Les Fessebouqueries #364

(Après coup : zut, j’ai oublié de faire le chapeau ! A cause de cette fille qui retire le sien ?. On est peu de chose, voire rien !)
– CC : Vous pouvez conspuer l’absence de Mélenchon pendant le Congrès mais vu le bordel qu’il aurait pu mettre en y allant…
– RB : Arrêtez cette polémique inutile à propos de Macron car il a raison. Il y a les gens qui ont réussi et il y a les gens sur Facebook.
– HS : Macron est tout de même cool avec Mélenchon : il lui a offert le ministère de la Parole
– PC : En fait ce que dit Macron aux journalistes sur sa « pensée complexe » c’est juste la version énarque de « Je parle pas aux cons, ça les instruit ! » de Michel Audiard
– NP : Il y a une époque où on envoyait Simone Veil au Parlement Européen, maintenant on y envoie Philippot et Morano… Voilà.
– JM : Je rappelle que Cabrel aussi n’était rien et pourtant aujourd’hui, il est le gardien du sommeil de ses nuits.
– LC : -Si tu es énervée contre ton mec, écris tout ce que tu lui reproches sur un bout de papier et brûle-le.  — Et je fais quoi du bout de papier?
– CC : J’ai lu la composition des bâtons de surimi et je crois qu’il vaut mieux manger l’emballage plastique autour c’est plus prudent
– GL : On avait Chiotti, maintenant on a Wauchier…
– NP : Comment Marine Le Pen ose-t-elle prétendre que le FN est dans l’opposition alors que ses députés portent une cravate à l’Assemblée ?
– NS : « Une étude démontre que les hommes qui font le ménage chez eux sont plus heureux que les autres. » Normal puisqu’ils vivent tout seul…
– TT :  —Tu veux participer à un jeu concours?  — Non avec cette chaleur, je préfère participer à un jeu qu’on court pas.
– VO :  — Bonjour, un paquet de Marlboro svp.  — Oui, alors il me faut votre carte d’identité, vos trois derniers bulletins de salaire et deux garants.
– EM : — Macron veut redéfinir le cadre du vivre ensemble laborieux. — Hein ?  — Il va niquer le code du travail. —  Ah !
– JOD : J’ai acheté 10 cartouches de cigarettes que je viens de déposer dans un coffre à la banque. Si tout va bien, dans 5 ans j’arrête de bosser.
– DV : J’ai demandé à mon buraliste un magazine sans Macron en couverture. Il m’a donné  » Maison et Jardin  » spécial vérandas.
– LD : Pour plaire au pouvoir en place, l’émission de Thierry Ardisson est rebaptisée « Salut les t’es rien ».
– RdB : Loin de moi l’idée de vous spoiler mais à la fin les non fumeurs meurent aussi.
– DC : Nicolas Hulot promet la fin des voitures à énergie fossile en 2040. Je serai alors moi-même un fossile. Lui aussi. C’est le dentier qui mord le serpent qui essaie de se mordre la queue, là !
– OK : Emmanuel Macron fera un geste pour le code du travail, il demandera que celui-ci repose au Panthéon.
– AA : Le gouvernement veut des voitures propres en 2040. Ça me laisse le temps d’enlever les morceaux de chips que ma fille a laissé tomber.
– SA : Macron a décidé de faire payer les fraudeurs fiscaux qui planquent leur fric au Panama. Nan, j’déconne, ça sera les fonctionnaires malades
– AB : Fin du diesel/essence : 2040 Fin des clopes : 2051 Fin du nucléaire : 2078 Fin des haricots : 2082 Fin des Chiffres et des Lettres : 2100
– RB : Le gérant de mon Franprix croit tenir les Bains Douches. Il a installé un physio à l’entrée, de supers dealers à l’intérieur et il fait la bise aux plus belles, aux plus friquées. Et bien entendu quand je ne suis pas accompagné, je ne peux pas rentrer sous prétexte que je suis noir. C’est d’abord ça la gentrification.

Illustration © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule #3

Thème du jour : le Travail, ou les mots pour le dire.
Les Inuits pour parler de neige disposent d’une centaine de mots qui la définissent précisément. C’est très utile, une neige molle, glacée, fraîche etc,  ne se vit pas de la même façon.
Nous, de même, quand nous parlons d’un chien, d’une voiture, d’une fleur, d’une danse, nous utilisons une gamme de vocabulaire étendue.
Par contre et en revanche, nous n’avons qu’un mot, et c’est certainement exprès, pour dire travail. Un mot. Quand on parle de rallonger la durée du travail, immanquablement tu as un cravateux goguenard qui affirme qu’il adooore travailler et qu’il veut bien le faire jusqu’à 80 ans alors de quoi se plaint-on. C’est probablement un genre de travail tout confort, chauffeur , beau bureau climatisé, fauteuil ergonomique, assistantes, matériel haut de gamme,  exécutants divers, salaires élevés, notes de frais ahurissants, avantages en nature, primes diverses, indemnités non imposées, déjeuners de prestige, valorisation sociale et j’en passe.
Contrairement au travailleur (car Monsieur Bien-Sapé n’est pas un travailleur, bizarrement) qui n’en peut plus de serrer des boulons, ou de vidanger de la merde, ou de vider des poulets, ou de pousser des wagonnets et ce, sous le contrôle d’un petit chef frustré/frustrant qui exige de la rentabilité, ne tolère aucune défaillance dans ses journées routinières, notre travailleur donc qui mange à même sa gamelle parce qu’il n’a pas les moyens de se payer un menu-jour  tous les jours, et entre deux et quatre heures de transport insupportable.
Quand j’entends dire que les Français ne travaillent pas assez (c’est une analyse erronée), je me demande :  Qui ne travaille pas assez ? Le type au marteau-piqueur, le producteur de films, l’infirmière, le conseiller ministériel, le journaliste, le marin pêcheur  ? Hein ? Qui ? Des noms !
Vous trouvez normal que dans la langue de Molière (comme on l’appelle) on manque tellement de talent qu’il a été impossible de créer des mots s’appliquant à différentes catégories de travail allant du plus pénible au plus épanouissant, du moins payé au plus rémunérateur, afin que quand on nous annonce qu’il faut que la France se remette au travail, on sache qui est visé  ? Le public, le privé, le manuel, le tertiaire, l’artistique ? Qui ?
Tout ça, c’est politique. On fourre tout dans le même sac, on mélange les torchons et les serviettes et, comme d’habitude, ce sont ceux qui n’ont pas la parole qui se sentent visés. Ceux qui décident du « travail », des « codes du travail », des « lois » du travail, eux, sont au-dessus de tout ça, même s’ils ne foutent rien, qu’ils passent leur temps à faire de la com et à donner des ordres.
Le travail pénible, dur, sale, blessant, épuisant, dangereux, humiliant, c’est comme le harcèlement, qu’il soit sexuel ou pas. Tant qu’il n’aura pas de nom, il n’existera pas, sera indéfendable, ingérable. Restera innommable donc.

Texte et peinture sur tôle © dominique cozette

 

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