Edouard Molinaro vient de nous quitter silencieusement, dans le fracas planétaire de celle de Madiba.
Pour lui rendre hommage, je vais vous parler d’Hibernatus et de son hilarant personnage incarné par l’hilarant tic-man Nicolas Sarkozy. Même congelé, il nous fait rire. Et ça tombe bien, car il l’est, congelé. On vient de le retrouver parmi une montagne de glaces qu’il avait fait livrer au Cap de Couleur, à l’époque de sa glandeur (même petit, un président peut être gland).
Mais il y a longtemps de ça et voilà-t-il pas qu’il s’avère être le grand-père d’une des femmes de l’actuel président, Jean-François Copé.
C’est très fâcheux cette situation car si on le décongèle, il va vouloir retrouver sa place de number one sans se douter que la démocratie n’existe plus, qu’elle a été remplacée par une dictature. Alors, pour éviter qu’il foute la merde dans la bonne marche des affaires de sa « sorte de république » monarchique, Copé décide de lui offrir l’une de ses nombreuses femmes, Nadina Morano, actrice perdue de vue mais excellente dans le rôle de la chieuse, plus prout-prout que ma chère, à qui on a appris à jouer de la flûte à bec pour lui boucler le beignet. Mais heureusement, elle l’ouvre généreusement. Et ses dialogues, ciselés dans du pur étron de saule, sont pour beaucoup dans la réussite de cette création aux inénarrables rebondissements.
A voir pour la scène de sexe entre Nicolas et Nadine où il n’a pas encore capté qu’on ne faisait plus l’amour à la papy des années Carla en cette cinquième décennie.
Texte et dessin © dominique cozette