La galerie s’amuse

rien à voir
rien à voir

Hier, c’était ma journée visite de galeries selon un parcours d’artistes que j’avais envie de voir, Virginie Barré et Annette Messager.  Passant devant une galerie de Saint Germain des Pieds oui, parce que ça use, je vois un petit attroupement devant l’une d’elles. Petit attroupement d’Asiatiques, jeunes, filmant et shootant. Et dans la galerie, une artiste du même continent, à quatre pattes sur le carrelage foncé, piochant d’une boîte de carton une poudre beige, genre gros sel mal blanchi et, de sa petite main adroite, la répandant en une sorte de flaque. Puis se penchant sur le résultat et soufflant doucement sur certaines régions pour les faire déguerpir vers d’autres, et reversant de la poudre, soufflant, reversant, soufflant…. sous l’oeil absolument concentré des jeunes émules compatriotiques. Autre galerie, autre style,  des grands portraits (ou drapeaux US) fabriqués avec des tous petits carrés de bois peints de motifs thématiques, soit des fleurs,  des visages ou encore des sexes. Un boulot ! Il s’appelle Cameron Gray. C’est un peu comme celui qui avait réalisé sur commande un portrait de Bush et que Bush avait refusé parce que justement il n’était qu’un assemblage d’anus horribilis. Très ressemblant, forcément. Petit tour au squatt Rivoli près de l’ancienne Lintas, au sixième étage, un artiste qui n’a pas de site ni de carte imprimée ni rien, qui peint avec n’importe quoi, ce qu’il trouve, sur du bois usagé. Ça m’a beaucoup plu, si vous y passez, il s’appelle Barroux. Il  fait aussi des livres pour enfants. Et ce soir, il y a vernissage du lieu, si vous passez par là. Cela dit, c’est ouvert tous les jours sauf le lundi. C’est un joyeux foutoir, comme avant, qui pue la térébenthine.

Texte et image © dominiquecozette

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