L’horreur vuittonesque

Au secours, je vais mourir, comment vais-je tenir, qui peut m’aider ? Trois mois, voire quatre, c’est à dire pratiquement tout l’hiver de notre hémisphère ou tout l’été au Brésil où je suis toujours fourrée, tout ce temps où je serais obligée, oui, vous avez bien lu : OBLIGÉE !, moi, Dominique Cozette, star planétaire, it girl totale, fashionista absolue, créatricissime de buzzicimes et sourcissime de toutes les tendances, moi dis-je, princesse au grain de riz, prioritaire sur tous les must have du monde, hé bien moi, malgré la complicité unique qui me lie à Marc Jacobs, directeur artistique de la marque aux malles, je dois attendre et faire la queue comme une simple petite milliardaire de rien du tout, comme une cosette du hype,  pour enfin toucher du doigt MON sac Vuitton sur mesure, celui qui ne se commande que chez Comme des Garçons d’Omotesando à Tokyo parce que c’est Rei Kawabuko herself, énorme vuittomonogrammophile depuis plus de trente ans, qui se trouve au commande de cette immense opération. Opération qui va en faire pleurer plus d’une, nom de Dieu, mon clavier est déjà inondé mais par chance, j’ai la version Deepest Submarine qui permet de taper, clicker et surfer depuis le sous-marin que m’a offert le cousin de Poutine et qui peut descendre à des profondeurs abyssales…Bref, j’ai eu beau faire appel à tous mes potes de la planète, de Karl L. à Carla BS qui peut toucher qui elle veut grâce au doigt nucléaire de Son-Mari, rien à faire. Pas de passe-droit, de coupe-file ou de ticket modérateur. Je dois, et c’est la première fois de ma vie, attendre. Attendre comme tout le monde, moi ! Dominique Cozette !!!

(C’était mon quart d’heure putain-ce-que-la-vie-est-rude-quand-on-est-une-icône, écrit en octobre 08, quand je n’avais pas encore de blog)

Texte et dessin © dominiquecozette

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter