostate » pour en savoir plus

Vendredi : Les Ivoiriens y voient qu’dalle, les pauvres ! Le mec, il veut plus lâcher le pouvoir, c’est trop bien d’avoir tout le monde à ses pieds ! Un journaliste (français) suggère que l’autre, le vrai vainqueur, le prenne dans son gouvernement, oui, zyva, comme si l’autre voulait partager son gâteau. En même temps , c’est que l’Afrique hein, c’est pas nous en France qui prendrions un mec de l’opposition pour le mettre ministre ! (j’allais écrire : pour le mettre minable !).

Samedi : Y voit double, le petit Français tout con qui veut se rincer l’oeil devant Miss France car ici, c’est comme en Côte d’Ivoire : on va élire deux misses. Ça va nous faire quand même quatre belles gambettes, deux belles paires de seins, deux belles bêtes quoi. Je ne dis pas bêtes au sens de sottes puisque l’une des impétrantes, petite-nièce de Gichecarg D’echetaing est à Normale Chup, entre autres. Chelle-ci n’écartera sûrement pas les cuiches dans les magajines, comme le dit chi élégamment la belle de Fontenay.

Dimanche : Carlita en Inde a éclipsé toute le tribu de gros bonnets trimbalés par NS. Il faut dire que la dame ne lésine pas sur ses mimiques d’admiration, d’étonnement, de ravissement, poussant des oh ! des ah ! ouvrant la bouche toute ronde et les yeux tout grands lors des visites des belles usines du sous-continent. Je ne comprends pas pourquoi les mauvaises langues disent qu’elle joue mal. Au contraire, son jeu est généreux, naïf et j’allais dire ridicule. (Vous avez remarqué qu’on emploie de plus en plus souvent cette figure de style qui permet de dire quelque chose tout en ne le disant pas). J’allais juste le dire, mais je ne le dirai pas.

Lundi : Si vous voulez retirer votre argent de votre banque demain, si tant est que vous en ayez, ne vous pointez pas la gueule enfarinée à votre guichet. Y en a qui n’ont pas d’espèces, y en a qui vous renvoient à une autre agence, y en a qui limitent vos retraits à 460 €, y en a qui vous demandent de passer commande avant, y en a qui sont sympas et vous demandent si vous préférez des petites coupures (HSBC, pour une fois qu’une banque est arrangeante !) et y en a qui font payer. PAYER POUR VOUS RENDRE VOTRE ARGENT AVEC LEQUEL ILS ONT PROSPÉRÉ ! Chez LCL, triste Crédit Lyonnais qui a changé de nom pour se faire oublier, on vous taxe de 7,65 € pour un retrait supérieur à 1000 €. Enfin, c’est nous, les cons, changeons dès cette semaine pour des banques éthiques ou au moins mutualistes !

Mardi : Offre d’adoption pour qui a du coeur. Je vous propose un bel (!!!) homme spirituel, drôle, fin compagnon de jeu, câlin, pas regardant sur le sexe ou l’âge de celui ou celle qui voudra bien faire de lui son ayant-droit universel. En échange, il vous apportera soucis, rupture familiales, procès, étalage médiatique en tous genres. Bref, une affaire en or à saisir de suite !!!

Étiquette : Marie Trintignant

Et la tendresse, bordel ? C'est ici, pour Marie T.

Niou niouzes ovzeu ouikkk #4