Bon, je vais vous ennuyer avec ça, pourtant ce n’est pas vous , chers lecteurs, qui salivez vicieusement devant ces jeunes corps dociles et frais que vos eurodollars vous permettraient d’acheter. Je vous en parle parce que c’est le jour pour (les autres jours, les enfants peuvent toujours aller se rhabiller !). Donc il y a 20 ans que cette convention de l’ONU a été ratifiée par pratiquement tous les pays, ça fait des années que le tourisme sexuel continue à progresser, qu’il y a des millions de gros bourrins qui vont dégueulasser la vie de millions de mômes. (Je ne parle pas des jeunes femmes/hommes majeurs, autre problème). Comment se justifient-ils, dans leur sale for intérieur ? « Je suis très gentil, très généreux avec eux. Je leur donne ce dont ils ont besoin, grâce à moi, leur famille ne crève pas de faim, et puis ici, c’est une tradition, la sexualité fait partie de la culture etc… » . Pour garantir des fillettes non porteuses de maladies, les rabatteurs vont les chercher de plus en plus jeunes. Mais si vous ne le savez pas, il est courant de leur rafistoler un nouvel hymen pour qu’elles puissent resservir plusieurs fois, faudrait voir à pas gaspiller la marchandise. D’après un rapport de l’Unicef publié en juin de cette année, 150 millions de filles et 73 millions de garçons sont touchés par ce fléau, et parmi eux, des centaines de milliers d’enfants sont vendus à des fins sexuelles et pornographiques. Que faire ? Je ne sais pas.
Texte et peinture © dominique cozette. Ce tableau sera à Mac 2000 pour illustrer le Children’s Day.