Céréaliers, PAC, agriculteurs et autres UBUesqueries…

Tiré d’un portrait de Lefol Stéphane, ministre de l’agriculture, sur France Inter un samedi passé,  j’apprends plein de choses :
1 – les céréaliers (européens, je suppose)  pleurent pour ne pas perdre le quart de leurs subventions . Sachant qu’ils sont 10 000 et que leurs subventions s’élèvent à 6 milliards d’euros, ils touchent en moyenne 600 000 euros. Sachant que la reine Elisabeth a aussi des terres ainsi que le prince Albert de Monac, ils en touchent itou, et c’est leur droit, soit 850 000 pour sa Majesté à chapeaux, madame Fluto.
2 – La politique agricole commune, la PAC, représente 37% du budget de l’Europe. Plus du tiers, madame Soupière ! L’Europe, c’est rien de moins que l’agriculture industrielle, madame Truelle.
3 – Le principe de cette industrie : le pollueur est le payé. Qui pollue paie, logique, madame Lachique.
4 – La France est le premier utilisateur de pesticides au monde. Je répète : LA FRANCE EST LE PREMIER UTILISATEUR DE PESTICIDES MONDIAL.
Cela représente 2 milliards de tonnes de produits, soit 5 kg/hectare en moyenne. Fongicides, herbicides, hormones, Monsanto peut lui dire Merci. C’est le côté con de la France. Toujours trois métro et 6 TGV de retard sur ce  qu’il faut faire pour le bien-être de ses citoyens. Et ça, c’est archi-nul, madame Bidule.
5 – La France, hé oui, a la plus petite surface de culture bio proportionnellement. Je le redis : LA FRANCE A LA PLUS PETITE SURFACE BIO. Soit… 1% de son espace cultivé. Moins que la Roumanie, que la Pologne, que l’Autriche, la Grande-Bretagne… Dit autrement : encore moins que les Roumains et les Polonais. Vivons-nous réellement dans une démocratie avancée ? J’en doute, madame Choucroute !

Ça c’est l’agriculture moderne. Les agriculteurs voient leur TVA remboursée, ils pleurent pour le remboursement des taxes sur le gazole, la suppression de l’écotaxe. On les autorise à ne pas respecter les règles sanitaires. On va les aider à créer une exploitation de mille vaches laitières en Picardie, une entreprise qui va totalement à rebours de ce que tout le demande aujourd’hui : le statut de l’animal en tant qu’être sensible. Dans cette boîte, les bêtes seront gérées par des systèmes automatiques, elles ne verront jamais le jour et jamais personne sauf en cas de bug. Elles seront traites et nourries sans affect. Comment peut-on ne pas se considérer comme des barbares en mettant en camp de concentration des animaux qui nous offrent ce qu’ils ont de meilleur ? Comment peut-on accepter cette cruauté alors qu’on sait maintenant que c’est cruel ? Quand saurons-nous dire merci aux animaux ?  Voir l’article du Monde ici. Et un autre article ici sur les dommages qu’il va causer. Plus la pétition, si vous voulez faire quelque chose !

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