Motivée !

Mes sentiments les plus nets
Mes sentiments les plus nets

Messieurs-dames,
j’ai le grand honneur de vous proposer ma candidature au poste de technicienne de surface privée. Etre embauchée chez vous répond à deux critères prépondérants : premièrement le confort d’un emploi très spécialisé qui requiert une expérience forgée sur dix ans, deuxièmement, le trajet lieu de vie-lieu de travail sans correspondance, ce qui, comme vous ne l’ignorez pas, garde intacte l’énergie que je déploierai à vous servir. Travailler dans votre unité offre une vision attrayante et moderne de ma profession, n’ayant pas eu jusqu’à ce jour, l’occasion de côtoyer l’intimité des politiques. Ma motivation première est de faciliter la vie de personnalités qui, comme vous, ont de la France une très haute idée. Je suis emballée par vos penchants sécuritaires, ce qui tend à prouver que je serai d’une honnêteté maladive. J’ai, bien entendu, quelques desiderata afin de mener à bien mes tâches : je ne fais pas la poussière à laquelle je suis allergique mais j’ai un mastère de brillance P.I.C.E.L (porcelaine, inox, cuivre, évier, lavabo) et j’ai obtenu le Golden Iron (Fer d’Or) en 2006 à Juvisy.
Vous remerciant de la confiance que vous voudrez bien m’accorder, je vous prie de croire, Messieurs-dames, à l’expression de mes sentiments les plus nets. Isadora Duteil.
PS : Etant d’une discrétion totale, je sais recevoir les représentants de la presse pipole comme il se doit, c’est à dire, si vous me permettez, à grands coups de pieds au cul. Néanmoins, je peux laisser filtrer toute information que vous jugerez utile : en ce cas, voyez mon agent.
Texte et dessin © dominiquecozette

caca rente

My sister is richophile
My sister is richophile

Quand j’étais petit, j’entendais parler du Cac 40 à longueur de temps parce que ma grande soeur ne fréquentait que des bourse-écouteurs, des experts financiers et fiscalistes, des investments advisors, des banquiers, des gestionnaires de patrimoines, des traders. Plus quelques moniteurs de ski de Courch. Donc Cac 40 par-ci, Cac 40 par-là, et moi je trouvais que c’était assez sale, leurs affaires car j’entendais caca-rente. En grandissant, j’ai ajusté : allons-y pour CAC 40. Et puis aujourd’hui où je ne suis pas très grand malgré mes 25 balais, je suis revenu à ma version enfantine des sales affaires des amants de ma soeur : caca-rente, c’est bien ce qu’il fallait entendre, c’est bien ce que j’ouis.

Texte et dessin © dominiquecozette

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