Les pieds de Damoclès

Un bouton sul pif !
Un bouton sul pif !

Arielle est très vénère. Elle a rencart avec Bernard-Henri chez Lipp, mais pas que lui, toute sa bande, et il l’a priée d’être parfaite. Béhache ne tolère pas le moindre bug chez une meuf, un ongle niqué et « casse-toi pauv’ conne », un poil sur le menton et « t’ar ta gueule à la télé », un cil qui pend et « qui t’y es toi ? ». Les pieds de Damoclès, ce genre. Bref, c’est pas la joie avec son bouton sul pif, pépère va encore nous faire une lévyte (inflammation de son moi), ça va dégénérer en castagne et tout Saint-Germain va rejouer la rue Gay-Lussac. C’est pas qu’elle a pas essayé de le planquer, son furoncle, mais les crèmes cache-varices et les fond de teint ciné, c’est encore pire. Elle a téléphoné à sa cops qu’est marida avec le nain – lui, il supporte tout d’elle, elle a du pot – et elle lui a demandé de demander au service image de l’Elysée (mais non, connasse, pas l’Elysée-Matignon, c’est fini, ça) si y avait pas un truc. Carla elle dit, attends, j’suis sur le pot, prout, et j’y vais, reprout. Grouille-toi, qu’elle dit Arielle, Béhache aime pas mariner. Bon. Quelques minutes après, elle a LA solution, Carla a toujours les meilleures idées de la terre. Et voilà Arielle qui se pointe chez Lipp en niqab. Mais non, c’est pas un gros mot, le niqab, c’est comme la burqa, mais en pire, tout noir, avec juste une fente pour les yeux (bien maquillés, tes beaux yeux bleus, qu’elle lui a dit, Carla). Succès, rire, baiser mouillé à travers l’étoffe. A part ça, impossible de bouffer des huîtres.

Texte et photo © dominiquecozette

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